Chapitre 10 LA REACTION INFLAMMATOIRE AIGUE (RIA), EXEMPLE D’IMMUNITE INNEE https://www.youtube.com/watch?v=_VhcZTGv0CU&list=UU7c8mE90qCtu11z47U0KErg ➱ C’est une réaction à la base de toutes les actions immunitaires faisant appel à tous les acteurs de l’immunité innée Elle comporte 4 grandes étapes : vasculaire et musculaire, cellulaire, cytokinique et cicatricielle 1ères étapes symptômes stéréotypée non spécifique, sans apprentissage, produit d’une expression génétique innée transmise de manière intergénérationnelle Dans notre peau, nos muqueuses, des cellules comme les mastocytes, les macrophages, les cellules dendritiques sont présentes, en attente d'une rencontre éventuelle avec un pathogène. Ces cellules font partie des leucocytes (ou globules blancs) et sont issues de cellules de la moelle osseuse. calor = chaleur L’afflux de sang venant des couches les plus profondes donc plus chaudes dans les vaisseaux dilatés augmente la température locale Sous l'influence des molécules libérées lors de l'activation des leucocytes, les capillaires sanguins vont se dilater (vasodilatation) dolor = douleur rapide, immédiate Les pathogènes sont détectés par des récepteurs à la surface des leucocytes. le gonflement tissulaire est à l’origine de la stimulation des nombreuses terminaisons nerveuses provoquant une sensation de douleur créée dans le cerveau Des protéines, dites du complément, sont présentes dans les tissus et sont activées par la présence du pathogène : cela conduit à la formation de complexes d'attaque membranaire (qui font des trous dans les bactéries), attire les leucocytes et active les mastocytes en place. Si une blessure est en cours de cicatrisation, cela active aussi le système immunitaire adjacent. De plus, cela stimule la production de kinine, un vasodilatateur. rubor = rougeur la vasodilatation augmentant, le flux sanguin local au site d’inflammation aussi, et l’afflux supérieur de globules blancs est accompagné d’un afflux accru de globules rouges qui colore la peau : les cellules activées vont produire des médiateurs à partir des lipides de la membrane plasmique, comme les prostaglandines et les leucotriènes. tumor = gonflement Si le pathogène a déjà été rencontré par l'organisme, le système immunitaire aura fabriqué des anticorps dirigés spécifiquement contre l'agresseur. Ces anticorps vont renforcer la réaction inflammatoire de type phagocytose. les cellules des capillaires s'écartent, permettant un passage facilité des leucocytes du sang vers les tissus, mais aussi un passage de la lymphe : un oedème se forme, lié à la fuite de plasma puis aux globules blancs et l’induration secondaire de la zone est due à la synthèse et aux dépôts de fibrine et fibronectine Les mastocytes sont des cellules qui accumulent, dans des vésicules, des molécules : les médiateurs de l'inflammation. Quand ces cellules sont activées, elles libèrent ces médiateurs préformés : histamine, sérotonine. Ces molécules vont activer la vasodilatation des capillaires. + altération fonctionnelle Les médicaments anti-inflammatoires, prescrits par le médecin en cas d’inflammation chronique douloureuse et/ou invalidante ou en cas d’inflammation aiguë, agissent sur les macrophages, sécréteurs de cytokines. - les anti-inflammatoires stéroïdes ou corticoïdes, se fixant sur des récepteurs intra-cytoplasmiques des cellules sécrétrices de cytokines, tel que le complexe récepteur-corticoïde inhibe leur expression et active les gènes responsables de la synthèse de cytokines anti-inflammatoires - les anti-inflammatoires non stéroïdes (AINS), agissant en inhibant une enzyme impliquée dans la synthèse de cytokines (prostaglandine) dont la sécrétion diminue (les plus courants sont des l’ibuprofène et l’aspirine) : les AINS sont parfois responsables d’effets II au niveau des muqueuses stomacale et de la fluidité du sang. remarque : le paracétamol a une action antalgique La surface de la lumière des capillaires est modifiée sous l'action des médiateurs inflammatoires : des molécules exprimées sur la surface des capillaires accrochent puis retiennent les leucocytes à l'aplomb du site inflammatoire. Les cellules peuvent alors se diriger, attirées par les médiateurs de l'inflammation, progressant petit à petit vers leur lieu d'émission, à l'endroit où les leucocytes et les molécules du système immunitaire luttent contre les pathogènes (diapedèse et migration vers le site d’infection) pourquoi faire ? la réaction inflammatoire, en balance entre protection et danger potentiel pour l’organisme perturbation détectée : événement déclencheur :stimuli divers (voir le quand ? dans le cours) étape 1 Lésion cutanée permettant le passage de la barrière naturelle. Les agents pathogènes (bactéries) traversent l’épiderme puis atteignent le derme 2 Contamination conduisant à la pénétration des micro-organismes qui vont débuter leur multiplication cellulaire. C’est le début de l’infection 3 Dilatation locale des capillaires sanguins et diffusion du plasma sanguin dans les tissus avoisinants. Ce qui conduit au gonflement de la plaie et à sa rougeur (érythème et œdème). Les terminaisons nerveuses présentes sont stimulées et envoient un signal de douleur au cerveau 4 Diapédèse. Les phagocytes circulant dans les vaisseaux sanguins vont traverser leur paroi et venir au contact des micro-organismes. On les appelle alors macrophages tissulaires 5 Phagocytose. Les macrophages sont activés et fixent à leur surface les micro-organismes grâce à des récepteurs et les internalisent. Ils vont ensuite les digérés