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pratique
La dépression majeure
avec symptômes psychotiques
La dépression majeure avec symptômes psychotiques (CIM-10)
ou caractéristiques psychotiques (DSM-IV) est relativement fréquente et probablement sous-diagnostiquée. Ces dernières années, on observe un regain d’intérêt pour mieux cerner la psychopathologie de ce trouble et pour proposer des approches
psychothérapeutiques spécifiques. Sur le plan pharmacologique, la discussion reste ouverte concernant la nécessité d’associer un antipsychotique ou le choix de l’antidépresseur.
Rev Med Suisse 2008 ; 4 : 1984-7
N. Gervasoni
G. Bertschy
Dr Nicola Gervasoni
Centre de thérapies brèves
Service de psychiatrie adulte
Département de psychiatrie
HUG, rue des Bains 35, 1205 Genève
nicola.gervasoni@hcuge
Pr Gilles Bertschy
Service de psychiatrie adulte
Département de psychiatrie
HUG, chemin du Petit-Bel-Air 2
1225 Chêne-Bourg
[email protected]
The major depression with psychotic
symptoms
The major depression with psychotic symptoms (CIM-10) or psychotic features (DSM-IV)
is relatively frequent and probably underdiagnosed. During the last years there is a renewal of interest to better understand its psychopathology and to propose specific psychotherapeutic treatments. Concerning the pharmacological treatment, the discussion is still
open about the necessity of the association
of an antipsychotic or the choice of the antidepressant.
INTRODUCTION
L’épisode dépressif majeur avec symptômes psychotiques
(EDMP) aussi appelée dépression psychotique ou mélancolie
délirante est reconnue comme une entité nosologique depuis
la fin du XIXe siècle et les travaux de Kraepelin E.1 Les premières classifications internationales considéraient ces troubles comme une forme clinique particulière de schizophrénie.
Les classifications plus récentes et plus particulièrement la
CIM-10 et le DSM-IV-TR leur redonnent une place au sein des
troubles dépressifs. Pour poser ce diagnostic, le patient doit
présenter les critères d’un épisode dépressif sévère s’accompagnant d’idées délirantes, d’hallucinations ou d’une stupeur
dépressive. Ces éléments psychotiques peuvent être congruents ou non à l’humeur : ce qui est une distinction fragile car
susceptible d’être influencée par la culture. Ainsi, on considèrera comme congruentes à l’humeur différentes déclinaisons du pessimisme vis-à-vis de soi ou
du futur (idées délirantes de culpabilité, de ruine ou d’incurabilité) mais pas une
forme de pessimisme vis-à-vis des autres (des idées délirantes de persécution
seront classées comme non congruentes à l’humeur). Ce relativisme culturel a son
importance à l’heure des brassages de population et des métissages culturels :
les idées de persécution sont fréquentes chez les patients dépressifs qui, par
exemple, ont grandi dans le cadre d’une culture africaine noire traditionnelle.2
Cet article permet de faire le point à la lumière de la littérature publiée ces
dernières années concernant les différents aspects de ce trouble au travers d’un
jeu de questions-réponses.
QUESTIONS-RÉPONSES
L’EDMP est-il une forme rare de dépression ?
La réponse est non
La prévalence de la dépression majeure est estimée entre 3,4% et 12,6% selon
les différentes études internationales.3 L’étude américaine ECA estimait que 15%
des épisodes dépressifs majeurs s’accompagnaient de symptômes psychotiques.4
Une étude plus récente5 estime que 19% des épisodes dépressifs majeurs ont
des caractéristiques psychotiques, soit presque un patient sur cinq. On parle ici de
prévalence en population générale. Il est probable que celle-ci soit augmentée
dans une population en demande d’aide psychiatrique et qu’en hospitalisation
elle soit encore plus élevée.
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On peut donc répondre que cette forme de dépression
est loin d’être rare et qu’elle est certainement nettement
sous estimée. Nous verrons plus loin quelles pourraient
en être les raisons.
L’EDMP est-il une forme sévère
de dépression ?
