
Exemple d’une dissertation dialectique 
 
 
Nom :           
 Réponse à la question Socrate s’est-il bien défendu devant le tribunal de l’Héliée ? 
Certains disent que Socrate fut le messie de la philosophie, tant il a inspiré la tradition 
intellectuelle qui l’a suivi.  Si on peut ainsi le qualifier, c’est aussi parce qu’il a été 
condamné à mort, comme Jésus. Contrairement au Christ, c’est un juré de citoyens 
athéniens qui l’a condamné à mort. Comment se fait-il que Socrate, grand maître de 
l’argumentation, ait été reconnu coupable d’impiété et de corruption de la jeunesse 
par les Athéniens ? Cette dissertation dialectique cherchera à évaluer la valeur de 
l’argumentaire de Socrate afin de déterminer ce qu’il voulait justifier. Ainsi, s’il n’est 
pas parvenu à justifier son mode de vie à la population athénienne, peut-être a-t-il 
réussi à immortaliser le mode de vie philosophique?...  On verra dans une première 
partie que notre philosophe est, à notre avis, parvenu à réfuter les deux accusations 
de Mélétos, Anytos et Lycon. Par contre, on constatera ensuite qu’il n’est pas parvenu 
à toucher la sensibilité de ses juges et qu’il les a même ligués contre lui. Finalement, 
on verra que sa condamnation était peut-être attendue par lui-même parce qu’en fait, 
Socrate ne craignait pas la mort. 
Premièrement, il est évident que Socrate, tel que raconté par Platon, était un 
excellent discoureur. De fait, il n’a pas eu de mal à réfuter les accusations de ses 
adversaires qui se résumaient en ces mots : «Socrate est coupable en regard de la loi 
de corrompre la jeunesse et de reconnaître non pas les dieux que reconnaît la cité, 
mais des divinités nouvelles.»(Apologie, 24 b-c) Il réfute Mélétos (1) grâce à sa 
méthode dialectique par laquelle il met son accusateur en contradiction avec lui-
même. De fait, en discutant avec lui, il démontre qu’il serait absurde qu’«un seul 
homme corrompe la jeunesse, tandis que les autres œuvrent pour leur 
bien.»(Apologie, 25b) Aussi(2), il démontre qu’il n’est pas assez stupide pour former 
des jeunes gens au mal, alors qu’il aurait souffert de ces jeunes gens qui, une fois 
devenus adultes, seraient devenus des êtres dangereux. (Apologie, 25 e) Il fera de 
même(3) avec sa deuxième accusation en démontrant qu’il ne peut pas à la fois croire 
aux enfants des dieux et ne pas croire en leurs parents qui sont les grandes divinités 
(Apologie 27d)… Bref, alors que  Socrate plaide pour sa vie, il se plaît encore à 
dialoguer avec ses accusateurs et à les mettre face à leur propre contradiction. C’est 
dire que la méthode dialectique de Socrate est ici des plus efficace pour réduire à 
l’absurde des accusations non-fondées. 
Par contre, Socrate a néanmoins perdu son procès(1). Pour certains, se serait là une 
preuve qu’il ne s’est pas si bien défendu. À plusieurs reprises(2), le philosophe 
harangue la foule en lui disant qu’il ne se défendra pas comme les autres qui pleurent, 
qui récitent de beaux discours et qui font comme ceux qui usent de tous les moyens 
Problématique 
avec une 
controverse. 
Confirmation1  
démontrée par 
une citation. 
Confirmation2  
démontrée par 
une paraphrase. 
Confirmation3 
démontrée par 
une explication. 
Confirmation2 : 
énumération