Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau Avec la participation de : SOMMAIRE Un outil au service de la recherche ….…………………. p. 2 Visualiser le cerveau malade …………………………….. p. 4 Guider la main du chirurgien………………………………. p. 5 Les réponses à vos questions …………………………… Pour en savoir plus ………………………………………... Glossaire…………………………………………………….. p. 7 p.12 p.12 > Dr Jean-François Démonet Université de Toulouse III, Inserm U. 455 Fédération de neurologie, CHU Purpan. > Pr Claude Marsault Chef de service de radiologie de l’hôpital Tenon (AP-HP), Paris. > Pr Didier Dormont Service de neuroradiologie de l’hôpital de la PitiéSalpêtrière (AP-HP), Paris. > Ces propos ont été recueillis à l’occasion d’un débat organisé par la Fondation Recherche Médicale 1 dans le cadre de ses Journées , le 9 septembre 2003, dans l’hémicycle du conseil économique et social, Paris. Ce débat était animé par Laurent Romejko, journaliste de France 2. > Ce dossier est également disponible sur le site web de la Fondation Recherche Médicale www.frm.org > Les termes avec astérisque (*) sont définis ou explicités dans le glossaire ou dans la rubrique Pour en savoir plus en page 12. > Dossier publié le 15 novembre 2003. 1 Du 9 au 23 septembre 2003, la Fondation Recherche Médicale organisait 7 débats grand public dans 6 villes de France (Paris, Rennes, Bordeaux, ClermontFerrand, Nice, Grenoble). Le public a pu y rencontrer médecins et chercheurs, leur poser des questions et dialoguer avec eux. F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 1 Un outil au service de la recherche Dr Jean-François Démonet Université de Toulouse III Directeur de Recherche INSERM unité 455 Il existe de nombreuses techniques d’imagerie cérébrale. Elles appartiennent à deux familles principales. La première famille est la plus connue du public, parce qu’effectivement, elle crée des images. C’est notamment l’imagerie par résonance magnétique. Une autre technique est appelée la tomographie par émission de positons (TEP). Le mot-clef de cette technique, « tomographie », vient d’une racine grecque qui signifie « faire des coupes », en l’occurrence d’un organe : le cerveau. On connaît bien ces images que l’on voit sur les écrans des médecins quand on va faire un bilan à l’hôpital ou chez un médecin. Ce sont ces images anatomiques, en coupe qui permettent, au départ, de localiser grossièrement les structures cérébrales. Ensuite, à partir des données recueillies, il est possible de retraiter les informations grâce à des techniques informatiques pour obtenir des renseignements beaucoup plus précis et visualiser l’organe luimême de manière plus claire. Deuxième famille d’imagerie, des techniques qui donnent une précision non plus tellement dans l’espace anatomique du cerveau mais dans le temps. Par exemple, lorsque vous percevez mes paroles, quand j’émets un mot et que vous le comprenez, il s’écoule quelques centaines de millisecondes. Ces techniques-là, comme l’électroencéphalographie (EEG*), la magnétoencéphalographie (MEG*), permettent d’avoir des renseignements sur le décours temporel des événements dans le cerveau, qui donne lieu, par exemple, à la compréhension du langage. On peut maintenant combiner ces deux types de techniques, les unes donnant une précision dans l’espace, les autres, une précision dans le temps. Les deux techniques se complètent en théorie, mais la pratique reste compliquée, en particulier en ce qui concerne la synchronisation des données les unes par rapport aux autres. La recherche en imagerie médicale bénéficie d’autres types de recherches, notamment en physique et en informatique qui, avec des ordinateurs très puissants, permettent de des calculs complexes dans le temps et dans l’espace. Les avantages sont là, mais aussi des inconvénients ou des questionnements éthiques qu’il serait intéressant de poser. En effet, que se passe-t-il dans le cerveau d’une mère quand elle contemple son enfant ou un autre enfant ? Cela fait-il une différence dans l’émotion ? L’une des caractéristiques de l’imagerie cérébrale à l’heure actuelle, c’est qu’elle donne accès à l’incarnation de notre esprit, à ce qui se passe dans notre cerveau, de manière un peu « voyeuriste ». © J-F. Démonet – U.455 La zone rouge est l’endroit du cerveau qui s’active spécifiquement lorsque cette personne a l’émotion de contempler une image de son bébé ; en bleu, ce sont les changements les plus importants dans le cerveau lorsqu’elle a vu sur l’écran de l’ordinateur, pendant l’expérience, un enfant qui n’est pas le sien. On place les sujets volontaires pour ce type d’expérience, dans l’IRM. On leur présente par exemple des photos de personnes, de bébés et parfois leur propre enfant, et on s’aperçoit qu’un processus cérébral se produit ; un processus qui correspond à une émotion particulière, à un processus affectif très fort, très puissant, de nonindifférence aux photos de nos enfants. Les chercheurs disposent de techniques qui permettent de dévoiler des secrets qui pourraient paraître un peu intimes et les