080205_analyse_risque_infectieux_echographies_vf.doc InVS/DMI Page 4 de 26
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1 Contexte
ContexteContexte
Contexte
En décembre 2007, un centre d’imagerie regroupant 5 cabinets dans les départements du Nord et de l’Aisne fait
l'objet d'une enquête des autorités sanitaires et de l’assurance maladie suite à des doutes sur la qualité des
pratiques entourant des actes de mammographie et des soupçons de surfacturation. Les inspections alors
diligentées par les Ddass suspectent aussi des défauts d'hygiène concernant l’usage de sondes d'échographie
endocavitaire (endorectale ou endovaginale), dont la Ddass du Nord informe l’InVS le 12 décembre 2007.
Les rapports d’inspection préliminaires des Ddass font état de l'absence, dans certains cabinets, de gaines de
protection (ou de préservatifs) permettant de protéger les sondes d'échographie pendant l'examen et de
l'absence éventuelle de désinfection des sondes entre patients (pas de protocole disponible, pas de produits
désinfectants dans les locaux). A la date de rédaction de ce rapport, l’évaluation de l'ampleur de ces pratiques
(nombre de cabinets et de praticiens concernés, périodes considérées comme « à risque ») est en cours. Aucune
donnée sur d’éventuels patients ayant pu développer une infection après un acte d’échographie réalisé dans ce
centre n’est disponible. Cependant, certaines infections se caractérisent par leur caractère fréquemment
asymptomatique jusqu’à une phase avancée.
Les constatations des Ddass sont suffisantes pour solliciter de la part de l’InVS une analyse des risques
infectieux chez les patients exposés à ces actes d’échographie. Compte tenu des défauts de pratique suspectés
et de la nature des actes (contact d'un dispositif médical avec des muqueuses et sécrétions biologiques,
dispositif médical non protégé réutilisé sans traitement préalable entre deux patients), la transmission de
patient à patient d’une infection bactérienne, virale ou fongique est en effet possible. Le principe de cette
analyse est validé lors d’une réunion organisée par la Direction générale de la santé (DGS) le 20/12/2007.
Les publications rapportant des contaminations bactériennes ou virales lors d’actes d’échographie sont
extrêmement rares. Ainsi, seuls quatre cas groupés d’infection à
Pseudomonas aeruginosa
après biopsie
transrectale échoguidée ont été rapportés par les
Centers for Disease Control and Prevention
(Etats-Unis) en
2006 [1]. En l'absence d'autres cas rapportés dans la littérature de transmission de pathogènes (bactéries, virus
ou champignons) par des actes d‘échographie, l’InVS a conduit une analyse des risques infectieux liés à ces
actes. Cette analyse a été collégiale, systématique et basée sur les données disponibles. Multidisciplinaire, elle a
associé plusieurs experts infectiologues, microbiologistes, épidémiologistes et hygiénistes (liste en 1
ère
page).
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2 Objectifs du travail
Objectifs du travailObjectifs du travail
Objectifs du travail et limites
et limites et limites
et limites
Cette analyse des risques infectieux est qualitative. Elle a pour but d’identifier une liste d’agents infectieux à
considérer en priorité pour informer les patients exposés à ces actes, leur proposer un dépistage et si nécessaire
une prise en charge.
Elle est réalisée avec pour postulat que tous les actes d’échographie du centre d’imagerie concerné ont été
réalisés sans protection ou désinfection des sondes. Par ailleurs, d’après les informations communiquées par les
Ddass, ces actes d’échographie ne s’accompagnaient d’aucun acte invasif (biopsie).
Les résultats et recommandations issus de ce travail devront être mis en regard de la réalité des pratiques du
centre, en cours d’évaluation par les autorités sanitaires. Enfin, dans la mesure où les risques considérés dans
cette analyse sont très faibles, la prise en compte de la taille de la population exposée est un élément clef quant
à la réalité du risque. Cet aspect a été intégré dans l’analyse à partir d’effectifs théoriques, en l’absence d’une
description précise de la population des patients exposés.