Les actions : la nouvelle « valeur sûre » des portefeuilles ?

Stratégie et investissement
Les actions : la nouvelle
« valeur sûre » des
portefeuilles ?
Si les investisseurs appréhendaient la notion
de sécurité en termes de protection du pouvoir
d’achat et non en fonction de la volatilité des
cours boursiers, les actions pourraient dans la
pratique être considérées historiquement comme
plus « sûres » que les obligations sur un horizon
d’investissement long de plus de 10 ans.
Comprendre. Agir.
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Stratégie et investissement
Sommaire
Publication
4 Les actions : la nouvelle « valeur sûre »
des portefeuilles ?
5 « Les actions » : un pari de croissance
6 « Les actions » : plus sûres que les
obligations ?
8 Les primes de risque actions et la
contribution à la performance – retour
sur le passé
14 Les primes de risque actions et la
contribution à la performance – regard
vers l’avenir
16 Les primes de risque actions et la
contribution à la performance – un
scénario alternatif
18 Comprendre. Agir.
Allianz Global Investors
Europe GmbH
Bockenheimer Landstr. 42 – 44
60323 Francfort-sur-le-Main
Global Capital Markets & Thematic Research
Hans-Jörg Naumer (hjn)
Stefan Scheurer (st)
Seong Hyun Hwang
Source des données – sauf indication contraire :
Thomson Reuters Datastream
Stratégie et investissement
4
Les actions : la nouvelle « valeur
sûre » des portefeuilles ?
De nombreux marchés d’actions à travers le monde ont
récemment battus de nouveaux records. Dans ce contexte,
les investisseurs s’interrogent sur le fait de savoir si le
moment est opportun pour revenir sur les actions ou si nous
ne sommes pas à l’aube d’un nouveau crack. Une analyse
comparée des actions à travers l’histoire montre que ces titres
constituent à long terme un pari gagnant sur la croissance
et que les fondamentaux qui pourraient pérenniser cette
tendance sont toujours bien présents.
À la lecture des récentes unes dans la presse
sur les sommets atteints par les actions, vous
vous surprenez certainement à regretter
de ne pas avoir investi davantage (voire
être revenus) sur la classe d’actifs ? Les rai-
sons pour lesquelles vous avez hésité à agir
trouvent probablement leur explication dans
la théorie de la finance comportementale. Par
principe, les investisseurs sont averses aux
pertes et ne se comportent pas de manière
rationnelle. Dans l’esprit des investisseurs, le
risque de pertes supérieures pèse plus lourd
que le risque de gains supplémentaires, et
bon nombre d’entre eux ne sont pas ressortis
intacts des différentes crises observées depuis
le début de notre siècle (avec près de 50 %
de pertes enregistrées sur les marchés d’ac-
tions). En conséquence, de nombreux inves-
tisseurs se sont fermés aux nouvelles oppor-
tunités et ne parviennent peut être pas à
identifier le potentiel de croissance offert par
les investissements en actions. Il leur semble
difficile d’admettre que les actions présentent
un potentiel de croissance supérieur, sur une
Vous pouvez en savoir plus
sur la finance comporte-
mentale en vous rendant à
l’adresse suivante :
www.allianzgi.com /
kapitalmarktanalyse
5
période de 30 ans, à celui des emprunts d’État
les mieux notés, et qu’une exposition aux
actions est dès lors très pertinente pour les
investisseurs à long terme.
« Les actions » : un pari de
croissance
Dans la pratique, le succès à long terme des
investissements en actions n’a rien d’éton-
nant. Si l’on en analyse les fondations (la
croissance macroéconomique réelle), on
observe que la prospérité générale s’est for-
tement accrue au cours des 200 dernières
années, en particulier au sein du monde
développé. Mesurée en termes de croissance
du produit national brut réel (ajusté de l’in-
flation), la croissance relevée dans les pays
industrialisés (USA, Royaume-Uni, France) est
ressortie en moyenne respectivement à 3 %,
4 % et 3 % par an, tandis que dans le monde
émergent la croissance s’élève à environ
4 % par an depuis 18001. Dans le passé, les
actionnaires ont pour la plupart bénéficié de
cette prospérité dans la mesure où les actions
détenues représentent une fraction du
capital leur permettant de profiter des actifs
productifs d’une entreprise, ou au niveau
macroéconomique, d’un pays. Peu d’autres
investissements offrent une telle opportunité.
Après tout, la croissance économique à long
1 Moyennes annuelles
géométriques de 1800
à fin 2013. Source : New
Maddison Data Project
Database, 2013 ; Fonds
Monétaire International
(FMI), Perspectives de
l’économie mondiale,
2013 ; Allianz GI Global
Capital Markets and
Thematic Research
64.0
32.0
16.0
8.0
1870
Bénéfices
4.0
2.0
1.0
0.5
0.3
1890 1910 1930 1950
Performance des bénéfices des entreprises du S&P 500
(indexés, données logarithmiques)
1970 1990 2010
Moyenne sur 10 années glissantes
128.0
0.1
terme provient généralement de la hausse
des ventes ou du déploiement plus efficace
du facteur travail et/ou capital, ou du fait que
les revenus soient générés dans le pays ou
à l’étranger. Les actionnaires en bénéficient
directement, sous réserve d’être investis dans
les entreprises performantes.
Si l’on revient sur l’histoire des États-Unis, un
pays pour lequel il existe les données histo-
riques les plus longues mais dont les leçons
tirées peuvent tout aussi bien s’appliquer à
d’autres régions, il ressort que les bénéfices
des entreprises ont augmenté en nominal
d’environ 4 % par an depuis 1871, en dépit de
nombreuses récessions majeures (cf. Gra-
phique n°1). En effet, les entreprises ont dû
surmonter plusieurs crises au cours des deux
derniers siècles, de la crise des Fondateurs
en 1871 à la crise financière et de la dette de
2008. Aussi ironique que cela puisse paraître,
la principale leçon que lon puisse tirer des
différentes crises qui se sont produites à ce
jour, et ce tout au long de l’histoire écono-
mique depuis l’invention du moteur à vapeur
à la fin du 18ème siècle, est que les crises
font partie intégrante de la prospérité. Elles
constituent une expression de la « destruction
créatrice » (Joseph Schumpeter), détruisant
l’ancien au profit du nouveau.
Graphique n°1 : La croissance des bénéfices nourrie par la « destruction créatrice »
Bénéfices des entreprises de l’indice S&P 500 depuis 1871 (indexés, données logarithmiques)
La performance passée ne saurait garantir la performance future.
Source : Robert J. Shiller Database, calculs internes à Allianz GI Capital Markets & Thematic Research, 31/12/2013
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