ressorts biologiques et neurologiques de ces processus pourtant bien souvent ineffables. Un parallèle peut être mené entre imagerie médicale et image de météorologie. Sur l’image ci-contre, on voit apparaître en rouge ce qu’on appelle le phénomène El Niño, une sorte de courant chaud qui se développe de temps en temps dans le Pacifique et qui a des conséquences climatiques désagréables ou agréables. L’imagerie cérébrale, c’est un peu pareil. Cela revient à traquer des courants très subtils, très faibles et très transitoires dans un grand océan. L’océan cérébral est très compliqué dans sa géographie. Tels les satellites, les outils qui permettent F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 2 d’étudier le cerveau se trouvent (comme un satellite) très loin de ce fameux organe, même si les capteurs des caméras sont proches. Le cerveau est un organe qui n’est pas fixe : il se déroule comme de petites vagues à la surface du cortex cérébral. Les cellules grises, les millions et milliards de neurones que l’on voit lorsque l’on visualise ainsi la surface du cerveau sont l’objet d’un embrasement progressif et mobile ; les vagues partent d’un certain point pour aller à un autre ; et cet embrasement s’effectue en quelques fractions de seconde et correspond à nos processus de pensée, d’émotion et de langage. Des activités telles que la lecture ont besoin d’embraser beaucoup de cellules. L’embrasement part d’en arrière du cerveau pour aller vers l’avant et correspond au fait que, progressivement, des populations neuronales tout entières, activées les unes derrière les autres, permettent de passer de la perception du mot écrit sur la page à l’articulation du mot lorsque la tâche est de lire à haute voix par exemple. Ces expériences sont très importantes parce qu’elles permettent de localiser des fonctions élémentaires, puis de plus en plus sophistiquées dans le cerveau, fonctions qui risquent de devenir déficitaires dans des maladies comme la maladie d’Alzheimer. Cette maladie touche au moins 5 % des plus de 65 ans. Cette maladie est extrêmement fréquente, elle atteint environ en France 4 à 500 000 personnes. C’est une prévalence* considérable et, malheureusement, nous craignons qu’elle augmente beaucoup. C’est une maladie dont l’incidence* est liée au vieillissement et, comme toutes les autres sociétés occidentales, notre société vieillit. Cette maladie est donc en augmentation constante et représente un très grave problème de santé publique, parce qu’elle induit une perte d’autonomie de vie sociale et professionnelle, parce qu’elle atteint en particulier ses capacités de mémoire, c’est-à-dire sa faculté de se souvenir des événements de la vie quotidienne. Elle atteint en effet des secteurs du cerveau qui sont spécialisés dans certaines fonctions de mémoire. On commence à pouvoir prédire cette maladie à l’avance, de manière à prendre toutes les dispositions possibles pour mieux la traiter, la soigner, la prévenir dans toutes ses dimensions. Si des mesures précises en IRM indiquent que certaines régions précises dans le lobe temporal sont un peu atrophiques, on peut prédire que trois ans plus tard, l’atrophie aura augmenté et que les tests de mémoire et les performances en général dans les tests de fonctions intellectuelles auront diminué. Cette prédiction est également possible avec une autre technique d’imagerie : on place dans un tomographe à émission de positons ou dans une IRM des gens susceptibles de développer une maladie d’Alzheimer parce qu’ils se plaignent de troubles de la mémoire et parce qu’ils ont des particularités génétiques. On leur fait faire alors des tests de mémoire en leur demandant de se souvenir de paires de mots (par exemple chou-plume, obéir-avancer). En fait, les personnes à risque, qui ont développé quelques années plus tard la maladie, ont de bonnes performances dans le test de mémoire, mais elles dépensent une énergie trop importante lorsqu’elles effectuent ce travail. En cas de pathologie, on commence aussi à pouvoir, grâce à l’imagerie, apprécier l’efficacité d’un traitement. Prenons l’exemple d’une pathologie vasculaire. Une personne a fait un accident vasculaire cérébral, un infarctus du cerveau qui la rend aphasique, incapable de parler et, dans une moindre mesure, incapable de comprendre. On a pu rééduquer cette personne, lui permettre d’améliorer ses performances d’élocution et de retrouver des mots qu’elle ne trouvait plus avant cette rééducation intensive. Les vues d’IRM montrent que, sous l’influence de cette rééducation, il se produit une réactivation d’un territoire du cortex qui n’était plus actif à cause de la lésion. La dyslexie développementale, maladie peu connue, touche pourtant au moins un million de personnes en France. Il s’agit d’une difficulté à apprendre à lire et à écrire convenablement et à devenir un lecteur expert. Les dyslexiques ne seront jamais des lecteurs experts, même quand ils auront pu compenser leur trouble et parvenir à un niveau scolaire tout à fait honorable. Quand on