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période de 30 ans, à celui des emprunts d’État
les mieux notés, et qu’une exposition aux
actions est dès lors très pertinente pour les
investisseurs à long terme.
« Les actions » : un pari de
croissance
Dans la pratique, le succès à long terme des
investissements en actions n’a rien d’éton-
nant. Si l’on en analyse les fondations (la
croissance macroéconomique réelle), on
observe que la prospérité générale s’est for-
tement accrue au cours des 200 dernières
années, en particulier au sein du monde
développé. Mesurée en termes de croissance
du produit national brut réel (ajusté de l’in-
flation), la croissance relevée dans les pays
industrialisés (USA, Royaume-Uni, France) est
ressortie en moyenne respectivement à 3 %,
4 % et 3 % par an, tandis que dans le monde
émergent la croissance s’élève à environ
4 % par an depuis 18001. Dans le passé, les
actionnaires ont pour la plupart bénéficié de
cette prospérité dans la mesure où les actions
détenues représentent une fraction du
capital leur permettant de profiter des actifs
productifs d’une entreprise, ou au niveau
macroéconomique, d’un pays. Peu d’autres
investissements offrent une telle opportunité.
Après tout, la croissance économique à long
1 Moyennes annuelles
géométriques de 1800
à fin 2013. Source : New
Maddison Data Project
Database, 2013 ; Fonds
Monétaire International
(FMI), Perspectives de
l’économie mondiale,
2013 ; Allianz GI Global
Capital Markets and
Thematic Research
64.0
32.0
16.0
8.0
1870
Bénéfices
4.0
2.0
1.0
0.5
0.3
1890 1910 1930 1950
Performance des bénéfices des entreprises du S&P 500
(indexés, données logarithmiques)
1970 1990 2010
Moyenne sur 10 années glissantes
128.0
0.1
terme provient généralement de la hausse
des ventes ou du déploiement plus efficace
du facteur travail et/ou capital, ou du fait que
les revenus soient générés dans le pays ou
à l’étranger. Les actionnaires en bénéficient
directement, sous réserve d’être investis dans
les entreprises performantes.
Si l’on revient sur l’histoire des États-Unis, un
pays pour lequel il existe les données histo-
riques les plus longues mais dont les leçons
tirées peuvent tout aussi bien s’appliquer à
d’autres régions, il ressort que les bénéfices
des entreprises ont augmenté en nominal
d’environ 4 % par an depuis 1871, en dépit de
nombreuses récessions majeures (cf. Gra-
phique n°1). En effet, les entreprises ont dû
surmonter plusieurs crises au cours des deux
derniers siècles, de la crise des Fondateurs
en 1871 à la crise financière et de la dette de
2008. Aussi ironique que cela puisse paraître,
la principale leçon que l’on puisse tirer des
différentes crises qui se sont produites à ce
jour, et ce tout au long de l’histoire écono-
mique depuis l’invention du moteur à vapeur
à la fin du 18ème siècle, est que les crises
font partie intégrante de la prospérité. Elles
constituent une expression de la « destruction
créatrice » (Joseph Schumpeter), détruisant
l’ancien au profit du nouveau.
Graphique n°1 : La croissance des bénéfices nourrie par la « destruction créatrice »
Bénéfices des entreprises de l’indice S&P 500 depuis 1871 (indexés, données logarithmiques)
La performance passée ne saurait garantir la performance future.
Source : Robert J. Shiller Database, calculs internes à Allianz GI Capital Markets & Thematic Research, 31/12/2013