Troubles mentaux et troubles liés à l`utilisation de substances au

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No 82‑624‑X au catalogue
ISSN 1925-6507
A r t icl e
Coup d’œil sur la santé
Troubles mentaux et troubles
liés à l’utilisation de substances
au Canada
par Caryn Pearson, Teresa Janz et Jennifer Ali
Division de la statistique de la santé
Septembre 2013
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.
..
...
0
0s
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valeur arrondie à 0 (zéro) là où il y a une distinction
importante entre le zéro absolu et la valeur arrondie
p
provisoire
r
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x confidentiel en vertu des dispositions de la Loi sur la
statistique
E
à utiliser avec prudence
F trop peu fiable pour être publié
* valeur significativement différente de l’estimation pour la
catégorie de référence (p<0,05)
Coup d’oeil sur
la santé
Statistique Canada, no 82-624-X au catalogue
Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation
de substances au Canada
Par Caryn Pearson, Teresa Janz et Jennifer Ali
Faits saillants
• En 2012, 2,8 millions de Canadiens de 15 ans et plus, soit 10,1 % de la population, ont fait état de symptômes
correspondant à au moins un des troubles mentaux ou troubles liés à l’utilisation de substances suivants : épisode
dépressif majeur, trouble bipolaire, trouble d’anxiété généralisée, abus d’alcool ou dépendance à l’alcool, abus de cannabis
ou dépendance au cannabis, et abus d’autres drogues ou dépendance à d’autres drogues.
• Les taux de troubles liés à l’utilisation de substances au cours de la vie étaient plus élevés que les taux de troubles de
l’humeur. Environ 6 millions de Canadiens répondaient aux critères des troubles liés à l’utilisation de substances et
3,5 millions aux critères des troubles de l’humeur.
• Les taux de troubles de l’humeur et de trouble d’anxiété généralisée étaient plus élevés chez les femmes que chez les
hommes; c’était le contraire dans le cas des troubles liés à l’utilisation de substances.
Les troubles mentaux sont des problèmes de santé qui se
traduisent par une profonde détresse, une incapacité, une
dysfonction comportementale ou psychologique, ou par
d’autres conséquences nuisibles ou néfastes, par exemple la
souffrance, la douleur, l’invalidité ou la mort1. On connaît
bien l’incidence que les problèmes de santé mentale peuvent
avoir sur la santé et sur le bienêtre, mais ces problèmes ont
également des répercussions économiques, que l’on pense
à l’absentéisme, à la perte de productivité, au chômage ou
encore aux frais médicaux2. Une étude du fardeau global
associé à la maladie a montré que les troubles mentaux,
comme la dépression et l’anxiété généralisée ainsi que la
consommation d’alcool et de drogues, figurent parmi les
principales causes d’incapacité à l’échelle de la planète3.
Le présent article fait état de résultats de l’Enquête sur la
santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale
(ESCC – Santé mentale) de 2012. Cette enquête a servi à
recueillir des renseignements auprès de Canadiens âgés de
15 ans et plus à propos de certains troubles. Les données
comprennent les taux de troubles mentaux et de troubles liés
à l’utilisation de substances au cours de la vie et au cours des
12 derniers mois. L’article présente également des données
sur le trouble d’anxiété généralisée et sur l’abus de cannabis
ou la dépendance au cannabis qui ont été recueillies pour
la première fois à l’échelle nationale dans le cadre d’une
enquête sur la santé de la population.
