Certains évènements, plus que
d’autres, peuvent générer un trauma-
tisme important. Les agressions de
toute nature, conséquences d’un acte
humain malveillant et volontaire, sont
classiquement considérées comme
les expériences les plus douloureuses
pour l’individu. Les études épidé-
miologiques révèlent en eet que
ces agressions ont de lourdes consé-
quences psychiques sur les individus,
et peuvent conduire à des dépressions
sévères pouvant mener jusqu’à des
tentatives de suicide. Pourtant, cer-
tains individus se rétablissent mieux
que d’autres. Il est donc important
de comprendre les mécanismes qui
contribuent au processus de résilience
psychologique de certaines victimes
après un évènement particulièrement
traumatisant, an d’améliorer les
traitements psychologiques* propo-
sés aux victimes.
L’objectif des recherches de Mélanie
est d’identier les facteurs psychiques
qui permettent à un individu de sur-
monter un traumatisme. Elle fait éga-
lement l’hypothèse qu’il existe un lien
entre le rétablissement de la victime
et la présence chez ces personnes de
certaines quantités d’hormones du
stress et en particulier d’une hormone
appelée cortisol. Mélanie travaille en
collaboration avec des psychologues
cliniciens et des neuropharmacolo-
gues. Elle rencontre des hommes et
des femmes victimes d’accident ou
d’agressions de diverse nature sur une
période de 2 ans, à raison d’un ren-
dez-vous tous les 6 mois. A chaque
entrevue, elle fait passer des tests
psychologiques spéciques, réalise
un entretien clinique et demande
aux personnes victimes de cracher
dans des tubes dont le contenu en
hormones sera ensuite analysé par
un laboratoire. A partir des résultats
obtenus, elle essaie d’identier les
caractéristiques psychologiques, les
forces psychiques, qui permettent à
une personne de s’en sortir alors que
d’autres ont parfois tant de mal à se
rétablir. L’analyse du cortisol lui per-
met d’établir le prol hormonal des
victimes et de rechercher ce qui peut
distinguer une personne qui s’en sort
par rapport à une qui ne parvient pas
à se rétablir.
Objectifs et/ou applications
Mieux connaître les mécanismes de la résilience psychobiologique impliqués
dans la résistance à un traumatisme.
Améliorer la prise en charge psychologique et biologique des victimes
confrontées accidentellement ou intentionnellement à un risque de mort.
D’aprés l’expérimentarium de Bourgogne
* Psychologique : ce qui est relatif à l’étude scientique des faits psychiques, du
comportement verbal et non-verbal des individus.