L u - CEREA-ENPC

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Météorologie de la
couche limite atmosphérique
Module environnement atmosphérique et qualité de l'air
Hadjira Schmitt-Foudhil
[email protected]
19 mars 2012
L’Environnement, une notion polysémique
[Conseil international de la Langue Française, 1976]
• En 1971, Georges Pompidou crée un Ministère chargé de la
Protection de la nature et de l’Environnement
«Singulier destin pour un mot que d'avoir
un ministre avant d'avoir un sens !»
• Environnement : ensemble, à un moment donné, des agents
physiques, chimiques, biologiques et des facteurs sociaux
susceptibles d’avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à
terme, sur les être vivants et les activités humaines
• Altéragène : toute substance ou tout facteur provoquant une
altération de l’environnement
• Nuisance : tout altéragène qui comporte un risque notable
pour la santé et le bien-être de l’Homme ou qui peut atteindre
indirectement celui-ci, par des répercutions sur son patrimoine
culturel et économique
2
Sciences de l’environnement
De ces définitions, nous retiendrons pour nos propos que :
• L’Environnement est considéré ici en tant que milieu physique susceptible
d’altération par l’activité humaine
• Il est restreint à la portion d’espace du système Terre-Atmosphère où sont
réalisées des conditions physiques assurant le développement de la vie
• Cet espace est caractérisé par la présence de 2 fluides, l’air et l’eau, dont
les propriétés permettent de rendre compte au niveau du sol de la
distribution de l’énergie fournie à la Planète par le rayonnement solaire et
par conséquent de la répartition des climats puisque cette distribution règle
la circulation atmosphérique et le cycle de l’eau
• Il comprend plus précisément la mince pellicule atmosphérique qui
enveloppe la terre, les eaux de surface ainsi que les couches superficielles
du globe
• L’état du système à un instant donné et son évolution dans le temps
résultent des transferts de masse, d’énergie et de quantité de mouvement
qui s’opèrent dans l’Eau, l’Air et la Terre sous l’effet de l’énergie solaire (4
éléments de la Physique d’Aristote au cœur des sciences de
l’environnement)
3
Les techniques d’étude physique
des problèmes d’environnement
•
L’air et l’eau constituent, de par leur nature fluide et leur relative
abondance, des vecteurs de choix pour l’évacuation et la dispersion de
nombreux types de « déchets » dans l’atmosphère ou les milieux
aquatiques
•
La mécanique des fluides trouve là tout naturellement un large champ
d’application
•
Aux problématiques issues du développement économique et social, elle
fournit des outils adaptés pour caractériser par exemple les propriétés
dispersives des milieux récepteurs et évaluer les perturbations
introduites par l’activité humaine dans la dynamique de leurs interactions
(circulation atmosphérique, cycle de l’eau)
•
Nous allons préciser les dimensions de ce domaine d’application de la
mécanique des fluides à l’art de l’ingénieur en examinant les types de
problèmes d’Environnement qui nécessitent un recours directe ou
indirecte à ses techniques
4
Préoccupations environnementales
Détérioration de la qualité de l’air
Action mécanique du vent
Flux deFlux
gènes
de OGM,
gène OGM
pathogènes
5
Préoccupations environnementales
Rejets industriels
polluants, odeurs
Action mécanique
du vent
Nuisances sonores
Architecture bioclimatique
6
Motivations pour l’étude de la CLA
Ces processus ont lieu dans la CLA
•
•
•
•
•
Comment la structure du paysage affecte-t-elle l’écoulement ?
Comment s’opère la diffusion de polluants en terrain hétérogène, en milieu
urbain ?
Quels sont les effets de la turbulence sur les structures naturelles ou
artificielles ?
Comment aménager un site pour limiter les risques ?
Comment évaluer l’effet d’une perturbation introduite et son niveau
significatif ?
7
Les techniques d’étude physique
des problèmes d’environnement
• Les réponses à ces questions passent par plusieurs approches
souvent multidisciplinaires
– L’acquisition de données expérimentales : in situ, en conditions
contrôlées…
– La modélisation fine de l’écoulement dans la couche limite
atmosphérique pour décrire les transferts turbulents de quantité
de mouvement, de chaleur, d’humidité, de matière…
• Les progrès de la modélisation numérique permettent d’aborder
ces problèmes d’environnement à cette échelle
• Ces approches ont comme visée finale le contrôle ou la
prévision des modifications de l’état « naturel » de divers
éléments du système Terre-Atmosphère
• Elles contribuent à alimenter des outils d’aide à la décision pour
8
la prévention des nuisances potentielles
Plan et objectifs généraux
• Séance 1 (19/03/12) : la couche limite atmosphérique
– Définition, processus physiques
– Les équations de la CLA
– Turbulence et modèles de fermeture
• Séance 2 (26/03/12) : le transport et la dispersion
atmosphérique
– Définition, processus physiques
– Les modèles de dispersion atmosphérique
• Séance 3 (2/04/12) : TP sur la campagne expérimentale
«Project Prairie Grass»
– Développement d’un modèle numérique de dispersion
atmosphérique de type panache gaussien
– Validation sur la base du « Project Prairie Grass »
http://www.jsirwin.com/PrairieGrassDiscussion.html
9
Plan de l’exposé
•
•
•
Généralités sur l’atmosphère
La couche limite atmosphérique
– Equations MdF
– Approximations de Boussinesq
– Turbulence
– Couche de surface
– Couche d’Ekman
Atmosphère libre
•
•
Nomenclature
Compléments
Exercices
10
Notion d’échelles en météorologie
•
L’atmosphère est soumis à plusieurs types excitations extérieures qui
peuvent être cycliques ou plus complexes ou irrégulières comme les
interactions avec la surface
•
En réaction, des circulations se mettent en place, en général dans le sens
d’une homogénéisation de l’état fluide, d’un retour vers l’équilibre
•
Ces circulations ont des dimensions spatiales et des périodes temporelles T
très diverses : de la taille de la planète à moins d’un millimètre, et de
plusieurs années à moins d’une seconde
On distingue usuellement :
• Echelle planétaire / globale
L ~ 10000 km - T ~ semaines – mois
• Echelle synoptique / continentale
L ~ 1000 km - T ~ jours – semaine
• Echelle méso / régionale
L ~ 10 – 100 km - T ~ heures – jour
• Echelle locale / urbaine
L < 10 km - T ~ minutes – heure
11
Classification des phénomènes atmosphériques en
fonction de leur échelle spatio-temporelle
[Oke, 1987]
Échelle planétaire
Mousson, régime de temps
Échelle synoptique
Dépression, anticyclone
Méso-échelle
Vent régionaux, brises, lignes de grains
Échelle aérologique
Orages isolés, tornades, thermiques
pures
Micro-échelle
Tourbillons de poussières, rafales,
microphysique des nuages (formation de
gouttelettes)
•
Cette séparation d’échelle est très pédagogique et utile, mais a ces limites
•
Lorsqu’on décide de zoomer sur une échelle donnée, on fait en général l’hypothèse
que tout ce qui est de plus grande échelle constitue un fond qui varie si lentement
par rapport au phénomène étudié qu’on le considère comme fixe
•
Cependant lorsque des phénomènes de plus petite échelle s’amplifient, il faut
remettre en cause cette séparation d’échelle car les petites échelles modifient le
forçage de grande échelle qui, à son tour, va influencer les petites échelles
12
Structure verticale de l’atmosphère
La pression atmosphérique
Modèle statique
atmosphère isotherme
T = Tsol = Cste
 z 
P( z ) = Psol exp − 
 H
RTsol
H=
g
Profil vertical moyen de pression calculée avec un modèle statique isotherme avec une hauteur d’échelle
H=7.3 km (R=287 J/kg/K g=9.81 m/s2) Tsol = 250K Psol = 1000 hPa (atmosphère standard USA 1976)
• La pression décroît très vite avec l’atmosphère : Psol= 1000 hPa,
P(2 km)= 760 hPa, à la tropopause : P(16 km)= 110 hPa, à la
stratopause P(50 km)= 1 hPa
• Il en est de même pour la distribution de la masse de l’atmosphère
13
Structure verticale de l’atmosphère
La température
•
Le profil moyen de température
permet de définir un découpage
vertical de l’atmosphère
•
La troposphère ~ 6/8 - 16/18 km
– T décroissance jusqu’à 220 K aux
pôles et 190 K à l’équateur
– Gradient moyen de T est de
l’ordre de -6.5 K km-1
– 90 % de la masse atmosphérique
– Elle contient presque toute la
vapeur d’eau
•
La stratosphère ~ 50 km
– T constante puis croissante
jusqu’à 270 K
Absorption des
UV solaires par O3 et O2
– Cette couche d’inversion (gradient
positif de température) est une
caractéristique essentielle de la
Terre
⇒
Profil vertical moyen de température
(atmosphère standard USA 1976)
14
Température potentielle
• Une transformation adiabatique est une transformation au
cours de laquelle il n y a pas d’échange de chaleur avec
l’extérieur
– compression adiabatique (diminution du volume ou augmentation
de la masse volumique) => augmentation de l’énergie interne et
donc de T => P, ρ, T augmentent (GP)
– détente adiabatique : P, ρ, T diminuent

T 
TA
TB
= cst → R = R
R 
Cp 
Cp
Cp
P  adiab
PA
PB
• On pose PB=Po (pression standard) alors TB est par définition
la température potentielle de la particule
• On montre que
 P0 
θ = T 
P
R
Cp
P0 = 1000 hPa
R / C p = 0.28 (air sec)
15
Température potentielle
• La température potentielle d’une particule d’air est la
température qu’elle aurait si on lui faisait subir une
transformation adiabatique en modifiant sa pression pour
l’amener à la valeur de référence Po = 1000 hPa
T = 263,5 K
P = 800h Pa
Évolution adiabatique
 P0 
θ = 263,5