La réponse est que ce n’est pas forcément le cas
Dans les classifications actuelles, il est possible d’évoquer la présence de symptômes psychotiques uniquement
si l’épisode dépressif est d’intensité sévère. Un article récent de Keller J et coll.6 qui confirme des données plus
anciennes publiées par Rothschild AJ et coll.7 montre que,
chez des patients présentant un EDMP, les scores plus élevés de dépression aux échelles psychométriques ne sont
pas le fait d’une élévation homogène des différents items
mais sont le fait de difficultés psychomotrices (ralentissement ou agitation) et dans une moindre mesure le sentiment de culpabilité, ce qui parle en défaveur d’une corrélation entre sévérité et éléments psychotiques. De plus,
Ohayon et coll.5 n’ont pas observé de corrélation entre la
sévérité des symptômes dépressifs et les éléments psychotiques. Ce qui reste le meilleur discriminant entre une
dépression avec et sans caractéristiques psychotiques, ce
sont uniquement les éléments psychotiques et non la sévérité de l’épisode. Ces données récentes remettent en
question le lien obligatoire qui existe dans nos classifications entre éléments psychotiques et sévérité de l’épisode.
La révision des classifications devrait probablement dissocier ces deux dimensions.
Par contre, il semble se confirmer que l’EDMP est souvent de durée plus longue que l’EDM et sa morbidité psychosociale (non-reprise de travail, invalidité…) est plus
grande.8 La probabilité de récurrence est plus importante
dans certaines études9 mais il existe de nombreuses études où la présence de caractéristiques psychotiques ne
prédit pas le risque de récurrence. Le fait que le risque
suicidaire soit plus élevé reste controversé.10
Jusqu’à récemment, on considérait que la présence de
symptômes psychotiques lors du premier épisode thymique était un marqueur qui augmentait le risque de présenter dans son évolution un trouble bipolaire. Une étude récente de Maj et coll.8 semble infirmer cette considération.
Ces auteurs ont suivi 452 patients présentant un premier
épisode de dépression avec ou sans symptômes psychotiques. L’apparition d’un trouble bipolaire était associée à
la précocité de l’apparition de l’épisode index et à l’anamnèse familiale positive pour un trouble bipolaire mais il n’y
avait pas de corrélation avec les symptômes psychotiques.
Les éléments psychotiques se limitent-ils aux
idées délirantes et aux hallucinations auditives ?
Cette vision est probablement réductrice
De nombreux éléments de l’expérience clinique montrent que la présence d’idées délirantes congruentes à
l’humeur à mécanisme interprétatif ou intuitif (idées délirantes d’incurabilité, de dévalorisation, d’auto-accusation ou
hypochondriaques) ou à mécanisme hallucinatoire caractérisé (hallucinations auditives) ne constitue que la partie
émergée de l’iceberg. Comment se présentent alors tous
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les autres tableaux d’EDMP puisque nous avons vu que
c’est une pathologie fréquente ?
L’étude de Maj et coll.8 montre que parmi leurs 452 patients dépressifs avec ou sans caractéristiques psychotiques, 19,7% ont au moins une pensée qui remplit les critères d’une pensée délirante selon le DSM-IV. A côté de ce
premier groupe, 27,2% avait une préoccupation soutenue
dont 5,3% une préoccupation qui remplissait un des critères DSM-IV pour une pensée délirante. Parmi les préoccupations les plus fréquemment citées, on retrouve celles
concernant la culpabilité et le sentiment d’incapacité. Quant
aux hallucinations, on retrouve également une répartition
similaire avec un groupe important où il est difficile de
faire la distinction entre hallucinations et illusions.
Une prise en compte dimensionnelle des éléments psychotiques serait mieux à même de refléter la réalité clinique mais serait peut-être également un facteur qui permettrait de ne pas omettre le diagnostic d’EDMP et donc un
traitement adéquat.
Enfin la stupeur dépressive et d’autres éléments moins
marqués qui relèvent de formes plus ou moins dégradées
de catatonie (ralentissement massif, discours anxieux pauvre et stéréotypé) sont souvent méconnus.11
Un champ de recherche prometteur est celui des troubles cognitifs.12 Récemment, plusieurs études13-16 ont montré que les patients présentant un EDMP comparés à ceux
qui n’ont pas de symptômes psychotiques ont un déficit
dans les fonctions exécutives, la mémoire verbale déclarative et l’attention. Les données sont moins robustes concernant des difficultés touchant la perception visio-spatiale,
la mémoire et l’inhibition de la réponse. Il semble donc y
avoir un profil neuropsychologique spécifique à l’EDMP.
On évoque que ce profil est peut-être plus semblable à
celui d’autres troubles psychotiques bien que de sévérité
moindre. Ces éléments ne sont pour l’instant pas pris en
compte par les classifications bien que leur impact clinique
soit probablement important.