Statistique Canada, no 82-624-X au catalogue • Coup d’oeil sur la santé, septembre 2013
Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada
Les taux fondés sur toute la vie rendent compte des
personnes ayant satisfait aux critères d’un trouble mental ou
d’un trouble lié à l’utilisation de substances à un moment
ou à un autre dans le passé, tandis que les taux sur 12 mois
fournissent des renseignements sur les troubles que l’on
observe dans la population à ce moment. Les taux sur 12
mois servent à appuyer l’élaboration de politiques et de
programmes et à comparer taux au fil du temps. Troubles mentaux ou troubles liés à
l’utilisation de substances au cours de la vie
En 2012, le tiers des Canadiens4 (soit environ 9,1 millions
de personnes) satisfaisait aux critères associés à la présence
d’au moins un des six troubles étudiés – troubles mentaux ou
troubles liés à l’utilisation de substances5 – à un moment ou
à un autre au cours de leur vie (tableau 1). Étant donné que
certains troubles ne sont plus mesurés de la même manière
depuis la dernière enquête en 2002, et que les troubles
examinés en 2012 sont différents, les taux relatifs à un
trouble mental ou à un trouble lié à l’utilisation de substances
en particulier, de même que beaucoup d’autres taux, ne sont
pas comparables au fil du temps (voir la section intitulée
« Comparaison du contenu de l’Enquête sur la santé dans
les collectivités canadiennes – Santé mentale de 2002 et de
2012 » ci-dessous).
Environ 21,6 % des Canadiens (soit quelque 6 millions de
personnes) satisfaisaient aux critères associés à un trouble
lié à l’utilisation de substances à un moment ou à un
autre au cours de leur vie (tableau 1). Parmi les substances
à l’égard desquelles les personnes satisfaisaient aux critères
correspondant à un abus ou à une dépendance, la plus
courante était l’alcool (18,1 %). Il y avait davantage de
Canadiens présentant des symptômes d’abus de cannabis
ou de dépendance au cannabis (6,8 %) que de Canadiens
présentant des symptômes équivalents associés à d’autres
drogues (4,0 %). C’est la première fois que l’on a déterminé
un taux national d’abus de cannabis ou de dépendance au
cannabis. Environ 3,5 millions de Canadiens (12,6 %) satisfaisaient à
un certain moment durant leur vie aux critères associés à un
trouble de l’humeur. L’épisode dépressif majeur (dépression)
représentait la majorité des cas de troubles de l’humeur; il
y avait approximativement 3,2 millions de personnes (11,3
%) qui présentaient des symptômes correspondant à une
dépression. Environ 2,6 % de la population avait un profil
qui correspondait à un cas de trouble bipolaire, soit une
minorité des cas de troubles de l’humeur.
Au total, 2,4 millions de Canadiens ont dit avoir ressenti
à un certain moment durant leur vie des symptômes
correspondant à un trouble d’anxiété généralisée. Le
Tableau 1 Taux de certains troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substance, au cours de la vie et des 12 derniers
mois, Canada, population à domicile âgée de 15 ans et plus, 2012
Au cours
de la vie
Troubles mentaux ou troubles liés à l’utilisation de substances 1
Trouble lié à l’utilisation de substances2
Abus d’alcool ou dépendance à l’alcool
Abus de cannabis ou dépendance au cannabis
Abus de drogues ou dépendance aux drogues (sauf le cannabis)
Trouble de l’humeur3
Épisode dépressif majeur
Trouble bipolaire
Trouble d’anxiété généralisée
Au cours
des 12
derniers
mois
Pourcentage
33,1
10,1
21,6
4,4
18,1
3,2
6,8
1,3
4,0
0,7
12,6
5,4
11,3
4,7
2,6
1,5
8,7
2,6
1. Les troubles mentaux ou troubles liés à l’utilisation de substances englobent les troubles de l’humeur et les troubles d’anxiété généralisée, de même que les troubles liés à l’usage
d’une substance. Cependant, il n’est pas possible de calculer le taux en faisant la somme de ces types de troubles mentaux, car ceux‑ci ne s’excluent pas mutuellement, ce qui signifie
qu’une personne peut présenter un profil correspondant à un ou à plusieurs de ces troubles
2. Les troubles liés à l’utilisation de substances comprennent l’abus d’alcool ou la dépendance à l’alcool, l’abus de cannabis ou la dépendance au cannabis et l’abus d’autres drogues ou
dépendance à d’autres drogues.