 800 
R
Cp
= 280 K
• Le profil vertical de la température potentielle est très différent
de celui de la température T car les variations ne prennent pas
en compte les variations de la pression
∂θ θ  ∂T g 
=
+

∂z T  ∂z C p 
∂T
= −Γw
∂z
Valeur typique :
Γw = 6.5 K / km
16
Température potentielle
• Lors d’une transformation adiabatique et sans changement
d’état la température potentielle est conservée
∂θ
= 0 => θ = θ o = cste
∂z
∂T g
+
=0
• L’atmosphère adiabatique est donc définie par
∂z C p
∂T
g
=−
= −Γad
D’où
∂z
Cp
g
Γad =
≈ 10 K / km est le gradient adiabatique sec
Cp
• Gradient de θ = écart à une situation adiabatique
∂θ θ  ∂T  ∂T  
= 
−
 
∂z T  ∂z  ∂z  ad 
17
Structure verticale de l’atmosphère
La couche limite atmosphérique
Atmosphère Libre (AL)
ensemble de l’atmosphère audessus de la couche limite
• Couche Limite
Atmosphérique (CLA) en
contact avec la surface
terrestre
Profil vertical moyen de température
(atmosphère standard USA 1976)
• 75% de la masse de
l’atmosphère dans le CLA
18
La Couche Limite Atmosphérique
[Stull, 1988]
Couche limite nocturne ou couche stable
(http://www.comet.ucar.edu/)
•
D’un point de vue dynamique, la CLA est définie comme étant la zone de
l’atmosphère où l’écoulement du fluide est influencé par l’interaction avec la
surface terrestre directement. Le temps de réponse à un forçage (rugosité,
relief, évaporation, transfert de chaleur, etc.) est court, de l’ordre de l’heure
•
D’un point de vue thermique, la CLA est la zone de l’atmosphère au
voisinage de la surface terrestre dans laquelle la variation diurne du
rayonnement solaire est directement perceptible
•
L’épaisseur hCLA varie dans le temps et dans l’espace. On lui attribue
usuellement un kilomètre comme valeur typique
19
Caractéristiques de la CLA
[De Moor]
Influence directe de la surface négligeable
Atmosphère libre
Turbulence négligeable
u,v,w,T,..
HL ~ 0
HS ~ 0
t
x,y,z
τ ~0
~ 10 km
~1h
h = 1 km
Couche limite atmosphérique
Influence directe de la surface importante
Turbulence importante
u,v,w,T,..
HL0
HS0
τ0
t
x,y,z
~ 1 mm
~1s
HL0
HS0
τ0
20
Caractéristiques de la CLA
• La CLA est le domaine de la micro-météorologie, science qui étudie
et modélise les transferts d'énergie et de matières entre l'atmosphère
et la surface terrestre
• L’influence de la surface est :
– dynamique : effet du frottement (lié au gradients verticaux de
vitesse air / surface)
– convective : effet du champ de pesanteur sur le profil vertical de
la masse volumique (lié aux gradients verticaux de température
et/ou d’humidité air / surface)
• Le mouvement de l’air a un caractère turbulent : cette turbulence
existe de façon presque continue dans l’espace et dans le temps
dans la CLA alors qu’elle n’existe que de manière très intermittente
dans l’atmosphère libre
• Influence directe du cycle diurne
21
Variation du profil de température moyenne à Hay
16 août 1967 journée 33 des mesures « Wangara »
CLA en stratification instable : 15 h
•
•
15 h
•
Au sommet de la CLA, une inversion
thermique de stratification stable
Elle bloque les ascensions d’air qui
replongent dans la couche de mélange
provoquant l’entraînement des masses
d’air de l’atmosphère libre dans la CLA :
c’est la couche d’entraînement
Au dessus, les variations sont plus
faibles et principalement dues à des
forçages non périodiques
Au niveau du sol, la température de surface est supérieure à celle de l’air situé juste
haut dessus
− Cela contribue à réchauffer la CLA par transfert de chaleur turbulent : par convention
le flux de chaleur est positif - gradient de température négatif
− Apparition d’une couche de mélange ou convective caractérisée par une turbulence
22
très forte (épaisseur h ~ 1200 m)
Variation du profil de température moyenne à Hay
16 août 1967 journée 33 des mesures « Wangara »
CLA en stratification stable : 24 h
6h
• Au niveau du sol, la température de
surface est inférieure à la température du
fluide
− Le flux de chaleur sensible est négatif,
dirigé vers le sol (l’air réchauffe le sol)
− Le gradient de température est positif
• La couche d’inversion est surmontée
d’une couche résiduelle de la phase diurne
passée (résidu de la couche de mélange)
Généralement c’est une couche adiabatique
dans laquelle la turbulence n’est plus
alimentée, sauf par les effets dynamiques
(intensité d’un ordre de grandeur inférieur à
celui de la phase convective)
• La couche limite nocturne est mince
23
Profils de température potentielle moyenne (Wangara d33)
Lien entre la stratification thermique et la dispersion
• CLA instable : la couche de mélange ou convective, fortement
brassée, contribue à homogénéiser toutes grandeurs associées au
fluide (température, quantité de mouvement, polluants). Elle se
rencontre fréquemment dans le courant de la journée, de façon d’autant
plus marqué que l’ensoleillement est important (après-midi d’été)
• CLA stable : la couche limite nocturne est mince, caractérisée par une
turbulence faible voire nulle. Il en résulte que les polluants émis au sein
de cette couche stagnent et s’accumulent
24
Évolution de la stabilité de la CLA
cycle diurne
[Stull, 1998]
Atmosphère libre
Couche de
mélange ou
couche
convective
Couche résiduelle
Couche limite nocturne
Midi
Couché
du
Soleil
Surface layer == Couche de surface
Minuit
Lever
du
Soleil
25
Stabilité atmosphérique et gradient de température
∂θ θ  ∂T  ∂T  
= 
−
 
∂z T  ∂z  ∂z  ad 
•
•
Profil idéalisé de température et
évolution de la stabilité de la CLA au
cours d’une journée. La température au
sol augmente en cours de journée puis
diminue au cours de la nuit
•
∂θ
>0
∂z
∂θ
=0
∂z
∂θ
<0
∂z
=> Atmosphère
stable
∂T  ∂T 
>

∂z  ∂z  ad
=> Atmosphère
neutre
∂T  ∂T 
=

∂z  ∂z  ad
=> Atmosphère
∂T  ∂T 
<

∂z  ∂z  ad
instable
26
Variabilité saisonnière de la CLA
Eté
Hiver
(http://www.comet.ucar.edu/)
27
Préliminaires choisis de la
mécanique des fluides
Altitude
(m)
~1000
•
•
•
•
Atmosphère sèche, fluide Newtonien, gaz parfait
Forces
Approximation de Boussinesq
Équations simplifiées des équations générales
• Pression
Atmosphère
libre de la turbulence : longueur de mélange et
Approche
statistique
• Coriolis
modèle k-l
C.L.A
Couche limite d’Ekman
• Pression
• Coriolis
• Reynolds
~100
Sous - couche inertielle
~10
C.L.S
• Pression
• Reynolds
Sous - couche rugueuse
0
28
Equations fondamentales
de la mécanique des fluides (1)
• Gaz parfait, fluide newtonien, atmosphère sèche
• Echelle du continuum,
• Description Eulérienne, repère lié à la terre
u j : composante du vecteur vitesse suivant j
x j : coordonnée cartésienne suivant la direction j
δ ij : symbole de Kronecker vaut 1 si i = j et 0 sinon
ε ijk : symbole d' Einstein vaut 1 si i, j , k = 1,2 ,3 ou - 1 si i, j , k = 3,2 ,1 sinon 0
• Équation de continuité ou équation de conservation de la masse locale
∂ uj
dρ
+ρ
=0
dt
∂ xj
Dérivée particulaire
d
∂
∂
= +uj
d t ∂t
∂ xj
∂ρ ∂ ρ u j
+
=0
∂ xj
∂t
29
Equations fondamentales
de la mécanique des fluides (2)
• Équation de conservation de la quantité de mouvement ou équation du
mouvement
∂σ
∂u
∂u
du
ρ
i
dt
=ρ
i
∂t
1
+ ρu j
i
∂ xj
2
= −ρ gi +
3
ij
∂ xj
− 2 ρ εijk Ω j uk
5
4
1- Accélération locale
2- Accélération convective - Terme d’inertie de convection dû au transport de quantité
de mouvement par l’écoulement (confère à l’équation un caractère non linéaire)
3- Force volumique : force de pesanteur ou force de gravité
4- Force volumique : force de Coriolis, Ω désignant la rotation terrestre
5- Forces surfaciques données par le tenseur des contraintes
 σ11 σ12 σ13 


σ ij = σ 21 σ 22 σ 23 
σ σ σ 
33 
 31 32
Fluide newtonien
• Pression
• Tenseur des contraintes visqueuses % au
tenseur des vitesses de déformation
dFi = σ ij n j dS
σ ij = −Pδij +τ ij
 ∂ ui ∂ u j  2 ∂ uk
− µ
τ ij = µ
+
δ ij

