Macbeth - Opéra national du Rhin

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Nouvelle production
Macbeth
Giuseppe Verdi
2009-2010
Dossier pédagogique
Département jeune public
En deux mots
Macbeth se voit annoncer par les sorcières qu’il sera roi. Pour voir la prophétie se réaliser, il commence
par assassiner son ami le roi Duncan, mais le meurtre appelle le meurtre…
« Chaque marche du trône
doit se conquérir.
Et toi, trop loyal, tu hésites
et ton cœur se glace ! (…)
Viens ! Hâte-toi !
Je saurai enflammer ton cœur froid ! »
Lady Macbeth, acte 1, scène 2
Nouvelle production
Macbeth
Giuseppe Verdi
Opéra en quatre actes
Livret de Francesco Maria Piave, d’après William Shakespeare
Production
Direction musicale Enrique Mazzola
Mise en scène Francisco Negrin
Décors et costumes Louis Désiré
Lumières Bruno Poet
Assistante à la direction musicale Kanako Abe
Assistant à la mise en scène Jean-Michel Criqui
Distribution
Macbeth Bruno Caproni, baryton
Banco Wojtek Smilek, basse
Lady Macbeth Elisabete Matos, soprano
Macduff Sebastian Na, ténor
Malcolm Enrico Casari, ténor
Le Docteur, Le Héraut Bruno Caproni
Une Dame Fan Xie
Un Assassin Mario Brazitzov
Un Serviteur Young-Min Suk
Voix des apparitions Jens Kiertzner - Odile Hinderer* /
Rachael Feord* (en alternance)
Lady Macduff (+ Dame) Aline Gozlan
Figuration :
Fleanzio (le Fils de Banco), Duncan Enfants (NN)
Les trois Sorcières Marion Cenki, Marie Leroy,
Ximena Zalazar Firpo
Chœurs de l’Opéra national du Rhin
Orchestre symphonique de Mulhouse
* Petits Chanteurs de Strasbourg,
Maîtrise de l’Opéra national du Rhin
Coproduction avec l’Opéra de Monte-Carlo
Langue : italien surtitré en français et en allemand
Durée approximative : 2 h 50
Conseillé à partir de 12 ans : collèges et lycées
Strasbourg Opéra
di 25 avril 15 h
ma 27 avril 20 h
je 29 avril 20 h
di 2 mai 15 h
ma 4 mai 20 h
je 6 mai 20 h
Mulhouse La Filature
di 16 mai 15 h
ma 18 mai 20 h
Rencontre avec Francisco Negrin
animée par Guy Wach
Strasbourg Opéra
sa 24 avril 18 h 30
Entrée libre
L’argument
Acte I
Macbeth et Banco, qui reviennent vainqueurs du combat, rencontrent trois sorcières qui saluent Macbeth en le
nommant Sire de Cawdor et futur roi d’Écosse. Elles prétendent que Banco sera quant à lui père d’une lignée
destinée à régner. Macbeth apprend quelques temps plus tard qu’il est effectivement nommé Sire de Cawdor. Il en
informe par lettre Lady Macbeth qui, impatiente, pousse son époux à prendre son destin en main. L’arrivée du roi
Duncan est annoncée. Incité par sa femme, Macbeth assassine le souverain. Lady Macbeth pénètre dans le lieu du
crime et macule de sang les gardes du roi, afin de les faire passer pour les meurtriers.
Les Trois Sorcières de Macbeth, Johann Heinrich Füssli, 1783
Acte II
Macbeth a accédé au trône. Sa femme lui suggère de supprimer Banco et son fils. Banco, qui pressent de funestes
projets, ordonne à son fils Fleanzio de fuir. Macbeth fait tuer Banco par ses tueurs à gages. Au cours d’un banquet,
le spectre de Banco apparaît à Macbeth, que la culpabilité fait délirer devant les hôtes. Lady Macbeth s’efforce de
détourner l’attention.
Acte III
Macbeth retrouve les sorcières qui confirment leurs prédictions. Elles lui conseillent de se méfier de Macduff, un
noble qui le soupçonne du régicide, lui assurent qu’il sera invincible tant que la forêt de Birnam ne se mettra pas
en marche contre lui, et qu’aucun homme « né d’une femme » ne pourra lui nuire. Elles lui redisent aussi que la
descendance de Banco règnera sur l’Écosse. Lady Macbeth quant à elle pousse son époux à éliminer Macduff, à
incendier son château et à exterminer toute sa famille.
Acte IV
Malcom, fils de Duncan, a pour dessein d’envahir l’Écosse. Les réfugiés écossais, dont la patrie est opprimée par
Macbeth, pleurent sur le sort des leurs. Macbeth a fait tuer la femme et les enfants de Macduff. Celui-ci s’unit à
Malcolm qui monte une armée et conseille aux siens de se camoufler à l’aide de branches d’arbres cueillies dans
la forêt de Birnam. Lady Macbeth, somnambule, revit les crimes commis à son instigation, et meurt. Macbeth reste
persuadé que les prophéties des sorcières vont s’accomplir. Dissimulée par les branches, l’armée de Macduff
s’avance et met en fuite celle de Macbeth. Macduff, face à son ennemi, lui avoue qu’il a été arraché avant terme
du ventre de sa mère et le tue. Malcolm est acclamé roi.
À propos de l’œuvre
Macbeth est le premier des trois opéras shakespeariens de Verdi avant Otello
et Falstaff. Cette histoire « pleine de bruit et de fureur » (Macbeth, acte IV) inspire
à Verdi une de ses œuvres les plus originales. Admirateur inconditionnel du
dramaturge anglais (il a rêvé toute sa vie de composer un Roi Lear), Verdi
fit subir un véritable calvaire à son librettiste pour trouver la concision qui
rende justice à la violence théâtrale de la pièce. La séquence du meurtre de
Duncan, le monologue de la folie de Lady Macbeth, rendus avec une audace
harmonique et une puissance sans équivalent, sont des pages d’anthologie.
Cependant, lorsque Verdi compose cet opéra, il envisage d’abandonner
sa carrière pourtant à son apogée, quelque peu désabusé par les intrigues
incessantes liées au milieu de l’opéra.
Verdi compose Macbeth durant l’hiver 1846-1847 pour le Théâtre de la Pergola
de Florence. Mi-août, Verdi commence à travailler sur une adaptation de
l’opéra Macbeth, qu’il envoie en septembre à Francesco Maria Piave à qui il
demande une attention toute particulière pour cette œuvre que le compositeur
considère comme « l’une des plus grandes créations de l’humanité ». Ne
jugeant pas le travail de Piave satisfaisant, Verdi en appelle à Andrea Maffei
(traducteur de Shakespeare). Après correction du travail de Maffei, le livret est
prêt. Commencent alors les répétitions qui dureront jusqu’à la toute dernière
minute toujours dans le souci de perfection qui animait Verdi. Les costumes et
les décors ont également bénéficié de ce souci du détail, Verdi faisant même
Macbeth consultant les sorcières,
des recherches jusqu’en Angleterre pour trouver des idées et atteindre ainsi un
Eugène Delacroix, 1825
grand réalisme dans la réalisation et la mise en scène.
Malgré l’investissement sans précédent du compositeur dans son œuvre, la première reçoit un accueil mitigé
tant de la presse que du public, mais la scène du somnambulisme de Lady Macbeth emporte l’adhésion et
suscite dès la seconde représentation un succès honorable. En juillet 1847, Verdi se rend à Londres et assiste à une
représentation théâtrale de Macbeth, qui lui permettra de retoucher et de parfaire son œuvre.
