Pour ce faire, on pratiquera, autant que faire se peut :
les questions ouvertes en évitant bien sûr les questions fermées.
la reformulation des paroles du patient.
la prise de conscience des conséquences personnelles, familiales et sociales de
la problématique
et à chaque fois un résumé de l’entretien et de ses interactions.
La relation thérapeutique sera de type partenariat en créant une relation de type
co-présence.
L’approche relationnelle et dialectique sera donc bien centrée sur la rencontre et
non point sur la confrontation.
On insistera sur les avantages sans aucune argumentation ce qui permettra donc
de renforcer le sentiment personnel de prise en charge.
Le thérapeute sera présent, disponible et à l’écoute.
Cette approche incitative sera d’autant plus efficace que l’on tiendra compte des
étapes de changement. En effet, les études de PROCHASKA et DI
CLEMENTE ainsi que d’autres auteurs ont bien montré qu’il existait différents
temps intermédiaires propices ou non à des processus stratégiques ou non de
changement.
Ces auteurs ont ainsi décrit 6 étapes et processus de changement :
1. l’indétermination où le sujet bien souvent nie avoir un problème voire une
assuétude. Il va de soi que dans ces conditions aucune stratégie thérapeutique
proposée ne fonctionnera. Seule l’information ou l’exemple pourra
éventuellement inciter le sujet à se retrouver au stade suivant qui est
2. la pré-intention. Stade où le sujet accorde à reconnaître l’éventuelle
existence mais bien souvent minimisée d’une certaine problématique vis-à-vis
de substances nocives. L’information ainsi que l’éventuelle balance entre le
contre et le pour pourra amener le patient au troisième stade qui est
3. l’intention. Moment privilégié où le sujet s’accorde à avouer une
problématique néfaste et manifeste alors déjà l’intention d’éventuellement faire
quelque chose pour régler ce problème.
4.La préparation. On pourra alors éventuellement l’amener au quatrième stade
qui est celui de la préparation au changement où l’on mettra au point les
stratégies possibles de manière à créer abstinence et maintien.
5.L’action sera la mise en place de ces stratégies qui tiendront compte des
différents aspects biologiques, psychologiques et sociaux à réguler.