compare des étudiants dyslexiques lisant à haute voix par exemple le mot « tableau », par rapport à des étudiants non-dyslexiques lisant plus vite ce même mot, il apparaît qu’une zone du cerveau ne s’active pas chez les dyslexiques : la dyslexie empêche cette région du cerveau de fonctionner correctement. Si on soumet les dyslexiques volontaires à un programme d’entraînement pour faire en sorte qu’ils lisent mieux et plus vite, il apparaît que cette région-là se ré-éclaire. Les perspectives offertes par l’imagerie médicale sont multiples. La première, c’est de mieux comprendre l’impact des thérapeutiques. On sait F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 3 que certains médicaments peuvent hâter et améliorer la récupération de certains déficits. L’imagerie cérébrale nous en montre le substratum organique, ce qui se passe vraiment dans le cerveau quand un médicament améliore un déficit. L’autre développement réside dans la prédiction de maladies. C’est un sujet très sensible : prédire une maladie peut impliquer beaucoup de choses, ce n’est pas neutre et cela doit être entouré de nombreuses précautions éthiques, mais l’imagerie peut être utilisée pour prédire qu'une personne peut avoir un risque élevé de développer dans le futur une maladie comme la maladie d’Alzheimer. Beaucoup d’autres applications sont possibles, comprendre mieux d’une manière générale comment notre pensée se déroule, dans quelle séquence de temps et aussi dans quelle région, ou quels sont les facteurs qui influencent la rapidité d’apprentissage par exemple. Visualiser le cerveau malade Professeur Claude Marsault Chef de Service de radiologie de l’hôpital Tenon Il y a trente ans, on ne savait pas comment voir le cerveau ; le scanner et les autres techniques n’existaient pas. En 1972, un anglais nommé Godfrey Hounsfield invente le scanner. Il a d’ailleurs reçu pour cela le prix Nobel sept ans plus tard. Par rapport à l'IRM, le scanner n’est en fait que l’absorption du faisceau de rayons X. Les rayons X sont connus : ils permettent, par exemple, la radiographie de poumons. Godfrey Hounsfield a eu l’idée de faire une imagerie de cette absorption du faisceau de rayons X par tranche, d’abord au niveau du cerveau puis au niveau du corps entier. Les rayons X traversent l’organisme, sont absorbés par des structures solides telles que l’os mais ne sont pas absorbés par d’autres telles que le poumon. Sur l'image cicontre, la tache blanche est en fait du sang à l’intérieur du cerveau. Le scanner reste donc encore un examen très utile, d'autant plus que des progrès techniques récents ont eu lieu. On utilise aussi les ultrasons dans l'exploration du cerveau, mais comme ils ne traversent pas l'os, leur utilisation est réduite aux nouveau-nés puisque l'on peut faire passer les ultrasons par le trou de la fontanelle*. On peut éventuellement les utiliser aussi grâce à des fenêtres dites temporales où l’os est moins épais. Le plus intéressant reste aujourd’hui l’imagerie par résonance magnétique (IRM), qui peut apporter une foule d’informations. Comme le rappelle Jean-François Démonet des images permettent de visualiser l’activation du cerveau, c’est-à-dire le fait que le cerveau travaille à un moment donné avec l'embrasement d’un certain nombre de neurones que l'on peut voir se propager à l’intérieur du cerveau. Il s'agit là des derniers progrès de l’imagerie par résonance magnétique. Cette technique est apparue vers 1984-1985 ; il s'agissait alors d'une technique anatomique. Aujourd’hui, il est possible de faire le diagnostic très précoce d’une thrombose* artérielle ou d’un accident ischémique cérébral, grâce à une imagerie dite de diffusion. Aujourd’hui, c’est l'imagerie volumique qui prédomine : le scanner est volumique, l’IRM est volumique. Toute l’imagerie et en particulier l’imagerie de recherche, de pointe, est volumique. Les progrès vont encore plus loin pour l’imagerie par résonance magnétique : elle permet d’obtenir des courbes traduisant l’analyse biochimique de la composition du cerveau. C’est la spectroscopie par résonance magnétique. Elle permet un diagnostic différentiel, c’est-à-dire qu’elle permet de différencier par exemple une tumeur maligne d’une autre pathologie infectieuse comme un abcès. L’ischémie cérébrale consiste schématiquement en une obstruction brutale d’une artère du cerveau avec un retentissement rapide, c’est-àdire une attaque cérébrale, qui peut être hémorragique ou ischémique*. En cas d'ischémie, il n’y a plus d’apport d’oxygène. Cet accident représente un problème de santé publique très important ; c’est la première cause du handicap chez l’adulte actuellement, en Europe de l’ouest et aux Etats-Unis. La prise en charge, à la phase aiguë de ces accidents F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 4 ischémiques cérébraux, est donc fondamentale pour essayer de faire disparaître le caillot par thrombolyse. Les cardiologues le faisaient depuis longtemps pour traiter l’infarctus du myocarde, mais ils disposaient de l’électrocardiogramme (EEG), plus facile d’emploi, pour en faire le diagnostic. Pour le cerveau, la médecine n’avait pas de technique aussi efficace. En effet, un scanner dans les toutes premières heures d’un accident ischémique cérébral paraît strictement normal (image à gauche). Une image de résonance anatomique ne permet pas d’aller plus loin non plus (image au centre). En revanche, les images de résonance magnétique , moins belles à regarder, apportent toute l'information (image à droite). En résumé, le scanner est rapide, mais n’apporte pas d’information, l'image de résonance anatomique n'est pas très rapide (4 minutes pour réaliser l’exploration de l’ensemble du cerveau), en revanche, l’image de résonance magnétique se fait en quelques secondes et permet le diagnostic d’accident ischémique cérébral. Quand une obstruction artérielle se produit, le défaut d’apport d’oxygène retentit très rapidement sur les cellules nerveuses, les neurones et, en particulier, sur la pompe à sodium-potassium et sur l'eau qui entre à l’intérieur de la cellule. Dans l’ischémie cérébrale, les neurones grossissent dans les minutes suivant l'obstruction. L’imagerie de diffusion montre que les mouvements de l’eau diminuent autour des cellules neuronales et que le déplacement de l’eau à l’intérieur du cerveau est bloqué : on peut donc faire le diagnostic dans les minutes qui suivent le début de l’accident ischémique. On peut aussi faire, en IRM, la cartographie du coefficient apparent de diffusion : c’est une mesure physique réelle, qui correspond aux propriétés de l’eau à l’intérieur du cerveau : on mesure en effet sa vitesse de déplacement à l’intérieur du cerveau. Au titre des progrès qui sont accomplis, on essaie progressivement de mettre en place des facteurs de pronostic de ces accidents ischémiques et surtout on tente de déterminer les éléments qui permettront de dire si c’est une bonne ou mauvaise indication de désobstruer l’artère et donc d’effectuer la thrombolyse* en urgence, puisque c’est un acte qui doit être réalisé dans les trois heures qui suivent le début des signes cliniques. Il est donc très important d’avoir des IRM disponibles et d’avoir surtout la possibilité de faire venir les patients le plus vite possible pour pouvoir faire le diagnostic. Pour cela, on associe deux techniques. La première est l’imagerie de diffusion, la deuxième, l’imagerie de perfusion. Cette imagerie de perfusion consiste à mesurer le volume sanguin et les débits sanguins au niveau du cerveau ; elle permet de voir les zones normalement perfusées ou hypoperfusées. On voit ainsi la différence entre la zone infarcie qui est déjà morte au niveau du cerveau et dont le pronostic est très mauvais, et les zones qui ne le sont pas encore mais le deviendront si l'on ne thrombolyse pas. L'imagerie cérébrale pour guider la main du chirurgien Professeur Didier Dormont Service de neuroradiologie, hôpital de La PitiéSalpêtrière, Paris. Il existe une technique assez extraordinaire inventée et développée au départ en France et qui maintenant a un retentissement tout à fait mondial : ce sont les techniques de stéréotaxie fonctionnelle pour le traitement de certaines maladies neurologiques, en particulier la maladie de Parkinson en utilisant une neurostimulation permanente par électrode implantée. C’est une technique tout à fait particulière, où le guidage par image est millimétrique. La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative, la deuxième en fréquence derrière la maladie d’Alzheimer. Elle donne principalement des troubles moteurs : troubles de la marche, tremblement et impossibilité progressive de bouger (ce qu’on appelle une akinésie). Cette maladie est bien traitée au départ par un traitement médical, la L-dopa. Mais au bout d’un certain nombre d’années d’évolution, les patients éprouvent ce qu’on appelle des phénomènes de blocage, c’est-àdire qu’ils sont complètement statufiés, parfois pendant des heures, et ils ont également des complications induites par le traitement médical, à savoir des mouvements anormaux appelés dyskinésies. On s’est aperçu, sur la base de modèles expérimentaux chez l’animal, qu’il F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 5 suffisait d’inhiber une petite structure cérébrale très profonde, qu’on appelle le noyau sousthalamique, pour faire disparaître tous les signes de cette maladie. A l’heure actuelle, on réalise ce traitement en mettant des électrodes exactement au niveau des noyaux sous-thalamiques chez les patients, électrodes qui sont reliées à un pacemaker placé sous la peau (comme un pacemaker cardiaque) ; celui-ci entraîne une stimulation permanente électrique de ce noyau, non ressentie par le patient, qui traite tous les signes de la maladie. Le problème est d'atteindre ce noyau. Localisé en profondeur, il est très petit, de l’ordre de quelques millimètres. On utilise donc à l’heure actuelle l’imagerie par résonance magnétique. Grâce à une image d’IRM en condition stéréotaxique sur laquelle on va repérer le noyau et calculer ses coordonnées