57 Voyage dans le cortex 59 PORTFOLIO PAROLE D’EXPERT 1 VOYAGE DANS LE CORTEX G É O G R A P H I E M AT H É M AT I Q U E S T E C H N O L O G I E S C I E N C E S P H Y S I Q U E S S C I E N C E S D E L A V I E E T D E L A T E R R E VOIR LE CERVEAU Carte des « autoroutes de l'information » (© J.-F. Mangin, V. El Kouby, M. Perrin, Y. Cointepas, C. Poupon / CEA) BIEN VU, BIEN LU VOYAGE DANS LE CORTEX Cette image est une reconstruction 3D du cerveau à partir de clichés d’IRM. Chaque zone de couleur uniforme équivaut à un plissement du cortex. Les filaments correspondent à des faisceaux de fibres qui contournent ces plissements pour connecter deux régions du cortex. Ils sont mis en évidence grâce à une technique qui permet de cartographier les « autoroutes de l’information » du cerveau. Ces faisceaux de fibres permettent aux neurones de diverses régions cérébrales de communiquer. Cette image, reconstruction tridimensionnelle du cerveau à partir de clichés obtenus par imagerie par résonance magnétique (IRM), représente à la fois l’anatomie du cerveau et les faisceaux de fibres nerveuses qui le parcourent. Elle recouvre ainsi deux techniques d’imagerie : l’IRM anatomique et l’IRM de diffusion. • Avec l’imagerie par résonance magnétique anatomique, on observe, sous un champ magnétique intense, la résonance des noyaux d’hydrogène, présents en abondance dans l’eau et les graisses des tissus biologiques. On peut ainsi visualiser la structure anatomique d’un organe. Cette méthode peut être utilisée pour le diagnostic de tumeurs cancéreuses ou pour localiser certaines malformations (celles, par exemple, à l’origine d’épilepsies). • L’imagerie par résonance magnétique de diffusion est un outil puissant pour mesurer, à l’échelle microscopique, les mouvements des molécules d’eau et établir ainsi l’architecture fine du tissu neuronal et de ses variations. Elle permet, aujourd’hui, de cartographier les « autoroutes de l’information » du cerveau. Il s’agit des grands faisceaux de fibres qui permettent aux neurones de différentes régions cérébrales de communiquer. Cette technique offre une mesure plus directe que les méthodes d’imagerie classiquement utilisées et permet de sonder la structure des tissus à une échelle bien plus fine (inférieure au millimètre) G Comprendre le cerveau humain, son fonctionnement, son développement et ses dysfonctionnements constitue l’un des défis majeurs du XXIe siècle. Cette meilleure compréhension aura un impact direct non seulement dans le domaine de la santé et des neurosciences (neurochirurgie, neurologie et psychiatrie…), mais aussi dans les domaines touchant la société (communication entre individus, éducation, ergonomie…). Dans cette quête du cerveau humain, l’imagerie neurofonctionnelle détient aujourd’hui une place unique en permettant l’obtention d’informations in vivo et in situ, et ce de manière non invasive. Non seulement elle complète, mais elle affine les données biologiques provenant d’autres approches telles la biologie moléculaire et l’électrophysiologie. Les images obtenues apportent des informations couplées à la fois d’ordre anatomique (agencement des tissus dans les organes) et fonctionnel (état métabolique, par exemple). Les techniques de neuro-imagerie mises en œuvre visent notamment à : – cartographier les aires cérébrales sous-tendant les fonctions cognitives de plus en plus précisément. Elles permettent de distinguer les assemblées de neurones et les processus mentaux mis en jeu dans le langage, la mémoire, le calcul, la préparation à l’action, l’apprentissage de la lecture, voire la conscience ; – comprendre le cheminement et le mode de traitement de l’information dans le cerveau, en visualisant l’ordre d’activation des régions cérébrales dans le traitement d’une information et en montrant les faisceaux de connexions qui permettent la transmission de l’activation entre ces différentes zones ; – comprendre les pathologies cérébrales psychiatriques (schizophrénie), neurologiques (sclérose en plaques), neurodégénératives ou les pathologies du développement (dyslexie, dyscalculie), pour mieux les reconnaître, les prévenir et les traiter. DANS LES PROGRAMMES ÉCOLE/COLLÈGE/LYCÉE Sciences de la vie et de la Terre Cycle 3 (texte du 2 avril 2008) • Le fonctionnement du corps humain et la santé Collège • Relations au sein de l’organisme La communication nerveuse - Le cerveau est un centre nerveux qui analyse les messages nerveux... - Perception de l’environnement et commande du mouvement supposent des communications au sein d’un réseau de cellules nerveuses appelées neurones. Thèmes de convergence : santé. Lycée : Première ES • La communication nerveuse La communication nerveuse se manifeste par des combinaisons de signaux électriques… Première L • Le cerveau : un exemple d'intégration des signaux • TP : Observation et description d'un encéphale. Étude de documents d'imagerie cérébrale… • TPE : L'image - Réalités, représentations (série L) • TPE : Avancées scientifiques et réalisations techniques. Retrouvez et téléchargez toutes les images du Portfolio pour votre classe sur le site www.docsciences.fr