3. Les troubles de l’humeur comprennent la dépression (épisode dépressif majeur) et le trouble bipolaire.
Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012.
Statistique Canada, no 82-624-X au catalogue • Coup d’oeil sur la santé, septembre 2013
2
Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada
pourcentage de Canadiens répondant aux critères du
trouble d’anxiété généralisée (8,7 %) était plus élevé que
celui observé pour les cas d’abus ou de dépendance à l’égard
du cannabis ou d’autres drogues et pour les cas de trouble
bipolaire (tableau 1).
Comparaison du contenu de l’Enquête sur la
santé dans les collectivités canadiennes – Santé
mentale de 2002 et de 2012
La plupart des troubles mesurés dans le cadre de l’ESCC
– Santé mentale de 2012 ne sont pas comparables à ceux
mesurés lors de cette même enquête en 2002. En effet, les
questions d’enquête n’étaient pas les mêmes, ni les troubles
pris en compte pour établir certaines mesures composites
des troubles.
De plus, lors des deux enquêtes, les troubles ont été mesurés
selon les critères du « Composite International Diagnostic
Interview 3.0 (CIDI) » de l’Organisation mondiale de
la Santé, qui a fait l’objet de révisions après 2002. Plus
précisément, on a constaté que les critères utilisés en
2002 pour la classification des personnes ayant un trouble
bipolaire I donnaient lieu à une surestimation des taux6. Du
fait de ces changements, le taux des troubles bipolaires I
calculé en 2012 ne peut faire l’objet de comparaisons avec
celui calculé en 2002.
Un autre des changements en 2012 est que l’on procède
différemment à la mesure globale des troubles mentaux et des
troubles liés à l’utilisation de substances, du trouble bipolaire
et des cas d’abus de drogues ou de dépendance aux drogues.
De nouveaux troubles sont mesurés pour la première fois,
comme le trouble d’anxiété généralisée et l’abus de cannabis
ou la dépendance au cannabis, tandis que d’autres troubles
– phobie sociale, agoraphobie et trouble panique – ne sont
plus mesurés7.
En raison de ces changements, les seuls troubles pouvant
faire l’objet de comparaisons directes entre 2002 et 2012 sont
la dépression et une version antérieure du trouble bipolaire I
(également appelé épisode maniaque), d’après la définition
de 2002. Lorsque l’on utilise cette définition, le taux de
trouble bipolaire I demeure stable entre 2002 et 2012, se
chiffrant à environ 1 %. En 2012, le taux de dépression
sur 12 mois était de 5 % approximativement, soit là encore
un résultat stable par rapport à 2002. Ce résultat concorde
avec ceux d’autres études qui ont également montré que la
prévalence de la dépression et de la détresse était demeurée
généralement stable chez les Canadiens au cours des 15
dernières années8. Aperçu de la santé mentale en 2012
Environ 2,8 millions de personnes, soit un Canadien sur
dix, satisfaisaient aux critères associés à au moins un des six
troubles mentaux ou troubles liés à l’utilisation de substances
mesurés lors de l’ESCC – Santé mentale au cours des 12
mois ayant précédé l’enquête (voir l’encadré « Ce qu’il faut
savoir au sujet de la présente étude »). L’examen des taux sur 12 mois des principales catégories
de troubles (tableau 1) montre que ce sont les troubles de
l’humeur qui se classent au premier rang (5,4 %) pour ce qui
est du pourcentage de Canadiens qui satisfont les critères
correspondant aux troubles examinés. Parmi les troubles
de l’humeur, le type le plus courant était la dépression avec
une proportion de 4,7 % de la population qui satisfaisait aux
critères de ce trouble particulier, comparativement à 1,5 %
pour le trouble bipolaire.
L’abus d’alcool ou la dépendance à l’alcool constituait le
type le plus courant de trouble lié à l’usage d’une substance
observé au cours des 12 mois précédents, 3,2 % de la
population présentant un profil correspondant à ce trouble.