millimétriques dans l’espace. Une fois ces coordonnées connues, on implante les électrodes exactement au niveau de ce noyau et ensuite on met en place le stimulateur permettant de traiter complètement la maladie. On réalise ces interventions en partie sous anesthésie locale et on contrôle en cours d’intervention que l’électrode est bien en place et qu’on a un effet optimal chez le patient. Cette méthode représente un traitement remarquable dans les maladies de Parkinson évoluées. Chez certains patients bénéficiant de ce traitement, on peut observer une reprise d’autonomie dans la vie quotidienne et même parfois (pour les patients les plus jeunes) une reprise d’une activité professionnelle qui avait du être suspendue à cause de la maladie. L’imagerie cérébrale peut également être utilisée pour guider des interventions neurochirurgicales un peu moins précises où on a besoin d’aborder des tumeurs cérébrales profondes. On utilise l’imagerie pré-opératoire qui sera recalée au bloc opératoire : le neurochirurgien, en se repérant sur l’imagerie, va directement sur la lésion, le plus souvent une tumeur, et l’aborde en faisant des ouvertures minimes. Le cerveau étant une structure extrêmement fragile, il faut le léser le moins possible lorsqu’on enlève une lésion. Enfin ; il est désormais possible de parler de « l’imagerie qui traite ». Dans un certain nombre d’indications, en particulier pour les malformations vasculaires cérébrales telles que les anévrismes, il est possible d’éviter une intervention neurochirurgicale (avec ouverture de la boîte crânienne) en utilisant un traitement par voie endovasculaire (par l’intérieur des vaisseaux) guidé par l’imagerie. L’anévrisme intra-crânien est une maladie assez fréquente, puisque 2 à 3 % de la population générale, d’après les études autopsiques a probablement un anévrisme dans la tête. Dans un certain nombre de cas, ces anévrismes vont se rompre, entraîner un saignement dans le cerveau et des dégâts considérables. Pour traiter ces anévrismes, jusqu’à il y a une dizaine d’années, on ne disposait que du traitement neurochirurgical : une intervention qui consiste en la pose d’une petite pince sur l’anévrisme et qui évite que le vaisseau ne re-saigne. Inconvénient de ces interventions, il faut « traumatiser » un peu le cerveau, l’écarter souvent au moment où il vient de se produire un élément très traumatique : le saignement. Le nouveau traitement consiste à traiter les anévrismes par l’intérieur des vaisseaux. Ces traitements sont guidés par imagerie. L'anévrisme est rempli d’un « coil », une spire métallique. Au lieu de mettre une pince extérieure, on remplit l’anévrisme par l’intérieur. Cette intervention extrêmement délicate se fait en neuroradiologie interventionnelle, guidée sous scopie, uniquement en faisant une ponction dans l’artère fémorale. On doit ensuite surveiller, à long terme, qu’un tassement des « coils » ne se produise. Cette surveillance se fait à la fois par des moyens tels que l’IRM, l’angio-IRM, mais aussi par angiographie cérébrale. Pour les patients qui font une hémorragie méningée, on se retrouvait avec deux types de traitements possibles, le traitement chirurgical ou le traitement endo-vasculaire. On a été amené à faire, sur le plan international, ce qu’on appelle une étude prospective pour savoir quel était le traitement donnant les meilleurs résultats. En effet, a priori, le traitement endo-vasculaire est moins traumatique mais, selon certains neurochirurgiens, moins définitif. Les résultats de l'étude, parus il y a un an dans le Lancet, indiquent que les patients traités par voie endovasculaire ont, un an après le traitement, 24 % de risque en moins d’être dépendants que les patients traités par voie chirurgicale. C’est donc un élément très important en faveur du traitement endo-vasculaire qui est un traitement de plus en plus utilisé dans cette pathologie. F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 6 Les réponses à vos questions « Quelle est la différence entre l’IRM (imagerie par résonance magnétique) et la TEP (tomographie par émission de positons) ? » > Ces deux techniques de type tomographique sont basées sur des principes physiques totalement différents . > L’IRM* correspond à une imagerie obtenue à l’aide de la combinaison de champs magnétiques. Il utilise des aimants très puissants. L’appareil émet des ondes radio. Ces ondes radio reviennent quand un phénomène de résonance s’est produit et sont recueillies à l’aide d’antennes disposées autour de l’organe à examiner. > La TEP* repose sur un principe différent. Cette tomographie consiste à injecter une substance très faiblement radioactive - un radio-traceur composé d’eau avec un atome d’oxygène 15. Le résultat de cette émission de radioactivité est enregistré par une caméra dont les capteurs sont placés tout autour de l’organe à observer, le cerveau par exemple. A partir de ces données et grâce à l’informatique, il est possible de reconstituer les coupes du cerveau. Les coupes faites par scanner et