Les personnages
Verdi réduit considérablement le nombre de personnages par rapport à l’œuvre de Shakespeare, au point que
l’attention est surtout portée sur le couple Macbeth, dont la chute est dessinée en découpes nettes et concises,
comme les différentes stations d’une passion infernale.
Les personnages de l’opéra de Verdi ont des esprits réellement différents. Si certains, comme Banco, Macduff et
Malcolm, sont des archétypes de héros, défenseurs de la morale, traités assez simplement par Verdi, d’autres comme
Macbeth, son épouse et Fléance, ont des psychologies profondes et sont forts de symboles.
Alors que dans un opéra, de nombreuses choses passent par la voix, le roi d’Écosse est un personnage muet,
relégué au rang des figurants.
Verdi créera pour chaque personnage shakespearien un style vocal propre et souvent à contre courant des canons
artistiques de ses pairs contemporains.
Cette production est l’occasion pour Francisco Negrin de rendre à cette âme complexe les raisons qui la motivent.
Macbeth se pose en pion, à la fois de son épouse et du destin (incarné par les sorcières), tourmenté par des choix
dont on peut se demander s’ils viennent réellement de lui. Toujours pour souligner le rapport à l’enfance de Lady
Macbeth, le personnage de Fléanzio, d’habitude peu développé, se pose ici en regard extérieur sur les actions des
adultes, présent à tous les moments décisifs. Chaque personnage semble sortir, par les éclairs de la musique, de sa
solitude intérieure, pour y replonger ensuite définitivement. En 1865, pour des représentations parisiennes, Verdi, fort
de nouvelles expériences lyriques, révise son œuvre, modifiant sensiblement le tissu harmonique et la rendant ainsi
encore plus expressive.
Verdi nous offre un drame lyrique qui restitue avec force toute la noirceur de l’œuvre de Shakespeare, et nous invite
à entrer dans la psychologie du couple maudit : ici, ni amour, ni tendresse, ni folle passion, seulement le souhait
d’élévation sociale comme vecteur de désir pour ce duo torturé que peu à peu viennent hanter leurs exactions.
Lady Macbeth
Pour ce rôle, qui est un des plus saisissants que Verdi ait écrits, le compositeur ne souhaitait pas, contrairement
aux habitudes ordinairement en cours dans le théâtre lyrique, « une belle chanteuse, dotée d’une belle voix », mais
une interprète « laide et monstrueuse », dont la voix devrait être « âpre, étouffée, sombre… ». Sur le plan musical, Verdi
cherche à transcrire le bruit et la fureur shakespeariens, souhaitant une Lady Macbeth qui ne chantât absolument
pas et introduit sur les scènes d’opéra une violence et une brutalité rarement représentées jusqu’alors.
Il donne à Lady Macbeth une importance que le dramaturge anglais ne lui avait pas attribuée : moteur de l’action,
âme damnée de son époux, elle s’impose comme le personnage principal et est présente en scène durant les
quatre actes. Elle n’est certes pas la première figure féminine terrible créée par Verdi (citons Abigaille dans Nabucco
ou Odabella dans Attila), mais aucune n’a sa fulgurance maléfique guidée par la seule volonté de puissance
et non par l’amour filial ou l’amour déçu. Son désir d’être mère d’un enfant au destin doré semble éludé par
le compositeur, qui a choisi de gommer la seule ambition qui aurait pu la rendre un tant soit peu humaine. Elle
intervient aux moments stratégiques et s’exprime par trois grands airs.
Par ailleurs, il est intéressant de noter que dans cet opéra d’hommes, Lady Macbeth est le seul personnage féminin
d’importance. Mais même si son rôle est prépondérant et qu’elle semble tirer les ficelles de toutes les actions, Lady
Macbeth n’a pas réellement de pouvoir. À l’image des femmes au XIXe siècle, elle est en effet prisonnière de son
statut social qui la maintient sous le joug des hommes. Son impuissance est mise en valeur dès la distribution : elle
est « Madame » Macbeth, n’a pas de nom qui lui soit propre et n’existe que par l’intermédiaire de son mari. Dès lors,
la seule façon de parvenir à s’élever socialement et d’acquérir le pouvoir n’est possible, pour elle et les femmes du
XIXe siècle de manière générale, que par le truchement des hommes. Elle ne peut dominer qu’à travers son mari
par des ruses et de subtils jeux d’influences : elle le pousse à agir et l’incite à donner libre cours à ses ambitions
meurtrières.
Source : Opéra national de Paris
Lady Macbeth somnambule,
Johann Heinrich Füssli,
Musée du Louvre
Le monologue de la folie
de Lady Macbeth
Le Médecin
Pourquoi se frotte-t-elle les mains ?
La Suivante
Elle croit les laver.
Lady Macbeth
Une tâche… est toujours là !
Va-t’en, va-t’en, maudite !...
Une… Deux… Voilà l’heure !
Tu trembles !... Tu n’oses entrer !
Un guerrier aussi lâche ?
Ah, quelle honte !... Allons, hâte-toi !...
Qui pouvait imaginer tant de sang
Dans ce vieillard !
Le Médecin
Que dit-elle ?
Lady Macbeth
Le seigneur de Fife
N’était-il pas époux et père ?...
Qu’en advint-il ?...
Elle regarde ses mains
Le Médecin et La Suivante
Oh, terreur !
Lady Macbeth
Et jamais,
Et jamais je ne saurai
Laver ces mains, ah non,
Jamais je ne saurai laver ces mains !...
Le Médecin et La Suivante
Oh, terreur !
Lady Macbeth
Du sang humain,
Toujours. Ah, toute l’Arabie,
Avec ses parfums,
Ne pourrait, ne pourrait
Purifier cette petite main !
Hélas !
Le Médecin
Elle gémit ?
Lady Macbeth
Mets tes vêtements
De nuit… Allons, lave-toi !...
Banco est mort, et de la tombe
Qui est mort ne peut surgir
Ne peut plus resurgir.
Le Médecin
Quoi encore ?...
Lady Macbeth
Couchons-nous, couchons-nous…
Tu ne peux effacer la chose faite…
On frappe !... Allons, Macbeth,
Que ta pâleur ne te dénonce pas.
Le Médecin et La Servante
Oh, terreur, terreur, terreur !
Ah pitié pour elle !
Une œuvre maudite
Au Royaume-Uni, la pièce de Shakespeare est réputée maudite, et il est formellement interdit à qui que ce
soit de prononcer son nom dans l’enceinte d’un théâtre. Ainsi, les anglais l’appellent « La Pièce Écossaise »,
tandis que ses personnages principaux sont nommés M. et Lady M. Cette superstition s’explique de trois
manières : tout d’abord, il paraîtrait que jamais Macbeth n’aurait été mise en scène sans qu’une personne ne
soit blessée ou décède. Cette affirmation n’a jamais pu être prouvée par les historiens, mais il est vrai que la
pièce de Shakespeare comporte de nombreuses scènes de combats, ce qui pourrait expliquer les accidents.
La deuxième raison de cette malédiction est que les sorcières sont invoquées au sein de l’œuvre, ce
qui porterait malheur. Shakespeare, voulant acquérir la sympathie du roi James expert en démonologie,
a en effet intégré dans Macbeth un véritable rituel de sorcellerie, issu d’un manuel de magie noire. Ce
recours aux sciences occultes n’aurait pas plu à ses adeptes, qui auraient alors jeté un sort à la pièce.