Toujours lors des 12 mois précédents, la proportion de
Canadiens satisfaisant aux critères propres à l’abus de
cannabis ou à la dépendance au cannabis était presque
deux fois plus élevée que le taux calculé pour l’abus d’autres
drogues ou la dépendance à d’autres drogues (1,3 % et 0,7 %,
respectivement).
Au total, 2,6 % des Canadiens satisfaisaient aux critères
du trouble d’anxiété généralisée en 2012. Cela représente
presque la moitié des taux obtenus pour les troubles liés à
l’usage d’une substance (4,4 %) et les troubles de l’humeur
(5,4 %).
Taux sur 12 mois selon le groupe d’âge et le
sexe
En 2012, les taux de troubles de l’humeur et de troubles liés
à l’utilisation de substances lors des 12 mois ayant précédé
l’enquête tendaient à être moins élevés parmi les groupes
plus âgés. Ainsi, c’est chez les personnes âgées de 15 à 24
ans (8,2 %) que les troubles de l’humeur étaient les plus
fréquents – tant pour les hommes que pour les femmes –,
et chez les personnes âgées de 65 ans et plus (1,7 %) qu’ils
étaient les moins fréquents. La tendance était similaire en
Statistique Canada, no 82-624-X au catalogue • Coup d’oeil sur la santé, septembre 2013
Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada
3
ce qui concerne les troubles liés à l’utilisation de substances,
le taux le plus élevé étant chez les jeunes (11,9 %) et le taux le
plus bas, chez les personnes âgées de 45 ans et plus (1,9 %).
D’autres études ont aussi mis en lumière des taux de troubles
de l’humeur et de troubles liés à l’utilisation de substances
sur 12 mois qui sont habituellement plus élevés chez les
jeunes que parmi les groupes plus âgés9. De même, des taux
de troubles peu élevés chez les personnes âgées de 65 ans et
plus constituent une tendance couramment mis en lumière
dans d’autres études10,11.
En 2012, le taux de dépression au cours des 12 mois
précédents était plus élevé chez les femmes (5,8 %) que
chez les hommes (3,6 %); c’était en outre le cas dans chaque
groupe d’âge, sauf parmi les personnes âgées de 65 ans et
plus, où le taux était similaire (graphique 1).
Tant chez les hommes que chez les femmes, c’est parmi les
personnes âgées de 15 à 24 ans que les taux de dépression au
cours des 12 derniers mois étaient les plus élevés, et parmi
celles âgées de 65 ans et plus qu’ils étaient les plus bas. L’écart
le plus marqué entre les hommes et les femmes se situait à
l’intérieur du groupe le plus jeune – 15 à 24 ans –, où 9,0 %
des femmes satisfaisaient aux critères de la dépression contre
5,3 % des hommes.
Trouble d’anxiété généralisée
C’est en 2012 que le trouble d’anxiété généralisée a pour
la première fois été mesuré au Canada dans le cadre d’une
enquête nationale sur la santé de la population. De même que
pour la dépression, le taux de trouble d’anxiété généralisée
tendait à être plus élevé chez les femmes (3,2 %) que chez
les hommes (2,0 %). Cela dit, contrairement à la dépression,
où les taux variaient selon l’âge, les taux de trouble d’anxiété
généralisée demeuraient assez stables parmi la plupart des
groupes d’âge, variant entre 2,4 % et 3,0 %, sauf parmi le
groupe âgé de 65 ans et plus où les cas étaient relativement
rares.
