rapides pour une radio, ils vont jusqu’à une demi-heure pour l’IRM.
Il y a aussi le problème des patients souffrant de claustrophobie, ils les estiment à un tiers ! Il
faut gérer leur stress et, là encore, les manipulateurs apprennent sans arrêt.
À Dron, deux chemins mènent au service dirigé par le docteur Molinari. Le premier réservé
aux patients hospitalisés conduits par les brancardiers et le second pour les consultations
extérieures et programmées par rendez-vous.
Il ne faudra pas oublier le tout dernier équipement moderne avec un mammographe dernière
génération plus précis, permettant de détecter des lésions de manière.
Sécurité pour les patients et le personnel
Les murs des salles d’examens (radio, scanner) sont tous recouverts d’une épaisse couche
de plomb. Ce n’est pas la même chose pour l’IRM qui fonctionne comme un gros aimant.
Là, la salle est complètement isolée de l’extérieur comme une cage de Faraday qui protège
des ondes électromagnétiques et électriques (et qui coûte une fortune à installer).
Les manipulateurs sont protégés derrière des vitres spéciales et ont tous un dosimètre
accroché à la veste pour mesurer les doses reçues.
« Cela permet une surveillance de la santé des personnels en plus des matériels de
protection individuelle. Le service est fréquemment contrôlé et, contrairement aux services
de médecine nucléaire avec la scintigraphie, il n’y a pas de produits radioactifs », insiste
Nathalie Coutant, aussi chargée de ces questions de sécurité dans le service.
Pénurie et délais de résultats
La région connaît une pénurie de radiologues dans le secteur public. Beaucoup partent vers
le privé pour des raisons financières, et d’autres choisissent les centres universitaires et le
professorat.
Pourquoi n’a-t-on généralement pas les résultats immédiatement quand on vient en
consultation à l’hôpital ? Dans les cabinets privés, il n’y a pas d’hospitalisé et pas d’urgences
à gérer. En hôpital, la priorité des résultats d’analyses est donnée aux patients envoyés par
les services de soins de l’hôpital. S’il y avait plus de praticiens, ce serait possible de gagner
du temps. Les dix secrétaires, qui doivent taper les rapports, ne chôment pas et après il faut
faire valider les rapports. Impossible de les transmettre par mail tant que ce n’est pas
parfaitement sécurisé. À Tourcoing, les résultats arrivent dans les trois ou quatre jours chez
le patient. Les responsables sont bien conscients du problème et tentent d’y remédier
comme avec des logiciels de reconnaissance vocale pour les médecins. Difficile en effet, de
passer une IRM cérébrale avec suspicion de tumeur et de s’entendre dire « vous pouvez
rentrer chez vous, on vous enverra les résultats ». Il est toujours possible de demander à
rencontrer un médecin qui donnera des premières conclusions orales.
Des médecins connectés
L’avenir ? Probablement la télé imagerie avec des radios à distance avec des médecins
connectés. On note aussi une évolution vers une spécialisation des praticiens en
traumatologie, en neurologie, en cardiologie, en mammographies, etc. « Avant on avait
affaire à des généralistes de l’imagerie, c’est en train de bouger », expliquent les cadres du
service.
Christian Vincent