 ∂ x j ∂ xi  3 ∂ xk
30
Equations fondamentales
de la mécanique des fluides (3)
• Équation thermodynamique pour l’énergie interne eint=CvT
∂ CvT
∂ C vT
∂ ui ∂ q j
d C vT
dQ
ρ
=ρ
+ ρu j
= −P
−
+φ +
dt
dt
∂t
∂ xj
∂ xi ∂ x j
1
2
3
4
5 6
1- Variation temporelle
2- Transport par advection
Postes de variation de l’énergie interne, apports de chaleur :
3- par compression / détente adiabatique
4- par conduction moléculaire (flux de chaleur conductif décrit
par la loi de Fourier, λ est la conductivité thermique)
∂T
q j = −λ
∂ xj
5- par dissipation moléculaire (que l’on néglige)
6- par rayonnement (que l’on néglige)
• Équation d’état des gaz parfaits
R constante massique des gaz parfaits
P = ρRT
R=
r
= 287 J kg −1 K −1 pour l' air sec
M air
31
Equations fondamentales
de la mécanique des fluides (4)
• Équation de conservation de l’énergie (basée sur l’enthalpie)
∂ C pT
∂ C pT d P ∂ q j
ρ
=ρ
+ ρu j
=
−
+φ
dt
dt ∂ xj
∂t
∂ xj
1
2
3
4
5
d C pT
1- Variation temporelle
2- Transport par convection/advection
Postes de variation de l’énergie :
3- Echauffement par compression
4- Par conduction moléculaire : flux de chaleur conductif décrit
par la loi de Fourier, λ conductivité thermique
5- par dissipation moléculaire (que l’on néglige)
• Équation d’état des gaz parfaits
R constante massique des gaz parfaits
φij =
∂ ui
τ ij
∂ xj
q j = −λ
∂T
∂ xj
P = ρRT
R=
r
= 287 J kg −1 K −1 pour l' air sec
M air
32
Le système de base pour l’air sec
• Continuité
• Mouvement
∂ρ ∂ ρ u j
+
=0
∂t
∂ xj
∂ ui
∂ ui
∂P
+ ρu j
= ρ gi −
ρ
∂t
∂ xi
∂ xj
∂   ∂ ui ∂ u j  2 ∂ uk 
+
µ
+
− µ
δij − 2 ρ εijk Ω j uk

∂ x j   ∂ x j ∂ xi  3 ∂ xk 
• Thermodynamique
∂ C pT
∂ C pT ∂ P ∂
ρ
+ ρu j
=
+
∂t
∂ xj
∂ t ∂ xj
• État
 ∂T
λ
 ∂x
j





P = ρRT
Ce système est fermé pour les variables
ρ , u , v, w, T , P
33
Ex1 : équations de Navier-Stokes
pour un fluide incompressible ?
• On note u,v,w les composantes de la vitesse suivant x,y,z et
en considérant que l’accélération de la pesanteur et le vecteur
de rotation de la terre (φ est la latitude) sont donnés par :
0
r
g0
−g
0
r r
Ω Ω cos φ ≈ 0
r
Ω sin φ
• On considère de plus que le fluide est incompressible
div(u ) = 0
∂uj
∂x j
=0
• Développer les équations de continuité et de conservation de
la quantité de mouvement. Cette dernière définie l’équation de
Navier-Stokes en coordonnées cartésiennes pour un fluide
incompressible
34
Equations de Navier-Stokes
fluide incompressible
Variation
temporelle
Advection
Coriolis
Pression
f = 2 Ω sin φ défini le paramètre de Coriolis
Ω = Ω ≈ 7,2910 −5 s −1 vitesse de rotation de la terre
r
g = 9,8 m s −2
Frottement
Gravité
35
Systèmes de Boussinesq pour la CLA
Le système d’équations de la
dynamique atmosphérique est
extrêmement compliqué et
peu utilisable : une des
grandes difficultés de la
météorologie consiste à le
simplifier de façon adaptée au
problème traité
J. Boussinesq
36
Hypothèses de Boussinesq
• L’état thermodynamique réel de l’atmosphère s’écarte peu d’un
état hydrostatique et adiabatique, qualifié d’état de référence,
pris au repos
• Nombre de Mach petit (vitesse / vitesse du son)
• Il n’y a pas de trop hautes fréquences de mouvement présentes
dans l’écoulement (la condition requise sur les fréquences est
suffisamment souple pour permettre l’étude de la turbulence
dans la CLA)
• L’échelle verticale des mouvements est petite devant l’épaisseur
effective de l’atmosphère (8 km)
37
Etat de référence de l’atmosphère
•
•
•
•
r
Etat au repos ur = 0 , solution stationnaire des équations
générales
Etat d’équilibre hydrostatique (*) ne dépendant que de z
Etat habituel de l’atmosphère (dont l’état réel s’écarte peu)
Cet état est entièrement déterminé (ho est l’altitude choisie au
voisinage immédiat de la surface) :
(*) : équilibre entre
la composante
verticale de la force
de pression et la
force de gravité
∂Pr
= − ρg
∂z
Pr ( z ) = Pr (ho )Z ( z )
∂Tr
= −g / Cp
∂z
Tr ( z ) = Tr (ho )Z (z )
Pr = ρ r RTr
∫
Cp
R
ρ r ( z ) = ρ r (ho )Z ( z )
Z ( z) = 1 −
g / Cp
Tr (ho )
Cv
R
(z − ho )
38
Etat de référence de l’atmosphère
• La variation de l’état de référence avec z est faible, et limitée à
10% dans le premier kilomètre. Ce qui entraîne dans la CLA :
δ f r (z )
f0
<< 1 pour f = T , P, ρ
où δ f r ( z ) représente l’écart de la variable de référence f r ( z ) à sa
valeur moyenne dans la CLA définie par :
h
1
f 0 = ∫ f r (z )dz
h0
P0 ≈ ρ 0 RT0
• Etat adiabatique : la température potentielle est constante
θ r (z ) = Cste = θ o
39
Hypothèses de base de
l’approximation de Boussinesq
• L’état de référence étant connu, il est équivalent de travailler
sur les variables thermodynamiques T,P,ρ, elles-mêmes ou sur
leur écart à l’état de référence, repéré par l’indice l et défini par :
f = f r ( z ) + f l ( x, y , z , t ) = f o + δ f r ( z ) + f l ( x , y , z , t )
f = T , P, ρ
• Les hypothèses principales à la base de la justification du
système de Boussinesq
ρl
Pl
<< 1
<< 1
ρ0
P0
Psurf
et h << he ≈
≈ 8 km
ρ surf g
Tl
<< 1
T0
• Remarque : ces hypothèses semblent suffisamment bien vérifiées dans la
CLA mais l’approximation de Boussinesq n’a pas encore trouvé sa
40
justification mathématique rigoureuse !
Intérêt de l’approximations de Boussinesq
L’approximation de Boussinesq permet une formulation
incompressible des équations de Navier-Stokes en prenant en
compte des forces de flottabilité (poussée d’Archimède en
présence de gravité) dues à la dilatation du fluide induite par une
variation de la température
– Incompressible
r
div(V) = 0
ρ r (z ) ≅ ρ0
– Force de flottabilité (force par unité de masse)
ρl
ρl
F f = − gk ≈ − gk
ρ
ρ0
Équations instantanées simplifiées
Système de Boussinesq
41
Ex2 : la force de flottabilité
effets convectifs, système de Boussinesq
• On se place dans le cadre de l’approximation de Boussinesq
• Pour une particule de masse unité, on définie :
– Poids : − g k
– La poussée d’Archimède exercée par l’environnement : force
dirigée vers le haut, de module ‘’le poids du volume
d’environnement déplacé’’ : c’est le produit du volume déplacé
(celui de la particule 1/ρ) par la masse volumique de
l’environnement ρr par g
1
ρ
ρr g k
1- Montrer que la résultante, pour une particule fluide de masse unité,
de son poids et de la poussée d’Archimède exercée par
l’environnement est
ρl
ρl
F f = − gk ≈ − gk
ρ
ρ0
Force de flottabilité (par unité de masse)
42
Ex2 : la force de flottabilité – thermique
système de Boussinesq
L’expression de la force de flottabilité en fonction de paramètres classiques T
Théta, etc. dépend de l’équation d’état retenue
2- Dans le cas de l’air sec GP, et dans le cas de la CLA elle peut s’écrire :
ρl
θl
≈−
ρ0
θ0
fluide incompressible mais dilatable
ρ
a) Donner l’expression correspondante de F f = − l g k
ρ0
b) Estimer l’écart de masse volumique entre particule et environnement pour un
écart de 1°C en température et l’accélération verticale de flottabilité induite
On prendra :
θ 0 = 300 K ; ρ o = 1.3kgm−3
c) Si on néglige les effets visqueux et de Coriolis, quelle est la valeur
correspondante de la force de pression non hydrostatique si la particule n’est
en définitive pas accélérée ?
43
Système de Boussinesq de la CLA
• Équation instantanée de conservation de la masse
∂u j
∂x j
=0
B
• Équation instantanée de conservation de la quantité de mouvement
dui
1 ∂ Pl
∂
=−
+ β (θ −θ0 )δi3 +
dt
ρ0 ∂ xi 1
424
3 ∂ xj
−
ρl
g δi 3
ρ0
  ∂ u ∂ u j 
 − 2 ε
u
ν  i +
ijk Ω j k

  ∂ x j ∂ xi 
µ
Viscosité cinématique ν =
ρo
• Équation instantanée de la conservation de l’énergie
dθ
∂
=
dt ∂ x j
 ∂θ 
 kθ

 ∂x 
j 

• Équation d’état
Tl ≈ θ − Tr (h0 ) ≈ θ − θ 0
θ − θ0
ρl
Tl
=− =−
ρ0
T0
θ0
dTl
∂
=
dt ∂ x j
Diffusivité thermique
g
=
• On définit le coefficient de flottabilité : β =
θ 0 T0
 ∂ Tl 
 kθ

 ∂x 
j 

kθ =
λ
ρ Cp
g
44
Equations de Navier-Stokes
Si à un instant donnée, θ est constante dans tout l’espace, cette condition est
propagée par les équations du système de Boussinesq. Le système obtenu
dans ce cas θ ≡ θ o décrit un grand nombre d’écoulements incompressibles
(isothermes) de laboratoire pour lesquels :
─ il est indifférent d’utiliser P ou Pl , T ou θ ( Pr ≈ Po , T ≈ θ sur les
épaisseurs mises en jeu dans les expériences de laboratoire)
─ on peut négliger le terme de Coriolis
NS
(
)
∂ ui
∂ ui
1 ∂ P ∂   ∂ ui ∂ u j  
+uj
= Fi −
−
−ν
+

