Au plan médical, le cancer est devenu la principale cause de mortalité au niveau
international, et la recherche se poursuit dans le sens de la médecine dite
personnalisée, dont l’objectif est d’adapter le traitement au patient et à sa tumeur.
Annoncée depuis de nombreuses années, cette évolution se traduit désormais en
pratique, et l’imagerie morphologique, fonctionnelle et moléculaire en devient un des
piliers pour la détection, l’aide à la décision, la planification, le guidage et le suivi du
traitement.
Au plan technique la machine TEP/IRM intégrée dans le même anneau apparaît
comme la seule innovation technologique du millésime 2010. De plus, l’imagerie
médicale bénéficie des progrès constants de l’informatique et des
télécommunications, avec les capteurs « sans fil », la généralisation de l’interface
utilisateur « unique et multimodalités », la répartition « en nuage » (Cloud-based)
des traitements et des données et l’archivage « neutre » (indépendant du fournisseur
de l’image) et « universel » (indépendant de la nature du format de l’image ou de la
donnée : DICOM, JPEG, etc…) ».
Les majors de l’imagerie en coupe développent leurs gammes en de multiples
produits, pour s’adapter aux différents marchés.
Simultanément, on constate la confirmation de l’offre de salles et appareils de
radiologie dite « conventionnelle » proposée par les industriels fournisseurs de
surfaces sensibles.
Les aspects techniques à souligner sont :
- la généralisation du large tunnel et des antennes matricielles en IRM.
- la poursuite des solutions techniques de maîtrise de la dose en scanner qui
semble maintenant bien ancrée en tant que performance technique
- l’approche technologique différente des trois majors vis-à-vis de la PET/MR
- le principe d’une imagerie de la Femme multimodale
- la disparition des arceaux en U de la gamme des fournisseurs
- la généralisation de capteurs sans fil (WIFI ou équivalents) dans les salles à
capteur-plan
- l’adjonction d’un échographe portable dans la gamme des industriels qui n’en
disposaient pas en propre
- le positionnement du PACS comme noeud de plateforme d’échanges : d’une
part, pour les spécialistes, une offre logicielle étendue alternative aux
consoles des modalités ; d’autre part, pour les généralistes appelés aussi
clients « légers », une interface simplifiée à visée iconographique
- la notion d’interopérabilité des PACS et/ou des serveurs d’application de
toutes marques.
On observe une tendance chez quelques industriels de dépasser le cadre de leur
métier de fournisseur d’équipement en s’orientant vers le service et la notion de
« client/partenaire » : soit par le développement d’une activité de conseil, voire
d’« Infogérance » en réponse aux difficultés financières des établissements de soins,
soit par le développement de la télémédecine avec une division de surveillance à
domicile des malades chroniques.
RSNA 2010 pages : 4/136