!
Exemple : parfois, la fonction à utiliser est “cachée” dans une équation, mais c’est facile de
simplifier : si on cherche la pression finale pour un gaz parfait ayant subi une transformation
isotherme
du volume de
V1
à
V2
, on n’a que la loi de gaz parfait,
PV =nRT
. Mais il suffit
de noter que isotherme signifie à température constante pour écrire
nRT =Cte
. Donc,
P(V) =
nRT/V=Cte/V
est la fonction qui donne la pression pour un volume choisi. Il faudra encore
déterminer la constante...
Dans certains cas, yne pourra pas être déterminé par la seule valeur de x, mais sera dépendant d’autres
variables (Z,W,etc.) aussi. Cependant, si on connaît la fonction y(x,Z,W,etc.)et on est capable de dé-
terminer les valeurs des variables x,Z,W,etc. dans l’état final, on peut évidemment en déduire la valeur
finale de yaussi.
!
Exemple : en utilisant la loi des gaz parfaits
PV =nRT
on peut exprimer la pression
P
en
fonction de la température et du volume :
P=nRT /V
, d’où, pour une transformation quel-
conque, on aura
!P=nR(TII /VII −TI/VI)
.
Pour conclure, nous avons donc une solution “facile” à la question “comment change une variable ysi on
en fait changer d’autres x,Z,etc.”,dans tous les cas où on connaît explicitement la loi de dépendance entre
les deux, et les valeurs initiales et finales de x,Z,etc.
5 Et si on ne connaît pas la fonction ? Le calcul différentiel
Mais ce n’est pas toujours le cas : parfois, les données que nous avons sur la transformation effectuée
ne donnent pas toutes les informations sur l’état final, ou bien nous n’avons pas une fonction explicite pour
la grandeur cherchée.
Dans ces cas, on aura quand même une information complémentaire. Normalement, ce qui se passe
est que, bien que l’on ne connaisse pas la valeur d’Ypour des X,Z etc. fixées, on sait de combien Yva
changer si X,Zchangent d’une quantité très petite, c’est à dire on a des information sur les dérivées de
Ypar rapport aux autres variables, X,Z etc. Faisons donc un petit rappel du concept de dérivée.
5.1 La dérivée totale
On rappelle que pour les fonctions d’une seule variable telles que y(x), (ou f(t),etc.) on peut définir
une dérivée totale dy
dx =d
dx y(x), (ou bien d f
dt etc.), comme limite du rapport !y
!xdes variations finies !y
et !x, dit le taux d’accroissement
!y
!x=y(x2)−y(x1)
x2−x1
quand la variation !xtend vers zéro.
5.2 La différentielle d
Remarquons que dans l’expression précédente le symbole !a exactement le même sens que ce précé-
demment décrit : c’est une variation, la différence des deux valeurs assumés par la variable xentre deux
états ou points possibles.
Cependant, la notation et les techniques de calcul changent quand une telle variation !xest envoyée
vers sa limite, et devient si petite que dans l’intervalle correspondant la courbe y(x)peut se confondre avec
une droite (voir fig. 2(b)). On utilise alors une notation spéciale pour exprimer cette condition de limite et
on indique la variation infinitésimale, qu’on appelle aussi la différentielle de x, avec le symbole d:dx.
En d’autres termes, si xne varie que à l’intérieur du petit intervalle dx, alors la dépendance de yde xne
peut pas être distinguée d’une dépendance linéaire, et la fonction y(x)peut être remplacée par l’équation
d’une droite. D’où la définition usuelle de dérivée comme pente de la droite tangente. Mais attention : les
paramètres qui définissent cette droite (en particulier sa pente, dy
dx ) changeront si on choisit l’intervalle dx
près de différentes valeurs de x(fig. 2(b)) : la dérivée de ypar rapport à xest, elle aussi, une fonction de x.
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