MÉMOIRE(S)

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Ensemble d’informations codées au sein d’un système
de manière à permettre leur conservation et leur rappel
Capacité à se rappeler ou à reconnaître une expérience antérieure
MÉMOIRE(S)
dimanche 19 février 12
Mémoire
(Sensorielle)
Immédiate
Mémoire
à
Court Terme
Mémoire
à
Long Terme
MSI
MCT
MLT
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Mémoire de traitement des informations issues des différents sens
MÉMOIRE SENSORIELLE IMMÉDIATE
Capacité peu limitée, mais durée de rétention estimée à quelques secondes
La fonction de la mémoire sensorielle immédiate est de retarder la disparition
de l’information, de façon à ce qu’elle puisse être traitée par la suite
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La mémoire sensorielle immédiate (MSI) représente l’aspect le plus périphérique
ou sensoriel de la mémoire.
Suite à la phase d’identification du stimulus, les informations sensorielles sont
stockées brièvement dans la mémoire sensorielle immédiate, pour une durée de
quelques fractions de seconde à 5 secondes environs.
La mémoire sensorielle immédiate (MSI) tire ses informations des capacités
sensorielles du pratiquant. La MSI est donc spécifique à chaque modalité
sensorielle.
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Le codage s’effectue de manière directe.
Cela signifie que la représentation consécutive du stimulus correspond d’assez
près à l’original. Cependant, pour que ces opérations se produisent, il faut y
prêter attention.
La mémoire sensorielle immédiate stocke une très grande quantité
d’informations, mais au bout de quelques secondes, ces informations seront
perdues, sauf si elles sont transférées dans la 2è mémoire: la mémoire à court
terme.
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Mémoire visuelle
Durée : très courte (de l’ordre de 1/10è de seconde) en fonction de l’intensité du
stimulus.
Le stimulus visuel laisse une trace perceptive pendant environ 1/10 è de seconde,
c’est-à-dire le temps minimum pour traiter l’information ultérieurement.
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Mémoire auditive
Durée : très courte en fonction de l’intensité du stimulus
Le stimulus auditif laisse une trace perceptive pendant environ 1/10 è de
seconde. C’est-à-dire, le temps minimum pour traiter l’information ultérieurement.
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Type de mémoire dans laquelle l’information
n’est conservée que quelques secondes, voire quelques minutes
Durée de stockage inférieure à 15 minutes
MÉMOIRE À COURT TERME
L’information stockée en mémoire à court terme (MCT) est
dégradée par interférence avec les autres qui peuvent s’y trouver en même temps
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Mémoire à court terme
Toutes les informations du stockage sensoriel ne peuvent pas atteindre la
conscience, car on est seulement conscient d’une petite partie de
l’information disponible.
Par conséquent, un mécanisme d’attention sélective sélectionne une partie
des informations sensorielles de la mémoire sensorielle immédiate pour un
traitement plus poussé.
Ainsi, la mémoire à court terme est un système qui, en l’absence d’attention
soutenue, perd rapidement l’information qu’elle a stockée.
Exemple du numéro de téléphone que l’on vient de lire, juste le temps nécessaire
pour le composer, car après la communication, le numéro est oublié.
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Mémoire à court terme
L’attention sélective dirige l’information dans la mémoire à court terme (MCT). On
suppose que la mémoire à court terme est une sorte d’espace de
travail (‘’mémoire de travail’’) où les activités de traitement de l’information
peuvent être appliquées aux informations essentielles.
La MCT a une capacité limitée ne pouvant contenir que 7 éléments à la fois,
appelés groupes d’information (ou empan mnésique). Si l’attention est dirigée
ailleurs, les contenus de la MCT sont perdus, l’oubli complet se produisant dans les
30 secondes environs.
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2.1. La psychologie cognitive
Comment optimiser les apprentissages sachant que la mémoire à
court terme (mémoire de travail) ne peut stocker plus de 7
éléments ?
Il faut grouper les informations par paquets.
Plutôt que d’apprendre les noms de 16 fleuves russes, mieux apprendre les noms
des 4 provinces et de 4 fleuves par province.
La mémoire de travail peut gérer 4 noms de provinces, et une fois que l’attention se
focalise sur l’une d’elles, y classer 4 noms de fleuves.
2.1.1. La mémoire
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2.1. La psychologie cognitive
Il est très efficace d’apprendre les cours en parties et sous-parties bien organisées,
selon un plan sémantique (logique).
L’idéal est d’établir des parties de 3 ou 4 éléments.
Voir partie sur les cartes heuristiques.
