TSSI – Dynamique de la réponse innée
•Spécificité venant du génome ?
Pour l'immunité innée, la spécificité vient de notre génome. Il y a des gènes déjà structurés, arrangés, pour
donner une protéine qui sera un récepteur fonctionnel.
Pour l'immunité adaptative c'est très différent. On n'a pas dans notre génome, pour l'immunité adaptative, des
gènes qui codent pour des récepteurs. On a des segments géniques qui seront réarrangés de manière aléatoire
pour créer une diversité de répertoire pour le lymphocyte B et pour le lymphocyte T.
Il y a une grosse différence.
•Expression du récepteur par toutes les cellules d'un type particulier ?
Pour l'immunité innée, tous ces récepteurs sont exprimés par toutes les cellules d'un type particulier. Des
macrophages, des polynucléaires, vont pouvoir exprimer à leur surface une grande partie des récepteurs
destinés à l'immunité innée.
Ce n'est pas le cas de l'immunité adaptative. Tous les TCR ne sont pas exprimés par un LT : il y a un seul type
de TCR par lymphocyte T, un seul type d'immunoglobuline de surface par LB.
•Déclenchement d'une réponse immédiate ?
L'immunité innée doit déclencher une réponse immédiate pour être efficace les premières heures, premiers
jours de l'infection. C'est la caractéristique de l'immunité innée.
L'immunité adaptative se met en place en au moins 5 jours le plus souvent, pour avoir le temps d'avoir une
réponse avec des anticorps, et une coopération avec les LT (qu'ils soient auxiliaires ou cytotoxiques).
•Reconnaissance d'un spectre très large de pathogènes ?
Les récepteurs de l'immunité innée reconnaissent de grandes classes de molécules présentes à la surface de
nombreux pathogènes. Ces cellules reconnaissent des lipopolysaccharides, des dérivés de peptidoglycanes, de
la flagelline, qui vont être des déterminants présents dans de nombreux agents pathogènes.
Ce n'est pas le cas pour l'immunité adaptative. L'immunoglobuline de surface d'un LB va reconnaître un petit
épitope, qui est une petite séquence d'acides aminés, présent à la surface d'un agent pathogène. Le LT via son
TCR va reconnaître également un complexe peptidique associé à une molécule d'histocompatibilité. La
spécificité c'est : je reconnais un tout petit peptide que je ne dois retrouver à priori que dans un seul agent
pathogène.
•Distribution clonale ?
Dans l'immunité innée, on peut avoir plusieurs récepteurs de différentes spécificités sur la même cellule.
Dans l'immunité adaptative, un récepteur correspond à un clone de cellules.
•Capacité à différencier les agents pathogènes ?
Dans l'immunité innée, on reconnaît des structures qui sont présentes sur de nombreux pathogènes. On n'est
donc pas capable de dire si le lipopolysaccharide (LPS) provient d'une bactérie E. Coli ou Salmonella Typhi.
Dans l'immunité adaptative, un récepteur reconnaît un petit morceau d'E. Coli par exemple, et ne reconnaîtra
rien d'autre, même pas un autre morceau d' E. Coli.
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