
Communiqué 
Dijon, Novembre 2013
www.urps-med-bourgogne.org
Une coordination entre
professionnels nécessaire
et bénéfique
L’enquête  de  l’URPS-Médecins  Libéraux  de  Bourgogne 
montre  que  si  77%  des  médecins  libéraux  ont 
l’impression d’être efficaces dans la prise en charge 
des 
états  dépressifs,  ils  ressentent  néanmoins  la
 
nécessité de travailler en coopération avec les autres 
professionnels spécialisés  en  santé  mentale  -  psychiatres,
 
psychothérapeutes…  Plus  de  7  médecins  sur  10
 
considèrent que les psychothérapies constituent “un 
traitement de  la  dépression  au  même  titre  que  les
 
médicaments”, et que “seules, elles sont efficaces pour 
traiter un état dépressif d’intensité légère ou modérée”. 
Un constat de liens étroits “très bénéfiques” pour le 
Dr Didier Mathey, Psychiatre, psychanalyste, membre 
de l’URPS Bourgogne - ayant participé à  l’analyse 
du Panel, qui rappelle que “la dépression est un cadre
 
large  qui  rassemble  des  pathologies  diverses  de 
causes  très  variées.  Les  types  de  réponses  et  les 
propositions  thérapeutiques  doivent  donc  être 
adaptés au cas par cas. Une dépression réactionnelle
, 
face  à  une  situation  familiale  ou  professionnelle 
difficile  par  exemple,  n’aura  rien  à  voir  avec  une 
dépression post-infarctus, une dépression récidivante 
d’une psychose maniaco-dépressive  ou un trouble 
bipolaire…qui  ne  requièrent  pas  la  même  sanction 
thérapeutique”. 
Problème majeur : avec 16 psychiatres pour 100 000 
habitants,  les régions Bourgogne et  Pays-de-la-Loire 
sont moins bien pourvues que la moyenne nationale 
(22/100  000  hab.)  et  que  la  région  PACA  (28).  Cette 
situation ne devrait pas s’arranger, plus de  la moitié 
des psychiatres en 
exercice étant âgés de 55 ans et 
plus, et donc 
susceptibles de cesser leur activité dans 
les 10 ans. 
La dépression en Bourgogne 
En  France,  selon  les  données  du  Baromètre  Santé 
2010, près de 6 % des hommes et 10 % des femmes 
déclarent avoir souffert de dépression au cours des 
12 derniers mois. Si ces données ne sont pas disponibles
 
au  niveau  de  la  Bourgogne,  on  relève  néanmoins 
que  14  %  des  Bourguignons  âgés  de  15  à  85  ans 
(contre 12 % pour l’ensemble des Français) montraient
 
des signes de détresse psychologique lors de cette 
enquête. 
Selon le Dr Mathey, “les chiffres sur le suicide, depuis 
toujours,  sont  accablants,  autant  pour  les  tentatives 
que  pour  les  suicides  effectifs,  quelles  que  soient  les 
disparités  régionales. Le problème ne  peut  être  attaqué
 
seulement directement avec les patients déprimés. Il y 
a nécessité à un abord plus large, sans que cela ne se 
conçoive strictement en termes de prévention. Mais il y 
aura toujours un incompressible. Il y a les tentatives de 
suicide et les suicides qui ne préviennent pas, et qui ne 
peuvent être prévenus.” 
Au cours des 5 années précédant l’enquête : 
• 50 % des médecins bourguignons ont été confrontés
 
à un suicide. 
• 86 % à une tentative de suicide (contre respectivement
 
43% et 80 % au niveau national).
Ces éléments corroborent d’autres sources de données.
 
Interrogés  dans  le  cadre  du  Baromètre  santé  en 
2010 : 
•  7  %  des  bourguignons  déclaraient  avoir fait  une 
tentative de suicide au cours de leur vie (contre 5 % 
en France). 
• la région présente une surmortalité par suicide par 
rapport à la moyenne nationale : 
32,4 / 100 000 habitants en Bourgogne, contre 26,3 
en France, sur la période 2007-2009. 
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