L’explication la plus vraisemblable de la malédiction de Macbeth reste pourtant celle-ci : la pièce de Shakespeare,
très populaire en Angleterre, est souvent programmée par les théâtres en déficit budgétaire, pensant attirer de
nombreux spectateurs avec cette œuvre si célèbre et ainsi sauver leur compagnie. Mais comme souvent, un
spectacle seul ne suffit pas à sortir un théâtre du marasme financier dans lequel il s’est embourbé, les compagnies
sont souvent dissoutes malgré tout et la pièce de Shakespeare est dès lors associée à la faillite financière.
Le compositeur Giuseppe Verdi
Né en 1813 à La Roncole, il est issu d’une famille pauvre et, malgré ses dons évidents, il connaît
une première formation quelque peu difficile. Refusé au Conservatoire de Milan comme pianiste
en raison de défauts techniques rédhibitoires, il est encouragé dans la voie de la composition.
C’est Vicenzo Lavigna, auteur d’opéras et répétiteur à la Scala qui lui révèle Mozart et Haydn.
Il a la chance exceptionnelle d’obtenir d’emblée une commande de la Scala de Milan, où
son premier opéra Oberto est présenté en 1839, avec un succès suffisant pour se voir aussitôt
réclamer une autre œuvre par ce théâtre. Verdi compose vingt-huit opéras. Parmi les plus
célèbres : Nabucco, Rigoletto, La Traviata, Aïda, La Forza del destino, Il Trovatore, Don Carlo...
et bien sûr la trilogie shakespearienne, dont Macbeth, créé en 1865, sera le premier ouvrage,
suivi de Otello, en 1887 et Falstaff en 1893. Son Requiem, écrit en 1872 pour la mort de Manzoni,
grand écrivain italien, connaît un succès à travers toute l’Europe. En 1901, au cours d’un séjour
à Milan, Verdi meurt des suites d’une hémorragie cérébrale. Toute l’Italie est en deuil.
Le dramaturge William Shakespeare
Il est né vraisemblablement le 23 avril 1564, à Stratford-sur-Avon, troisième enfant de John
Shakespeare, notable local d’origine paysanne, et de Mary Arden, issue d’une riche famille
catholique. En 1582, à dix-huit ans, il épouse Anne Hathaway, dont il a trois enfants. Il s’installe
à Londres en 1588, et, quatre années plus tard, s’est assuré d’une bonne renommée d’acteur
et d’auteur dramatique. Il s’établit au « Théâtre du Globe » avec la compagnie des « Lord
Chamberlain’s Men », dont il est l’un des sociétaires. Ce Lord Chamberlain est alors le censeur
officiel des représentations théâtrales. De 1590 à 1600, son théâtre met en scène des drames
historiques et politiques tels que Henry VI et Richard III, mais aussi des comédies comme
La Mégère apprivoisée et des œuvres poétiques, entre autres Vénus et Adonis en 1593 et
Le Viol de Lucrèce en 1594, qu’il dédie au comte de Southampton, son protecteur.
Il a écrit les célèbres Sonnets de 1592 à 1595, qui ne sont publiés qu’en 1609, dans lesquels il évoque désir, jalousie,
vanité et sentiments amoureux. D’autres œuvres se font jour : Henry IV en 1598, mais aussi Le Songe d’une nuit
d’été en 1595 et une de ses tragédies les plus connues, Roméo et Juliette en 1594. 1600 marque un virage vers des
œuvres au ton plus grave : Hamlet, l’histoire de ce jeune prince qui entretient un rapport ambigu avec la mort, écrit
en 1601. Dans Othello qui date de 1604, se mêlent amour, folie et suicide. Un an plus tard, en 1605, Macbeth fait
régner le sang. Les comédies elles-mêmes adoptent un goût amer : Tout est bien qui finit bien en 1603 ou encore
Mesure pour mesure en 1604. La troupe de Shakespeare change de théâtre pour s’installer au Blackfriars qui, après
la mort de la Reine Elisabeth I en 1603, prend le nom de « King’s Men » (la troupe du roi). Il est vrai que de jouer à la
cour est devenu une habitude pour eux. Après 1608, place plutôt aux tragi-comédies comme Conte d’hiver en 1610
ou encore La Tempête, qui sera son œuvre ultime, en 1611. En effet, cette même année, nouveau et dernier grand
tournant dans sa vie, puisque Shakespeare arrête le théâtre et s’en retourne à Stratford où il s’éteint le 23 avril 1616
à l’âge de 52 ans.
Liste non exhaustive des œuvres de Shakespeare
Les Tragédies
Titus Andronicus, 1593
Roméo et Juliette, 1594
Hamlet, prince de Danemark, 1600
Othello ou le Maure de Venise, 1604
Macbeth, 1606
Le Roi Lear, 1608
Les Comédies
La Mégère apprivoisée, 1594
Le Songe d’une nuit d’été, 1595
Les Joyeuses Commères de Windsor, 1598
Tout est bien qui finit bien, 1602
Les Deux Gentilshommes de Vérone, 1616
Les Pièces historiques
Henri VI, 1e partie, 2e partie, 3e partie, 1590
Edouard III, 1596
Richard II, 1597
Henri IV, 1e partie, 2e partie, 1598
Le Roi Jean, 1598
Henri V, 1600
Henri VIII, 1612
Le XIXe siècle et Verdi dans l’opéra
L’opéra est à cette époque un divertissement. À une demande considérable, on répond par une intense création
censée répondre aux goûts du public. Les centaines d’opéras composés pendant ce siècle comme ceux qui
le précèdent ne sont pas tous des chefs-d’œuvre. Verdi recherche le succès, non comme point d’orgue de sa
créativité, mais pour diriger ses choix musicaux. Il connaissait le plaisir d’être fredonné par tous. L’art de Verdi écarte
toute facilité : sa composition est virtuose. Mais son génie réside dans l’art de créer la base mélodique à laquelle
peut s’accrocher le connaisseur comme le profane.
Deux styles dans un même opéra
La tragédie la plus courte de Shakespeare et le texte que l’on possède de Macbeth serait une version amputée
voire même apocryphe. Cependant, la forme de la pièce, ses personnages, les situations extraordinaires, comme les
sorcières ou la forêt en marche... sont vraiment shakespeariennes. Verdi compose Macbeth à 34 ans, et retravaillera
sur le projet pour la création parisienne à 52 ans, en 1865. Ces dix-huit années d’intervalle correspondent chez lui à
deux styles de Verdi qui vont se conjuguer dans cet ouvrage, avec ses morceaux de bravoure liés à sa jeunesse, et
le style plus raffiné d’un Verdi plus mûr. La version connue est la version originale française traduite en italien.
Source : Opéra national de Paris
Les apparitions dans Macbeth
Les sorcières apparaissent à deux reprises, la première fois en nommant Macbeth Sire de Cawdor avant même qu’il
le soit et futur roi d’Écosse, ce qu’il sera, si ce n’est que pour peu de temps. Elles annoncent dans le même temps à
Banco que ses descendants seront rois… Puis la deuxième fois, elles conseillent à Macbeth de se méfier de Macduff
et lui annoncent une victoire si la forêt ne s’avance pas contre lui. Là encore, ce qui devait arriver arrive, et cette
« forêt qui avance » prend un sens réel. Apparition encore, celle du spectre de Banco pendant le repas, qui hante
l’esprit de Macbeth. Apparition enfin, celle de Lady Macbeth en somnambule qui touche à la déraison.
