LES CONDITIONS DE MISE EN OPÉRATION
À l’article 97 de la Loi sur la santé publique, le législateur définit les
conditions de mise en opération du plan de mobilisation des ressources :
« Lorsqu'un directeur de santé publique est d'avis dans le cours d'une
enquête épidémiologique qu'il ne peut intervenir efficacement ou dans les
délais requis pour réaliser son enquête ou pour protéger la santé de la
population, il peut mettre en opération le plan de mobilisation des
ressources des établissements de santé et de services sociaux de son
territoire prévu au plan d’action régional de santé publique et celles-ci
sont alors tenues de se conformer aux directives du directeur. »
Deux types de menace peuvent justifier le déclenchement, par le Directeur
régional de santé publique, du plan régional de mobilisation des ressources
des établissements de santé et de services sociaux de son territoire :
• une menace dont l’ampleur dépasse d’emblée les capacités de réponse
de la DSPE qui ne peut alors « intervenir efficacement »;
• une menace d’une ampleur moindre, mais nécessitant une réponse
intensive, concentrée dans le temps, dictant alors un échéancier que ne
peut respecter à elle seule la DSPE qui ne peut alors « intervenir dans les
délais requis ».
À titre d’exemple, la DSPE pourrait être confrontée à un épisode de toxi-
infection alimentaire touchant un très grand nombre de personnes. D’emblée,
l’ampleur de l’intervention initiale, soit l’enquête épidémiologique, pourrait
amener un questionnement sur la capacité de la direction régionale à
« intervenir efficacement ». Si, par ailleurs, l’application des mesures de
contrôle jugées appropriées requiert une intervention très concentrée dans le
temps, l’intensité de cette intervention pourrait également amener un
questionnement sur la capacité de la DSPE à « intervenir dans les délais requis ».
Dans les deux cas, le plan de mobilisation des ressources pourrait être activé.
LE MÉCANISME DE MISE EN OPÉRATION
Les étapes de mise en opération du Plan régional de mobilisation des
ressources des établissements de santé et de services sociaux de
Lanaudière sont présentées en détail ci-dessous, ainsi que les implications qui
en découlent.
Étape 1 – Identification d’une menace à la santé dont la gestion dépasse
les capacités usuelles d’intervention du réseau de la santé publique
Lors de situations d’urgence impliquant la mise en branle du plan de
mobilisation des ressources, toutes les ressources humaines du Service de
prévention et contrôle des risques d’origine biologique et environnementale
de la DSPE doivent être utilisées.
Étape 2 – Évaluation de la capacité de réponse des autres services de la
DSPE
Avant de recourir à la mobilisation d’autres organismes du réseau de la santé
et des services sociaux (RSSS), un effort doit être fait afin de mettre à
contribution les employés œuvrant dans les autres services de la DSPE, selon
leurs compétences respectives. En ce qui concerne le Service de santé au
travail, des ententes doivent être faites avec la Commission de la santé et de
la sécurité du travail (CSST) pour rendre disponibles ces ressources.
Toutes les tâches n’exigeant pas d’expertise médicale peuvent être
partagées avec le personnel clérical et professionnel, après une formation
intensive adéquate. Le Directeur régional de santé publique fait alors appel
aux coordonnateurs des différents services pour mobiliser leurs ressources.
En revanche, les tâches exigeant une expertise médicale doivent être prises
en charge par les médecins de la DSPE (ex. prescriptions médicales, tests
diagnostiques) ou déléguées aux infirmières.
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