10 choses à savoir sur l`autisme

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Parentalités
10 choses
à savoir sur
l’autisme
Ellen Notbohm
Traduction et
adaptation par
Armand Henrion
Pour mieux comprendre
son enfant
10 choses
à savoir
sur l’autisme
Parentalités
Collection dirigée par Françoise Hallet, médecin scolaire et consultante dans une
clinique de l’adoption belge.
Conseil scientifique : Christophe Cassagne, infirmier puériculteur, gérant de CDCLIK,
agence de communication Santé et organisme de formation continue pour les
professionnels de l’enfance.
Cette collection destinée aux (futurs) parents a pour objectifs :
• d’amener une réflexion sur la parentalité et la famille au 21e siècle ;
• d’apporter des informations sur les grandes orientations psychopédagogiques,
accompagnées de conseils de mise en pratique ;
• d’expliquer de façon claire, et en référence aux données les plus récentes, les
particularités de certains troubles fréquents chez les enfants ;
• de donner des pistes concrètes pour aider l’enfant et la famille à trouver des
moyens de surmonter les difficultés entraînées par les troubles de l’enfant, pour
faire comprendre à l’entourage familial et scolaire les particularités de l’enfant...
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Parentalités
10 choses
à savoir sur
l’autisme
Ellen Notbohm
Traduction et
adaptation par
Armand Henrion
Pour mieux comprendre
son enfant
Ten Things Every Child with Autism Wishes You Knew, updated and expanded edition by Ellen Notbohm
@ 2012 Ellen Notbohm. www.ellennotbohm.com
Note du traducteur
Dans son livre, Ellen Notbohm condamne avec énergie le glissement abusif du sens du mot « autiste »
dans des usages analogiques douteux tels que « coupé du monde », « qui n’écoute pas la critique »…
Elle réprouve autant l’accolement fréquent de l’adjectif « autiste » au mot « enfant » ou « élève ».
Elle pense que parler d’un « enfant autiste » est une expression réductrice, tout enfant ne pouvant se
résumer seulement à l’autisme qui peut le toucher.
Voilà pourquoi, tout au long des pages de la traduction française, j’ai choisi la formule « enfant/élève
atteint d’autisme », qui ne gagne pas en sobriété mais respecte la légitime opinion de l’auteur.
Ces « enfants/élèves atteints d’autisme » seront tour à tour déclinés en « ils » ou « elles », ce qui correspond à la volonté d’Ellen Notbohm de signaler au lecteur que les enfants atteints d’autisme sont des
filles ou des garçons, sans distinction aucune. Le plus souvent, le choix entre le masculin et le féminin,
dans les textes à portée théorique, est un pur effet du hasard de distribution.
Pour toute information sur notre fonds et les nouveautés dans votre domaine
de spécialisation, consultez notre site web: www.deboeck.com
Couverture : cerise.be
© De Boeck Supérieur s.a., 2013
1re édition
Rue des Minimes 39, B – 1000 Bruxelles
Pour la traduction et l’adaptation française
Tous droits réservés pour tous pays.
Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par
photocopie) partiellement ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une
banque de données ou de le communiquer au public, sous quelque forme et de quelque
manière que ce soit.
Imprimé en Belgique
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : novembre 2013
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 2013/0074/250
ISBN 978-2-8041-8188-8
Pour Connor et Bryce
Parce qu’ils m’ont si bien élevée
Remerciements
M
es remerciements vont à tous ceux qui, à Future Horizons, ont rendu
mes livres non seulement possibles, mais en ont aussi fait des
succès, et surtout à mon incomparable directrice d’édition, Kelly
Gilpin, qui a la patience de dix saints et le tact de dix diplomates.
Veronica Zysk continue à être ma muse, mon âme sœur, et bien plus que
ce que le terme « éditrice » peut signifier. Au début de mon travail d’écriture,
j’étais déjà à court de superlatifs pour ce que son travail et sa solidarité constituaient pour moi, pour mon labeur, et enfin, pour mes lecteurs.
Ma mère Henny et mon époux Mark sont mes Étoiles polaires.