∂t
∂ xj
ρo ∂ xi ∂ x j   ∂ x j ∂ xi  
∂T
∂T
∂  ∂ T 
+uj
=
kθ
∂t
∂ x j ∂ x j  ∂ x j 
∂ uj
=0
∂ xj
4 inconnus
4 équations
u , v, w, P
ρ0 =
P0
RT0
La température se comporte alors comme un scalaire passif => régime
de convection forcée : les problèmes dynamiques et thermiques sont
découplés. La température n’influence pas le champ de vitesse
45
La turbulence dans la couche limite
Van Gogh
46
De quoi s’agit-il ?
• Cette partie suggère que l’étude de la couche limite
atmosphérique CLA doit faire appels aux outils des théories de
la turbulence
• Il introduit les deux moteurs du mouvement dans la CLA
– Les effets dynamiques, liés aux cisaillements de vent
Couche limite nocturne ou couche stable
– Et les effets de « flottabilité » ou convectifs, liés aux
inhomogénéités de poids volumiques sur la verticale en se
limitant aux effets convectifs d’origine thermique (air sec
uniquement)
47
Le régime turbulent d’écoulement fluide
L’observation des écoulements fluides montre qu’il est
possible de distinguer 2 grands régimes
- Celui où la vitesse est une fonction régulière de xi et t, ou le
colorant diffuse peu et où les pertes de charge sont faibles
⇒ régime d’écoulement non turbulent ou laminaire
- Celui où la vitesse fluctue erratiquement en fonction de xi et t,
où le colorant diffuse au point de disparaître et où les pertes
de charges sont beaucoup plus élevées
⇒ régime d’écoulement turbulent
48
Expérience de Reynolds
• Les 2 régimes des écoulements fluides sont mis en évidence de
façon spectaculaire dans l’expérience de Reynolds (1884)
Re
O. Reynolds
http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/Physique/Tp-phys/Term/Reynolds/Reynolds3.htm
49
Le régime turbulent d’écoulement fluide
• Le passage du régime laminaire au régime turbulent s’effectue de
manière intermittente, mais brusque : c’est la transition
• La turbulence résulte de l’instabilité des solutions régulières
(laminaires) de ces équations lorsque des paramètres caractéristiques
(nombres de Reynolds, Rayleigh, Rossby, Grashof) dépassent
certaines valeurs critiques
– En dessous de ces valeurs, la solution est stable : les perturbations sont
amorties
– Au dessus, les perturbations subissent une amplification très rapide : les
taches ou bouffées de turbulence se développent dans le temps et
l’espace à partir de sources correspondant aux perturbations aléatoires
initiales pour remplir tout l’écoulement si les conditions si prêtent
• La turbulence est une propriété des écoulements et non du fluide, dont
le détail du mouvement continue à obéir aux équations de NaviersStokes
50
CLA dynamique et turbulence
• Couche limite dynamique
– Paramètre de contrôle du régime des écoulements : Nombre de Reynolds
Forces d' inertie
Re =
Forces de viscosité
=
UL
ν
Re < Re critique ⇒ L' écoulement est laminaire
Re > Re critique ⇒ L' écoulement est turbulent
– Avec U une vitesse caractéristique de l’écoulement (vitesse moyenne,
vitesse débitante, variation de vitesse entre 2 couches fluides, etc.)
– L une longueur caractéristique de l’écoulement
– ν la viscosité cinématique du fluide
• CLA : U≃
≃15 m.s−1, hCLA≃1000 m, ν ≃1.45 10−5 m2.s−1
U hCLA
Re =
= 109 >> Rcritique ≈ 3000
ν
51
Expérience de Rayleigh-Bénard
• Couche limite thermique
–Paramètre de contrôle du régime des écoulements : Nombre de
Rayleigh
g L3 ∆T " facteurs déstabilisateurs"
Ra =
=
T0ν k
" facteurs stabilisateurs"
–Expérience de Rayleigh-Bénard
∆T > 0
∆T + T0
T0
∆T < 0
∆T + T0
T0
Flux moléculaire de chaleur
répartition des densités stables
(fluide léger en paroi sup.)
Mouvements convectifs
répartition des densités instables
(fluide léger en paroi inf.)
⇒Ecoulement stable
⇒Ecoulement instable qui peut
devenir turbulent
52
CLA thermique et turbulence
[Serge et al.]
• Vitesse verticale instantanée, Ra=2.107, Pr=0.71, modèle
LES (Large Eddy Simulations)
• CLA : T0≃300 K, hCLA≃1000 m, g≃
≃10 m2.s−1 k≃
≃2.10−5 m2.s−1,
une variation de 1 degré
Ra = 1017 >> Ra critique ≈ 50000
53
Caractéristiques fondamentales
du mouvement turbulent
•
Les variables (V, P, T…) présentent un caractère aléatoire en fonction du
temps et de l’espace
•
Les écoulements turbulents présentent un caractère rotationnel : on peut y
observer des tourbillons intenses possédant toute une gamme d’échelles :
les plus gros ont des dimensions du même ordre que celles de l’écoulement
et les plus petits correspondent à des nombres de Reynolds voisins de
l’unité
•
La turbulence est un phénomène fondamentalement non linéaire,
intrinsèquement liées aux termes d’inertie dans les équations de NS.
L’énergie cinétique du mouvement turbulent est produite aux grandes
échelles et dissipée en chaleur par viscosité aux petites échelles via un
mécanisme de cascade, dont les termes d’inertie sont responsables
•
La turbulence est un phénomène dissipatif qui augmente le taux des
processus irréversible comme la dissipation de l’énergie cinétique en
chaleur par le travail des forces de viscosité
•
La propriété la plus importante du point de vue pratique est son aptitude à
diffuser toute grandeur associée au fluide (quantité de mouvement, chaleur,
concentration…) avec une efficacité bien supérieure à celle de la diffusion
54
moléculaire
Quelques approches pour
la modélisation de la turbulence
Pas de théorie générale pour appréhender le mouvement turbulent
Différentes approches pour résoudre les équations présentées
• La simulation numérique directe DNS utilise le système d’équations sans
traitement spécifique mais doit capter l’écoulement dans sa totalité. Cette
simulation déterministe doit résoudre toutes les échelles spatio-temporelles
⇒ Maillage de l’ordre de Re3/4 dans chaque direction
⇒ Pour la CLA : 1081/4 points de calcul pour Re=109
• La simulation directe des grandes échelles LES permet grâce à une
technique de filtrage spatio-temporelle de résoudre les grandes échelles de la
turbulence et modélise les structures inférieures en extrayant artificiellement de
l'énergie pour les échelles dissipatives (modélisation semi-empirique)
• La modélisation du mouvement turbulent par une approche statistique RANS
(opérateur de Reynolds) qui semble adaptée pour les écoulements
atmosphériques à grands nombres de Reynolds, en turbulence pleinement
développée
55
Approche statistique d’une variable turbulente
Les phénomènes chaotiques nécessitent une approche
statistique. On abandonne l’idée des vitesses instantanées pour
recherche des propriétés moyennes de l’écoulement. On
décompose ainsi :
mouvement instantané = mouvement moyen + fluctuation
56
Moyenne de Reynolds
• Réalisation de N expériences « identiques »
1
• On définit la moyenne au sens de Reynolds par : f =
N
• Pour une réalisation particulière de l’expérience
f = f+f
N
∑f
i
i =1
'
• Les moyennes de Reynolds ne sont pas des moyennes spatiales
ou temporelles ou spatio-temporelles, mais statistiques (N
expériences identiques et faire tendre N vers l’infini ce qui est
irréalisable). Cependant, elles se ramènent :
- à des moyennes spatiales lorsque l’écoulement est homogène
- à des moyennes dans le temps lorsque l’écoulement est
permanent (ou peu variable)
- en pratique dans la CLA, il s’agit le plus souvent d’une
moyenne temporelle sur une durée de qq dizaine de minutes57
Traitement statistique de Reynolds
• Toute variable turbulente admet une décomposition de
Reynolds
f = f + f'
• … et vérifie les règles de calcul (Axiomes de Reynolds) :
f +g= f +g
f'=0
f = f
α f =α f
f g = f g + f 'g'
∂f ∂ f
=
∂t
∂t
∂f
∂f
=
∂ xi ∂ xi
Terme de corrélation (double)
turbulente inconnu !
La conséquence inhérente à l’approche statistique est un
accroissement du nombre d’inconnus => modèles de fermeture
58
Ex3 : équations de Reynolds ?
• En appliquant l’opérateur moyenne temporelle de Reynolds
aux variables turbulentes u,v,w,… expliciter :
– l’équation moyenne de continuité
– l’équation moyenne de conservation de quantité de mouvement
de la CLA simplifiées dans le cadre de l’approximation de
Boussinesq B
• On rappelle que
– Toute variable aléatoire admet une décomposition de Reynolds
f = f + f'
– Les règles de calculs de l’opérateur de Reynolds
f +g= f +g
α f =α f
f'=0
f = f
∂f
∂f
=
∂ xi ∂ xi
59
Ex3 : équations de Reynolds ?
Equations de Boussinesq pour la CLA
On pose :
ui = u i + u 'i
P = P + p'
T = T +T'
• Équation instantanée de conservation de la masse
∂u j
∂x j
θ = θ +θ '
=0
• Équation instantanée de conservation de la quantité de mouvement
dui
1 ∂P
∂
=−
+ β (θ −θ0 )δi3 +
dt
ρ0 ∂ xi
∂ xj
  ∂ u ∂ u j 
 − 2 ε
u
ν  i +
ijk Ω j k

  ∂ x j ∂ xi 
• Équation instantanée de la conservation de l’énergie
dθ
∂
=
dt ∂ x j
 ∂θ 
 kθ