IRM paraissent semblables, mais le scanner est plus utilisé, surtout en province. Est-ce pour des raisons économiques ? Le scanner reste généralement complémentaire de l’IRM dans de nombreuses indications d’imagerie. Il peut être réalisé en quelques minutes, alors qu’autrefois l’opération était beaucoup plus longue et difficile. « Lorsqu'une personne devant subir une intervention dans le cerveau a un clip en métal dans le cerveau, peut-elle passer une IRM ? » > Un certain nombre de clips, en particulier les clips dits vasculaires, placés par les neurochirurgiens au niveau des vaisseaux du cerveau, peuvent être déplacés par l’IRM. Nous essayons donc d’avoir le compte-rendu opératoire qui précise le type de clip. Certains clips récents n’interdisent pas la réalisation d’une IRM mais il faut avoir une certitude absolue concernant le type de clip posé par le neurochirurgien. « Quelle est l’importance de l’IRM en cancérologie, dans le diagnostic des tumeurs du cerveau et dans l’évolution du traitement ? » > L’IRM, comme d’ailleurs à un autre point de vue la TEP, jouent un rôle très important dans l’établissement du diagnostic, du pronostic et dans le suivi thérapeutique des patients cancéreux. « Peut-on retarder voire annihiler les effets de la maladie d’Alzheimer ? » > En ce qui concerne cette maladie, il n’existe pas à l’heure actuelle de traitement curatif. On ne connaît pas les causes précises de la maladie d’Alzheimer. On commence à en déchiffrer à peine les conséquences et les manifestations pathologiques. Quelques médicaments soignent les symptômes et interviennent sur quelques aspects du fonctionnement cérébral : ainsi un neuromédiateur permet aux neurones de communiquer entre eux ; on sait intervenir sur le taux d’acétylcholine dans le cerveau et faire en sorte qu’il s’élève un peu chez les malades d’Alzheimer. On ne sait guère faire mieux. Un très vaste courant de recherche essaye de comprendre quelle est la chaîne d’événements pathologiques qui conduit à la formation des lésions, comment “ casser ” ce cycle infernal et empêcher les lésions de s'accumuler. De très sérieux essais de traitements vaccinaux ont été interrompus, car il y avait des effets secondaires graves. On peut penser que l’imagerie permettra, par exemple, de suivre les progrès de la thérapeutique. « Mon mari qui a la maladie d’Alzheimer a disparu depuis trois ans. Juste avant sa disparition, il avait passé des tests et des examens scanner IRM. Finalement, on a pu déterminer cette maladie simplement par des questions, et au bout de quelques mois, voir la dégradation de sa compréhension. Comment se fait-il que sur les images de scanner, il n’y ait aucune trace de détérioration de neurones ? En dehors des tests n’y a t il pas de diagnostic possible de la maladie ? » > Il est très difficile de faire le diagnostic uniquement sur l’imagerie. Il se fait sur un grand faisceau d’arguments. Au début de la maladie, le scanner apparaît tout à fait normal, il n’y a absolument aucune modification. Actuellement les progrès sont multiples. On peut maintenant mesurer en IRM, de façon très précise, le F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 7 volume des hippocampes. Ce sont des mesures manuelles, qui nécessitent beaucoup de travail pour déterminer s’il y a ou non une atrophie. On utilise également d'autres techniques comme la cartographie d’activation ou les mesures de diffusion. Il est démontré que des anomalies précoces se produisent à la fois en diffusion et en perfusion. Donc tous ces éléments devraient permettre, relativement rapidement, de faire le diagnostic très précoce de la maladie. « J’ai été témoin récemment de troubles de comportement, du cerveau, tout à fait impressionnants chez un sujet de 63 ans avec qui je déjeunais. D’un seul coup, il s’est mis à avoir de grands bâillements, ensuite à fermer les yeux de manière intermittente, à saliver. Il a semblé s’endormir de manière momentanée. Il n’écoutait plus ce que je disais, et il ne me comprenait plus. Enfin il s’est mis à délirer verbalement en me parlant de sujets totalement incohérents. Cela a duré une demi-heure, et ensuite il m’a dit, “ Ah, mais je suis un peu fatigué. Où en étionsnous ? ” Tout est redevenu comme avant. Que s’est-il passé dans son cerveau ? » > Il est délicat de faire un diagnostic à distance et en public, mais votre description clinique extrêmement précise, très évocatrice, permet de dire qu'il a probablement fait une crise d'épilepsie. Quant à l’intermittence des lésions, l’épilepsie est effectivement une condition pathologique intermittente. « A quoi correspond finalement l’épilepsie ? » > Les neurones, c’est-à-dire les cellules qui composent le cerveau ont une activité électrique. Ils communiquent entre eux par des neuromédiateurs chimiques, mais également par un courant électrique, l’influx nerveux. Habituellement, les neurones ont des activités qui ne sont pas synchronisées. Dans l’épilepsie, il se produit une espèce de mise en résonance de l’ensemble des neurones qui se mettent