vision disturbance

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VISION
DISTURBANCE
TEXTE CHRISTINA MASCIOTTI
MISE EN SCÈNE RICHARD MAXWELL
THÉÂTRE / FRANCE
PRÉSENTÉ DANS LE CADRE DE NEW-YORK EXPRESS
THÉÂTRE DE HAUTEPIERRE
SAM 5 + LUN 7 / 20H30
DIM 6 / 17H30
AVRIL 2014
En anglais surtitré en français
Contacts relations avec le public
[email protected] / 03 88 27 61 79
[email protected] / 03 88 27 61 85
[email protected] / 03 88 27 61 80
[email protected] / 03 88 27 61 73
VISION DISTRUBANCE
DISTRIBUTION
Avec
Linda Mancini
Jay Smith
Mise en scène Richard Maxwell
Texte Christina Masciotti
Création et régie lumière Adrian W. Jones
Création son Ben Williams
Régie son TBA
Création costumes Victoria Vazquez
Dramaturgie Ioana Jucan
Production Performance Space 122
Présenté dans le cadre du programme Performance Space 122
Et du projet FACE - saison américaine dans le cadre d’une tournée entre
le T2G, Théâtre Garonne et le Maillon
Avec le soutien de l’ONDA, Office national de diffusion artistique
Durée: 1h20
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VISION DISTURBANCE
NEW YORK EXPRESS
Un projet porté par le TG (Gennevilliers), le Théâtre Garonne (Toulouse), le Zagreb
Youth Theater (Zagreb), Le Maillon (Strasbourg) en partenariat avec Performance
Space 122 (New York)
Avec le soutien de l’Office National de Diffusion Artistique (Paris) et du French American
Fund for Contemporary Theater (New York)
Pendant une semaine en avril, nous avons choisi de vous faire découvrir quelques perles de
la scène contemporaine new-yorkaise.
Chaque année en janvier, la Grosse Pomme accueille deux à trois festivals qui vont faire les
événements de l’année : COIL, Radar et American Realness. Un petit passage par là et voici
le témoignage des rencontres qui se sont engagées.
Ce genre d’initiative suppose une organisation collective et une logistique adéquate, en raison
de l’éloignement. Alors voici comment nous avons procédé : à la source, un producteur –
Performance Space 122 (New York) – et quatre théâtres : le T2G (Gennevilliers), le Théâtre
Garonne (Toulouse), le Zagreb Youth Theater (Zagreb), le Maillon (Strasbourg) ; mais aussi
deux soutiens logistiques et financiers : l’Office National de Diffusion Artistique (Paris) et
FACE (New York).
Le résultat : une petite troupe d’une dizaine d’acteurs et performeurs new-yorkais qui nous
rendent visite pendant un mois en Europe. Richard Maxwell (Vision Disturbance) est le
plus connu : directeur de la compagnie des New York City Players, il a déjà été l’invité du
Kunstenfestivaldesarts à Bruxelles, des Wiener Festwochen ou du Festival d’Automne à
Paris. Tina Satter (Seagull / Thinking of you) et Okwui Okpokwasili (Bronx Gothic) le sont
moins, mais ce sont, avec Christina Masciotti (l’auteur de Vision Disturbance), les filles
« têtes de série » de PS122. Au-delà de la qualité de chacun des spectacles présentés, nous
avons voulu aussi vous donner un aperçu, sous forme « d’instantané », du renouveau actuel
de la scène new-yorkaise.
VISION DISTURBANCE
NOTE D’INTENTION
C’est l’histoire d’une femme confrontée à un problème oculaire, alors qu’elle divorce de
son mari : elle a notamment perdu la sensation de profondeur. Le médecin qu’elle consulte
l’engage à suivre une thérapie musicale. C’est une expérience bien nouvelle qu’il propose
ainsi à cette femme d’origine grecque, socialement coutumière de décisions qui n’engagent
pas sa sensibilité. Nous les retrouvons assis face à face dans une boîte en bois, le cabinet
médical du médecin : un espace simple pour un matériau brut qui figure la nature très
élémentaire du contrat qui les lie. Nous sommes à quelques mètres d’eux.
Aux grands propos, Richard Maxwell préfère l’ordinaire de la vie, telle qu’elle ne va pas. Et il
a trouvé dans ce texte de la jeune dramaturge Christina Masciotti une nouvelle occasion de
s’y investir avec toute l’intelligence, la finesse, la discrétion formelle qu’on lui connaît outreAtlantique. Dans sa compagnie des New York City Players, les acteurs parlent et se meuvent
avec le minimum d’empathie et d’émotion : ils restent dans leur jeu au plus près de la réalité.
Non celle qu’on se figure et qu’on représenterait habituellement au théâtre, mais celle qui
naît de la simple interprétation des événements, dans leur situation concrète. Ce faisant, ils
les posent comme des événements vraiment uniques et mémorables.
Le texte a été cité comme un must de l’année 2010 par Time Out et vient d’être traduit en
allemand, italien et espagnol.