La dépression était plus courante parmi les Canadiens que
le trouble d’anxiété généralisée (4,7 % comparativement à
2,6 %) (tableau 1). De plus, 52,6 % des personnes ayant
un trouble d’anxiété généralisée satisfaisaient également
aux critères associés à la dépression. Cette cooccurrence de
la dépression et du trouble d’anxiété généralisée constitue
Graphique 1 Taux de dépression au cours des 12 derniers mois1, selon l’âge et le sexe, Canada, population à domicile âgée
de 15 ans et plus, 2012
pourcentage
10
9,0
8
6,8
6
5,6
5,3
4,1
4
3,4
2
1,4 E
0
15 à 24 ans
25 à 44 ans
Groupe d’âge
Hommes
E
45 à 64 ans
1,8
65 ans et plus
Femmes
à utiliser avec prudence (ces données ont un coefficient de variation allant de 16,6 % à 33,3 %)
1. Les répondants étaient classés dans la catégorie des personnes atteintes de dépression s’ils satisfaisaient aux critères correspondants au cours des
12 mois ayant précédé l’enquête. Pour de plus amples renseignements, se reporter à l’encadré « Ce qu’il faut savoir au sujet de la présente étude ».
Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012.
Statistique Canada, no 82-624-X au catalogue • Coup d’oeil sur la santé, septembre 2013
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Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada
une tendance souvent observée dans d’autres travaux de
recherche12,13.
Troubles liés à l’utilisation de substances
Tout comme pour la dépression, de tous les groupes d’âge,
c’est chez les jeunes que l’on constate le taux le plus élevé
de troubles liés à l’utilisation de substances. En effet, c’est
parmi les personnes âgées de 15 à 24 ans que le taux de
trouble lié à l’utilisation de substances est le plus élevé (11,9
%), tandis que le taux le plus bas (1,9 %) se situe parmi les
personnes de 45 ans et plus14. Dans la littérature consacrée
à ce sujet, les taux d’abus de substances ou de dépendance à
des substances sont constamment plus élevés chez les jeunes
que chez les personnes appartenant aux groupes plus âgés15. Contrairement à la dépression et au trouble d’anxiété
généralisée, où les taux étaient plus élevés chez les femmes,
ce sont les hommes qui affichaient les taux les plus élevés
de troubles liés à l’utilisation de substances au cours des
12 mois précédents. Environ 6,4 % des hommes et 2,5 %
des femmes ont fait état de symptômes correspondant à un
trouble lié à l’utilisation de substances.
Si les taux d’abus d’autres drogues (autres que le cannabis)
et de dépendance à d’autres drogues au cours des 12 mois
précédents étaient similaires chez les femmes et chez les
hommes, ces derniers affichaient des taux d’abus et de
dépendance à l’égard de l’alcool et du cannabis qui étaient
plus élevés que chez les femmes. En effet, environ 4,7 %
des hommes et 1,7 % des femmes satisfaisaient les critères
associés à l’abus d’alcool ou de dépendance à l’alcool au
cours de cette période, et ces taux étaient de 1,9 % chez les
hommes et de 0,7 % chez les femmes en ce qui concerne
l’abus de cannabis ou la dépendance au cannabis.
Perceptions relatives à la santé mentale
Les Canadiens ayant eu un trouble mental ou un trouble lié
à l’utilisation de substances au cours des 12 mois précédents
étaient moins susceptibles d’estimer que leur santé mentale
avait été positive durant cette période que les personnes
qui ne présentaient pas de trouble de cet ordre (graphique
3). Environ 29,6 % des personnes ayant un trouble mental
ou un trouble lié à l’utilisation de substances percevaient
leur santé mentale comme étant très bonne ou excellente.
Cette observation peut s’expliquer en partie par le caractère
Graphique 2 Taux de troubles liés à l’utilisation de substances au cours des 12 mois1, selon le sexe, Canada, population à
domicile âgée de 15 ans et plus, 2012
pourcentage
5
4,7
4
3
2
1,9
1,7
1
0
0,9
0,7
Abus d’alcool ou dépendance à l’alcool
Abus de cannabis ou dépendance au cannabis
0,5
Abus d'autres drogues ou dépendance à d'autres drogues
Type d’abus ou dépendance
Hommes
Femmes
1. Les répondants étaient classés dans la catégorie des personnes atteintes de troubles liés à l’utilisation de substances s’ils satisfaisaient aux critères
correspondants au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête. Pour de plus amples renseignements, se reporter à l’encadré « Ce qu’il faut savoir au
sujet de la présente étude ». Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012.