à décharger de façon synchrone. L’épilepsie embrase l’ensemble du cerveau. C’est ce qu’on appelle une crise généralisée avec perte de connaissance et convulsions extrêmement impressionnantes. Le patient se met complètement en opisthotonos*; il a des tremblements de l’ensemble des deux membres supérieurs, et inférieurs. Dans une crise partielle, seule une partie du cerveau s’embrase ; les patients peuvent alors avoir juste une perte de contact, un mâchonnement ou quelques mouvements anormaux. On explore au mieux l’épilepsie avec ce qu’on appelle l’électroencéphalogramme (EEG), c’està-dire le recueil de l’activité électrique du cerveau. L'imagerie cérébrale a également un rôle fondamental pour explorer et prendre en charge les patients présentant des crises d'épilepsie. « 3 % de la population aurait un anévrisme*, ce qui représente pour la population française un million huit cent mille personnes. Devons-nous tous faire un examen d'IRM pour être sûr que nous n'avons pas un risque de problèmes sérieux ? » > C’est un problème très compliqué. Ce sont des études autopsiques* qui donnent ce pourcentage de 3 à 4 %. A priori la plupart des lésions qui causent l’anévrysme sont des lésions qui se développent ; c’est à dire qu’elles ne sont pas congénitales. Il y a probablement une fragilité de la paroi du vaisseau chez les gens qui développent ces anévrismes, mais on en voit d’autant plus souvent que les gens sont âgés. D’autres facteurs de risques existent, plus souvent chez les femmes, chez les fumeurs et les hypertendus. Si une part de 3 à 4 % de la population présente des anévrismes, on en compte beaucoup moins qui vont saigner. Le risque de faire une hémorragie méningée lorsqu’on a un anévrisme dans la tête est relativement faible. Par contre, le risque du traitement chirurgical est de l'ordre de 4 à 5 % de morbi-mortalité*. Le risque du traitement endo-vasculaire n’est pas nul non plus, même s'il est probablement inférieur. On est donc confronté dans ces cas-là à un risque immédiat certain : celui de l’intervention pour faire un traitement préventif. Ce type de décision ne peut donc être prise qu'après une discussion approfondie avec le patient en l'informant des risques du traitement mais également des risques de l'abstention. Par contre il est certain qu’ il faut traiter un patient qui a un anévrisme qui a déjà saigné, car il y a un risque de 30 à 40 % de re-saignement - la plupart du temps mortel. Donc en cas d'hémorragie méningée liée à un anévrisme, le traitement de l'anévrisme ne se discute pas. « Y a-t-il des travaux sur les modifications cérébrales à la suite de prise de drogues ? » > Le terme “ drogue ” est un peu général. Beaucoup de travaux en biologie fondamentale concernent les récepteurs des opiacés dans le cerveau. C’est le cas aussi des travaux F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 8 d’imagerie sur le phénomène d’addiction aux drogues : pourquoi certains sujets présentent-ils une fragilité particulière à l’addiction aux drogues ? Quel est l’effet de ces drogues sur le cerveau ? Le plus important est de déterminer les facteurs de susceptibilité qui nous rendent les uns ou les autres fragiles et dépendants à certaines drogues, et pour quelles raisons nous le sommes. « Dans quelle mesure les progrès en imagerie cérébrale ont-ils permis de mieux comprendre et de soulager la douleur ? » > Le domaine de la douleur a été longtemps laissé en déshérence, en France, tant du point de vue du traitement que du point de vue de la connaissance des mécanismes sur les structures cérébrales qui supportent les fonctions de la douleur. Il faut bien distinguer le problème de la douleur du problème de la souffrance. La souffrance c’est la part morale qui a une implication cognitive, alors que la douleur correspond aux phénomènes physiques et neuronaux qui font que certaines informations remontent au cerveau et sont traitées sous forme d’information douloureuse. Grâce à l’imagerie, on sait quelles zones du cerveau sont impliquées chez l’homme. Par des techniques de stimulation de certaines régions du cortex, il est possible de soulager ce qu’on appelle les douleurs neurogènes chroniques, très résistantes aux médicaments. « L'oxygène 15 utilisé dans la tomographie par émission de positons (TEP) est -il un isotope de contraste ? Peut-il provoquer des allergies ? » > L’eau marquée à l’oxygène 15 n’est pas un agent de contraste au sens radiologique du terme. C’est de l’eau qui a les mêmes propriétés, du point de vue de sa transparence au rayonnement électromagnétique. Par contre, elle est porteuse d’un atome d’oxygène instable ; l’oxygène se transmute en azote et émet à ce moment -là un électron chargé positivement. Puis cette particule rencontre un électron. De cette rencontre naissent deux photons - deux grains de lumière de très haute énergie - qui sont émis et finalement enregistrés par la caméra. Cette radioactivité est très faible, et elle correspond par exemple à quelques radios dentaires. Comme sur le plan chimique, l’eau marquée