Stratégie nationale intégrée face au changement climatique en Tunisie: cas de la sècheresse Présenté par: Iskander Tlili Ingénieur doctorant École National d΄ingénieur de Monastir Accélération des activités humaines : 1950 – 2000 Population × 2 Utilisation d’énergie × 3 Utilisation de l’eau × 2 W. Steffen et al. 2004; IGBP La Tunisie reçoit en moyenne 230 mm/an, soit 36 milliards de m3/an. La pluviométrie est très variable dans l'espace et dans le temps à l'échelle mensuelle et annuelle. La moyenne annuelle varie de moins de 100mm dans l'extrême sud à plus de 1500 mm dans l'extrême nord-ouest Les apports en eau de surface proviennent de quatre régions naturelles distinctes par leurs conditions climatiques, hydrologiques et leurs aspects géomorphologiques et géologiques. Le nord, représenté par les bassins de la Medjerda, du Cap Bon et de Méliane, fournit une moyenne de 1230 Mm3/an, soit 46 % du potentiel total en eau de surface. Le centre, comprenant les bassins versants de Nebhana, Marguellil, Zéroud et du Sahel, présente des ressources annuelles évaluées en moyenne à 320 Mm3/an, soit 12 %. Le sud, qui représente environ 62 % de la superficie totale du pays, est la région la plus démunie en eau de surface et ne possède que des ressources très irrégulières, évaluées à 190 Mm3/an, soit 6 % du potentiel total Le potentiel total des eaux de surface est évalué à 2700 Mm3, représentant une moyenne inter-annuelle calculée sur une période d'environ 50 ans. Les ressources mobilisables sont estimées à 2 170 Mm3, dont 85% proviennent des apports de crues et 15 % des apports de base. Sur ce potentiel, 1800 Mm3 sont déjà mobilisés, soit un taux de 83 %. Les ressources en eaux souterraines sont estimées à 2125 Mm3 dont 745 Mm3 proviennent des nappes phréatiques et 1380 Mm3 des nappes profondes dont 650 Mm3 sont non renouvelables. L'exploitation de ces ressources en eaux souterraines, pour les nappes phréatiques, a atteint 780 Mm3 en l'an 2000, soit 105%, et ce, à partir de plus de 90 000 puits de surface équipés. Les eaux souterraines profondes sont exploitées à 80%, ce qui correspond à 1100 Mm3 en l'an 2000, à partir de plus de 3500 forages. Le taux global de mobilisation des ressources en eau en Tunisie est donc de 1800 Mm3 pour les eaux de surface et de 1880 Mm3 pour les eaux souterraines, soit 3680 Mm3 sur un potentiel mobilisable évalué à 4295 Mm3, ce qui représente 86 %. Le tableau suivant donne le bilan global des ressources en eau de surface et souterrain : Potentiel Ressources Global Mobilisables (millions m3) (millions m3) 2700 2170 1800 83% Nappes Phréatique 745 745 780 105% Nappes profondes 1380 1380 1100 80% 4825 4295 3680 86% Eaux de surface Eaux soute rra ine s Mobilisation Taux de Exploitation mobilisation (millions m3) TOTAL Un climat méditerranéen La Tunisie se trouve à la jonction entre une zone tempérée et une zone tropicale. Le climat est régulé par les rapports entre la Méditerranée (tiède en hiver, fraîche en été) et la masse continentale à forts écarts thermiques. Le chaud et le froid se tempèrent réciproquement et il en résulte 6 à 7 mois de temps variable (d'octobre à mars) et 4 à 5 mois de temps stable et chaud (mai à septembre). Les pluies vont en décroissant du Nord au Sud du pays, la zone nord-ouest étant la plus arrosée. Au cours des dernières décennies a enregistré les sécheresses les plus critiques dans son histoire, avec toutes les conséquences néfastes connues, tels la réduction des allocations d’eau potable, agricole et industrielle. La région nord de la Tunisie, qui a été la plus touchée par la sécheresse de 1988-89, contrôle 80% des eaux de surface de la Tunisie. La probabilité d'avoir deux années sèches consécutives est plus importante dans les régions de l'Ouest, du Nord-Ouest et du Centre-Ouest, régions qui participent d'une façon considérable à la production agricole du pays Dans l'ensemble, les précipitations sont peu importantes ; la Tunisie est le pays du Maghreb qui enregistre le plus faible taux de précipitations. Les changements climatiques auront un impact important sur la disponibilité et la qualité de l’eau. L’augmentation de la température constitue un phénomène préoccupant pour la Tunisie dont le climat est semi-aride. En Tunisie, les périodes de sécheresse ont une répercussion néfaste sur de nombreux paramètres garantissant le déroulement normal des campagnes agricoles. En témoignent les baisses de la valeur ajoutée agricole situées entre 3% et 5% entre 1994 et 1995. Durant les cinquante dernières années deux phénomènes extrêmes : la sécheresse et les inondations. 