Le traitement de l’EDMP passe-t-il par
l’association d’un antidépresseur de nouvelle
génération avec un antipsychotique atypique ?
La réponse est que ce n’est pas forcément le cas
Une méta-analyse publiée en 2006 permet de faire le
point sur le traitement pharmacologique de l’EDMP. 17 A ce
jour, il n’existe que sept essais randomisés contrôlés auxquels s’ajoutent trois essais où des sous-groupes de patients avec symptômes psychotiques ont pu être analysés.
Il semble qu’une des difficultés importantes qui limite le
nombre d’études est la randomisation de patients pour
lesquels il est difficile d’obtenir un consentement éclairé.
De plus l’EDMP n’est pas reconnu comme une indication
spécifique par les organes régulateurs nationaux ce qui
entraîne un désintérêt relatif de l’industrie pharmaceutique.
Contrairement à une croyance étendue et relayée par
les recommandations de l’Association américaine de psychiatrie,18 l’utilisation d’un antidépresseur seul quel que
soit son mécanisme d’action est possible. La combinaison
avec un neuroleptique ne s’avère statistiquement pas supérieure en termes de réponse au traitement. En revanche,
l’utilisation d’un neuroleptique seul n’est pas une option
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thérapeutique. L’utilisation d’un tricyclique, dans la majorité des études la clomipramine, semble plus efficace que
les autres classes d’antidépresseur (RR = 2,36 ; 1,32-4,23).
Un certain nombre d’études menées par un groupe de
recherche italien se sont intéressées au traitement de
l’EDMP par des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine (ISRS), principalement la fluvoxamine en monothérapie.19-21 La critique principale formulée à ces travaux était qu’il n’y avait pas de groupe contrôle et que
l’échelle utilisée pour évaluer les éléments psychotiques
n’était pas validée. Dans l’encadré ci-dessous, nous exposons notre expérience dans le cadre d’une étude pilote
portant sur dix patients présentant un EDMP traité par fluvoxamine en monothérapie.
Du point de vue pharmacologique, les recommandations
de l’Association américaine de psychiatrie18 préconisent en
première intention l’association d’un antidépresseur à un
antipsychotique bien que la méta-analyse anglaise17 conduise à des conclusions un peu plus nuancées. Elle recommande de commencer par un antidépresseur seul avec
une préférence pour un tricyclique puis en cas de non-réponse d’ajouter un neuroleptique atypique. Ces conclusions
doivent être prises avec circonspection car peu d’études
randomisées contrôlées ont été publiées à ce jour.
Pour notre part, nous sommes assez partagés. Les ISRS
semblent souvent à même d’entraîner en monothérapie
une disparition des symptômes psychotiques (peut-être
parce que leur action prosérotoninergique a pour conséquence une action antidopaminergique), mais sont-ils les
Expérience genevoise
L’objectif de cette étude de cas était de tester l’efficacité en
monothérapie de la fluvoxamine dans le traitement de l’EDMP, à
la recherche d’une confirmation des spectaculaires résultats italiens.19-21 Nous avons inclus à Genève et à Neuchâtel * (clinique
de Préfargier) dix patients hospitalisés (sept femmes et trois
hommes) avec un âge moyen de 39 W 12,4 ans dans cette étude
pilote approuvée par les comités d’éthique des institutions
concernées.Tous les patients avaient signé un consentement
éclairé. Ils répondaient tous aux critères d’un épisode dépressif
sévère selon la CIM-10 avec caractéristiques psychotiques
congruentes ou non à l’humeur. Le score moyen à l’échelle de
Hamilton HAMD-21 était de 35 W 5,2 et de 8,3 W 2,6 à l’échelle
des dimensions de l’expérience délirante (échelle non validée en
français actuellement).22 Aucun patient n’avait reçu d’antipsychotique dans les deux semaines précédant l’inclusion. Les comédications autorisées était le clorazépate max. 60 mg/j et le zopiclone
max. 15 mg/j. Les patients étaient évalués deux fois par semaine
pendant six semaines. Sur dix patients, un a pu obtenir une rémission complète, un autre était répondeur sans rémission complète
et un a terminé l’étude sans répondre au traitement. Les sept
autres patients ont été exclus soit car perdus de vue après leur
sortie de l’hôpital soit par arrêt du traitement. On a néanmoins
noté que dans ce groupe au moment de l’exclusion, trois étaient
en réponse partielle de leur état dépressif. Il est intéressant de
noter que huit patients sur dix (80%) ont présenté une réponse
complète et rapide (au septième jour) des symptômes psychotiques. Ce taux est identique à celui retrouvé dans les études
italiennes.