Statistique Canada, no 82-624-X au catalogue • Coup d’oeil sur la santé, septembre 2013
Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada
5
épisodique de ces troubles, qui peuvent s’intercaler entre des
périodes où la santé mentale des personnes est bonne.
Les gens dont le profil concorde avec un trouble lié à
l’utilisation de substances faisaient une évaluation beaucoup
plus positive de leur santé mentale que les personnes atteintes
de trouble de l’humeur ou de trouble d’anxiété généralisée.
Ainsi, la proportion de personnes évaluant leur santé
mentale comme étant excellente ou très bonne était plus
élevée parmi les personnes ayant un trouble lié à l’utilisation
de substances (42,6 %) que parmi celles ayant un trouble
de l’humeur (19,5 %) ou un trouble d’anxiété généralisée
(13,9 %), dont l’autoévaluation de la santé mentale était à
peu près similaire.
Sommaire
En 2012, un Canadien sur dix satisfaisait aux critères associés
à au moins un des six troubles mentaux ou liés à l’utilisation
de substances étudiées.
En raison de changements touchant les instruments de
mesure ainsi que la liste des troubles évalués, il y a très peu
de comparaisons possibles avec les troubles mesurés lors
de l’enquête de 2002. De fait, les seuls troubles pouvant
faire l’objet de comparaisons entre 2002 et 2012 sont la
dépression et une version antérieure du trouble bipolaire I,
d’après la définition de 2002 (épisode maniaque). Les taux
de ces deux troubles sont demeurés relativement stables
entre 2002 et 2012.
En 2012, les taux de dépression et de troubles d’anxiété
étaient plus élevés chez les femmes que chez les hommes, et
c’était le contraire dans le cas des troubles liés à l’utilisation de
substances. Les taux de troubles de l’humeur et de troubles
liés à l’utilisation de substances tendaient à être plus élevés
chez les jeunes et à moins élevés parmi les groupes plus âgés.
Caryn Pearson, Teresa Janz et Jennifer Ali sont des
analystes à la Division de la statistique de la santé.
Les auteurs souhaitent remercier Brenda Wannell, Cathy
Trainor, Leanne Findlay, Adam Sunderland et Melanie Hoover
pour leur contribution. Merci aussi à Dr. Scott Patten de
l’Université de Calgary pour son expertise.
Graphique 3 Très bonne ou excellente santé mentale perçue selon la présence ou l’absence de certains troubles mentaux ou
troubles liés à l’utilisation de substances, au cours des 12 derniers mois1, Canada, population à domicile âgée
de 15 ans et plus, 2012
pourcentage
80
70
69,5
60
50
42,6
40
29,6
30
19,5
20
13,9
10
0
Pas de troubles mentaux
ou d'utilisation de substance
Troubles mentaux
ou d'utilisation de substances
Troubles liés
à l'utilisation de substances
Trouble de l'humeur
Trouble
d'anxiété généralisée
Très bonne ou excellente santé mentale perçue
1. Les répondants étaient classés dans la catégorie des personnes atteintes de certains troubles mentaux ou troubles liés à l’utilisation de substances
s’ils satisfaisaient aux critères correspondants au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête. Pour de plus amples renseignements, se reporter à
l’encadré « Ce qu’il faut savoir au sujet de la présente étude ». Source : Statistique Canada, Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Santé mentale, 2012.
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Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada
Ce qu’il faut savoir au sujet de la présente étude
Les taux relatifs aux troubles mentaux et aux troubles liés à
l’utilisation de substances peuvent sous-estimer la présence de ces
troubles dans la population canadienne. La raison en est que l’ESCC
– Santé mentale mesurait seulement certains troubles mentaux et
troubles liés à l’utilisation de substances; il y avait donc des troubles
qui n’étaient pas couverts. Également, l’enquête n’incluait pas
les personnes vivant dans des réserves et d’autres établissements
autochtones, les membres à temps plein des Forces canadiennes et la
population vivant en établissement.