La pièce entière est hantée de ces fantômes et esprits qui sont peut-être le reflet de la paranoïa liée à la quête du
pouvoir.
Le parti pris de la mise en scène
L’ambition première de Francisco Negrin pour ce Macbeth est un retour vers la pièce de Shakespeare. Un retour vers
une profondeur, une psychologie des personnages plus développée et moins mélodramatique que dans la vision
de Verdi. La réduction de ce côté mélodramatique favorise une mise en exergue de son aspect métaphysique. Il
tente d’interpréter l’opéra comme une thèse sur la destruction de soi-même qu’engendrent des choix trop égoïstes.
Le parti pris du metteur en scène est de placer le réel, dur et froid, au-dessus du surnaturel. Ainsi des scènes très
« magiques », comme l’apparition du poignard, seront moins impressionnantes que symboliques.
Cette œuvre, où coulent généralement des litres de sang, en sera quasiment dépourvue pour ne dévoiler que le
sang des Macbeth, comme résultat de tous leurs crimes sur eux-mêmes.
Les meurtres quant à eux (souvent simplement suggérés dans l’œuvre originale) seront tous montrés, le puits se
remplira des corps sans vie, victimes du duo tyrannique. En même temps que s’emplit le puits, les âmes des terribles
amants se chargeront de culpabilité, ils perdront le sommeil, l’espoir, et enfin la vie.
Le décor
Le décor, le puits d’une mine sombre et sale qui incarne la déchèterie des horreurs du monde, semble pareil aux
inconscients des deux protagonistes malveillants. Il se métamorphose, évolue et se remplit peu à peu comme leurs
consciences se chargent de culpabilité. Ce puits est le repère des sorcières, grouillantes, omniscientes, pareilles à
des araignées tissant le fil du destin.
L’opéra entier se déroulera dans ce puits et les actions s’enchaîneront sans interruption pour ne laisser aucun répit
aux personnages et aux spectateurs.
Maquettes des décors
réalisées par Louis Désiré
Le décor en cours de
construction aux ateliers
de menuiserie de la Meinau.
Le sol de la scène est réalisé en polystyrène sculpté puis consolidé
et travaillé pour lui donner l’aspect de la terre.
Un des huit troncs d’arbre en fond de scène dont l’écorce, avant d’être peinte,
est taillée dans du polystyrène.
Des faux cadavres à demi décomposés
jonchent le sol.
Les costumes
Dessinés par Louis Désiré, les costumes, des hardes récupérées des cadavres tombés au fond du puits, viennent
compléter l’ambiance du décor pour nous transporter dans une Écosse médiévale. Mais ils ne reflètent en rien la
royauté, au contraire, ils sont sales, durs, brutaux. Tous les personnages semblent faire partie intégrante du puits,
comme piégés dans ce système. Les visages sont blafards, fatigués, les coupes de cheveux, modernes, sont en
décalage, comme pour montrer l’intemporalité du conflit politique.
Maquettes pour les costumes de Lady Macbeth
Dessins de Louis Désiré
Maquette pour le costume de Macbeth
Maquette pour le costume de Banco
Maquette pour le costume de Duncan
Maquette pour le costume de Malcom
Maquette pour le costume de Macduff
Maquette pour les costumes des Chœurs
Une fois réalisées, les maquettes de costumes sont transmises aux ateliers de costumes et aux ateliers de perruques,
maquillages et effets spéciaux. C’est alors que commence le travail de recherche de matières, puis de conception...
Des vêtements en laine abimés, des longs manteaux de
fourrure et des pulls en fausse cotte de mailles pour refléter
l’atmosphère brutale et animale qui règne dans
ce spectacle.
Une des perruques des sorcières
Les perruques des chanteuses du Chœur ont été salies avec de l’argile, puis graissées pour renforcer l’impression
générale de saleté.
Séquence musicale
Par Lisa Fischer, professeur d’enseignement musical
CD de référence :
Macbeth, Giuseppe Verdi, Deutsche Grammophon, 1976
Direction : Claudio Abbado, chœurs et orchestre Teatro alla Scala avec Shirley Verrett, Plácido Domingo,…
1) Écoute du prélude : 0’00 à 1’20
Associations et évocations de la musique (violente, effrayante, chargée de suspens)
Le prélude a la fonction de planter rapidement le décor de la tragédie et joue sur les contrastes
• le mystère
• la violence
• quelques mélodies importantes qu’on retrouvera plus tard dans l’œuvre
2) Comparaison entre Shakespeare et Verdi
Shakespeare
Verdi
5 actes, 26 scènes
4 fois trois tableaux
Le roi Duncan, plusieurs nobles écossais
2 personnages principaux, deux secondaires, quelques
utilités, Duncan est muet
3 sorcières
trois chœurs de sorcières
le peuple écossais
• L’importance de la voix du peuple chez Verdi et pas du tout chez Shakespeare (contexte historique).
3) La présentation des personnages (sous forme de jeu de rôle)
Le but de cet exercice est de montrer la hiérarchie dans le royaume d’Écosse au début de l’opéra. Au milieu de
la salle est placé le trône : l’enseignant demande d’abord à Duncan de se présenter et de prendre place.
Ensuite, il appelle au fur et à mesure les autres personnages, selon leur rang social :
• Malcolm
• Macduff, Banco et Macbeth
• Fleanzio
• Lady Macbeth
• Les sorcières
À travers différents paramètres, les personnages peuvent montrer les relations qui les unissent : la position par
rapport au trône, le regard, les gestes, l’espace entre les personnages, la posture, etc. Quand ils ont pris leur place,
les personnages s’immobilisent. L’enseignant passe alors chez chaque personnage et quand il lui touche l’épaule,
le personnage se présente en quelques phrases.
4) L’approche du synopsis
Il peut se faire par exemple sous forme de feuilleton, en plusieurs fois. Quand on s’arrête à un moment crucial de
l’histoire, on dit : « … et la suite au prochain épisode ».
5) Travail rythmique pour retenir les personnages importants de l’opéra
6) Les chœurs
a) Le chœur mixte
• la première fois, il incarne le peuple d’Écosse au moment de la malédiction des assassins du roi Duncan :
- CD 1, plage 8, 2’33 à 3’22, en forte fortissimo, accompagné par tout l’orchestre ; il réclame à l’unisson la
vengeance.
- ensuite (CD 1, plage 8, de 3’22 à 4’27), il alterne avec les solistes une prière a cappella et pianissimo
Notions à aborder :
- les tessitures d’un chœur mixte
- les différentes nuances (pp jusqu’à fff) de pianissimo à fortissimo
- l’utilisation de l’orchestre (tutti, a cappella)
• la deuxième fois, il intervient lors du banquet du deuxième acte (CD1, plage 13)
• la troisième fois, au début du quatrième acte (CD 2, plage 7), il campe les proscrits écossais : il a la structure d’une
marche funèbre (rythme pointé) et débute avec une introduction aux cuivres, soutenus par les timbales et la grosse
caisse. Cette ambiance tragique s’arrête brusquement pour laisser place à la désolation (pizzicato aux cordes
graves, quinte à vide aux violons et une note plaintive au hautbois).
Notions à aborder :
- les familles d’instruments (cuivres / percussions, cordes / bois)
- le rythme pointé
- le pizzicato
• il conclut le quatrième acte avec l’hymne final (CD 2, plage 16, à partir de 0’47)
Chanter un extrait
b) Le chœur de femmes
Trois groupes de soprani et d’alti incarnent les trois groupes de sorcières dans le premier et le troisième acte.
c) Le chœur d’hommes
Il joue les sicaires (tueurs à gage) au deuxième acte.