Sans mes garçons, il n’y aurait évidemment pas eu de livre. Connor et Bryce,
contre toutes les statistiques, je vous ai eus, les deux plus géniaux enfants sur
cette terre. Vous êtes les incarnations délicieuses et accomplies des mots de
Mark Twain, un de mes auteurs favoris : « Ma mère a eu beaucoup de tracas à
cause de moi, mais je crois qu’elle appréciait plutôt cela ! »
Préface
Q
uand Children’s Voice a publié mon article « Dix Choses qu’un Enfant
Atteint d’Autisme Voudrait que Vous Sachiez » en 2004, j’aurais été bien
incapable d’anticiper les réactions. L’un après l’autre, les lecteurs m’ont
écrit pour me dire que l’ouvrage devrait figurer dans la liste de lectures obligées
de tous les travailleurs sociaux, de tous les enseignants et de tous les parents
d’enfants atteints d’autisme. « C’est exactement ce que ma fille dirait si elle le
pouvait, » disait une maman. « Cela transpire la sagesse dans chaque phrase et
chaque mot, » dit une autre. L’article a voyagé d’un site web à l’autre dans le
monde entier : les États-Unis, le Canada, la France, le Danemark, la Hongrie, la
Croatie, l’Islande, la Thaïlande, la Pologne, la Turquie, le Brésil, les Pays-Bas,
le Venezuela, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Afrique du Sud, le Maroc, Dubaï,
l’Iran, Singapour, la Corée du Sud, Taïwan, le Japon. Le simple volume d’intérêt
et la diversité des groupes qui ont jugé le livre pertinent m’ont impressionnée.
Ils comprenaient des centaines de groupes travaillant sur l’autisme et le
syndrome d’ Asperger, mais aussi des groupes d’aide à propos de la douleur
chronique, de l’obésité, des chiens d’aveugles, des troubles de l’oreille interne,
des scolarités à domicile, des éducateurs d’églises, un club de tricot, et des
revendeurs d’aliments.« J’ai le sentiment que votre message parle à un grand
nombre de besoins spéciaux, » m’a un jour écrit un travailleur social du Midwest.
« Dix choses » commença rapidement à vivre sa propre vie ; pourquoi ce livre
avait-il une telle résonnance ? J’ai pensé que cette résonnance venait du fait
que l’œuvre s’exprimait à travers une voix d’enfant, une voix qui est largement
ignorée dans les commentaires croissants à propos de l’autisme. Le dialogue
continu et souvent tumultueux est productif et bienvenu. Mais quelle ironie
dans le fait que les sujets de ces commentaires sont des exemples vivants de
l’incapacité à s’exprimer par soi-même ! J’avais lu une série d’articles qui utilisaient une approche connexe : dix choses que les enseignants souhaitent que
les parents sachent, ou ce que les mamans souhaitent que les enseignants de
leurs enfants sachent, ce que les pères d’enfants atteints d’autisme devraient
10 10 choses à savoir sur l’autisme
savoir. Quand mon éditrice, Veronica Zysk, me présenta une de ces pièces adulte
vs adulte, je me suis demandé qui parlerait pour l’enfant ?
La réponse à moi-même fusa : « Ce sera toi ! »
« Écris-le, » pressa Veronica.
Ma grand-mère disait souvent que, quand vous vous parlez à vous-même,
vous obtenez toujours la réponse que vous souhaitez. Qui parle pour l’enfant ?
J’étais vraiment très heureuse que la « voix » de Bryce soit entendue, grâce à
un vrai travail d’équipe parmi les membres de la famille, l’équipe scolaire et les
travailleurs sociaux de la communauté. Je souhaitais ardemment que son niveau
de succès soit la règle et pas l’exception. Mon article, et maintenant ce livre,
en découlèrent.
Les attitudes individuelles et collectives à propos de l’autisme se forment sous
l’influence du langage que nous choisissons pour le définir. Les remarques et opinions provocantes et incendiaires, intentionnelles ou inconscientes, commandent notre attention. Nous pouvons y répondre, nous pouvons en désespérer.
Mais il se peut que ce soit l’escadron de subtilités et de nuances échappant à
notre radar qui contribue à empêcher le développement de points d’observation sains à propos de l’autisme d’un enfant. Tout au long du livre, vous serez
invités à considérer la manière dont le langage de l’autisme conditionne votre
perspective. Cela vous aidera à envisager l’autisme à partir d’angles que vous
n’aviez jamais imaginés. Il y aura aussi un certain nombre de choses qui resteront invisibles.
Vous ne verrez pas le mot « trouble », sauf si cela s’applique à d’autres situations, telles que le Trouble Déficitaire de l’Attention/Hyperactivité (TDA/H).
Je n’utilise plus le terme « neurotypique » pour décrire les personnes qui ne
sont pas atteintes par l’autisme.
Vous ne verrez plus le mot « autisme » avec une majuscule dans ce livre,
à moins que le mot ne commence une phrase ou ne fasse partie d’un nom ou d’un
titre. On ne met pas de majuscules à cancer du sein, diabète, glaucome, anorexie, dépression ou à d’autres situations qui n’incluent pas le nom d’une personne, comme Asperger. Donner une majuscule à « autisme », c’est construire
un énoncé visuel qui lui accorde une autorité et un pouvoir qu’il ne mérite pas.