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BIOGRAPHIES
CHRISTINA MASCIOTTI / TEXTE
La dramaturge Christina Masciotti a grandi dans une de ces familles américaines où les
nombreuses langues parlées à la maison s’agrègent pour en former une nouvelle, pleine d’une
grammaire créative, d’un mélange d’expressions et souvent de mots dont le sens est faux. C’est
à partir de cette vision, de toute évidence déformée de la manière dont les gens communiquent
qu’elle explore dans tous ses écrits, y compris dans Vision Disturbance, les limites d’une
communication basée sur le langage. Vision Disturbance a été classé par Time Out New York
dans les dix meilleures pièces de 2010. Elle a été représentée en 2011 au Public Theater dans
le cadre du festival Under the Radar, en 2013 au festival TNT organisé par Arts Emerson et a été
traduite en allemand, espagnol, italien et français à l’occasion de tournées internationales. La
dernière pièce de Christina Masciotti, Adult, sera présentée à New York en janvier 2014.
RICHARD MAXWELL / MISE EN SCÈNE
Richard Maxwell est à la fois auteur, metteur en scène et compositeur. Il entame sa carrière
professionnelle à Chicago, en 1990, en obtenant une bourse pour travailler avec la Steppenwolf
Theatre Company. C’est également dans cette ville qu’il est devenu cofondateur et metteur en
scène du célèbre Cook County Theater Department. Après avoir pris part, en tant qu’auteur
et metteur en scène, à la série Blueprint, créditée d’un Obie-Award, il a poursuivi sa carrière à
New York, présentant ses pièces au SoHo Performance Space 122, à l’Ontological Theater, à
l’Independant Art, à HERE et au Williamstown Theater Festival. Parmi ses pièces, Cowboys &
Indians (coauteur : Jim Strahs), Ute Mnos V. Crazy Liquors, Burger King, Flight Courier Service,
Billings, Burlesque et Fable. Il est aujourd’hui directeur du New York city players.
Ses textes sont traduits en six langues et ses spectacles sont régulièrement présentés dans de
nombreux pays. Sa musique est présentée dans certains de ses spectacles. Il a enregistré deux
CDs : Showtunes et l’m feeling So Emotional. Il a aussi réalisé un court-métrage: The Darkness
of this Reading.
Souce : Festival d’Automne
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PRESSE
VISION DISTURBANCE AU ABRONS ARTS CENTER
Par Andy Horwitz pour www.culturebot.org
Il n’y a pas si longtemps j’avais le sentiment que plus j’allais au théâtre, plus je préférais la
danse. J’étais frustré par ce qui me semblait être une surabondance de mots. Trop de mots
tentant d’expliquer trop de choses et prenant trop de temps pour le faire. Par contraste,
la sobriété et la densité de Vision Disturbance, la nouvelle pièce de Christina Masciotti,
mise en scène par Richard Maxwell, est une surprise particulièrement agréable. L’approche
économe qu’a Masciotti du langage démontre comment il est possible de faire plus avec
moins, brossant le portrait détaillé de personnages complexes et nous racontant l’histoire
simple mais profonde d’une rencontre.
Dans Vision Disturbance, Mondo, une immigrée grecque d’une quarantaine d’années
vivant dans la petite ville de Reading en Pennsylvanie, divorce de son mari, un Grec plutôt
traditionnaliste. Le stress engendré par cette situation se manifeste chez elle par un problème
de vue dont un des symptômes insolites, parmi d’autres, est une perte de la profondeur
de champ. Elle consulte le Dr Hull qui utilise une thérapie peu orthodoxe, impliquant la
musique, pour l’aider à recouvrer la vue. Le Dr Hull a ses propres problèmes de santé, un
mal de dos chronique qui l’a conduit a abuser des antalgiques. Mondo est forte et directe,
du genre qui a les pieds sur terre et n’a pas l’habitude d’être en état de faiblesse. Le Dr Hull
a moins d’assurance, c’est un célibataire solitaire qui vit avec sa mère et un chat vieillissant.
Alors que leurs vies se brisent et sombrent dans le chaos, Mondo et le Dr Hull se trouvent et
découvrent un nouveau sens à leurs vies.
