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Surjectivit´e. On peut r´epondre `a cette question de plusieurs mani`eres.
Par exemple, on peut construire explicitement 24 ´el´ements de Sym(T) et
comme Γ est injective on en d´eduit que Γ(Sym(T)) est un sous-groupe de
S4d’ordre 24, ce qui montre la surjectivit´e puisque #S4= 24. Voici une
m´ethode moins calculatoire : si on montre que (1,2) and (2,3,4) sont dans
l’image de Γ, alors l’exercice 3 du Test 1 implique que l’image de Γ est S4.
On d´efinit maintenant deux isom´etries ϕet ψtelles que Γ(ϕ) = (1 2) et
Γ(ψ) = (2 3 4). On note Π le seul plan passant par l’origine et orthogonal
`a l’arˆete de Tcontenant e1et e2. Soit ϕ:R3→R3la r´eflexion par rapport
au plan Π. Alors ϕpermute e1et e2mais laisse invariants les deux autres
sommets. Par cons´equent, Γ(ϕ) = (1 2). Soit Lla droite passant par e1et
orthogonale `a la face de Tcontenant {e2, e3, e4}. Soit ψ:R3→R3une
rotation d’angle 2π/3 et d’axe L. Alors ψlaisse e1invariant et permute
les trois autres sommets comme un 3-cycle. Ainsi Γ(ψ) est soit (2 3 4) soit
(2 4 3) (on ne peut pas pr´eciser laquelle de ces deux permutations est la
bonne : cela d´epend de notre choix pour la num´erotation des sommets de
T). Quitte `a remplacer ψpar ψ−1, on constate que (2 3 4) ∈Im(Γ)
•Soit Sym(C) le groupe des isom´etries du cube C. Comme dans le cas de
Ton peut supposer que le centre de Cest l’origine de R3. En particulier,
comme expliqu´e dans le cas de T,tout ϕ∈Sym(C) est une transfor-
mation lin´eaire de R3.Remarquons aussi que la sym´etrie centrale sde
centre l’origine est simplement la multiplication par −1, c’est-`a-dire −I3
en termes de transformations lin´eaires. Le cube a huit sommets que nous
notons de la mani`ere suivante : tout d’abord, on note par e1, e2, e3et e4
les quatre sommets appartenant `a la face sup´erieure du cube en choisis-
sant eiadjacent `a ei−1. Comme le cube est centr´e en l’origine les qua-
tre sommets restants sont les points antipodaux des sommets de la face
sup´erieure. En suivant la mˆeme orientation que pour la face sup´erieure, il
s’agit des points −e3,−e4,−e1,−e2. Soit D(C) := {`1, `3, `3, `4}les qua-
tre diagonales du cube qui peuvent ˆetre param´etris´ees explicitement sous
la forme `i:= {tei:−1≤t≤1}(le segment qui relie les sommets
−eiand ei). Comme tout ϕ∈ C envoie un sommet sur un sommet, et
comme par d´efinition une isom´etrie respecte les distances, toute isom´etrie
du cube envoie une diagonale sur une diagonale. Par cons´equent tout
´el´ement ϕ∈Sym(C) induit une permutation de D(C), c’est-`a-dire, comme
dans le cas de V(T), une permutation de {1,2,3,4}. Pour r´esumer, on a
un homomorphisme de groupe Ψ : Sym(C)→S4defini par la condition
Ψ(ϕ)(i) = jsi et seulement si ϕ(`i) = `j.