* Ont collaboré à cette étude pilote : Aït-Ameur A et RagamaPardos E à Genève ;Abid S et Walker JP à Préfargier.
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meilleurs antidépresseurs lorsqu’il s’agit de traiter une dépression qui peut être souvent (mais pas toujours) sévère
avec un fort ralentissement psychomoteur, et d’autres éléments mélancoliques ? Nous avons dans ces cas plutôt tendance à utiliser un double inhibiteur de la recapture de la
sérotonine et de la noradrénaline (et non un tricyclique comme nos collègues britanniques) et à associer au moins sur le
court terme un antipsychotique. Mais si la dépression n’est
pas très sévère et surtout si le patient est originaire d’un
contexte culturel où les idées délirantes sont banales dans
la dépression, nous pourrons opter pour un ISRS et parfois
nous passer d’un antipsychotique (voir encadré expérience
genevoise).
La sismothérapie est-elle une option
thérapeutique ?
La réponse est oui
Malgré le peu de moyen en Suisse romande de pratiquer ce traitement et son absence à Genève depuis environ 20 ans,23 il est important de rappeler qu’au niveau international l’électroconvulsivothérapie est un traitement
validé et reconnu scientifiquement pour l’EDMP.24 Certains
travaux plaident même pour que ce soit le traitement de
première ligne.25,26 L’utilisation précoce de ce traitement
semble diminuer le temps d’hospitalisation et les coûts
de cette pathologie.27
La psychothérapie a-t-elle un rôle à jouer
dans le traitement de l’EDMP et si oui à quelle
phase du traitement ?
La réponse est oui et peut-être dès le début
du traitement
Il est clair que l’approche psychothérapeutique est un
traitement adjuvant dans la prise en charge des EDMP
comme pour toute dépression à titre de soutien, de prévention du risque suicidaire et, une fois passée la phase
aiguë, pour intégrer l’expérience vécue dans la trajectoire
existentielle du patient.
Mais les données plus spécifiques sont rares. A notre
connaissance, il n’existe qu’une seule étude de cas rapportant un traitement d’un EDMP uniquement par psychothérapie cognitivo-comportementale.28 Il n’y a pas d’étude
randomisée contrôlée qui pose la question de l’efficacité
en traitement adjuvant d’une quelconque forme de psychothérapie. En fait, très fréquemment la présence d’éléments psychotiques est un critère d’exclusion dans les
études s’intéressant au traitement des épisodes dépressifs. Une étude récente fait exception.29 Dix-huit patients
souffrant d’EDMP ont été randomisés à une prise en charge
habituelle avec ou sans traitement psychothérapeutique
structuré de trois séances en moyenne au total. Celui-ci repose sur des outils de type cognitivo-comportementaux et
des outils issus des théories de la pleine conscience.30 L’approche tente de focaliser les moyens qu’a le patient de
modifier sa relation à ses symptômes psychotiques et d’éviter les conduites d’évitement qui sont un prédicteur de rechute.31 Les résultats montrent, dans le groupe avec psychothérapie, une réduction significativement plus marquée
de la sévérité des symptômes psychotiques et de la gêne
qu’ils engendrent. Cette étude ouvre un champ prometteur.
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CONCLUSION
L’EDMP est une pathologie fréquente et probablement
sous-diagnostiquée. Ces dernières années, on observe un
regain d’intérêt pour mieux cerner la psychopathologie de
ce trouble et son approche psychothérapeutique. Concernant le traitement psychopharmacologique, le débat reste
très ouvert sur la nécessité ou non d’associer un antipsychotique et sur le choix du type d’antidépresseur. De nouvelles études randomisées seraient bienvenues.
Implications pratiques
> L’épisode dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques
est une pathologie fréquente et souvent sous-diagnostiquée
> Souvent les éléments psychotiques sont discrets et pas forcément repérables au premier entretien. Il est important de
les rechercher activement en raison des implications thérapeutiques
> Un champ de recherche semble s’ouvrir concernant l’utilisation d’outils psychothérapeutiques dès le début de la prise en
charge
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* à lire
** à lire absolument
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