Et finalement, le mot « normal » n’apparaît jamais dans ce livre hors des
guillemets de citations. Les jours qui ont suivi le diagnostic d’autisme de notre
fils ont été jalonnés de questions de personnes qui demandaient « Pensez-vous
Préface 11
qu’il apprendra à un jour être normal ? » J’ai au départ trouvé ces questions stupéfiantes, et plus tard, présomptueuses au point que j’en éprouvais de la pitié
pour la personne qui posait la question. J’ai appris à répondre avec un sourire et
un clin d’œil et « Quand le temps viendra où quelque chose de pareil existe » ou
« S’il y parvient, il sera en avance sur moi. » De temps à autre, je citais le chanteur canadien Bruce Cockburn, qui disait, « Le problème avec la normalité, c’est
que ça empire sans cesse. »
« Un mot à propos du normal » constitue mon passage favori dans mon livre
1 001 Great Ideas for Teaching and Raising Children with Autism and Asperger’s.
Dans cet extrait, un logopède d’une école secondaire répond à une maman préoccupée par le fait que son fils ne s’est pas fait beaucoup d’amis et ne pourrait
pas accomplir toutes les choses normales que les adolescents accomplissent.
« Quand votre fils est venu chez moi l’an dernier, » dit le logopède à la maman,
« ses aptitudes de pensée sociale étaient quasi-inexistantes. Il ne comprenait pas
qu’il devait saluer les gens dans les couloirs, il ne savait pas comment poser une
question afin de continuer une conversation, ou comment engager la relation avec
un condisciple durant le temps de midi. Maintenant, il travaille sur ces choses-là.
C’est un progrès énorme. »
« Mais il s’est seulement fait deux amis. »
« Je le dirais autrement : il s’est fait deux amis ! L’un partage son goût pour
les trains miniatures et l’autre partage son goût de la course à pied. Cependant, il
sait ce que vous ressentez. Je vais donc partager avec vous ce qu’il m’a dit l’autre
jour. Il a dit, « Je ne désire pas beaucoup d’amis. Je ne sais pas gérer un grand
nombre d’amis. Plus d’un à la fois, cela me stresse. Je peux parler à ces deux amis
des choses qui m’intéressent. Ils sont précieux pour moi. »
« Baladez-vous dans cette école ou dans n’importe quelle autre, » poursuivit le
logopède. « Vous y trouverez une grande variété de comportements d’école secondaire « normaux ». Vous y trouverez des normaux asociaux, des normaux dingues
de sport, des normaux fous de musique, des normaux accrocs à l’art, des normaux
ivres de technologie. Les jeunes ont tendance à graviter vers des groupes qui les
font se sentir en sécurité. Pour l’instant, votre fils a trouvé son groupe. Vous et
moi, nous allons suivre une route précise : respecter ses choix tout en continuant
à lui inculquer les choix dont il a besoin pour élargir ses perspectives de manière
confortable. »
Votre enfant a plusieurs « moi » sociaux. Les contenir tous, et donc le contenir,
lui, en tant que personne entière, signifie redéfinir la manière dont nous voyons le
« normal » – une personne à la fois.
12 10 choses à savoir sur l’autisme
Quoique les Dix Choses présentées dans ce livre caractérisent mon enfant, elles
ne pourront pas s’appliquer totalement à tous les enfants atteints d’autisme. Vous
verrez au contraire quelques-unes des caractéristiques et des besoins de chaque
enfant atteint d’autisme à des degrés divers d’un enfant à l’autre, d’une heure à
l’autre, d’un jour à l’autre, d’une année à l’autre, et ce dans chaque enfant individuel. Grâce à l’éducation, la thérapie, et la maturation – aussi la vôtre – les limites
imposées par certaines caractéristiques peuvent diminuer, et certaines de ces soidisant limites peuvent être redirigées de telle manière que vous les voyiez comme
des forces. Quand vous aurez atteint la fin de ce livre, et dans les jours qui suivront, vous pourriez vous retrouver à une place nouvelle et plus intéressante dans
le spectre de l’autisme de votre enfant que quand vous avez commencé. Je l’espère.
Donc, pourquoi une deuxième édition de Dix Choses qu’un Enfant Autiste
Voudrait que Vous Sachiez alors que des millions ont lu la première édition et que
son attrait reste fort ? Pourquoi réparer quelque chose qui n’est pas cassé ?
