B/ Les effets de l’anxiété
Dans le cas de sujets présentant de l’anxiété, ces contractions sont inopinées ….essayons de
comprendre pourquoi grâce au document 3.
On a reproduit expérimentalement les signes de l’anxiété chez des mammifères en leur injectant
de la picrotoxine dans la fente synaptique F1.
- En absence de cette molécule, on observe une hyperpolarisation au niveau du corps cellulaire
du motoneurone (enregistrement en E1).
Cette hyperpolarisation (document 1) n’induit pas voire empêche la formation de potentiels
d’action.
- En revanche, en présence de picrotoxine, on note qu’il n’y a plus d’hyperpolarisation au niveau
du corps cellulaire du motoneurone (document 3).
Or, on sait que la picrotoxine est capable de se fixer sur les récepteurs membranaires au GABA,
empêchant ainsi son action inhibitrice sur la fabrication de potentiel d’action.
Ainsi on peut penser que l’anxiété conduit à la sécrétion de molécules telles que la
picrotoxine qui bloquent l’effet inhibiteur du GABA sur le motoneurone.
2/ Les effets du traitement à base de benzodiazépines.
L’objectif du traitement est de contrôler et réduire les contractions musculaires brusques et
inopinées des patients souffrant d’anxiété.
La prise de benzodiazépines entraîne une forte hyperpolarisation au niveau du corps cellulaire du
motoneurone, plus importante que celle obtenue en présence de GABA seulement (document 4).
Or, ces substances utilisées comme médicaments, se fixent aux récepteurs spécifiques du GABA
et en augmentent l’effet.
De plus, on voit que la stimulation simultanée du neurone 1 (inhibiteur) et du neurone 2
(excitateur) ne permet pas d’atteindre le seuil de dépolarisation nécessaire au déclenchement des
potentiels d’action (document 1). La prise de médicaments reproduit donc la situation naturelle en
reproduisant de façon plus marquée les effets du GABA.
Ainsi on peut penser que ces molécules en produisant une très forte hyperpolarisation du
motoneurone, empêche d’atteindre le seuil de dépolarisation nécessaire au déclenchement
de potentiels d’action, même en présence de molécules telles que la picrotoxine.
Conclusion : L’usage de médicaments tels que les benzodiazépines reproduit donc une situation
naturelle en accentuant les effets, dans le but d’améliorer l’éat des patients anxieux.