2. d(x) = 0, si x6= 0
3. la masse totale vaut 1 : RRd(x)dx = 1
On con¸coit alors qu’en x= 0, la valeur d(0) soit infinie. Or, mˆeme avec
l’int´egrale de Lebesgue1, ces trois conditions sont incompatibles pour une
fonction. En effet, l’int´egrale d’une fonction nulle presque partout doit ˆetre
nulle.
L’id´ee de base consiste `a consid´erer une fonction fcomme un op´erateur
lin´eaire Tf, agissant par int´egration, sur un espace ad´equat de fonctions :
(1) Tf(φ) = ZR
f(x)φ(x)dx
C’est une id´ee analogue `a celle qui a consist´e `a identifier un nombre r´eel
a`a l’application lin´eaire x7→ ax et ainsi `a passer de la notion de nombre
d´eriv´e `a celle de diff´erentielle. Mais, l’int´egrale (1) n’existe pas toujours et
on se doit d’imposer `a φdes restrictions s´ev`eres. A l’origine de la th´eorie des
distributions est le choix d’un espace fonctionnel topologique appel´e l’espace
des “fonctions test” et not´e D(Rn).
Notations.
On fixe d’abord les notations suivantes : si α= (α1, α2, . . . , αn), αj∈N, est
un multi-entier, et si x= (x1, x2, . . . , xn) est ´el´ement de Rn, on pose
xα=xα1
1xα2
2· · · xαn
n
On pose aussi
|α|=
n
X
j=1
αjet Dα=∂α1+···+αn
∂α1
x1· · · ∂αn
xn
On utilise parfois la notation ∂αi
xi`a la place de ∂αi/∂αi
xi, ainsi on peut ´ecrire
Dα=∂α1
x1· · · ∂αn
xn
Pour deux multi-entiers αet β, on ´ecrit β≤αsi, pour tout i,βi≤αiet on
pose alors α−β= (α1−β1, . . . , αn−βn) et
α
β=
n
Y
i=1 αi
βi=
n
Y
i=1
αi!
βi!(αi−βi)! =α!
β!(α−β)!
1Henri LEBESGUE (1875-1941) a ´et´e l’auteur de nombreux travaux d’Analyse des
fonctions d’une variable r´eelle. Sa Th´eorie de l’Int´egration reste aujourd’hui la r´ef´erence
en ce domaine.
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Université Virtuelle de Tunis Distribution