Dans son livre et son film Journey of the Universe, le philosophe évolutionniste Brian Thomas Swimme décrit la Voie Lactée « pas comme une chose, mais
comme une activité continuelle ». Il en va de même pour le spectre de l’autisme,
une sphère en échange continu d’existence dans un univers plus large. Nous nous
mouvons sur le continuum, parfois en sautant les haies, parfois en nous traînant,
mais chaque particule – enfant, parent, enseignant, parenté, grands-parents, ami,
étranger – à sa propre place dans l’ordre (parfois fragile) des choses. Le point
sur la ligne bouge avec le temps. L’expérience et la maturité modifient notre
perspective. Les années écoulées depuis que j’ai écrit Dix Choses comprennent
la période adolescente de mes fils et leur transition vers l’âge adulte. Comment
cela n’aurait-il pas modifié ma position dans le spectre ? Ces années ont aussi
vu une augmentation globale de l’autisme qui méduse et alarme tout qui a un
cœur (à l’exception des cyniques). Ma place dans le spectre s’est modifiée selon
mes propres expériences, mais aussi en réponse aux expériences d’autres qui sont
entrés dans ma vie à cause de Dix Choses. Une partie de ma pensée originale s’est
transformée en pensée plus large. Une autre partie ne paraît plus pertinente.
L’autisme reste aussi complexe qu’avant, et le nombre croissant d’enfants autistes
parmi nous requiert l’attention même de ceux qui souhaiteraient détourner leur
conscience et l’argent public de cela. Nous prenons la défense de nos enfants avec
plus d’yeux sur nous qu’il y a une décennie. Nous sommes devenus non seulement des avocats, mais des émissaires.Être le parent d’un enfant atteint d’autisme
aujourd’hui requiert non seulement de l’énergie, de la curiosité, de la patience,
de la résilience, et de la diplomatie – mais aussi le courage de penser large et de
nourrir des rêves en conséquence.
Préface 13
Donc, une seconde édition de Dix Choses, fidèle à son noyau central, mais,
comme je l’ai été moi-même, enrichie avec le temps – élargie et en expansion.
Qui parle pour l’enfant ? Il faut une certaine dose de prétention pour penser que quiconque puisse entrer dans le cerveau de quelqu’un d’autre et parler
en son nom. J’espère qu’on me pardonnera, à la lumière de l’immense besoin
de comprendre le monde de la manière dont l’enfant atteint d’autisme l’expérimente. C’est à nous qu’incombe le fait d’accorder légitimité et valeur à leurs
manières différentes de penser et de voir le monde. Cela demande qu’on donne
la parole à leurs pensées et à leurs sentiments, même si leur voix ne contient
pas de mots. Si nous ne le faisons pas, l’héritage de l’autisme de nos enfants
signifiera des opportunités manquées et des cadeaux à jamais cachés. C’est là
notre appel à agir.
Introduction
Cela commence…
É
tant la maman d’un très jeune enfant atteint d’autisme, j’ai rapidement
appris que, certains jours, la seule chose prévisible est l’imprévisibilité ; le
seul élément cohérent, l’incohérence. Beaucoup de choses qui concernent
l’autisme nous déconcertent, même pour ceux qui le vivent au quotidien. L’enfant
qui vit l’autisme peut sembler « normal », mais son comportement peut rendre
perplexe et s’avérer vraiment difficile.
Il n’y a pas si longtemps, les professionnels pensaient que l’autisme était une
« maladie incurable ». La notion de l’autisme comme une situation incurable
avec laquelle personne ne peut vivre de manière sensée et productive s’efface
progressivement devant la connaissance et la compréhension des faits qui augmentent de jour en jour. Régulièrement, des individus atteints d’autisme nous
démontrent qu’ils peuvent vaincre, compenser ou gérer la plupart des aspects
difficiles de l’autisme dans leur vie dynamique et gratifiante. Beaucoup de ceux
qui vivent l’autisme non seulement ne recherchent pas une « guérison », mais
rejettent le concept. Dans un article célèbre de décembre 2004 dans le New
York Times, Jack Thomas, un adolescent atteint du syndrome d’Asperger, se fit
connaître du monde entier en disant : « Nous ne sommes pas malades, donc
nous ne pouvons pas “guérir”. C’est simplement notre manière d’être. »
Ici, Jack et moi sommes sur la même longueur d’onde : quand les « normaux »
cadrent les défis de l’autisme dans des termes normaux, ils ferment malencontreusement la porte au genre de pensée alternative qui est caractéristique des chemins empruntés par ceux qui souffrent du syndrome d’Asperger.
Tout est question de perspective. Quand je parle à des groupes de parents, je leur
demande de rédiger de brèves descriptions de quelques-uns des comportements
les plus pénibles de leur enfant, puis de les reformuler de manière positive.
L’enfant se tient-il à l’écart, ou est-il capable de se divertir par lui-même et
16 10 choses à savoir sur l’autisme
de travailler de manière autonome ? Est-il casse-cou, ou bien en quête d’aventure et d’expériences nouvelles ? Est-il obsessionnellement soigneux, ou bien
possède-t-il des dons remarquables d’organisation ? Vous harcèle-t-il avec des
questions incessantes, ou témoigne-t-il d’une curiosité réelle pour le monde et
aussi d’une grande ténacité et de persévérance ? Pourquoi condamnons-nous la
persévération1 tout en admirant la persévérance ? Ce sont des formes différentes
du même sens de base : « le refus de s’arrêter ».