2.1.1. La mémoire
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Registre permettant la conservation de l’information de manière peu limitée
Durée de stockage supérieure à 15 minutes
MÉMOIRE À LONG TERME
Pour que l’information soit codée et inscrite dans la mémoire à long terme, il faut
qu’elle y soit transférée à partir de la mémoire à court terme
La dégradation de la MLT s’opère avec le temps
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2.1. La psychologie cognitive
Apprendre par coeur ou comprendre ?
2.1.1. La mémoire
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Les deux sont indissociables.
Les recherches montrent qu’il faut valoriser l’apprentissage par coeur (tables de
multiplication, classification), mais que l’acquisition des connaissances fait
nécessairement appel à la compréhension et à une mémoire du sens
nommée mémoire sémantique.
L’important est de ne pas ‘‘saturer’’ l’élève de connaissances, car ses capacités
attentionnelles et mnémoniques sont limitées (selon son âge).
La mémoire étant multiple, plusieurs méthodes d’apprentissage sont
nécessaires.
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Mémoire
Apprentissage par coeur
(répétition)
Compréhension
Mémoire LEXICALE
Mémoire SÉMANTIQUE
Mémoire des mots
Table de multiplication
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Il faut procéder à des exercices de mémorisation pour nourrir sa mémoire lexicale.
C’est ce que font les parents en répétant sans fin le mot ‘‘papa’’ et ‘‘maman’’ lorsque
leur enfant les regarde ou les pointe du doigt.
Sans ce ‘‘par coeur’’ élémentaire, aucune forme d’intelligence ne pourra se développer
chez l’enfant.
La mémoire lexicale est liée à la compréhension.
En clair, on se rappellera plus facilement et plus longtemps de ses tables de
multiplication si l’on a compris l’opération mathématique qui les sous-tend.
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Un mot stocké en mémoire lexicale est une sorte de fichier qui ne contient pas de
sens à proprement parler : ce n’est qu’une ‘‘carrosserie’’. Le sens est stocké dans une
autre mémoire, la mémoire sémantique.
C’est ce qui explique que les élèves puissent lire un texte sans le comprendre ou
apprendre par coeur sans penser à ce qu’ils apprennent.
Ce phénomène survient aussi chez les adultes fatigués après une longue journée. On
arrive au bas de la page d’un roman, sans avoir retenu son contenu...
Notre mémoire sémantique s’est portée sur des événements survenus au cours de la
journée et la lecture n’a été que lexicale.
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p
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Les concepts stockés en mémoire sémantique sont classés de manière hiérarchique;
les catégories sont élaborées des plus spécifiques aux plus générales, à la façon d’une
arborescence : la catégorie Colibri appartient à la catégorie Oiseau, Oiseau à celle
d’Animal, etc.
Le second principe dit d’économie cognitive veut que seules les propriétés spécifiques
(ou traits sémantiques) soient classées avec les concepts associés.
La propriété jaune est classée avec le concept de canari, mais des propriétés plus
générales comme bec ou ailes sont classées avec le concept d’oiseau.
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ailes
animal
fleurs
bec
oiseau
Traits sémantiques
poisson
Mémoire
sémantique
colibri
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La compréhension a lieu de 2 façons.
Soit par un accès direct à l’information qui fournit le sens. L’enfant va intégrer que
le canari est jaune et que le colibri est petit avec un long bec.
Soit par inférence, c’est ce qui se passe si l’on demande à un enfant si le colibri a un
estomac. Dans ce cas, le réseau sémantique sera activé pour trouver qu’un colibri est
un oiseau, donc un animal, qui par conséquent doit avoir un estomac.
Dans ce cas, l’information est reconstituée, ‘‘inférée’’ à partir d’informations
contenues dans d’autres parties de l’arborescence.
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L’enfant peut donc utiliser un raisonnement par inférence.
Il a acquis le concept de colibri en mémorisant plusieurs événements où apparaissait
un colibri. Ces événements enrichissent sa mémoire épisodique.
La mémoire épisodique concerne les événements vécus avec leur contexte (date,
lieu, état émotionnel). C’est la somme des événements que nous avons mémorisés.
Se rappeler le nom de ses camarades, son adresse...
Chaque fois que nous lisons un mot connu (bateau) ou que nous voyons un bateau
dans un port ou dans un documentaire, le concept associé fait l’objet d’un nouvel
épisode stocké dans la mémoire épisodique.
Mémoire sémantique et mémoire épisodique sont nécessaires au raisonnement.
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Pour apprendre efficacement des concepts génériques (colibri, canari), il faut multiplier
les épisodes.
On parlera d’apprentissage multi-épisodique, c’est-à-dire de multiplication des
expériences et des épisodes.