a exactement la même structure, elle n’entraîne aucune manifestation autre que celle de l’eau non marquée, donc pas d’allergie connue. « Qu’en est-il de l’imagerie et de ses progrès dans les domaines de la schizophrénie et des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ? » > Beaucoup de progrès ont été réalisés dans le domaine de l’imagerie fonctionnelle de la schizophrénie, maladie compliquée ayant des implications génétiques. On sait que certaines régions du cerveau, comme le lobe frontal, le lobe temporal, présentent des particularités de fonctionnement chez les patients schizophrènes. On peut voir l’impact de certains symptômes de la schizophrénie, des hallucinations, des troubles du comportement importants ou pas. Les troubles obsessionnels compulsifs sont une maladie dont finalement l’imagerie très contemporaine nous a montré qu’elle avait un support neurologique. « Existe-t-il une sorte de cartographie des zones cérébrales impliqués dans les maladies psychiatriques ? Dans ce cas, l’imagerie cérébrale est-elle aussi accompagnée d’une étude génétique ? » > Certaines maladies dites psychiatriques correspondent en effet à des dysfonctionnements ou des particularités d’organisation de certaines régions du cerveau. Les études commencent à montrer que certaines maladies génétiques correspondent à une organisation et à une anatomie particulière dans le cerveau, comme le syndrome de Turner, qui est une maladie dans laquelle le chromosome X est pathologique. « Est-il possible de modéliser les symptômes des grands déviants et de leur apporter des soins palliatifs, qui pourraient aider à obtenir les aveux difficiles ? » > Ces techniques qui font pénétrer un peu l’objectivité dans notre pensée, posent des problèmes sociétaux. Antonio Damasio est un neurologue célèbre qui s’est intéressé très précisément aux sociopathes et aux gens dont le comportement social est gravement déviant. Grâce à ses travaux, on en apprend encore davantage sur le fonctionnement de certaines régions du lobe frontal, la partie du cerveau qui est située au-dessus de l’orbite, qui régule nos comportements sociaux. Il est possible que certains grands délinquants, récidivistes, graves pervers sexuels, présentent en fait une anomalie de fonctionnement de ces régions. On le soupçonne... F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 9 « A-t-on suffisamment d’appareils d’imagerie médicale en France ? » Il existe en France un sous-équipement grave en appareils d'imagerie, en particulier en appareils d'imagerie par résonance magnétique. Ce souséquipement est à l'origine de nombreux problèmes pour les équipes médicales et pour les patients. En ce qui concerne le problème spécifique des accidents ischémiques, cérébraux, très peu de centres ouvrent leur appareil d’imagerie par résonance magnétique 24h sur 24 mais on progresse. Tous les hôpitaux d’urgence ont heureusement leur scanner ouvert 24h sur 24. J’espère qu’à la fin de l’année, leur nombre aura doublé, et peut-être qu’en 2004, il aura quadruplé ou quintuplé ! Cependant cette prise en charge ultra rapide devrait toujours se faire avec une équipe constituée d’urgentistes dits « cérébrovasculaires » et d’un radiologue. F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 10 Pour en savoir plus : Imagerie médicale (dossier complet) http://www.frm.org/informez/info_ressources_dossiers_article_sommaire.php?id=46 Schizophrénie (dossier complet) http://www.frm.org/informez/info_ressources_dossiers_article_sommaire.php?id=11 Accidents vasculaires cérébraux Recherche & Santé n°87, juillet 2001. Glossaire : > Anévrisme : malformation ou atteinte de la paroi d’une artère. > Autopsique : relatif à une autopsie. > EEG : électro-encéphalographie. Technique de mesure de l’activité électrique du cerveau. > Fontanelle : zone du crâne, souple chez l’enfant. > Incidence : en épidémiologie, nombre de cas de maladies débutées ou de personnes tombées malades pendant une période donnée et pour une population déterminée (à ne pas confondre avec prévalence*). > IRM : imagerie par résonance magnétique. Technique d’imagerie médicale. > Ischémie : défaut de vascularisation causant une diminution de l’apport en sang. > MEG : magnéto-encéphalographie. Technique de mesure de l’activité magnétique du cerveau. > Morbi-mortalité : relatif à un état malade et à la mort. > Opisthotonos : contraction involontaire généralisée de muscles de l’organisme. Elle est caractéristique des crises de tétanos. > Prévalence : nombre de cas de maladies ou de personnes malades, ou de tout autre événement tel qu'accident existant ou survenant dans une population déterminée, sans distinction entre les cas nouveaux et les cas anciens (à ne pas confondre avec incidence*). > TEP : tomographie par émission de positons. Technique d’imagerie médicale. > Thrombolyse : technique consistant à détruire un caillot sanguin. > Thrombose : formation de caillots dans les vaisseaux sanguins. F801 • Imagerie cérébrale : plonger dans les méandres du cerveau • www.frm.org 11