 ∂x 
j 

60
Equations de Reynolds
• On pose
ui = u i + u 'i
P = P + p'
T = T +T'
B
∂uj
• Équation moyenne de continuité
=0
∂ xj
θ = θ +θ '
Le champ moyen
est à divergence
nulle, comme le
champ instantané
• Équation moyenne de conservation de quantité de mouvement
d ui
1 ∂P ∂
=−
+
dt
ρ0 ∂xi ∂x j
  ∂u i ∂u j
+
ν 
  ∂ x j ∂ xi


 − u 'i u ' j  + β θ − θ 0 δ i 3 − 2 ε Ω j u k
ijk



(
Tenseur des contraintes
de Reynolds
= frottements turbulents
)
B-R
• Cette dernière équation définie l’équation de Reynolds pour
un fluide incompressible
61
Equations de Reynolds
'
'
U =U +u V =V + v W =W + w
'
P = P+ p
'
θ = θ +θ '
Flux turbulent de quantité de mvt
(
+ β θ − θ0
)
f = 2 Ω sin φ paramètre de Coriolis
Nb : Ici U, V, P désignent bien les valeurs moyennes
62
Modélisation phénoménologique
des corrélations turbulentes
• Pour une grandeur φ quelconque de la turbulence
Analogie entre les transferts de types diffusifs par agitations
moléculaires et par agitations turbulentes
∂φ
φ ' u ' j = −u ' l '
∂x j
u ': vitesse caractéristique du mvt turbulent (gros tourbillons énergétiqu es)
l ': longueur caractéristique de la turbulence (gros tourbillons énergétiques)
• On définit le coefficient de diffusivité turbulente associé à la
grandeur φ
kφ t = u 'l '
∂φ
=> Le flux moyen turbulent de φ est φ u = − kφ t
∂x j
' '
j
63
Concept de viscosité turbulente
• Pour la quantité de mouvement
(φ ' = ρ u'i )
 ∂ ui ∂ u j  2
 + ρkδ ij
ρ u u = − µt 
+
 3
∂
∂
x
x
j
i


 ∂ ui ∂ u j  2
' '
 + kδ ij
ui u j = −ν t 
+
∂ x
 3
x
∂
i 
 j
ν t viscosité turbulente [m 2 .s -1 ]
[Boussinesq 1877]
' '
i j
1
ρ
Terme rajouté
pour les modèles
k-l et k-e
Contrairement à la viscosité cinématique qui est une propriété
intrinsèque du fluide, la viscosité turbulente est une propriété de
l'écoulement : elle doit être modélisée par des échelles représentatives
du mouvement turbulent
ν t = u'l '
- est variable en espace et en temps
- dépend intuitivement de l’intensité fluctuante
64
Ordre de grandeur de la viscosité turbulente
• Viscosité turbulente
[Boussinesq 1877]
ν t = u 'l '
• Viscosité cinématique de l’air (moléculaire)
ν
• Estimation de l’ordre de grandeur de la viscosité turbulente
U
L
u' ≈
l' ≈
10
3
ν
u' l' 1 U L Re
=
=
=
v
v 30 υ 30
t
• CLA : U≃15 m.s−1, hCLA≃1000 m, ν ≃1.45 10−5 m2.s−1
v <<ν t
La diffusion turbulente est incomparablement plus
efficace que la diffusion moléculaire !
65
Équations moyenne de la CLA
B-R
Utilisons le concept de viscosité turbulente…
Équation de continuité
∂u j
=0
∂x j
Équation de conservation de la quantité de mouvement
 ∂u i ∂u j 
d ui
1 ∂P ∂ 
 + β θ − θ δ − 2
=−
+
+
(ν + ν t )
uk
ε
0
i3
ijk Ω j

ρ 0 ∂xi ∂x j 
dt
 ∂ x j ∂ xi 
Equation de l’énergie
∂T
' '


Flux de chaleur turbulent
T u j = − kθ t
dT
∂
∂T
=
(kθ + kθ t )

∂x j
d t ∂ x j 
∂ x j 
Diffusivité thermique turbulente Tl ≈ θ − θ 0
(
ν t , kθ t =
νt
Prt
)
… mais la viscosité
turbulente est inconnue !
66
Modèles de fermeture
??
ν t = u 'l '
?
?
l' ? u' ?
?
?
L. Prandtl
67
Fermeture à zéro équation de transport
[Prandtl, 1925]
Longueur de mélange de Prandtl lm
• seule échelle de longueur de la turbulence
• u’ reliée aux vitesses de déformation de l’écoulement moyen
l ' = lm = κ z avec κ = 0.41
+
∂ ui ∂ u j
u ' = lm
+
∂ x j ∂ xi
ν t = u' l ' = l 2
m
∂ ui ∂ u j
+
∂ x j ∂ xi
• Bons résultats pour les écoulements cisaillés simples mais souffre
d'universalité : considérations géométriques (lm) et présente une trop
grande dépendance vis-à-vis de l’écoulement moyen (u’)
• Idée : chercher à relier u ' et l ' à des grandeurs intrinsèques de
l’écoulement turbulent !
⇒ 1 bon candidat pour u’: l’énergie cinétique du mvt turbulent k !
u' = k
Equation de k
68
Energie cinétique moyenne (1)
Il convient maintenant d’aborder 2 questions fondamentales :
─ La provenance de l’énergie du mouvement fluctuant
─ La compréhension des transferts d’énergie entre tourbillons turbulents de
différentes tailles et les échelles associées
• En écoulement turbulent :
ui = u i + u 'i
• On a une nouvelle expression de l’énergie cinétique
(
1
1
Ec = ui ui = ui ui + 2ui u 'i +u 'i u 'i
2
2
)
• L’énergie cinétique moyenne est donnée par
Où :
(
)
1
1
E c = ui ui = ui ui + 2ui u 'i +u 'i u 'i
Ec = K + k
2
2
=0
1
K = ui ui Energie cinétique du mouvement moyen
2
1
k = u 'i u 'i Energie cinétique moyenne du mouvement turbulent
2
Comment l’énergie se transmet du mouvement moyen au mouvement
turbulent et ce qu’il en advient ?
69
Energie cinétique moyenne (2)
1
Equation de K = ui ui énergie cinétique du mouvement moyen
2
2
N.S × u i d K
 υ  ∂ ui ∂ u j 
∂  P
∂ ui


= u i Fi −
+
+ u 'i u ' j
u j − ... − 

dt
∂x j  ρ
∂x j
 2  ∂x j ∂xi 
(I)
1
2
N.S( ui + u 'i ) − N.S × u 'i
Equation de k = u 'i u 'i énergie cinétique moyenne du mouvement turbulent
(
)
2
 υ  ∂u 'i ∂u ' j 
∂ ui
dk
∂  u ' P'


=−
− ... −
+
− u 'i u ' j



dt
∂x j  ρ
∂x j
 2  ∂x j ∂xi 
(II)
Equation de E c = K + k énergie cinétique moyenne
I + II



d Ec
∂
P
υ  ∂ui ∂u j
= u i Fi −
+
u j − ... − 
dt
∂x j  ρ
 2  ∂x j ∂xi

2
  ∂u 'i ∂u ' j
 +
+
  ∂x j ∂xi
 
 

 
 70
2
Taux de dissipation visqueuse
1
Equation de K = ui ui énergie cinétique du mouvement moyen
2
2
Taux
de
dissipation
visqueuse
associé
au
N.S × u i d K
 υ  ∂ ui ∂ u j 
∂  P
mvt moyen : il est
= upositif
u j −d’un
... −
i Fi −mais précédé

signe ‘’–‘’ =>
dt il contribue∂xàj diminuer
ρ K
(transforme l’énergie cinétique en chaleur)
∂ ui


+
+ u 'i u ' j


2  ∂x j ∂xi 
∂x j
1
2
Dissipation d’énergie du mouvement
N.S( ui +: terme
u 'i ) − positif
N.S ×mais
u 'i précédé
turbulent
Equation de k = u 'i u 'i énergie cinétique moyenne du mouvement turbulent
(
)
d’un signe ‘’–’’ => contribue à
 υ  ∂u 'i
'
∂  uen' Pchaleur
diminuer k.d(kkest dissipée
=−
− ... − 

à cause de dt
l’effet de∂viscosité).
x j  ρ ε est 2  ∂x j
le taux de dissipation de k
2
∂u ' j 
∂ ui

+
− u 'i u ' j

∂xi 
∂x j
Equation de E c = K + k énergie cinétique moyenne
que la dissipation visqueuse
IOn+ montre
II
2
2

due au dmouvement
turbulent
 ε est
Ec
∂
P très  υ  ∂ui ∂u j   ∂u 'i ∂u ' j  
supérieure à =
celle
au mouvement
u i Fdue
+
+
+
u j − ... − 
i −

 

moyen (analyse
en ordre∂de
du
dt
x j grandeur
x
x
x
x
2
∂
∂
∂
∂
ρ
j
i
j
i


 71
rotationnel par exemple)
 << ε  
Taux de production
1
Equation de K = ui ui énergie cinétique du mouvement moyen
2
2
N.S × u i d K
 υ  ∂ ui ∂ u j 
∂  P
 négatif.
Ce terme, associé
= uài Flai −turbulence,
... − est
+ Il
u j en− général
contribue à diminuer
l’énergie
dt
∂x cinétique
2  ∂xmoyen
∂xi
ρ du mouvement
j
j



 + u 'i u ' j ∂ u i

∂x j

(I)
1
2
Equation de k = u 'i u 'i énergie cinétique moyenne du mouvement turbulent
En général, sa contribution est d’augmenter l’énergie
(turbulente
N.S( u + u ' ) − N.S) × u '
au détriment de l’énergie du mouvement
moyen.

i
i
i
2
∂u ' j


∂
'
u
∂ ui
d
k
u
'
P
'
∂
υ
i
Ce terme s’appelle
taux
de
production
P
de
l’énergie


