Concertation avec le médecin traitant
Suivi médical et soins infirmiers
Soutien diététique
CTTA – Centre Thérapeutique du Trouble alimentaire
de l’Adolescent
Le CTTA est un projet-pilote financé par le Service Public
Fédéral « Santé publique, Sécurité de la chaîne
alimentaire et Environnement » pour répondre au besoin
de traitement des troubles alimentaires débutants ou de
moins de 3 ans chez les adolescent(e)s entre 12 et 19
ans. Il vise à éviter ou être une alternative à
l'hospitalisation. L’obésité n’y est pas traitée. Ce projet
s'est construit en collaboration avec l'association de
parents MIATA.
Le CTTA est intégré au Programme anorexie/boulimie au
Centre hospitalier Le Domaine, qui comprend une
consultation de psychiatrie et de psychothérapie pour les
jeunes adultes et les adultes et une unité d’hospitalisation
(UTA).
Thérapie familiale et multifamiliale
Thérapie individuelle
Groupes psycho-éducatifs
La procédure d’admission
Suite à une consultation d’évaluation et d’orientation par
le psychiatre, les parents et le jeune rencontrent une
psychologue et une infirmière de l'équipe pour entamer
les entretiens de préparation au traitement et effectuer
une évaluation psychologique approfondie (individuelle et
familiale). Les familles reçoivent toutes les informations
concernant les modalités d'organisation ainsi que
l'agenda du module thérapeutique auquel ils sont invités
à participer.
Les modalités de la prise en charge
Par leur accord, les parents s'engagent à respecter les
modalités des activités proposées. Le jeune reçoit un
certificat médical pour l’école et ses parents une
attestation nécessaire pour les employeurs. Ce document
atteste que l'engagement des parents dans la procédure
thérapeutique est indispensable chez l'adolescent. Il n’y a
pas de coût financier durant la thérapie si ce n’est les
repas qui font l’objet d’une participation financière
forfaitaire à charge des parents.
Les médecins traitants sont associés à la prise en charge
et informés sur la base d'un carnet de suivi. Une
hospitalisation est parfois indiquée en cours de
traitement.
Une procédure d'évaluation sur la base d'un
questionnaire clinique est organisée tout au long de la
thérapie et après celle-ci.
Atelier d’art plastique, écriture, théâtre
Massage, méditation, sport
Soutien scolaire
Les principes du programme
Le programme est basé sur quelques principes :
Le soutien aux parents dans différentes tâches :
(1) la prise de la responsabilité de la gestion de la
maladie de leur enfant ; (2) la création pour le jeune
d’un environnement stable, d’écoute et de sécurité ;
(3) l’exercice de leurs compétences parentales
envers le jeune et la fratrie.
La reprise et le maintien d’une prise alimentaire et
d’un poids compatible avec une bonne santé, et à
long terme, pour les adolescentes, le maintien ou le
retour d’un cycle menstruel régulier sans produit de
substitution hormonale.
Le travail psychothérapeutique est centré sur les
émotions, les sensations, les pensées en relation
avec (1) la prise alimentaire ; (2) l’expérience
corporelle, le sentiment de valeur personnelle et la
confiance en soi ; (3) la construction d’un sentiment
d’identité ; (4) les relations interpersonnelles ; (5) les
troubles associés (l’anxiété, la dépression, le
perfectionnisme…)
L’accompagnement de l’adolescent(e) dans
l’acquisition de compétences propres à son âge : la
scolarité (en collaboration avec l’École Robert
Dubois), les loisirs, l’établissement de relations avec
les autres jeunes et l’acquisition d’une autonomie
émotionnelle à l’égard des parents.
Les troubles des conduites alimentaires sont fréquents
et débutent généralement à l’adolescence. Certains
sont passagers et sans conséquence pour la santé
physique et le bien-être psychologique, d’autres sont
de véritables maladies. L’anorexie mentale se
caractérise par la restriction alimentaire associée au
maintien d’un poids physiologiquement bas ; la
boulimie se caractérise par la perte du contrôle de la
prise alimentaire associée ou non à des vomissements
et à des variations du poids. Les formes débutantes
sont, à tort, banalisées. Les prises en charge
diététiques ou nutritionnelles aggravent les problèmes
et ne prennent pas en compte les spécificités
psychologiques de ces maladies. L'impact de ces
maladies sur les relations familiales, par
l'incompréhension qu'elles suscitent, est sous-estimé.
Les particularités de la détresse de l'adolescent(e) sont
généralement une tendance à la surévaluation du
poids, une insatisfaction des formes corporelles et de
leur contrôle. Ce sont des maladies complexes, avec
un fort potentiel de chronicité, qui nécessitent une prise
charge précoce par des centres spécialisés prenant en
compte les ressources parentales.