Voici le terme que je déteste le plus : votre enfant « souffre-t-il d’autisme ? »
ou bien « vit-il avec l’autisme ? »
Choisissez la vie au lieu de la souffrance.
Pendant cinq années, j’ai rédigé une chronique pour Autism Asperger’s Digest
intitulée « Postcards from the Road Less Traveled » (Cartes postales de la route
moins fréquentée). Mon éditrice, Veronica Zysk, et moi-même pensions que le
rapport avec le poème de Robert Frost était très pertinent.
Deux routes divergeaient dans un bois, et moi
J’ai pris celle par laquelle on voyage le moins souvent
Et c’est cela qui a tout changé
(Traduction de Roger Asselineau)
Un de mes lecteurs marqua son désaccord : « Les cartes postales sont écrites
par des gens qui ont du plaisir à voyager. Je ne suis pas sûr que ce soit ce que
vous voulez décrire. »
Je crois que les cartes postales signifient bien plus que cela. Elles permettent
de rassurer ceux que vous aimez sur le fait que vous êtes bien arrivé quelque
part. Elles disent : « Je pense à toi même si je suis loin », et elles partagent
avec vous les paysages vus par l’autre, pour que vous soyez unis malgré la distance. Elles peuvent aussi raconter les difficultés du voyage et la manière dont
elles furent surmontées, si possible avec un zeste d’humour.
Ma réponse à ce lecteur fut donc oui, c’est exactement ce que je veux décrire,
dans la chronique, dans ce livre, et dans tout mon dialogue avec les parents et
les enseignants. Je prends du plaisir à ce voyage. Le voyage a été nourri par l’espoir, les possibles, les accomplissements inespérés (les siens, les miens, ceux de
toute la famille) et les « retours sur investissement ».
Mais ce n’est pas de là que nous sommes partis.
1. Pathologie caractérisée par une répétition systématique de mots ou de gestes face à des situations différentes.
Introduction 17
Nous sommes partis d’un enfant au tempérament doux la plupart du temps,
mais non verbal, et qui pouvait basculer dans des épisodes surprenants où il
s’arrachait les cheveux, griffait comme un chat et jetait violemment le mobilier ;
qui ne portait de vêtements que quand c’était socialement indispensable, qui
quitta beaucoup de classes d’école et de cours de récréation, les mains sur les
oreilles, qui riait souvent au mauvais moment et semblait insensible à la douleur et au froid.
C’est une équipe de détection scolaire précoce qui diagnostiqua l’autisme
chez Bryce à l’âge de trois ans. Je suis passée par toutes les phases de la douleur avant la fin de cette première rencontre. Mon fils aîné Connor avait été
diagnostiqué hyperactif (TDAH) deux ans plus tôt. Je connaissais déjà tout des
thérapies, des défis sociaux, de la vigilance sans relâche, et de l’épuisement.
Au début, c’est une peur panique qui m’a motivée. Je ne pouvais pas imaginer
la vie de Bryce à l’âge adulte si je ne faisais pas tout ce qui était en mon pouvoir
pour lui permettre de vivre dans un monde où je ne serais pas toujours présente.
Je ne pouvais pas évacuer de ma tête des mots comme « prison » ou « SDF ».
À aucun moment, je n’ai pensé abandonner son avenir aux professionnels ou à
l’idée éphémère que « cela lui passerait ». C’était la qualité même de son avenir
qui était en jeu, et l’échec ne constituait pas une option. C’est ce qui me poussait hors du lit chaque matin et m’amenait à agir pour lui comme je l’ai fait.
Maintenant, faites un saut avec moi jusqu’au virage du vingt et unième
siècle. Pendant le rassemblement du matin à l’école, des adorables élèves de
première année se succèdent au micro pour répondre à la question : que souhaiterais-tu devenir dans ce nouveau millénaire ? Les réponses populaires étaient
« joueur de foot », « chanteur pop », « pilote automobile », « auteur de dessins
animés », « vétérinaire », « pompier ».
