
Statistique Canada, no 82-624-X au catalogue • Coup d’oeil sur la santé, septembre 2013
Troubles mentaux et troubles liés à l’utilisation de substances au Canada 3
pourcentage de Canadiens répondant aux critères du
trouble d’anxiété généralisée (8,7 %) était plus élevé que
celuiobservépourlescasd’abusoudedépendanceàl’égard
ducannabisoud’autresdroguesetpourlescasdetrouble
bipolaire(tableau1).
Comparaison du contenu de l’Enquête sur la
santé dans les collectivités canadiennes – Santé
mentale de 2002 et de 2012
Laplupartdestroublesmesurésdanslecadredel’ESCC
–Santémentalede2012nesontpascomparablesàceux
mesuréslorsdecettemêmeenquêteen2002.Eneet,les
questionsd’enquêten’étaientpaslesmêmes,nilestroubles
prisen compte pour établir certainesmesures composites
destroubles.
Deplus,lorsdesdeuxenquêtes,lestroublesontétémesurés
selonlescritèresdu«CompositeInternationalDiagnostic
Interview 3.0 (CIDI) » de l’Organisation mondiale de
la Santé, qui a fait l’objet de révisions après 2002. Plus
précisément, on a constaté que les critères utilisés en
2002pourlaclassicationdespersonnesayantuntrouble
bipolaireIdonnaientlieuàunesurestimationdestaux6.Du
fait de ces changements, le taux des troubles bipolaires I
calculéen2012nepeutfairel’objetdecomparaisonsavec
celuicalculéen2002.
Un autre des changements en 2012 est que l’on procède
diéremmentàlamesureglobaledestroublesmentauxetdes
troublesliésàl’utilisationdesubstances,dutroublebipolaire
etdescasd’abusdedroguesoudedépendanceauxdrogues.
Denouveauxtroublessontmesuréspourlapremièrefois,
commeletroubled’anxiétégénéraliséeetl’abusdecannabis
ouladépendanceaucannabis,tandisqued’autrestroubles
–phobiesociale,agoraphobieettroublepanique–nesont
plusmesurés7.
Enraisondeces changements, lesseulstroublespouvant
fairel’objetdecomparaisonsdirectesentre2002et2012sont
ladépressionetuneversionantérieuredutroublebipolaireI
(égalementappeléépisodemaniaque),d’aprèsladénition
de 2002. Lorsque l’on utilise cette dénition, le taux de
troublebipolaireIdemeure stable entre2002et2012,se
chirant à environ 1 %. En 2012, le taux de dépression
sur12moisétaitde5%approximativement,soitlàencore
unrésultatstableparrapportà2002.Cerésultatconcorde
avecceuxd’autresétudesquiontégalementmontréquela
prévalencedeladépressionetdeladétresseétaitdemeurée
généralement stable chez les Canadiens au cours des 15
dernièresannées8.
Aperçu de la santé mentale en 2012
Environ 2,8 millions de personnes, soit un Canadien sur
dix,satisfaisaientauxcritèresassociésàaumoinsundessix
troublesmentauxoutroublesliésàl’utilisationdesubstances
mesuréslorsdel’ESCC–Santémentaleaucoursdes12
moisayantprécédél’enquête(voirl’encadré«Cequ’ilfaut
savoirausujetdelaprésenteétude»).
L’examendes tauxsur 12mois desprincipales catégories
detroubles(tableau1)montrequecesontlestroublesde
l’humeurquiseclassentaupremierrang(5,4%)pourcequi
estdupourcentagedeCanadiensquisatisfontlescritères
correspondant aux troubles examinés. Parmi les troubles
del’humeur,letypelepluscourantétaitladépressionavec
uneproportionde4,7%delapopulationquisatisfaisaitaux
critèresdecetroubleparticulier,comparativementà1,5%
pourletroublebipolaire.
L’abus d’alcool ou la dépendance à l’alcool constituait le
typelepluscourantdetroubleliéàl’usaged’unesubstance
observé au cours des 12 mois précédents, 3,2 % de la
populationprésentantunprolcorrespondantàcetrouble.
Toujours lors des 12 mois précédents, la proportion de
Canadiens satisfaisant aux critères propres à l’abus de
cannabis ou à la dépendance au cannabis était presque
deuxfoisplusélevéequeletauxcalculépourl’abusd’autres
droguesouladépendanceàd’autresdrogues(1,3%et0,7%,
respectivement).
Au total, 2,6 % des Canadiens satisfaisaient aux critères
du trouble d’anxiété généralisée en 2012. Cela représente
presquelamoitiédestauxobtenuspourlestroublesliésà
l’usaged’unesubstance(4,4%)etlestroublesdel’humeur
(5,4%).
Taux sur 12 mois selon le groupe d’âge et le
sexe
En2012,lestauxdetroublesdel’humeuretdetroublesliés
àl’utilisationdesubstanceslorsdes12moisayantprécédé
l’enquêtetendaient àêtre moins élevésparmi lesgroupes
plusâgés.Ainsi,c’estchezlespersonnesâgéesde15à24
ans (8,2 %) que les troubles de l’humeur étaient les plus
fréquents–tantpourleshommesquepourlesfemmes–,
etchezlespersonnesâgéesde65ansetplus(1,7%)qu’ils
étaientlesmoinsfréquents.Latendanceétaitsimilaireen