7) Lady Macbeth dans la grande scène de somnambulisme
Lady Macbeth est le personnage principal et le moteur de l’action. Elle est impitoyable et ambitieuse, guidée par la
seule volonté de puissance.
C’est un personnage nocturne dont la plupart des apparitions sont associées à l’ombre et à la nuit ; isolée, elle se
suicide à la fin. Alors qu’il fait jour, elle apparaît froide et sans scrupules ; la nuit, elle révèle son côté humain.
Plage 10, 4’20 à plage 11, 2’04
La mélodie liée à Lady Macbeth, qu’on entend par ailleurs déjà dans le prélude, débute avec les violons qui jouent
la figure liée à la lente et incertaine démarche de Lady somnambule (plage 10, 4’00 à 4’15).
Suit le thème très expressif lié à Lady Macbeth (plage 10, 4’20 à 4’52).
Pendant l’air qui suit, deux figures mélodiques reviennent sans cesse, l’une, chromatique, jouée par les cordes,
représentant Lady Macbeth qui essaye d’enlever la tache de sang, l’autre, par le cor anglais qui représente la tierce
du hibou, déjà rencontrée au moment de la mort du roi Duncan dans l’acte I (plage 11, 0’00 à 2’04).
8) L’échange entre Banco et Macbeth (plage 3)
Duo de basses, auquel le chœur des messagers se joint pour la fin.
Macbeth est troublé par la nouvelle annoncée par les sorcières : il alterne exclamations et sombres pensées.
Certains mots sont mis en exergue par la mélodie : « fato », « corona », « sangue ».
Banco, qui croit lire l’appétit de pouvoir de son compagnon, chante d’abord en alternance, ensuite
en superposition. La tension qui règne entre les deux hommes s’exprime donc dans le texte et la musique.
Chacun se parle à soi-même sans s’occuper de l’autre.
9) Quelques pistes à exploiter en aval de la venue au spectacle
• Qu’est-ce que vous avez aimé / pas aimé ?
• Qu’est-ce qui vous a surpris ?
• Quel extrait voudriez-vous entendre encore une fois ?
• Macbeth :
- Est-il responsable ?
- A-t-il été manipulé par sa femme ?
- Lord et Lady Macbeth ne sont-ils pas que les instruments du destin ?
- Est-ce le destin qui a poussé Macbeth au crime ? (conflit entre le libre arbitre et le destin)
- Avait-t-il le choix ?
10) Le jeu d’ « incarnation » des personnages
Descriptifs :
Banco
Tu as 36 ans et tu es un noble écossais. C’est ton devoir de rester fidèle au roi Duncan et de partir à la guerre à
ses côtés. Tu es un guerrier audacieux et courageux et le roi t’a nommé général de son armée, comme Macbeth.
Quand tu n’es pas sur le champ de bataille, tu habites un château en Écosse. Ta femme est décédée récemment
et tu t’es retrouvé seul avec ton fils Fleanzio qui a 10 ans et que tu aimes beaucoup.
La sorcière Infernalia
Tu es sans âge et tu habites une grotte dans les landes écossaises. Tu as l’allure d’une femme mais tu portes
la barbe : en vérité, tu peux te transformer en tout ce que tu veux. Quand tu le décides, les humains peuvent
comprendre ta langue et tu peux leur parler du futur : c’est pour cela qu’on t’appelle aussi « sœur du destin ».
Tu possèdes aussi des pouvoirs magiques et tu excelles dans la fabrication de potions magiques.
Malcolm
Tu as 32 ans et tu es le fils aîné du roi Duncan. Depuis ton enfance, tu te prépares à diriger un jour, à la mort de ton
père, le royaume. Pour l’instant, tu l’accompagnes sur le champ de bataille et tu connais et apprécies ses généraux :
Macbeth, Banco et Macduff.
Macbeth
Tu as 35 ans et tu es l’un des généraux les plus appréciés de l’armée du roi Duncan. Tu ne redoutes ni le combat
ni le sang quand il s’agit de défendre la couronne écossaise. Mais depuis un certain temps, tu trouves que le roi
est trop faible et ne dirige pas correctement son royaume. Tu es ambitieux et tu rêves secrètement de devenir roi à
sa place. Quand tu rentres de la guerre, ta femme, Lady Macbeth, t’attend au château. Elle aussi est ambitieuse et
serait sûrement une bonne reine ….
Macduff
Tu as 35 ans. Comme Banco et Macbeth, tu es un noble écossais. C’est ton devoir de rester fidèle au roi Duncan et
de partir à la guerre à ses côtés. Quand tu ne te bats pas sur le champ de bataille, tu habites un château écossais
avec ta femme et tes trois enfants. Tu connais bien les nobles écossais et depuis un certain temps, tu observes qu’il y
en a qui voudraient bien prendre la tête du royaume. Tu te demandes si le fils du roi, Malcolm, le successeur légitime
du roi Duncan, va être accepté comme tel !
Lady Macbeth
Tu as 33 ans et tu es mariée à Lord Macbeth. Tu as toujours vécu dans la richesse, mais tu es ambitieuse et tu rêves
de devenir reine d’Ecosse. Mais, comme le roi actuel a deux fils, il y a peu d’espoir que tu puisses atteindre ton but
en toute légalité… Quand ton mari part à la guerre, tu es souvent seule et tu imagines ta vie en tant que reine.
Fleanzio
Tu as 10 ans et tu es le fils de Banco, l’un des généraux du roi d’Écosse. Tu es très fier de ton père et quand tu seras
grand, tu voudras partir en guerre comme lui. Tu t’entraînes déjà à monter à cheval et à manier l’épée.
Duncan
Tu as 52 ans et tu es le roi d’Écosse. Ce n’est pas tous les jours facile de défendre le royaume contre ses ennemis.
Tu n’habites pas la capitale mais tu voyages beaucoup dans ton royaume et tu dors chez les nobles. Ce n’est pas
sans danger : certains d’entre eux voudraient bien prendre ta place et pour cela t’éliminer. C’est ton fils Malcolm qui
t’accompagne et auquel tu vas léguer un jour ton royaume.
Biographies
Enrique Mazzola Direction musicale
Né en Espagne dans une famille de musiciens, il débute
très tôt l’étude du piano et du violon. Il est diplômé en
direction d’orchestre au Conservatoire Giuseppe Verdi
de Milan. Expert en musique contemporaine, il s’intéresse
au répertoire des périodes baroque, classique ainsi qu’à
celui de la première période du romantisme. Très actif
aussi bien en musique symphonique qu’en musique
lyrique, il est invité régulièrement par les plus importants
orchestres comme l’Orchestre National de France, le BBC
Philarmonique, le Philharmonique de Tokyo, l’Orchestre
National Symphonique de Russie, le Deutsche Oper
de Berlin, le Théâtre des Champs-Elysées, l’Orchestra
dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, l’Orchestra
Nazionale della RAI, le NDR Radiophilharmonie, l’Orchestre
Philarmonique de Monte-Carlo, le Weimar Staatstheater,
le Vlaamse Opera, le Swiss Radio Orchestra, l’Opéra de
Rome ou le Théâtre du Bolchoï de Moscou. Depuis 1997,
il participe à la plupart des grands festivals européens,
notamment avec Falstaff au Festival d’Aix-en- Provence.