Troubles mentaux ou troubles liés à l’utilisation de
substances
Dans le cadre de l’ESCC – Santé mentale, on a eu recours au
Composite International Diagnostic Interview 3.0 (CIDI) de
l’Organisation mondiale de la Santé pour classer les personnes
présentant l’un des troubles mentaux ou des troubles liés à l’utilisation
de substances examinées. À défaut d’être un diagnostic clinique, il
s’agit néanmoins d’un instrument normalisé qui est couramment
utilisé pour évaluer les troubles mentaux dans les enquêtes sur la
population16,17 selon les critères du Manuel diagnostique et statistique
des troubles mentaux, Quatrième édition18.
Dans la présente étude, les six troubles évalués dans le cadre de
l’enquête d’après le CIDI sont analysés. L’enquête contient aussi
des questions sur des problèmes de santé chroniques diagnostiqués
par un professionnel de la santé, par exemple les troubles de
l’alimentation, le trouble de stress post traumatique, le trouble de
déficit de l’attention, le trouble obsessionnel compulsif, la maladie
d’Alzheimer ou une autre forme de démence, et la schizophrénie et
les autres psychoses (le tableau 105-1101 de CANSIM présente les
taux associés à certains de ces problèmes de santé chroniques). Il faut
toutefois préciser que la mesure des problèmes de santé chroniques
(qui repose sur les diagnostics posés) ne se compare pas à une mesure
selon le CIDI (qui est fondée sur les symptômes).
Grâce aux mesures du CIDI, les six troubles suivants ont été inclus
dans l’ESCC – Santé mentale (prévalence sur 12 mois et durant
toute la vie) :
1. Dépression (épisode dépressif majeur) : période de deux
semaines ou plus durant laquelle persiste une humeur dépressive
ou une perte d’intérêt pour les activités normales, associée à des
symptômes tels qu’une réduction de l’énergie, un changement
du sommeil et de l’appétit, des difficultés à se concentrer, un
sentiment de désespoir ou des idées suicidaires.
2. Trouble bipolaire : comprend les répondants qui satisfont
les critères associés au trouble bipolaire I ou à un épisode
hypomaniaque, ce qui inclut le trouble bipolaire II. Ce trouble
se caractérise par une période d’au moins sept jours (ce nombre
peut être plus bas dans le cas d’une personne hospitalisée) au
cours de laquelle la personne a une humeur exaltée ou irritable
de façon exagérée, de concert avec un certain nombre d’autres
symptômes maniaques combinés, comme des pensées qui
défilent trop vite, le fait de parler plus qu’à l’accoutumée, des
dépenses excessives, le fait d’avoir besoin de moins de sommeil,
l’augmentation des activités de recherche de plaisir ou une
confiance exagérée en soi. Nombre des personnes connaissent
en outre au moins un épisode dépressif.
3. Trouble d’anxiété généralisée : profil se caractérisant par des
soucis fréquents et persistants ainsi que par une anxiété excessive
pendant au moins six mois concernant différents événements
ou activités, de pair avec d’autres symptômes19.
4. Abus d’alcool ou dépendance à l’alcool : comprend les
répondants qui satisfont aux critères associés aux cas d’abus
ou de dépendance (se reporter à la définition de ces deux
termes ci-après) à l’égard de l’alcool.
5. Abus de cannabis ou dépendance au cannabis : comprend les
répondants qui satisfont aux critères associés aux cas d’abus ou
de dépendance (se reporter à la définition ci après) à l’égard du
cannabis. Dans la mesure du possible, les cas d’abus de cannabis ou
de dépendance au cannabis sont analysés séparément des cas d’abus
ou de dépendance à l’égard d’autres drogues.