=−
− ... −
+
− u 'i u ' j



cinétique dedt
la turbulence
∂x j (P>0)
∂x j
ρ
 2  ∂x j ∂xi 
(II)
Equation de E c = K + k énergie cinétique moyenne
(II) avec un
ILe+terme
II apparait dans l’équation (I) avec un signe
2
 ‘’-’’ et dans 2l’équation
mais
signe ‘’+’’.
par ∂contre,
uj
u ' j  il
∂moyenne;
 cinétique
d EIlc ne modifie donc
∂ pas l’énergie
P
υ  ∂utotale
u
∂
'
i
i


= u i Fi − deul’énergie
− ...cinétique
+
+  vers
+ l’énergie
j
traduit une transformation
moyen
 − du mouvement
  ∂x j ∂xi  
x
x
∂x j  ρ
2
∂
∂
cinétiquedt
de la turbulence
j
i



 


72
Transformation de l’énergie cinétique
Dissipation perte en chaleur
due à la viscosité (Einterne)
K
υ  ∂u 'i
∂u ' j 

+
Taux de dissipation ε = 
2  ∂x j ∂xi 
k
2
Transfert d’énergie du mouvement
moyen vers le mouvement turbulent
Diffusion sous l’action de la
turbulence, pression, viscosité
Taux de production P = −u 'i u ' j
∂ ui
>0
∂x j
• On montre que le flux d’énergie de la turbulence est nul en moyenne et que la variation
d’énergie cinétique de la turbulence est nulle en moyenne (turbulence homogène) :
dk
∂
=−
dt
∂x j
2
 u ' P'
 υ  ∂u 'i ∂u ' j 
∂ ui


−
...
−
+
−
u
'
u
'


i
j
 ∂x

ρ
2
∂
x
∂x j
i 


 j
C’est l’écoulement turbulent typique : turbulence dont l’énergie cinétique est alimentée
par K et dissipée au même taux en chaleur par viscosité. On dit que l’écoulement
turbulent est en équilibre local
0 ≈ P−ε
73
Cascade de Kolmogorov
Turbulence créée et
alimentée en énergie
à grande échelle
[Kolmogorov, 1941]
l'
l'
2
Cascade inertielle où on va avoir une division
des tourbillons en tourbillons plus petits. A un
certain stade, la turbulence est localement
isotrope et homogène
Energie qui va se
l'
dissiper au même taux,
en chaleur par viscosité,
4
à petite échelle
Cascade d’énergie grâce λ f
2


υ ∂u ' ∂u ' j 
à la convection
ε=  i +
2  ∂x j ∂xi 
A. Kolmogorov
Cette cascade inertielle a été décrite par Kolmogorov et les échelles fondamentales ont
été explicités :
• L’échelle intégrale ou ‘’échelle des gros tourbillons’’ énergétiques qui ont une
action sur le mvt moyen. Ces tourbillons sont essentiellement porteurs de l’énergie
cinétique k; ils ont une vitesse caractéristique et un temps de retournement donnés
par
k 3/ 2
L k
l ' = Lt ≈
u ' ≈ k 1/ 2 T ≈ t ≈
ε
u' ε
• L’échelle de Kolmogorov ou ‘’petite échelle’’ : plus petite taille des tourbillons
1/ 4
dissipatifs
λ
υ3 
1/ 4
λ f ≈  
u f ≈ (νε )
τ= f
uf
74
ε 
∂u
P = −u 'i u ' j i
∂x j
Processus schématique de la cascade inertielle
[Schiestel, 1993]
• Un des mécanismes responsable
de la cascade énergétique est
l’étirement des filets tourbillons
(vortex stretching)
• Un étirement initial dans la
direction z intensifie le mouvement
dans les directions x et y en
réduisant l’échelle. Après plusieurs
répétitions l’isotropie est approchée
Arborescence de Bradshaw illustrant la
cascade d’énergie, la tendance à
l’isotropie de la microturbulence,
processus schématique
75
Modèle de fermeture à 1 équation de transport
Modèle k-l
Équation de l’énergie cinétique moyenne du mouvement
turbulent k = 1 u ' u ' ν = C l k
lm = κ z
2
dk
∂
=
dt ∂x j
i i
t
lµ m

ν t  ∂k 
k 3/ 2
ν + 
 + (Pk + Ph ) − Clε
σ k  ∂x j 
lm

Transport de k par diffusion
turbulente, visqueuse et
par pression fluctuante
Productions
dynamique et
thermiques de
k
Ph = β T ' w'
' ' ∂ui
Pk = −ui u j
∂x j
Taux de dissipation ε
de l’énergie cinétique
moyenne du mvt
turbulent
76
Turbulence et stabilité
Production thermique
Ph = β T ' w'
• Ph > 0 T ' w ' > 0
– La turbulence est d’origine thermique et dynamique (amplifiée)
– Régime de convection mixte
– CLA en stratification instable (profil de T suradiabatique, jour)
' '
• Ph = 0 T w = 0
– La turbulence est uniquement d’origine dynamique
– Régime quasi-neutre ou de convection forcée : la température
est un scalaire passif (couverture nuageuse importante)
• Ph < 0 T ' w ' < 0
– La production gravitationnelle se comporte comme un terme
puits vis-à-vis de la turbulence qui ne pourra se maintenir que si
Pk > - Ph
– CLA en stratification stable (profil en condition d’inversion, nuit)
– Situation extrême, turbulence inhibée Pk-->0 : régime de
convection libre, stratification très stable
77
Modèle de fermeture à 2 équations de transport
Modèle k-εε (à titre indicatif)
Modèle k-e : équation de k + équation du taux de dissipation
(~pseudo-dissipation)
bon candidat pour l’:
'
i
'
i
∂u ∂u
ε =ν
∂x j ∂x j
dε
∂
=
dt ∂x j
k
ν t = Cµ
ε
2
l’échelle intégrale

ν t  ∂ε 
ε
ε2
ν + 
 + Cε1 (Pk + Ph ) − Cε 2
σ ε  ∂x j 
k
k

Transport de ε par diffusion
turbulente, visqueuse et
par pression fluctuante
Productions de ε
Dissipation de
ε par action de
la viscosité
78
Les sous-couches de la CLA
IV
III
II
Sous-couche inertielle
I
Sous-couche rugueuse
79
Couche limite de surface ou couche superficielle
II
• Hypothèses de la couche limite de surface :
– direction du vent constante, effets de Coriolis négligeables
– écoulement stationnaire, homogène horizontalement
• Les transferts turbulents sont déterminés par l’interaction avec la surface
considérée comme homogène
• Les flux turbulents sont constants et égaux à leur valeur à la surface terrestre
(en axes naturels CLS (Ox selon τ 0 )
CLS
z
Sous-couche
inertielle
ou couche à flux
constants :
quantité de mvt
chaleur sensible,
évaporation …
Sous-couche
rugueuse
hCLS ≈
hcla
10 à 20
v' w' = 0 ; v( z ) = 0
ρ 0 u ' w' = −τ 0
T ' w' = Q0 = Cste
τ = (τ 0 ,0) = Cste
u*
hs
2 hs
H 0 = ρ o C p Qo
zo =
x
hs
(10 à 3080)
Couche limite de surface ou couche superficielle
• Hypothèses de la couche limite de surface CLS
II
- Direction du vent est constante, l’effet de Coriolis est négligeable
- Écoulement stationnaire, développé suivant x
∂u
∂T
− kθ
+ T ' w' = Q0
µ − ρ 0 u ' w' = τ 0
∂z
∂z
τ 0 : frottement ou contrainte de cisaillement à la surface
Q 0 = H 0 / ρ 0C p
H 0 étant le flux de chaleur sensible à la surface
• Les transferts turbulents sont déterminés par l’interaction avec la
surface : les flux turbulents sont constants et égaux à leur valeur à la
surface terrestre considérée comme homogène
=> On définit 2 échelles caractéristiques constantes dans la CLS
u* = (τ 0 / ρ )
1/ 2
vitesse de frottement [m.s -1 ]
u*θ* = −Q0 θ* température de frottement [K]
81
Ex4 : Étude d’une CL sur plaque plane
Interaction dynamique avec une paroi (1) II
En utilisant les relations de la couche de surface, supposée
neutre, exprimer la loi de variation de u (z ) - vitesse moyenne
horizontale - de direction fixe choisie suivant l’axe (ox) et on
désigne par z est l’axe vertical
∂u
τ0
2
ν
− u ' w' = cste =
= u*
ρ0
∂z
1- pour une paroi dynamique lisse
Expliciter la loi de variation :
ν
A) Juste au-dessus de la paroi ( z ≤ 5 ) en fonction de u*,ν et z

