
• Seul le caractère complet ou incomplet de la lésion médullaire primaire apparaît comme
le facteur pronostique le plus important en terme de récupération fonctionnelle.
INTRODUCTION
Problème majeur de santé publique, peu de blessures sont aussi dévastatrices que
celles affectant la moelle épinière. Les hommes adultes, jeunes et adolescents en ont la plus
haute prévalence et souffrent la plupart du temps d'un déficit permanent. Rapidement, le
patient tétraplégique ou paraplégique a conscience de son déficit et de ses conséquences.
L'hospitalisation et la réhabilitation, à travers leur coût, représentent un investissement
énorme. Les dommages émotionnels pour le patient et sa famille ne sont pas mesurables.
Les traumatismes du rachis constituent une pathologie fréquente en constante
augmentation, estimée à environ 2 000 nouveaux cas par an en France. Ils sont
potentiellement graves, et associés à une lésion médullaire, ils mettent en jeu le pronostic
vital.
De ce fait, on se doit de détecter ou d'exclure les atteintes médullaires et de
minimiser au maximum les dommages causés à la moelle épinière. Aussi, les blessés
vertébromédullaires doivent être orientés dès suspicion du diagnostic, vers un centre
référent disposant à la fois d’un plateau médico-technique 24 /24 et des ressources
humaines ayant l’expertise souhaitée pour une prise en charge précoce et optimisée.
Le traitement débute dès la prise en charge pré-hospitalière : l’objectif est d’ores et
déjà, de protéger la moelle épinière, en évitant toute aggravation secondaire. Le respect des
précautions à prendre lors de toute mobilisation est essentiel, si l’on veut préserver le tissu
initialement épargné ou éviter l’extension de la lésion primaire. De plus, dès cette phase,
l’équipe médicale mettra en œuvre les thérapeutiques visant à limiter les agressions
secondaires [1]. Cette stratégie permet d’orienter et d’évacuer le blessé vers la structure la
plus apte à prévenir et/ou à traiter précocement son atteinte médullaire. La prise en charge
initiale du traumatisme rachidien nécessite la prise en compte non seulement du
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