Bryce a réfléchi sérieusement à la question : « Je pense que je voudrais
simplement devenir adulte. » Les gens applaudissent, et le directeur prend la
parole : « Le monde serait plus facile à vivre si plus de personnes aspiraient au
même désir que Bryce. »
Voici le cœur de ce que je tiens pour vrai. L’autisme de votre enfant ne signifie
pas que lui, vous, votre famille n’allez pas vivre des vies pleines de sens, abondantes et joyeuses. Vous avez certainement peur, mais mettez-vous au défi de
croire cela… avec une mise en garde. Le degré d’accomplissement auquel vous
parvenez avec vos enfants dépend largement des choix que vous faites envers
eux, selon leur individualité et selon leur caractère particulier. Un passage
18 10 choses à savoir sur l’autisme
mémorable de La Brûlure de Nora Ephron fait dire au protagoniste, Rachel
Samstar, que quand votre rêve éclate en mille morceaux, cela vous laisse devant
un choix. Vous pouvez soit vous effondrer, ce qui est insupportable, soit vous
créer un nouveau rêve.
Si certains d’entre vous lisent ce texte dans la peau de nouveaux venus dans
le monde de l’autisme, je dis que l’autisme n’est pas en lui-même une chose
terrible. Ce qui est terrible, c’est de ne pas le comprendre, de n’avoir personne
autour de soi qui le comprenne, de ne pas recevoir l’aide qui doit sans doute
exister quelque part pour son enfant. Vous êtes au début du voyage, et nous
n’allons pas dire que ce n’est pas un long voyage. Et vous n’allez pas entamer
un si long voyage sans d’abord en apprendre un peu plus sur votre itinéraire. Ce
livre va vous initier à des repères que vous reconnaîtrez sur le chemin, de telle
sorte que, quand vous y serez, ils auront un air familier pour vous et vous sembleront moins étranges et moins effrayants.
Certains d’entre vous sont déjà familiarisés avec les défis de l’autisme, et
vous en portez certaines cicatrices, j’en suis certaine. Ce livre peut être le porteparole de vous-même et de votre enfant, alors que tant de personnes doivent
entendre votre message : enseignants, parents, fratrie, beaux-parents, babysitters, coachs, conducteurs de bus, parents adoptifs, amis de la famille, prêtres,
voisins. Regardez les barrières tomber.
Ce livre équipera ceux qui entourent vos enfants de la compréhension simple
des éléments les plus fondamentaux de l’autisme. Cette compréhension a un
impact considérable sur la capacité de l’enfant à cheminer vers un âge adulte
productif et autonome. L’autisme est un trouble extrêmement complexe, mais,
par mon expérience, j’ai vu ses multiples caractéristiques se ranger dans quatre
zones fondamentales : les défis du processus sensoriel, les retards et difficultés
liés au langage et à la parole, les insaisissables capacités d’interaction sociale,
et enfin les éléments de l’estime de soi chez l’enfant pris comme globalité. Elles
sont toutes cruciales. Voici pourquoi :
Les défis du processus sensoriel : on n’y échappe pas. On ne peut pas attendre
d’un enfant qu’il acquière la connaissance cognitive ou sociale, ou même qu’il
« se conduise bien », quand son environnement est un bombardement constant
de sensations déplaisantes et de mauvaises surprises. Votre cerveau filtre des
milliers de stimuli multisensoriels simultanés (ce que vous voyez, ce que vous
entendez, ce que vous sentez, etc.), mais le sien ne le fait pas. Cela peut provoquer l’équivalent d’une « rage » de vingt-quatre heures sur vingt-quatre quand
tous ces signaux s’entrechoquent désespérément dans le cerveau. Pensez à la
Introduction 19
manière dont vous vous sentez emprisonné dans les fumées étouffantes et le
bruit assourdissant du trafic, sans que vous puissiez agir sur la situation.
Les retards et les difficultés de la communication : sans moyens d’expression
adéquats, vos désirs et vos besoins restent insatisfaits. Le résultat inévitable en
est la colère et la frustration, et non l’apprentissage et la croissance. La capacité de communiquer, par le langage parlé, par les signes, par la technologie,
est tout simplement nulle.
Les capacités d’interaction sociale : intangibles et éphémères, ces capacités
changent d’une culture à l’autre, et d’une situation à l’autre dans la même
culture. Mais leur absence peut isoler l’enfant d’une manière grave. L’enfant
autiste, qui tout simplement « ne capte pas », pagaie contre le courant brutal
pour comprendre, puis pour assumer.
Les éléments de l’estime de soi : chaque individu sur la planète-terre est
un compromis. Nous souhaitons être acceptés et appréciés pour ce que nous
sommes dans notre globalité et non comme un bouquet de traits et de bizarreries que les autres pourraient sélectionner à leur guise. L’enfant autiste a
besoin d’une guidance professionnelle pour se faire une place confortable dans
le vaste monde. Œuvrer en vue de cet objectif avec énergie et optimisme ne
signifie pas la même chose que « fixer » l’enfant. Il possède déjà beaucoup
de choses qui peuvent être louangées ; nous devons maintenant l’aimer et le
guider avec la même acceptation du moi global que nous le souhaitons pour
nous-mêmes.