ν
ν u*
B) Loin de la paroi  z ≥ 30 à z < 500  en fonction de u*,ν,z et d’une
u*

u* 
constante que l’on calculera en considérant que les 2 lois se «
raccordent » en z = 11,1
ν
u*
82
Ex4 : Étude d’une CL sur plaque plane
Interaction dynamique avec une paroi (2) II
2- Paroi dynamique rugueuse
h s u*
> 60
ν
• On considère maintenant que la paroi est rugueuse avec une rugosité
moyenne, la longueur de rugosité donnée par :
hs
z0 ≈
10
avec hs : hauteur moyenne
des éléments du micro-relief
1
hs =
Aire
∫∫ h (x, y )dxdy
s
surface
• Exprimer la loi de variation de u (z ) en fonction de u*, z et zo en
considérant que la paroi est dynamiquement complètement rugueuse :
c’est-à-dire qu’au voisinage immédiat de la paroi, l’écoulement est
constitué de tourbillons engendrés par les aspérités et que la vitesse
s’annule en
z = z0
83
Profil de vitesse au voisinage d’une paroi lisse
Loi de paroi
II
[De Moor]
u / u*
u z u*
=
=> u + = z +
u*
ν
u
1
z u*
=
log
u * 0 .4
0.13ν
=> Sous-couche visqueuse
=> Sous-couche inertielle
z u*
ν
5
30
500
Exemple de synthèse de mesures du profil de
vitesse moyenne au voisinage d’une paroi lisse
84
Variation de la vitesse
dans la couche de surface neutre
II
• Paroi dynamique rugueuse
• On définit par z0 la rugosité dynamique où la vitesse s’annule. La
longueur de mélange est donnée par la loi l = κ z
τ0
∂u
ν
− u ' w' = = u*2
∂z
ρ
∂u
2
− u ' w' = ν t
= u*
∂z
2 ∂u
νt = l
l =κz
∂z
u*  z 
∂u u*
u ( z ) = ln 
=
z
κz  z0 
∂z κz
∫
z0
=> Variation logarithmique de la vitesse dans la couche de surface
85
Classification des écoulements neutres à flux
constant vis-à-vis de la rugosité
[De Moor]
δν / z *
hs / z*
hs / z*
z ≥ 30
ν
u*
zo ≈ 0.13
≈ 230 zo
ν
u*
86
Variation logarithmique de la vitesse
Longueur de rugosité
II
u*  z 
u ( z ) = ln 
κ  z0 
z > z0
u (zo ) = 0
hs
z0 =
10 à 30
z0
• La longueur (ou paramètre) de rugosité de la surface zo traduit
d’une façon macroscopique l’effet de la rugosité sur le profil
vertical du vent
• zo permet de reproduire les interactions dynamiques avec la paroi
(liées aux rugosités) sans avoir à résoudre explicitement l’écoulement
au niveau des éléments de rugosité
• La loi logarithmique n’a pas vocation à représenter la vitesse moyenne
87
réelle au voisinage de zo
Longueurs de rugosité de surfaces
II
• Paramètres macroscopiques de surfaces naturelles
zo
(m)
Neige
Sable
Herbe rase
hs=1,5 à 3 cm
10-5
3.10-4
2.10-3
à
7.10-3
Herbe haute
hs=0.65 m
(vent modéré)
4 à 9.10-2
Buissons
Forêts
hs=10 m
Villes
0.1
0.5 à 1
1
υ
- Les surfaces de neige, de glace et d’eau par vent calme sont lisses z0 ≈ 0,13
u
- Interaction écoulement/vagues, la rugosité de la mer est complexe à définir ! *
• Influence de la rugosité
[Oke, 1987]
hs
z0~ 0.05m
z0~ 0.5m
z0~ 1m
z0
88
Variation logarithmique de la vitesse
Hauteur de déplacement
II
C.L.S
~2 h
z
hs
u*  z − d 
 z > 2h s z0 =
u ( z ) = ln
10 à 30
κ  z0 
u ( zo + d ) = 0
d = 0 .7 h
Sous-couche rugueuse
• La hauteur de déplacement d
dépend de la nature du microrelief (hauteur, densité, feuille..)
zo + d
d
d
• Elle permet de prolonger la
zone de validité de la loi
‘’logarithmique’’ au voisinage
du micro-relief en surélevant
l’origine du sol
Paramétrage de la surface par des • d est l’altitude d’une paroi
variables macroscopiques (zo,d) fictive qui représente le
Végétation = surface
plancher ressenti par
l’écoulement
89
Variation logarithmique
de la température moyenne
•
Hypothèses de la couche limite de surface CLS
II
- Direction du vent constante, effet de Coriolis négligeable
- Écoulement stationnaire, développé suivant x, quasi-neutre, paroi rugueuse
∂T
− kθ
+ T ' w' = Q0
∂z
Flux vertical cinématique moyen de chaleur
sensible en surface. Ho est le flux vertical
(moyen) de chaleur sensible à la surface
• En utilisant la température de frottement θ* = −
Prt θ *  z − d 

ln
T −T s =
κ
 z0 h 

 h su*  

z0 h = zo exp − κ P Pr,


ν



H0
Qo =
ρoC p
Q0
u*
T s = température de surface
ν
ν Nombre de Prandtl,
Pr =
kθ
; Prt =
kθ t
nombre de Prandtl turbulent
• La longueur de rugosité thermique caractérise de façon macroscopique l’effet
de la rugosité de la surface sur le transfert thermique. En pratique, on prend
souvent zoh = zo
90
Couche de surface non-neutre
II
- Paroi rugueuse - Stratification quelconque Profil de vitesse
u*  z − d 

u = ln
κ  z0 
Profil de température
Prt θ*  z − d 

T −T s =
ln
κ
 z0 h 
Flux turbulent de quantité de mvt
∂u u*
=
∂z κz
Flux turbulent de chaleur
∂T θ*
=
∂z κz
Théorie de Monin et Obukhov
91
Théorie de similitude de
Monin et Obukhov (1954)
II
• Longueur de Monin-Obukhov définie une échelle de longueur
pour la flottabilité
u3
u3
u2
L=−
*
κ β T ' w'
=−
*
κ β Q0
=
*
κ β θ*
• Indice de Monin-Obukhov est une mesure des effets relatifs
du cisaillement et de la flottabilité
z
ξ=
L
ξ >0 L>0
ξ = 0 L → +∞
ξ <0 L<0
Stratification stable
Stratification neutre
Stratification instable
• Théorie de similitude Toutes les dérivées locales verticales des
variables moyennes turbulentes adimensionnées par des échelles
pertinentes s’expriment par des fonctions universelles de ξ
Échelles pertinentes : u* , θ * , L
M (z )
= f M (ξ )
M*
92
=>Les caractéristiques des processus turbulents ne dépendent que de ξ
Corrections des flux et des profils turbulents
- Paroi rugueuse - Stratification quelconque Flux turbulents
κz ∂u
= φm (ξ )
u* ∂z
II
κz ∂T
= φh (ξ )
θ* ∂z
Profil de vitesse
u*  z − d 
z−d
 z0 

 − ψ m 
u ( z ) = ln
 +ψ m  
κ  z0 
 L 
L
Profil de température
Prt θ*  z − d 
 z0h 
z−d 


T (z ) − T s =
ln
− ψh 
 + ψh 


κ
 L 
 L 
 z0 h 
En stratification thermique, les profils verticaux sont représentés
par des expressions pseudo-logarithmiques
93
Fonctions de similitude
Exemple de Businger et Dyer
II
Les fonctions universelles sont les mêmes quelle
que soit la couche limite de surface
• Correction des flux turbulents
- Stratification stable
φm (ξ ) = φh (ξ ) = 1 + 5ξ
pour
- Stratification instable φ m2 (ξ ) = φh (ξ ) = (1 − 15ξ )
−1 / 2
0 ≤ ξ <1
pour − 5 < ξ < 0
• Correction des profils turbulents
z −d
L
ψ (ξ ) = ∫
z0
L
(1 − φ (ξ ))
ξ
dξ
• Définition du nombre de Prandtl turbulent
ν
φ (ξ )
Prt = t = h
kθ t φm (ξ )
94
Ex5 : Profil de vent dans la
couche limite de surface
II
Le tableau indique les résultats de mesures simultanées des composantes zonales et
méridienne u et v du vent à différents niveaux z au-dessus du sol. La température à 2
mètres est de 20°C. Ces mesures sont effectuées au-dessus d’un couvert végétal de
hauteur moyenne hs égale à 1 mètre. La hauteur du couvert étant non négligeable, il est
nécessaire de raisonner avec la variable z’=z-d, d étant une hauteur de déplacement
calculée ici par z=0,6hs
2
3
4
5
10
15
20
25
30
u (m/s)
2,6
3
3,3
3,55
4,2
4,6
4,9
5,1
6
v (m/s)
1,5
1,75
1,95
2
2,4
2,6
2,8
3
4
z(m)
1-A) Exprimer la vitesse du vent en fct de z, d, u* et d’une longueur de rugosité zo
B) Proposer une valeur pour l’épaisseur de la CLS
2-Quels sont les profils de la température potentielle et de la température ?
3-A) Calculer la vitesse de frottement et la longueur de viscosité
B) Montrer que l’on peut à partir des mesures avoir une approche de u* et zo même si
on ne connait pas d
C) Montrer que les mesures d’une seule composante du vent permettent de déterminer
zo
95
La couche limite de transition
III
• Au-dessus de la CLS, on trouve la couche limite de transition CLT,
couche supérieure de la CLA
• Peu d’hypothèses simplificatrices applicables
– L’écoulement n’y est pas en général quasi-stationnaire
– Les forces de pression et de Coriolis ne sont pas négligeables
– L’influence directe de la surface est importante
• Les résultats classiques
– Les théories de similitudes de la CLS peuvent se généraliser et
déboucher sur des relations qui relient les sauts des paramètres
entre la base et le sommet de la CLA
– Le profil de température suit une évolution diurne typique
– Le vent subit une rotation quand z augmente
96
Couche limite d’Ekman
• Approximations de ce modèle simple
–
–
–
–
–
III
∂
∂
=
≈0
Hypothèse d’homogénéité horizontale (sauf pour P)
∂x ∂y
∂
Ecoulement stationnaire
≈0
∂t
Vent géostrophique à la limite sup. neutre et barotrope u H → u g
∂u g
Diffusion moléculaire négligeable
=0
∂z
Adhérence à la surface
Équation de quantité de mvt : équilibre pression - Coriolis - frottement
∂u ' w'
∂ v ' w'
− f (v − v g ) = 0 ;
+ f (u − u g ) = 0
∂z
∂z
∂v
∂u
v' w' = − K u
u ' w' = − K u
∂z
∂z
Ku étant un coefficient d’échange turbulent == viscosité turbulente
• Hypothèse supplémentaire : Ku constant sur la verticale
97
Spirale d’Ekman
• On passe en variables complexes V = u + i v
• L’équation devient
Ku
∂ 2 (V − Vg )
∂z
2
Vg = u g + i v g
III
− if (V − Vg ) = 0
• Conditions limites
- Parallélisme du vent et de la tension turbulente au sol z → 0
- α g : valeur de l’angle entre la tension à la surface (c-a-d dans
la CLS) et le vent géostrophique ( α g < 0 hémisphère nord )
• Dans un système d’axes horizontaux tels que Ox est // au
vent géostrophique, la solution est
1/ 2