Il est facile de comprendre pourquoi Richard Maxwell a été attiré par l’écriture de Christina
Masciotti. Ils partagent tous deux le même intérêt pour monsieur et madame tout-le-monde,
la recherche de la poésie de leur langage et de celle de leur quotidien. Masciotti a un don
pour saisir ces instants ordinaires et en faire jaillir le sens :
« A la maison, je devais me laver les mains et je regardais l’évier. Je ne pouvais pas me
rappeler comment il fallait saisir le robinet pour l’ouvrir. J’y avais jamais pensé avant, à
comment j’ouvrais le robinet. Mais en le regardant, à ce moment-là, il n’y avait rien que
je pouvais saisir, et donc je ne voyais pas comment j’allais ouvrir ce truc. À la fin, j’ai juste
fermé les yeux et j’y suis allée à tâtons. J’avais l’impression que je pouvais mieux voir avec
les yeux fermés. Je pouvais voir ce dont je me rappelais et je pouvais sentir le reste. La
plupart du temps c’est ce que je faisais. Je fermais juste les yeux et assez vite je sentais que
je faisais à nouveau partie du monde. Mais le monde était noir et du coup c’est devenu mon
monde. Le reste, c’était des images qui appartenaient à quelqu’un d’autre. »
Linda Mancini dans le rôle de Mondo et Jay Smith dans celui du Dr Hull apportent tous
deux une touche tendrement pathétique et drôle à la pièce. Ce sont des comédiens doués
et modestes qui laissent le texte faire le plus gros du travail. Bien que leurs répliques soient
dites sans affectation aucune, dans le style que l’on associe avec le travail de Maxwell, ils
ont le grand talent de faire transparaître la vie intérieure de leurs personnages.
A l’exception notable de Ads l’année dernière, les récents travaux de Maxwell en tant que
dramaturge (Ode to the Man Who Kneels, People Without History) avaient été de plus
en plus poétiques, baroques et fantastiques. Cette collaboration avec Masciotti semble
ramener Maxwell à ses œuvres antérieures qui mettaient aussi en lumière des personnages
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PRESSE
identifiables et contemporains confrontés au quotidien. Et c’est une bonne chose car Ads
me semblait être une capitulation face à la tendance techno du théâtre d’avant-garde avec
toujours plus de vidéos, de gadgets, en un mot plus d’effets et moins de sens.
Voir un maître de la simplicité comme Maxwell mettre en scène le travail d’un jeune écrivain
qui explore les mêmes territoires que lui est particulièrement intéressant et agréable. Vision
Disturbance nous offre un excellent moment de théâtre et nous rappelle que, parfois, il n’est
besoin que de quelques chaises, de bons acteurs et d’une écriture talentueuse et sensible.
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PRESSE
Vision Disturbance
Une immigrante grecque voit trouble dans cette nouvelle pièce originale.
Par David Cote, Time Out Ratings
Son prénom est Diamondo mais elle se fait appeler Mondo, « le monde » en italien lequel
est la racine étymologique de « mundane » en anglais qui pourrait se traduire par « banal »,
« commun ». Une référence à la banalité pourrait sembler pertinente au premier abord. Le
ton de cette immigrée grecque quarantenaire est apathique. Le regard fixe, elle débite l’histoire de sa vie atrocement monotone dans une petite ville de Pennsylvanie avec un accent
à couper au couteau. Mais ni la sobriété de Linda Mancini ni celle du tout aussi brillant Jay
Smith, qui joue un ophtalmologiste timide venant en aide à Mondo pour lui faire recouvrer
la vue, ne doivent nous abuser car ses âmes en perdition possèdent des profondeurs cachées.
Les notions de dimensionnalités sont une préoccupation constante dans la merveilleusement étrange et humaine œuvre à deux voix de Christina Masciotti, dans une mise en scène
sans fioriture de Richard Maxwell. Lorsque Mondo, un pansement sur l’œil, se plaint au Dr
Hull que tout lui apparaît plat et confus, elle ne parle pas que d’un problème de vue. En
tant qu’immigrante vivant un divorce difficile d’avec un mari grec vieux-jeu dans un pays
étranger, Mondo est sans ancrage. Non seulement elle est incapable de juger de la distance
entre les objets mais elle ne peut pas non plus se situer dans le monde. Ses sessions avec
Hull vont peut-être pouvoir l’aider à remettre les choses en place, particulièrement du point
de vue émotionnel et culturel.
Maxwell apporte son habituel style sobre et sans affectation à l’écriture de Masciotti, laquelle se prête parfaitement à un jeu pince-sans-rire et à des pauses gênées d’un comique efficace. De fait, il y a des similarités entre Vision Disturbance et la pièce de 2004 de Maxwell,
Good Samaritans, dans laquelle un alcoolique fini était sauvé par un travailleur social qui
n’était pas moins un cas sans espoir. Hull devine que les problèmes de vue de Mondo sont
principalement dûs au stress plutôt qu’à un problème d’ordre physique. Au lieu de l’orienter
vers la chirurgie, il lui prescrit une thérapie basée sur la musique. Si la patiente commence
par protester, elle s’aperçoit qu’aller écouter des symphonies ou taper sur le clavier d’un
piano l’aide à se libérer de ses démons.
Le langage de Masciotti est merveilleusement tissé des couleurs de l’ennui et de celles
d’une poésie étrange, toutes deux évoquant la bêtise et le pathétique que ce soit dans la
syntaxe approximative de Mondo ou la conversation hésitante de Hull. Et même lorsque la
romance entre en scène, Vision Disturbance demeure bien plus qu’un conte simplet sur la
maladie et la guérison. En permettant aux personnages de garder une forme d’opacité, les
créateurs nous donnent à saisir l’obscurité.
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PHOTOS
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