2
vd étant la vitesse de diffusion. En effet, le brassage électromagnétique permet d’augmenter la vitesse dans le
fluide quand on diminue la fréquence de l’inducteur, d’où une diminution de δHD et donc une augmentation de
Keff. Pour cela, on utilise un creuset cylindrique entouré d’un inducteur en cuivre. Lorsqu’il est parcouru par un
courant, l’inducteur crée un courant induit dans la charge jBrot 0
(loi d’ampère) qui a pour conséquence la
création d’une force électromagnétique provoquant un brassage à l’intérieur du creuset d’une part et d’autre part
une puissance volumique de chauffage.
2.2. Modélisation du brassage
Des modélisations ont été réalisées pour concevoir le modèle de brassage, en utilisant le logiciel Fluent (qui
permet de modéliser des écoulements) et un module ‘induction 2D’ développé au laboratoire [4] pour calculer
l’électromagnétisme. Le module d’induction résout les problèmes en 2D axisymétrique (plan x, r) en calculant le
potentiel vecteur
du champ magnétique ( ArotB ) à partir de l’équation de l’induction qui est la relation qui
relie le champ magnétique au champ de vitesse [5] obtenu à partir de la loi d’ohm (
t
A
Bugradj ^
), la
loi d’Ampère ( jBrot 0
) et l’expression de
on arrive à l’expression de l’équation de l’induction en termes
de potentiel vecteur [6], [7].
t
A
r
rA
r
u
x
A
uG
r
A
Ar
x
²
φ étant le potentiel scalaire et Gθ sa composante suivant θ. (Ce
vecteur ne possède qu’une seule composante, suivant dans cette approximation axisymétrique).
La force magnétique créée par la bobine, connue sous le nom de force de Laplace-Lorentz [6], [7] s’exprime
comme suit : BjF EM ^ (N/m3) où j est la densité de courant induit en A/m² et
le champ magnétique
inducteur en Tesla (T). Ce champ de force se compose d'une partie rotationnelle et d'une partie irrotationelle. En
effet, Hrotj (Maxwell-Ampère) et
0
B
H
B
B
rotF ^
0
ce qui donne finalement
00 2
²
.
B
gradBgrad
B
FEM
.
Le premier terme a pour effet de mettre le fluide en mouvement et le second terme représente le gradient de la
pression magnétique Pm. L’induction magnétique crée également une puissance volumique
²j
en W/m3 [3]
au sein du creuset. Les différentes grandeurs électromagnétiques sont des fonctions sinusoïdales du temps, dont
on représente l'amplitude et la phase par leur amplitude complexe. Leurs effets (force de Laplace-Lorentz f=j^B
et puissance de chauffage =j2/) ont pour moyenne des valeurs réelles calculées à partir des amplitudes
complexes:
= Re(j^B*)/2 et
=j.j*/2.
Dans les problèmes de magnétohydrodynamique, les équations qui régissent l’écoulement contiennent des
termes supplémentaires afin de tenir compte du couplage des champs magnétique
et de vitesse u. Ainsi,
l’équation de quantité de mouvement dans notre cas s’écrit EMg FFpuugradu
1
).( ureprésente le
champ de vitesse dans le creuset (m/s), ν la viscosité cinématique du silicium liquide (m²/s), ρ sa masse
volumique (kg/m3), g
F la force volumique de pesanteur et EM
F la force de Laplace en (N/m3). L’équation de
l’énergie s’écrit : 0
²
)( v
j
Tgradkdiv
avec k la conductivité thermique du conducteur (W/m/K), j la densité de
courant (A/m²), la conductivité électrique (Ω-1m-1), et v
la puissance dissipée par viscosité [7], [8].
2.3. Conditions de calcul
Nos modélisations se font en régime permanent. On travaille à courant (alternatif) imposé et à une fréquence
donnée f. Le creuset modélisé est un cylindre de 20cm de diamètre avec une épaisseur de parois de 5mm et
rempli de silicium sur 5cm de haut. La spire est placée à 1mm en dessous ou au dessus du creuset (au dessous sur
la Figure 2.3.1). Le tout est placé dans un domaine possédant les propriétés de l’atmosphère (Figure2.3.1.). La
densité de courant induit dans le conducteur diminue, au fur et à mesure que l’on s’éloigne du bord du creuset
exposé au champ magnétique, suivant une épaisseur appelée épaisseur de peau. C’est un phénomène non
négligeable en magnétohydrodynamique puisqu’il dépend de la fréquence de l’inducteur et de la résistivité du
matériau. En effet, l’épaisseur de peau est définie par
0
2
, µ0 est la perméabilité du vide (4π×10-7H/m), σ