En 2001, il est invité pour diriger Le Barbier de Séville à
La Scala et au Bayerische Staatstoper, Falstaff au TCE,
La Finta giardiniera au Mai musical Florentin, Una cosa
rara, Hyperion, Le Comte Ory au Staatstheater Stuttgart,
La Favorita à l’Opéra de Montpellier, Il re pastore à La
Monnaie de Bruxelles, Lucia di Lammermoor à Monte-Carlo,
Il processo d’Albert Colla à La Scala, Medusa d’Arnaldo
de Felice au Bayerische Staatsoper et Isabella d’Azio
Corghi au Rossini Opera Festival en 1998 ainsi que d’autres
premières dans les plus grands opéras d’Europe. Entre
1999 et 2003, Enrique Mazzola est le directeur artistique
et musical du Festival de Montepulciano, où il dirige de
nombreux concerts symphoniques ainsi que de nouvelles
productions lyriques avec l’Orchestre Symphonique de
la RNCM. Enrique Mazzola dirige en première mondiale Il
re nudo de Luca Lombardi à l’Opéra de Rome en 2009. Il
dirigera prochainement Le Barbier de Séville au Deutsche
Oper de Berlin, L’Italiana in Algeri au Maggio Musicale,
L’Elisir d’amore pour le Festival Glyndebourne et le Requiem
de Verdi au Liceu.
Francisco Negrin Metteur en scène
Né en 1963, Francisco Negrin étudie la cinématographie
avant de se tourner vers l’opéra. Son expérience le mène
en Europe aussi bien qu’en Australie et aux Etats-Unis. Sa
première mise en scène est une version personnelle de
La Chute de la Maison Usher de Debussy, créée pour le
Festival International d’Opéra de Londres en 1989. En 1993,
il met en scène Visitatio Sepulchri de James MacMillan
primé d’un World Award. Il met en scène Una Cosa Rara de
Martin y Soler, au Festival de Drottningholm. En 1994, Giulio
Cesare, donné à l’Opéra de Sydney fait l’objet d’un DVD et
remporte cinq Green Room Awards dont celui de « meilleur
réalisateur ». Francisco Negrin participe ensuite à la création
de Two Stations, un grand spectacle multimédia donné en
plein air devant le South Bank Centre de Londres. En 1995, il
met en scène King Arthur avec la Guildhall School of Music
and Drama de Londres et le Conservatoire. En 1997 et 1998,
il met en scène Mitridate, re di Ponto au Grand Théâtre de
Genève, Orphée (dirigé par Phillip Glass), une première
européenne à l’Opéra Royal du Danemark, Partenope de
Haendel au Festival de Glimmerglass et au New York City
Opera. En 2001 et 2002, Giulio Cesare à Copenhague. En
2003, il met en scène Orlando au Covent Garden, Fidelio
à Anvers et Don Giovanni à Glimmerglass, puis en 2004,
Orphée au Covent Garden, Arabella à Anvers, Agrippina
à Santa Fe, en 2006 et 2007, il met en scène Norma à
Barcelone, La Clemenza Di Tito à Liceo, La Veuve joyeuse
à Leipzig, Orlando au Covent Garden, La Corte de Faraón
de Zarzuela avec l’actrice d’Almodovar Rossy de Palma à
Valence. Ses productions futures incluent Una Cosa Rara
de Martin y Solers et Salome à Valence, Il Arbore di Diana
à Madrid, Werther à San Francisco et Chicago, Rinaldo à
Chicago et I Puritani à Genève.
Louis Désiré Décors et costumes
Costumier et scénographe, Louis Désiré a participé
à de nombreuses productions d’opéra en Europe
comme en Amérique : Opéra National de Paris, Opéra
de Marseille, Montpellier, Nice, Capitole de Toulouse,
Chorégies d’Orange, Opéra de Dublin, Teatro Filarmonico
di Verona, Teatro Regio di Torino, Teatro Massimo Bellini de
Catania, Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles, Opéra
d’Amsterdam, Théâtre Royal de Copenhague, Festival de
Santander, Festival de Perelada, Liceo de Barcelona, Opéra
de Leipzig, Megaron d’Athènes et de Tessalonique, Festival
del Centro Historico de Mexico, Teatro Colón de Buenos
Aires, New York City Opera, Santa Fe Opera, Singapour et
Hong-Kong. Il réalise les décors et les costumes du Sourire
au pied de l’échelle, Der mond, Ali Baba, Aventures et
nouvelles aventures, Nabucco, Les Pêcheurs de perles,
les Contes d’Hoffmann, La Forza del destino, Macbeth,
Republica!!, Samson et Dalila, Die Lustigen Nibelungen,
Goya, Vol de nuit, L’Heure espagnole, Temistocle,
Die Zauberflöte, Ballo in maschera, Simon Boccanegra,
Ariane et Barbe-Bleue, Aida, Elektra, Don Carlos, Salomé,
Carmen, I Pagliacci, Werther, Oberon, Idomeneo, Il trionfo
de l’onore, Rigoletto, Mozart/Salieri, Gianni Schicchi, Il
Trittico, La clemenza di Tito, Les Mamelles de Tiresias, La Voix
humaine, Le Nozze di Figaro, l’Olimpiade, Die lustige Witwe,
Las marimbas del’exilio, A Midsummer Night’s Dream,
La Belle Hélène, Tosca, La Corte de Faraon, Partenope,
I Puritani, Alceste, etc. Ces spectacles ont été mis en
scène par Joël Lauwers, Nicolas Joël, Jean Claude Auvray,
Jean Marc Forêt, Charlotte Nessi, Petrika Ionesco, Guy
Montavon, Panagis Pagoulatos, Dieter Kaegi, Jose Antonio
Guitièrrez, Bruno Stefano, David et Federico Alagna, PaulEmile Fourny et Francisco Negrin. En septembre 2007, il fait
ses débuts à la mise en scène, décors et costumes avec
Werther au Teatro Colon de Buenos Aires. En 2009 et 2010,
Louis Désiré est invité au Liceo de Barcelona et au Teatro
Real de Madrid pour El Arbore de Diana (costumes), au
Teatro Colon de Buenos Aires pour I due foscari (mise en
scène, décors et costumes), à Valencia pour Una cosa
rara (costumes) et Salome (décors, costumes), à l’Opéra
national du Rhin pour Macbeth (décors et costumes).
Parmi ses projets : Werther à San Francisco (décors et
costumes), Francesca da Rimini à Buenos Aires, Athènes et
Monte-Carlo (mise en scène, décors et costumes), Rigoletto
aux Chorégies d’Orange (décors et costumes), Dialogues
des carmélites à Buenos Aires (décors et costumes),
Werther et Rinaldo à Chicago (décors et costumes),
I Puritani à Genève, Macbeth (décors et costumes) à
Monte Carlo, Madama Butterfly à Nice.