18 événements extrêmes ont été enregistrés au cours de la seconde moitié du siècle passé contre 12 pour la première moitié. L’examen des phénomènes de sécheresse et d’abondance pluviométrique au cours des cinq dernières décennies permet de distinguer deux périodes: La première s’étale entre 1950 et 1975. Elle est notamment marquée par un léger refroidissement. La seconde période (1976 - 2004) est caractérisée, en revanche, par une plus forte variabilité des températures et un nombre plus important de phénomènes extrêmes. L'aridité croissante et le réchauffement climatique entraînent des modifications du paysage : Raréfaction de l'eau sur le Chott El Jerid, grand lac salé, en raison des faibles précipitations. Les sources et les nappes phréatiques ne pouvant plus fournir suffisamment d'eau pour l'irrigation, des oasis disparaissent entraînant l'avancée du désert : le sable poussé par le vent lors des tempêtes recouvre progressivement les oasis. Le climat change et tend à évoluer dans la Méditerranée aux horizons 2030 et 2050 vers une augmentation de la température et une baisse des précipitations sur fond de variabilité déjà grande du climat régional. Cette variabilité augmentera dans la période climatique 20112070 en moyenne de 5 à 10% par rapport au siècle dernier Les phénomènes météorologiques extrêmes, à savoir la sécheresse, les vents et les inondations, vont augmenter en fréquence et en intensité notamment à travers la succession des années très sèches. Les modifications du climat auront de sérieuses conséquences sur les ressources en eau, les écosystèmes, les agro-systèmes. la Tunisie risque de connaître une augmentation de température située entre 1,8 et 4,7°C durant le siècle en cours. Comparée à celle enregistrée entre 1860 et 2006 (0,6°C), cette hausse est loin d’être négligeable. L’élévation du niveau de la mer devrait se situer aux alentours de 60 centimètres L’analyse des séries de précipitations annuelles et mensuelles fait apparaître l’existence de dépendances pour le climat tunisien. Elle permet de constater une forte tendance pour qu’une année sèche soit suivie d’une autre année sèche PROBLEMATIQUE ¾ Les ressources en eau de la Tunisie sont limitées, vulnérables et inégalement réparties. ¾ Ces ressources ont subi durant les deux dernières décennies les effets négatifs de la sécheresse, de la pollution et de la mauvaise gestion. Compte tenu de sa persistante, et de son intensité, cette sécheresse sera dorénavant être prise en compte dans notre stratégie de planification, d’aménagement et de gestion des ressources en eau. TROIS GRANDS AXES DE STRATEGIE ¾ Améliorer l’existant: - Meilleure gestion de la ressource - Préservation quantitative et qualitative de la ressource - Meilleure Intégration des projets. ¾ Poursuivre le programme de mobilisation des ressources conventionnelles en veillant à une meilleure intégration des projets. ¾ Mobilisation des ressources non conventionnelles 1- AMELIORER L’EXISTANT a) Meilleure gestion de la ressource • Maîtrise des connaissances sur les ressources, les besoins, les volumes alloués. • Améliorer les performances des établissements de gestion de service public de l’eau( taux de comptage, élimination des branchements illicites, taux de recouvrement…). • Poursuivre la mise en oeuvre des reformes institutionnelles, juridiques, et organisationnelles. • Introduire des nouvelles formules de partenariat. . Amélioration de la maîtrise d’ouvrage . Meilleure intégration des projets (réduire le décalage entre la réalisation des ouvrages de mobilisation et celle des ouvrages d’utilisation. . Maîtrise de la gestion de la demande, dans un objectif d’économie de l’eau. b) Préservation quantitative et qualitative de la Ressource . Réhabilitation des réseaux, . Lutte contre les fuites ,les gaspillages,les piquages illicites . Introduction des techniques d’irrigation au goutte à goutte Lutte contre les pollutions… . Mise en œuvre d’un programme de communication et de sensibilisation à l’économie de l’eau et à la préservation de la qualité. . Encourager la création d’associations d’intérêt collectif. 