
Influence de la pression barométrique sur la stratification 
 
BRGM/RP-63870-FR – Rapport final  3 
 Synthèse 
Pour déterminer la stratification de pollutions dans un aquifère, il est classique de faire des 
mesures  dans  des  piézomètres  d’observation.  Plusieurs  techniques  sont  possibles,  dont 
notamment : 
  introduction d’une chaîne verticale de capteurs passifs suspendue dans le piézomètre, de 
façon à déterminer où se situe la pollution ; 
  réalisation de « pompages ponctuels », entre « packers » (ou obturateurs ») positionnés à 
différentes profondeurs, ou au moyen d’un procédé d’échantillonnage sélectif multi-niveaux 
(p. ex. dispositif mobile à trois pompes superposées). 
Dans  un  certain  nombre  de  cas,  l’utilisation  de  capteurs  passifs,  sans  pompage,  met  en 
évidence une concentration uniforme ou quasi uniforme sur toute la hauteur du piézomètre, 
alors que des « pompages ponctuels » montrent un profil de concentration nettement stratifié. 
Il est donc nécessaire d’expliquer les divergences constatées entre les résultats fournis par ces 
deux approches, afin de mieux définir leurs périmètres d’utilisation respectifs. 
Ce rapport s’attache à comprendre et à modéliser les phénomènes mis en jeu. 
Les ordres de grandeur des paramètres utilisés correspondent à ceux du Plateau de Saclay, 
l’un des cas où ont été observées de nettes divergences entre profils de concentration obtenus 
par chaîne de capteurs passifs et par « pompages ponctuels ». 
L’analyse hydrogéologique détaillée de la zone du Plateau de Saclay montre que l’aquifère des 
Sables  de  Fontainebleau  comporte  une  épaisse  zone  non  saturée  (ZNS),  scellée  par  une 
couche  superficielle  d’argiles  imperméables  à  l’air.  Dans  ce  contexte,  les  piézomètres 
d’observation montrent des oscillations rapides de niveau, directement corrélées à la pression 
barométrique,  alors  que  la  nappe  elle-même,  libre  et  de  grande  extension,  évolue  très 
lentement du fait de son inertie importante. Les oscillations « barométriques » observées dans 
les piézomètres s’expliquent par la couverture argileuse superficielle qui joue  un rôle d’écran 
entre l’atmosphère et la ZNS. 
L’une des hypothèses formulées pour expliquer les divergences constatées sur les profils de 
concentration  selon  le  dispositif  de  mesure  utilisé,  est  que,  dans  le  tubage  du  piézomètre 
d’observation,  les  oscillations  de  niveau  provoquées  par  les  variations  de  la  pression 
atmosphérique brassent et homogénéisent la colonne d’eau, avec pour conséquence le fait que 
celle-ci ne reflète plus exactement la distribution verticale des concentrations dans la nappe 
alentour. 
Pour vérifier la validité de cette hypothèse, on a utilisé le code de calcul MARTHE du BRGM 
(Thiéry  1993,  1995,  2010a,  2010b,  2010c,  2014)  pour  modéliser  l’influence  d’oscillations 
barométriques sur un profil de concentration dans un piézomètre d’observation. 
À  l’issue  d’une  série  de  simulations,  il  apparaît  en  effet  que  des  variations  barométriques 
cycliques,  de  l’ordre  de  60 cm  d’eau  d’amplitude  sur  3  jours,  peuvent  conduire,  après  une 
période  de  l’ordre  de  1  à  3  ans,  à  une  homogénéisation  du  profil  de  concentration  dans  un 
piézomètre d’observation.