Bruno Poet Éclairages
Bruno Poet gagne un « Green Room Award » Australien et
est nominé pour un « Helpmann Award » pour son travail
sur Rusalka à l’Opéra de Sydney. Ses autres productions se
sont déroulées à Barcelone, à Bologne, à Aarhus, à Leipzig,
à Genève, Grenade, Bilbao, Madrid, Anvers et Athènes, et
plus récemment, Le Nozze di Figaro, L’Arbore Di Diana à
Barcelone et Madrid ; Al Gran Carico unique d’amore au
Festival de Salzbourg ; I Puritani au De Nederlanse Opera,
au Grand Théâtre de Genève, ainsi qu’au Greek national
Opera ; Peter Grimes au Grand Théâtre de Genève ; Eine
Florentinische Tragödie et Gianni Schicchi à l’Opéra
national grec ; Partenope à l’Opéra Royal danois ; Una Cosa
Rara, La Corte Del Faraon à Valence ; La Clemenza di Tito à
Barcelone et à l’Opéra de Leipzig ; Don Pasquale à l’Opéra
de Genève et au Théâtre de Caen et Il Trovatore à Bologne,
Ancona, Porto, Bilbao et au Japon. Bruno Poet travaille
aussi beaucoup au Royaume-Uni, avec notamment The
Enchanted Pig et Varjak Paw à l’Opera Group et au Royal
Opera House de Lindbury, Aida et Le Mariage de Figaro
au English National Opera, A Midsummer Night’s Dream,
Le Banquet de Babette et Orphée au ROH de Linbury ;
Macbeth, A Midsummer Night’s Dream, Roméo et Juliette,
Dido et Aeneas, Les Noces, Hansel et Gretel, Don Giovanni,
Rusalka et Manon à l’Opera North, ainsi que Mirandolina,
Fidelio et La Cenerentola au Garsington Opera. Il travaille
sur Salome pour Valence et Sunset Boulevard pour le
Götesborgs Opera. Il travaille également pour le Théâtre
avec Every Good Boy Deserves Favour, The Enchantment et
Aristocrats au National Theatre ; Breakfast at Tiffany’s au West
End ; Phaedra à Donmar ; All About My Mother au Old Vic et
Romeo and Juliet au RSC.
Wojtek Smilek baryton
Banco
Originaire de Pologne, Wojtek Smilek fait ses études de
chant à l’Académie de Musique de Cracovie. En 1992,
il obtient à l’unanimité le Grand Prix du Concours Bellini
en Sicile. Il chante alors au Festival de Radio France et
Montpellier dans Rienzi de Wagner, Sigurd de Reyer, Missa
di gloria de Puccini. On le retrouve ensuite sur les scènes
de Liège, à l’Opéra Royal de Wallonie, à Nantes, à Lille, à
Saint-Étienne, dans les rôles de Jorg dans Stifelio, Gremine
dans Eugène Onéguine de Tchaïkovski, Frère Laurent dans
Roméo et Juliette de Gounod. Il est invité aux Chorégies
d’Orange pour le rôle d’Angelotti dans Tosca de Puccini,
et interprète, au Grand Théâtre de Genève, le rôle de
Ferrando dans Il Trovatore de Verdi. Il chante également
dans les productions de la Pucelle d’Orléans de Tchaïkovski
et A Midsummer Night’s Dream de Britten à Strasbourg et
Mulhouse, dans le Requiem de Verdi et dans Samson et
Dalila de Saint-Saëns à Saint-Étienne, dans Don Carlos de
Verdi. Puis, il retourne à Liège pour les rôles de Banco dans
Macbeth, Sparafucil et dans Rigoletto de Verdi, Oroveso
dans Norma et Balthazar, dans la Favorite de Donizetti. Il
intègre alors pendant deux ans la troupe de l’Opéra de
Vienne, où il interprète les grands rôles du répertoire français
et italien. À Las Palmas, on peut le voir dans le rôle d’Alidoro
(La Cenerentola de Rossini), puis plus récemment dans
celui de Fiesco dans Simon Boccanegra de Verdi à Toulon.
Bruno Caproni baryton
Macbeth
Né en Irlande, d’origine italienne, il étudie à Belfast avant
d’entrer au Royal Northern College of Music où on lui
attribue les prix Vaughn Williams et Ricordi. Les subventions
de l’Opéra Royal Covent Garden, l’English national Opera
et le Conseil d’Arts d’Irlande du Nord lui permettent
de continuer ses études au National Opera Studio de
Londres. Bruno Caproni apparait dans des grands rôles
de barytons italiens notamment de Verdi et Puccini, dans
beaucoup d’opéras internationaux majeurs comme le
Métropolitain Opéra de New York, le Vienne Staatsoper,
La Scala ou l’Opéra Royal Covent Garden pour ne citer
qu’eux. En octobre 2002, il chante dans un gala de Verdi
pour la célébration de l’anniversaire de Luciano Pavarotti,
retransmis à la télévision partout en Europe. Il apparait dans
beaucoup d’émissions de radio et de télévision pendant
sa carrière. Il fait des apparitions à Miami (Rigoletto),
Cologne (La Forza del destino et Il Barbiere di Siviglia), Berlin
(Germania et Luisa Miller), et apparaitra prochainement
à Cologne (Cavalleria rusticana / Pagliacci, Un ballo in
maschera et Madama Butterfly), Lecce (Pagliacci), San
Diego (Cavalleria rusticana / Pagliacci), l’Opéra de Flandre
(Falstaff) et Pittsburgh (Samson et Dalila). Bruno Caproni
chante sous la direction de beaucoup de chefs d’orchestre
de renom comme Marco Armiliato, Paolo Carignani, Colin
Davis, Edward Downes, Placido Domingo, Daniele Gatti,
Bernard Haitink, Carlos Kleiber, Fabio Luisi, Zubin Metha,
Riccardo Muti, Donald Runnicles, Patrick Summers, Jeffery
Tate et Silvio Varviso. Il apparait dans Rigoletto au Komische
Oper de Berlin en juillet 2010.
Elisabete Matos soprano
Lady Macbeth
Elle est née à Braga, au Portugal, où elle étudie le chant
et le violon au conservatoire. Plus tard, elle part pour
Madrid, où elle finit ses études à l’École de Chant de
Madrid avec une bourse de la Fondation Gulbenkian. On
lui attribue plusieurs prix à des compétitions de chant, y
compris la deuxième place à la Belvédère Vienna Singing
Competition. Elle fait ses débuts au Hambourg Staatsoper
en Donna Elvira dans Don Giovanni et Alice Ford dans
Falstaff. Son large répertoire compend entre autres le
rôle principal dans la Divinas Palabras d’Antón García
Abril pour la réouverture de l’Opéra de Madrid, aux côtés
de Placido Domingo, Chimène dans Le Cid de Jules
Massenet, qu’elle chante au Maestranza Teatro de Séville,
à l’Opéra de Washington le rôle principal dans Margarita
Tornera au Teatro Real de Madrid. Madame Lidoine dans
Dialogues des Carmélites à La Scala de Milan conduit
par Riccardo Muti. Elle est aussi une coutumière des salles
de concert diverses. Son répertoire de concert va de
Bach à la musique contemporaine, comprenant lieder
et symphonies. Elle a récemment pris part à la Neuvième
Symphonie de Beethoven à Cagliari, dirigée par Lorin
Maazel. Elle tient le rôle-titre dans Dolores, pour lequel on lui
attribue un Grammy en 2000. En mars 2001, elle est une des
chanteuses choisies par le chef d’orchestre Zubin Mehta
pour se produire au concert donné pour le centième
anniversaire du décès de Verdi. Elle interprète les rôles-titre
dans Norma en 2005 et 2007, dans Iphigénie en Tauride en
1998 et 2007, La Gioconda en 2008, Turandot en 2008 et
2009, et Tosca en 2010. Elle se produit pour la première fois
à l’Opéra national du Rhin.
Sébastien Na ténor
Macduff
Diplômé en études musicales à l’Université Nationale de
Séoul où il est né, il a obtenu son diplôme de chant au
Conservatoire de Pescara. À Rome, il s’est perfectionné
en technique de chant, étude du répertoire, préparation
linguistique sous la conduite de Margaret Baker-Genovesi.