Les succès de Bryce sont fermement enracinés dans ce solide sens de l’estime
de soi, dans sa familiarité chèrement acquise avec son environnement physique
et sa capacité croissante à s’exprimer. Quand toutes ces pièces ont été mises en
place, l’apprentissage social et cognitif a suivi de lui-même. Au fur et à mesure
que sa vie est devenue plus facile, il en a été de même pour la mienne. Chaque
année passée a apporté son lot de victoires gratifiantes : le jour où il est parvenu à nager jusqu’au trophée dans une compétition municipale, le jour où il a
chanté et dansé le rôle de Grand-Père Joe dans Charlie et la chocolaterie, le jour
où nous craignions que personne ne vienne à son anniversaire et que quarante
personnes se sont déplacées, la première fois où il a roulé sur deux roues. Son
bonheur d’être arrivé au bout de son premier camp scout, et son euphorie après
qu’il ait trouvé le courage d’inviter la fille qu’il admirait depuis l’école maternelle à danser avec lui, et, des années plus tard, à être sa cavalière à la cérémonie de promotion. Ses courses, ses six années de courses à l’école secondaire.
Son premier salaire.
20 10 choses à savoir sur l’autisme
Avec le temps, j’en suis arrivée à réaliser que je ne l’échangerais contre personne d’autre au monde. Je ne voulais pas évacuer son autisme. Je ne voulais pas qu’il ait évité quoi que ce soit de l’odyssée qui a fait de lui ce qu’il est
aujourd’hui.
Même si les quatre éléments dont nous venons de traiter peuvent être communs à beaucoup d’enfants atteints d’autisme, il faut garder à l’esprit que c’est
un trouble à spectre : aucun enfant autiste n’est vraiment identique à un autre.
Chaque enfant se situe à un point différent du spectre. Et, dans le même ordre
d’idées, chaque parent, enseignant ou tuteur se situera à un point différent de
la compréhension du spectre. Qu’il soit enfant ou adulte, chacun présentera un
échantillon unique de besoins. Comme les millions de pixels qui composent une
image télévisée, chaque personne impliquée est un composite complexe. Voilà
pourquoi il n’existe pas de recette unique vers le succès, et pourquoi la guidance, l’éducation et l’appréciation d’un enfant atteint d’autisme sont un véritable travail en devenir. Il y aura peu de place pour l’autosatisfaction. Guider,
éduquer et apprécier l’enfant atteint d’autisme restera un éternel travail en
devenir. La célèbre chanteuse d’opéra Beverly Sills, mère de deux enfants à
besoins spéciaux, le disait : « Il n’y a pas de raccourci vers le lieu où nous
allons. » C’est vrai, mais il y a la joie de la découverte du chemin. Le livre est
entre vos mains. Allons-y.
Introduction 21
Voici dix choses que chaque enfant autiste souhaiterait que vous sachiez.
1
Je suis un enfant.
Mon autisme n’est qu’un des aspects de mon caractère global. Il ne me définit pas comme personne. Êtes-vous un individu avec des pensées, des sentiments, et beaucoup de talents, ou êtes-vous caractérisé par un seul trait ?
Êtes-vous obèse (en surpoids), myope (vous portez des lunettes) ou empoté
(mal coordonné, mauvais en sports) ? Ce sont peut-être les choses que je vois
d’abord en vous, mais vous êtes plus que cela, n’est-ce pas ?
En tant qu’adulte, vous possédez une sorte de contrôle sur la manière dont
vous vous définissez. Si vous voulez isoler une caractéristique, vous pouvez le
faire savoir. En tant qu’enfant, je suis toujours en développement. Ni vous ni
moi ne savons ce dont je suis capable. Me définir par une seule caractéristique
peut amener à émettre des attentes qui s’avéreront trop basses. Et si je sens
que vous pensez que je ne suis pas capable « de le faire », ma réponse naturelle
sera : pourquoi essayer ?
Table des matières
Remerciements
7
Préface
9
Introduction
15
Chapitre 1
Je suis un enfant.
Trop bas
Trop haut
Trop large
Trop envahissant
29
31
32
33
34
Chapitre 2
Mes sens sont perturbés.
Le sens visuel
Le sens auditif
Le sens tactile
Le sens olfactif
Le sens gustatif
Les sens vestibulaire et proprioceptif
Un effort concerté
37
40
40
42
43
45
46
48
Chapitre 3
Distinguez entre « ne veut pas » (je choisis de ne pas)
et « ne peut pas » (je ne peux pas).
Comportement résistant/évitant
Le comportement de recherche d’attention
L’autorégulation
Le divertissement et l’amusement
Le contrôle
La rétribution
Je suis un penseur concret. J’interprète le langage
de manière littérale.