L’apprentissage par coeur est plutôt du domaine de la mémoire lexicale; en revanche,
pour apprendre le sens des choses et construire sa mémoire sémantique, il faut
diversifier les situations d’apprentissage.
Exposer un cours ne constitue qu’un gros épisode, alors qu’ajouter un documentaire,
une recherche sur Internet, à la bibliothèque ou réaliser des travaux pratiques prend
plus de temps.
Ne vaudrait-il pas mieux réduire les programmes pour assurer une meilleure
mémorisation des connaissances ?
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ailes
animal
fleurs
poisson
Mémoire
sémantique
bec
colibri
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oiseau
Mémoire
épisodique
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La mémoire peut être représentée comme une sorte d’ordinateurs avec différents
modules spécialisés, tout comme un ordinateur est équipée d’une carte graphique et
d’une carte son.
Il est donc essentiel de diversifier les supports de communication utilisées
lors des situations d’enseignement.
V ision
A udition
K inesthésie
O dorat
G oût
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Faut-il répéter à haute voix ?
La vocalisation (ou énonciation à haute voix) est nécessaire à la fois pour la
mémorisation et pour la compréhension.
Dans les expériences où l’on fait lire et apprendre de petits textes à des enfants, soit
en faisant une lecture normale (lire à haute voix) soit en empêchant la vocalisation ou
subvocalisation (lire dans sa tête), il apparaît que les meilleurs résultats sont obtenus
lorsque les enfants ont la possibilité de vocaliser.
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MÉMOIRE À LONG TERME
La mémorisation de l’information est liée au temps (facteur de répétition),
aux propriétés perceptives (filtrage sélectif), sémantiques (qui ont du
sens), à l’effet de contexte et aux émotions associées.
La mémorisation d’une information est liée aux conditions d’acquisition et
de restitution.
Elle est d’autant plus efficace que ces conditions sont identiques.
Si l’on apprend un texte dans une pièce et que l’on essaie de réécrire ce texte dans
une autre pièce, on observe une diminution de la mémorisation par rapport à sa
réécriture dans la pièce initiale.
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Si le lieu de l’examen n’est pas le même que le lieu de l’apprentissage, la
performance s’en trouvera affectée.
Le fait de se mettre dans les conditions réelles (situations
contextualisées) semblent diminuer l’importance des processus émotionnels,
ainsi que l’effet de contexte.
La mémoire à long terme (MLT) est le 3è compartiment de la mémoire et ne
contient que des informations bien apprises, accumulées tout au long
de la vie. C’est la mémoire la plus puissante.
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Cette mémoire stocke les informations selon leur signification et leur degré
d’abstraction, surtout s’il s’agit d’une information verbale.
Quelques minutes après avoir entendu une phrase, on ne se rappelle plus
exactement des termes précis employés, mais plutôt du sens. C’est la
signification seule que la mémoire a tendance à conserver. Il est
donc essentiel de comprendre ce que l’on fait !
La mémoire à long terme a une capacité très importante comme l’indique
l’énorme quantité d’informations qui peut être stockée pour de très longues
périodes.
Certaines de ces informations semblent ne jamais pouvoir être oubliées
(faire de la bicyclette, même après plusieurs années sans pratique*).
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Dire que quelqu’un a appris quelque chose signifie que cette information a été
transférée de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme.
Cela s’applique aux habiletés motrices (écriture) et cognitives (lecture) pour
lesquelles les programmes moteurs sont stockés en mémoire à long
terme en vue d’une exécution ultérieure.
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MÉMOIRE À LONG TERME
Mémoire
déclarative
Mémoire
épisodique
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Mémoire
procédurale
Mémoire
sémantique
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Mémoire des SAVOIRS-FAIRE qui s’exprime à travers un comportement moteur
MÉMOIRE PROCÉDURALE
Mémoire du “Si..., alors...”
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Type de mémoire à long terme dont on peut faire état par le LANGAGE
MÉMOIRE DÉCLARATIVE
Capacité à se rappeler les détails d’un événement
en fonction du temps, de l’endroit où il a lieu et des circonstances
Capacité à se rappeler ce que l’on sait
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Mémoire à long terme des connaissances acquises
MÉMOIRE SÉMANTIQUE
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Mémoire à long terme qui
conserve le souvenir des événements vécus
MÉMOIRE ÉPISODIQUE
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Les différents systèmes de mémoire
Système de mémoire
Mémoire sensorielle
immédiate
Durée
Capacité
Codage
Représentation assez directe
Fraction de seconde/secondes Limitée à la capacité des sens
du stimulus
Mémoire à court terme
Secondes/minutes
Environ 7 éléments
Codage indirect basé sur la
vision et l’audition
Mémoire à long terme
Des années...
Presque illimitée
Codage très complexe
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