6. Abus d’autres drogues ou dépendance à d’autres drogues
(excluant le cannabis) : comprend les répondants qui satisfont
aux critères associés aux cas d’abus ou de dépendance (se
reporter à la définition ci-après) à l’égard de substances
comme les drogues de club, cocaïne, l’héroïne, les solvants,
les médicaments sur ordonnance consommés à des fins non
médicales et d’autres drogues illégales.
L’abus se caractérise par un profil d’utilisation
récurrente qui entraîne au moins une des
conséquences suivantes : incapacité de remplir des
rôles importants au travail, à l’école ou à la maison,
consommation dans des situations où il est dangereux
de le faire, problèmes récurrents liés à l’alcool ou aux
drogues, et poursuite de la consommation en dépit
de problèmes sociaux ou interpersonnels causés
ou exacerbés par l’alcool ou les drogues.
On parlera de dépendance lorsqu’au moins trois des
conditions suivantes sont réunies au cours de la même
période de 12 mois : augmentation de la tolérance,
sevrage, consommation accrue, efforts infructueux
pour interrompre la consommation, beaucoup
de temps perdu à consommer ou à récupérer des
effets de la consommation, réduction de l’activité,
et poursuite de la consommation en dépit de
problèmes physiques ou psychologiques persistants
causés ou exacerbés par l’alcool ou les drogues.
Statistique Canada, no 82-624-X au catalogue • Coup d’oeil sur la santé, septembre 2013
Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada
7
Documents consultés
Notes
1.
Voir American Psychiatric Association, 2000.
2.
Voir Lim et coll., 2008.
3.
Voir Institute for Health Metrics and Evaluation.
4.
Aux fins de recenser les troubles mentaux et les troubles liés à
l’utilisation de substances, on a eu recours à un algorithme reposant
sur les réponses au CIDI plutôt qu’à des diagnostics cliniques.
L’ESCC – Santé mentale portait sur certains troubles seulement de
Canadiens de 15 ans et plus. La population vivant en établissement
était également exclue de l’échantillon, ce qui pourrait avoir entraîné
une sous estimation de la prévalence des troubles mentaux et des
troubles liés à l’utilisation de substances.
5.
Les six troubles examinés sont l’épisode dépressif majeur, le trouble
bipolaire, le trouble d’anxiété généralisée, l’abus d’alcool ou la
dépendance à l’alcool, l’abus de cannabis ou la dépendance au cannabis,
et l’abus d’autres drogues ou la dépendance à d’autres drogues. Il n’est
pas possible de faire la somme de ces troubles pour arriver à un total,
car les troubles en question ne s’excluent pas mutuellement, ce qui
signifie qu’une même personne peut présenter un profil correspondant
à un ou plusieurs de ces troubles.
6.
Voir Le guide de l’utilisateur de l’ESCC – Santé mentale expose en
détail les changements apportés à la mesure en question.
7.
Voir Le guide de l’utilisateur de l’ESCC – Santé mentale expose en
détail les différences.
8.
Voir Simpson et coll., 2012.
9.
Voir Kessler et coll., 2010.
10. Voir Kessler et coll., 2010.
11. Voir Kessler et coll., 1994.
12. Voir Belzer et coll., 2004.
13. Voir Nguyen et coll., 2005.
14. Le groupe âgé de 45 à 64 ans et le groupe âgé de 65 ans et plus ont
été combinés pour former un groupe âgé de 45 ans et plus aux fins
de l’analyse portant sur les troubles liés à l’utilisation de substances
en raison de la taille réduite de l’échantillon de personnes âgées de
65 ans et plus qui présentent ce genre de trouble. 15. Voir Kessler et coll., 1994.
16. Voir Kessler et coll., 2004.
17. Voir Australian Bureau of Statistics, 2009.
18. Voir Le guide de l’utilisateur de l’ESCC – Santé mentale.
19. Les symptômes en question incluent la difficulté à se concentrer,
l’irritabilité, les problèmes de sommeil, l’essoufflement, des symptômes
gastro-intestinaux ou de l’agitation. Cette anxiété est difficile à contrôler
et cause une altération marquée des activités quotidiennes normales.
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Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada
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