Il a été récemment nommé Professeur de chant au
Conservatoire de Séoul. Il a gagné de nombreux prix
internationaux parmi lesquels le Concours “Iris Adami
Corradetti” à Padova, le Concours “Francesco Paolo Tosti”
à Ortona, le Concours “Voci Liriche Pietro Mascagni” et il
s’est classifié comme finaliste au Concours International
“Belvedere” à Vienne et au Concours de Musique Sacrée à
Rome. En 1998, il a réussi le Concours International « Toti dal
Monte » à Treviso, où il chante pour la première fois Faust
de Gounod, opéra qu’il a ensuite interprété en France à
Dijon et au Théâtre de Lubjana. Lauréat du Premier Prix
au Concours International “Voci Verdiane” à Busseto, il a
interprété pour la première fois le rôle de Alfredo dans La
Traviata de Verdi et il a été finaliste dans le Concorso Callas
Nuove Voci per la Lirica à Parme. Il a chanté en concert
des œuvres de Schubert, Tosti, Britten, Beethoven, Rossini
et Verdi, le rôle de Macduff dans Macbeth de Verdi, dirigé
par Daniele Gatti, ainsi qu’à l’Opéra de Dijon et dans
Nabucco, le rôle d’Ismaele, pour lequel il a été invité au
Savonlinna Opera Festival. Pour chanter ces mêmes opéras,
il a été invité également à l’Opéra de Wallonie et à Lion. Il
chante sous la direction de Myung-Whun Chung, Daniele
Gatti, Zubin Metha, Gabriele Bellini, Gianluigi Gelmetti,
Peter Maag, Vittorio Parisi, George Pelihvanian, Evelino Pidò,
Jonathan Webb. Il a enregistré un CD « Musica Sacra del XX
secolo in Abruzzo », avec I Solisti Aquilani, et l’opéra Pasqua
fiorentina de I. Capitanio pour la maison Bongiovanni et
l’opéra Maometto - Il Fanatismo de Winter pour Naxos. Il a
été récemment nommé Professeur de musique à la Chugye
University for the Arts de Seoul.
Enrico Casari ténor
Malcolm
Né en 1980, il étudie le piano et le chant à la Faculté de
musique de Pavie, au centre Puccini de Lucques et au
conservatoire de Vérone. En 2006, il remporte le concours
« Teatro Musicale del Settecento » dirigé par Enzo Dara,
obtenant le rôle principal dans Bastien et Bastienne à
Mantoue, opéra qu’il reprend dans différentes villes. En
2006, il remporte le 1er prix du concours Rinaldo Pelizzoni
de Parme. En 2007, il est finaliste au concours Città di
Bologna et participe aux master classes de Paolo Coni et
Daniela Sbaraglia. Toujours en 2007, il intègre l’Opéra Studio
de l’Opéra de Flandre. Il participe au festival dei Presidi
d’Orbetello, avec la collaboration de l’Opéra de Rome
(La Traviata, Rigoletto et Il Trovatore), puis participe à une
tournée de concerts en Malaisie. Il chante ensuite La Petite
Messe solennelle de Rossini à l’Opéra de Flandre. En janvier
2008, il participe à l’enregistrement de Fedora de Giordano
avec Placido Domingo et Angela Gheorghiu (DGG).
Récemment, il a chanté dans La Sonnambula à l’Opéra
de Flandre, puis Tamino et Brighella (Ariadne auf Naxos) à
l’Opéra Royal de Wallonie, ainsi que Don Curzio (Le Nozze
di Figaro) à La Monnaie de Bruxelles. En 2009 et 2010, il
apparait dans Aladin et la lampe merveilleuse à l’Opéra
national du Rhin à Mulhouse, Colmar et Strasbourg, avec
l’Opéra Studio, la cellule de formation lyrique de l’OnR.
Aline Gozlan soprano
Une servante
Elle obtient une licence de musicologie à la Sorbonne en
1985, puis, en 1997, le Prix Supérieur des Inter-Conservatoires
de Paris dans la classe d’Ana-Maria Miranda. De 1997
à 2000, elle travaille avec Margreet Honig à Amsterdam
et Jennifer Smith à Londres, puis l’année suivante avec
Margaux Modier et Philippe Birros. De 1994 à 2001, elle fait
partie ponctuellement des Chœurs de l’Opéra national
de Paris et du Théâtre du Châtelet, du Théâtre d’Angers
et de Saint-Etienne. Elle est professeur de musique de la
Ville de Paris, entre 1986 et 1997. Elle participe aussi à des
spectacles lyriques avec la Compagnie « À portée de voix »,
à des messes et oratorios et donne des récitals de duos
d’opéras à Paris et Fontainebleau. En 2001, elle a participé
au Stabat Mater de Pergolèse présenté à Strasbourg et
dans la région. Membre des Chœurs de l’Opéra national
du Rhin depuis 2001, elle participe comme soliste à
plusieurs spectacles, dont Akhnaton et Cendrillon de
Massenet.
Mario Brazitzov basse
Un assassin
Originaire de Bulgarie, il fait ses études au conservatoire
de Sofia. Engagé dans les chœurs de l’opéra de cette
ville, il participe à de nombreux spectacles et se voit
confier plusieurs rôles de soliste. Durant l’été, il participe
aux productions des festivals de Bregenz, Barcelone et
Salzbourg en tant que choriste, notamment dans Aida,
Don Carlos, Macbeth et le Requiem de Verdi. Il chante
également dans des chorales orthodoxes. En 1996, il
interprète un petit rôle dans Manon Lescaut à Limoge. Il
fait partie des Chœurs de l’Opéra national du Rhin depuis
1997. Plusieurs rôles lui ont été confiés, dans Daphné de
Richard Strauss, La Pucelle d’Orléans, André Chénier et
Roméo et Juliette.
Young-Min Suk basse
Un serviteur
Né à Séoul en Corée du Sud. À l’issue de ses études de
chant à l’université Yon-Sei de cette ville, il s’installe en Italie
où il poursuit sa formation vocale auprès du professeur
Roberto Coviello au Conservatoire supérieur de Musique
Giuseppe Verdi de Milan. En 1998, il prend part en tant que
soliste à une tournée de concerts aux Etats-Unis. Entre 1999
et 2004, il interprète Raphael dans Die Schöpfung de Haydn
à Osaka et Tokyo au Japon, avant d’incarner les rôles de
Colline, Benoît et Alcindoro à Milan, de même que ceux de
Timur dans Turandot de Puccini, Yamadori et le Commissaire
dans Madama Butterfly de Puccini, Basilio dans Le Barbier
de Séville de Rossini, Bartolo dans Les Noces de Figaro de
Mozart et le Baron dans La Traviata de Verdi. L’année 2004
est couronnée par un diplôme à l’Académie internationale
de chant de Milan et un second diplôme en art lyrique.
Il est membre des Chœurs de l’Opéra national du Rhin
depuis fin 2004. On se souvient de sa prestation dans le rôle
du Géant dans Souvenirs envolés d’Olivier Dejours en 2006.
Prolongements pédagogiques
• Le livret d’opéra et la pièce de Shakespeare : étude comparative
• Le théâtre élisabéthain
• Verdi et Shakespeare
• Shakespeare et l’Opéra
• La trilogie shakespearienne
• Les superstitions au théâtre
• Le parti pris de la mise en scène
• Les sorcières : signification et rôle
• Qu’est ce que le Risorgimento ?
Crédits photos :
Lucie Montagnon et Hervé Petit
Contacts :
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Hervé Petit | tél + 33 (0)3 88 75 48 79 | courriel |[email protected]
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