Les idiomes et les clichés
51
53
53
54
55
55
56
Chapitre 4
61
63
172 10 choses à savoir sur l’autisme
Les consignes non spécifiques
Les inférences
63
63
Chapitre 5
Écoutez toutes les manières dont j’essaie de communiquer.
67
Chapitre 6
Imaginez ! Je suis orienté visuellement.
75
Chapitre 7
Concentrez-vous et construisez sur ce que je peux faire
plutôt que sur ce que je ne peux pas faire.
83
Aidez-moi dans mes interactions sociales.
93
Chapitre 8
Chapitre 9
Identifiez ce qui déclenche mes crises.
La surcharge sensorielle
Les déclencheurs physiques / physiologiques
Les allergies ou intolérances à la nourriture
Les troubles du sommeil
Les problèmes gastro-intestinaux
La nutrition inadéquate
Les déséquilibres biochimiques
La maladie ou la blessure non exprimée
Les déclencheurs émotionnels
La frustration
La déception
La maltraitance
Le sentiment d’injustice
Les exemples négatifs venant des adultes
103
106
107
107
107
108
108
109
109
109
109
110
111
112
112
Chapitre 10
117
Aimez-moi inconditionnellement.
Postface
123
Triomphe et transition
Dix choses que je souhaite que mon étudiant de Terminale atteint
d’autisme sache
129
Évolution
La tragédie
Parfait
L’excuse
Les mots
133
142
143
144
146
130
Table des matières 173
Annexes
Questions pour la discussion et la réflexion personnelle
Cela commence…
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Triomphe et Transition – Évolution
Questions de suivi
Extrait du livre
Ten Things Your Student with Autism Wishes You Knew
© 2006 Ellen Notbohm
Condensé du chapitre trois
Je pense de manière différente
Enseignez d’une manière qui a du sens pour moi.
Comment la pensée est différente dans l’autisme
Le seul – et l’unique canal d’apprentissage ?
Des millions de parties à la recherche d’un tout
Je dois le voir pour l’apprendre
Encore une fois, et encore et encore
Une pièce à un seul côté
Tout le monde pense comme moi, n’est-ce pas ?
Commencez à voir les choses différemment
Index
151
151
151
152
152
152
153
154
154
154
155
156
156
157
157
158
158
158
159
160
160
161
161
162
162
163
165
Parentalités
10 choses à savoir
sur l’autisme
Ellen Notbohm
Mère de deux fils, l’un atteint
du TDAH, l’autre d’autisme,
Ellen Notbohm a déjà informé
des millions de lecteurs
par ses ouvrages et articles
traduits dans plus de dixneuf langues. Son œuvre lui
a valu la médaille d’argent
de l’Independent Publishers
Book Awards, une mention
honorable au ForeWord Book
of Year et deux nominations
finales, le prix Teacher’s
Choice du magazine Learning,
deux prix iParenting Media,
et une nomination en finale
du Eric Hoffer Book Award.
Son livre Ten Things Your
Student with Autism Wishes
You Knew fait partie de la
liste onlinecolleges.net « Les
20 Livres Essentiels à propos
de l’Éducation Spécialisée ».
Elle contribue à de
nombreuses publications,
séminaires, congrès et sites
web dans le monde entier.
Pétillant d’intelligence, d’empathie,
d’humour et d’amour, cet ouvrage
décrit les caractéristiques
qui aident à comprendre les
comportements et le monde
intérieur des enfants atteints
d’autisme.
Ce livre plonge dans les méandres
des problèmes de communication
entre l’enfant atteint d’autisme et
son entourage, sa vie sensorielle
complexe, son mode de pensée
littérale, son approche particulière
du langage. L'auteur décrit les
exigences sociales auxquelles
l’enfant doit faire face, mais aussi
l’importance décisive des attentes
et des perspectives – bonnes
ou mauvaises – que les adultes
nourrissent à l’égard de l’enfant, et
de ce qu’exige le chemin partagé
vers un âge adulte autonome.
Ellen Notbohm parcourt sans
complaisance les années de son
propre cheminement de mère
s’occupant d’un enfant atteint
d’autisme, depuis la petite
enfance de son fils jusqu’à son
accession à l’âge adulte. Les
pages sont passionnantes, souvent
émouvantes. Le point de vue
adopté est résolument optimiste et
non dénué d’une saine provocation
et d’une salutaire démystification
de ce qu’est l’autisme. Après la
lecture de cet ouvrage, votre
regard sur les personnes atteintes
d’autisme ne sera plus jamais le
même.
L’édition mise à jour propose une
annexe composée de 70 questions
pouvant convenir pour une
réflexion de groupe ou une autoanalyse.
Dans la même collection
NOTBOHM
ISBN : 978-2-8041-8188-8
www.deboeck.com
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