 f 
3
π





(
)
V ( z ) = Vg 1 + 2 sin α g exp − 1 + i 
z + i αg +
 z

4  


 2Ku 


Cette formule est une spirale logarithmique dite «spirale d’Ekman»
98
Spirale d’Ekman type
III
ug=10 m/s, vg=0
Ku= 5 m2s-1, f=7.29 10-5
h cla => u (hcla ) = u g
hcla=1050 m
v
z = 100
z = 200
z = 400
z=0
z = 700
ug
αg =
π
6
hcla = 1050 m
u
Le modèle d’Ekman explique la
rotation du vent avec l’altitude
99
Profils de coefficient
d’échange turbulent dans la CLA
z
h−
Instabilité Qo > 0
Neutralité Qo = 0
Stabilité Qo < 0
ho
h+
~ κ z u*
K [ m 2 s −1 ]
K [ m 2 s −1 ]
Exemples de profils de coefficient d’échange turbulent,
déterminés expérimentalement dans la CLP (le plus à droite
correspond au profil de vent historique dit de « Leipzig »).
En médaillon, l’allure type visée par la modélisation pour les
coefficients d’échanges
Le modèle d’Ekman est utile mais n’a qu’une validité qualitative !
100
Atmosphère libre : vent géostrophique
• Approximations du modèle
–
–
–
–
–
IV
∂
∂
=
≈0
Hypothèse d’homogénéité horizontale (sauf pour P)
∂x ∂y
∂
Ecoulement stationnaire
≈0
∂t
Turbulence négligeable
Diffusion moléculaire négligeable
Adhérence à la surface
• Equations de continuité
w=0
• Equations du mouvement du vent géostrophique
g
g
101
Structure de la CLA
ATMOSPHÈRE
LIBRE
IV
COUCHE LIMITE
III
DE TRANSITION
Ou couche d’Ekman
Équilibre des forces de • Pression
• Coriolis
• Pression
Théorie Rossby et
Équilibre des forces de • Coriolis
•Reynolds Zilitinkevich - Deardorff
COUCHE LIMITE
SUPERFICIELLE (CLS)
u ' w' = −
SCI
Théorie géostrophique
hcla ≈ 1000 m
hCLS ≈
hcla
10 à 20
Théorie de Monin - Obukhov
II
τ0
= −u*2
ρ
Flux
Constants
LMO =
u* , θ* , β
u*2
κ β θ*
ξ= z
LMO
T ' w' = Q0 = −u*θ*
SCR
hs
I
u*
H 0 = ρ o C p Qo
2 hs
zo =
hs
(10 à 30 )102
Nomenclature
103
Principales notations (1)
[
u j : composante du vecteur vitesse instantanée suivant j m.s −1
[
]
]
P : pression instantanée kg .m −1 .s −2
T : température instantanée [K ]
θ : température potentielle instantanée [K ]
f : grandeur aléatoire f : moyenne de Reynold ; f ' : fluctuation
ρ : masse volumique [kg .m −3 ]
f l : écart à l' état de référence
f o : valeur moyenne dans la CLA de l' état de référence
f r : état de référence
k : énergie cinétique moyenne du mvt turbulent [m 2s -2 ]
ε : taux de dissipation de k [m 2s -3 ]
l ' : échelle de longueur caractéristique des tourbillons énergétiques [m]
-1
u ': vitesse caractéristique du mvt turbulent (gros tourbillons énergétiqu es) [ms104
]
Principales notations (2)
[
C : capacité calorifique massique à V cste [m .s
λ : conductivité thermique [kg .m.s .K ]
k : diffusivité thermique [m .s ] = λ /( ρ C )
k : diffusivité thermique turbulente [m .s ] = ν
µ : viscosité dynamique [kg .s .m ]
C p : capacité calorifique massique à P cste m 2 .s −2 .K −1
2
−2
v
−3
2
.K − 1
]
]
−1
−1
θ
p
2
−1
θt
−1
t
/ Prt
−1
ν : viscosité cinematique [m 2 .s -1 ] = µ / ρ = 1,5.10-5 (20°C)
Re : nombre de Reynolds [-]
ν t : viscosité turbulente [m 2 .s -1 ]
Pr : nombre de Prandtl [-]
Prt : nombre de Prandtl turbulent [-]
M air : masse molaire = 28,965338 10 -3 kg .mol −1
R : constante massique des GP. Pour l' air sec R = 287 J kg −1 K −1
105
Principales notations (3)
u* : vitesse de frottement [m.s-1 ]
θ* : température de frottement [K]
H 0 : flux de chaleur sensible en surface [W.m -2 ]
Q0 : flux vertical cinématique moyen de chaleur en surface [K.m.s -1 ] = H o /( ρ C p )
zo : longueur de rugosité dynamique [m]
zo h : longueur de rugosité thermique [m]
lm : longueur de mélange [m]
zd : hauteur de déplacement [m]
L : longueur de Monin et Obukov [m]
ξ : indice de Monin et Obukov [-]
φm , φh : fonctions de similitude flux - gradient [-]
106
Principales notations (4)
β : coefficient de flottabilité [m.s −2 .K −1 ]
f : paramètre de Coriolis = 2 Ω sin φ [s −1 ]
x j : coordonnée cartésienne suivant la direction j [m]
[
g : accélération de la pesanteur m.s −2
]
r : constante universelle des GP = 8.314 J.mol −1 K −1
t : temps [s ]
ε ijk : symbole d' Einstein vaut 1 si i, j , k = 1,2 ,3 ou - 1 si i, j , k = 3,2 ,1 sinon 0
δ ij : symbole de Kronecker vaut 1 si i = j et 0 sinon
d
∂
∂
= +uj
: dérivée particulaire
d t ∂t
∂ xj
Air : nu = 1,5.10-5 m2s-1
107
Compléments
108
Structure verticale de l’atmosphère
La température
•
La thermosphère ~150 km
– T augmente et devient très
dépendante de l’activité solaire
– Air gaz raréfié
• 1019 molécule m-3 à 100 km
• 1025 molécule m-3 au sol
•
La mésosphère ~ 85 - 90 km
– T décroît jusqu’à 170 K (raréfaction
de O3 et O2)
•
La stratosphère ~ 50 km
⇒
– T constante puis croissante jusqu’à
270 K
Absorption des UV solaires
par O3 et O2
– Cette couche d’inversion est une
caractéristique essentielle de la
Terre
Profil vertical moyen de température
(atmosphère standard USA 1976)
•
La troposphère ~ 6/8 - 16/18 km
– T décroissance jusqu’à 220 K aux
pôles et 190 K à l’équateur
– Gradient moyen de T est de l’ordre
de -6.5 K km-1
109
Modèles statiques de l’atmosphère
Atmosphère statique : V=0 et dV/dt=0
• P,T,ρ ne dépendent que de z
• Approximation hydrostatique (équilibre entre la force de gravité
et la composante verticale de la force de pression)
∂P
= − ρg
∂z
- Atmosphère homogène ρ = ρ 0 = Cste
P( z ) = Ps − ρ 0 g z
- Atmosphère isotherme
 z 
P ( z ) = Ps exp − 
 H
T = T0 = Cste
A une atmosphère réelle de caractéristiques de surface Ps,Ts, ρs on
peut associer une atmosphère homogène «équivalente» d’épaisseur
H appelée hauteur d’échelle
RTs
H=
≈ 8 km
g
Ts = 273 K
110
Modèles statiques de l’atmosphère
- Atmosphère à gradient constant ∂T = Cste = −Γw
∂z
Valeurs typiques
T ( z ) = Ts − Γw z
g / R Γw
Γw = 6.5 K / km
 Γw z 

P( z ) = Ps 1 −
Ts = 273 K
Ts 

- Atmosphère adiabatique θ = θ 0 = Cste ⇒ ∂T = Cste = − g
∂z
Cp
g
Γw ≡ Γad =
Etat de référence
C
p
Γad = 10 K / km est le gradient adiabatique sec
- Atmosphère standard (norme internationale utilisée dans l’aéronautique)
Ps = 1013,25 hPa Ts = 288,15K ρ s = 1,225 kg / m3
Γw = 6.5 pour 0 ≤ z ≤ 11 km
Γw = 0 pour z > 11 km T = Cste = −56.5°C
111
Écoulement turbulent
dans une canopée végétale (bonus à titre indicatif)
I
[Raupach]
Interaction végétation-écoulement
• Flux qdm non conservatif absorbé par pression
et viscosité par les végétaux
• Analogie avec la couche de mélange
• Turbulence très intermittente
• Génération de sillages turbulents
112
Modélisation de l’écoulement turbulent
dans un couvert végétal (bonus à titre indicatif)
I
[Foudhil, 2002]
• Définition d’un opérateur moyenne spatio-temporelle
- Moyenne temporelle f = f + f '
- Moyenne spatiale
• Problème de fermeture
f = f +f
''
''
''
ui' u'j + u i u j
- Modélisation des corrélations turbulentes
 ∂ ui
∂ u j 
'' ''
2

' '
ui u j + u i u j = k δij + ν t 
+
3
∂xi 
 ∂x j
Flux turbulents Flux dispersifs


- Modèle de type k-εε de canopée
Force due à l’absorption par la
Eq u − Cd ( z ) a( z ) u j u j ui
végétation (force de traînée)
Coefficient de traînée
• Eq k + Pw − ε w
Densité de surface foliaire frontale
• Eq ε + Pε w − Dε w
113
Ecoulement dans un couvert végétal
I
(bonus à titre indicatif)
[Foudhil, 2002]
a=10 m-1
Cd=1.35
h=47 mm
U0
k0
ε0
Expérimentation en soufflerie
Vitesse moyenne horizontale (ms-1)
4.08 m
Flux turbulent (m2s-2)
114
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