2- POURSUIVRE LE PROGRAMME DE MOBILISATION . Poursuivre et accélérer le programme de construction de barrages et de retenues collinaires. . Introduire de nouvelles idées d’aménagement . Interconnections de barrages, . Utilisation de technique susceptible de piéger les ruissellement de crue, . Systématisation des techniques de recharge artificielle des nappes souterraines, . Renforcer les capacités en particulier (secteur privé, ONG, société civile,…). 3- MOBILISATION DES RESSOURCES NON CONVENTIONNELLES . Réutilisation des eaux usées épurées en irrigation . Recours au dessalement d’eau de mer pour résorber le déficit dans les zones côtière. Politique de gestion durable • Un intérêt et un appui présidentiel élevés est consacré au système de réduction de sécheresse en Tunisie. • L'approche basée sur trois phases de gestion de sécheresse (avant, pendant et après le processus de sécheresse), est une stratégie très importante et appropriée aux éléments de base de la théorie de gestion de sécheresse. • Partage et conservation des produits capitaux. • Gestion intégrée et optimisée de ressources en eau en Tunisie, particulièrement pendant la sécheresse selon son intensité et durée. • L'économie de l'eau est une politique nationale et n'est pas liée seulement à la sécheresse. Afin de réussir sa politique de gestion durable des ressources en eau, la Tunisie a instauré un système de suivi de la ressource, représenté par l'ensemble des réseaux de mesures et d'observations répartis sur l'ensemble du pays; il s'agit du : • Réseau pluviométrique avec 800 stations pluviométriques • Réseau hydrométrique avec 80 stations principales et 100 points de mesures sur l'ensemble du réseau hydrographique • Réseau d'annonce de crues pour gérer en temps opportun le risque d'inondation avec 60 stations hydrologiques automatiques et 12 stations de télétransmission • Réseau piézomètrique avec plus de 2000 puits de grand diamètre et plus de 1100 piézomètres • Réseau de suivi de qualité des eaux souterraines avec plus de 1200 points de mesure. Y a-t-il vraiment Changement climatique ? * Á la lumière de nouvelles preuves et tout en tenant compte des incertitudes qui subsistent, on établit de façon probable que l'essentiel du réchauffement de ces 50 dernières années est dû à l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre. Comme il est probable que le réchauffement observé ces 100 dernières années soit dû à la seule variabilité interne du climat. Il est également probable qu'il soit entièrement d'origine naturelle. * Le climat varie et variera toujours pour des raisons naturelles. Toutefois, les activités humaines augmentent de façon Considérable. les concentrations atmosphériques de certains gaz, tels que les gaz à effet de serre, qui tendent à réchauffer la surface de la terre, comme d’autre part les aérosols anthropiques, qui tendent principalement à la refroidir. Frederick Singer Professor Emeritus University of Virginia Singer said that : "Climate change is a natural phenomenon. Climate keeps changing all the time. The fact that climate changes is not in itself a threat, because, obviously, in the past human beings have adapted to all kinds of climate changes." Le professeur Nigel Calder British science writer. Calder has said that: "Governments are trying to achieve unanimity by stifling any scientist who disagrees. Einstein could not have got funding under the present system." Le site web de SEPP (Science & Environmental Policy Project) http://www.climatechangefraud.com/ http://www.globalwarming.org/ www.co2science.org www.marshall.org http://www.marshall.org/category.php?id= 12 ESEF (European Science and Environment Forum) A publication by Dr Sallie Baliunas and Willie Soon (Jan. 2001) : www.fraserinstitute.ca/shared/readmore.a sp?sNav=pb&id=237 www.scienceforum.net/climatechange_pr_ 25feb.htm Documentaire : Carbon Dioxide & the Climate Crisis: Reality or Illusion Documentaire : changement climatique, la grande escroquerie Merci de votre Patience