Donnez des réponses simples, franches, honnê-
tes expliquant succinctement ce qu’est un trouble
bipolaire.
Rassurez les enfants en leur disant qu’ils ne sont
pas responsables de la maladie.
Pour les adolescents, une discussion approfon-
die est nécessaire, car ils sont conscients de l’im-
pact du trouble bipolaire sur les relations à l’inté-
rieur de la famille et des amis. Ils poseront peut-
être des questions sur l’incidence d’être atteints
eux-mêmes de cette maladie.
(source: texte préparé par CLSC Sherbrooke
La caractéristique essentielle d’un épisode dépressif majeur est soit une humeur dépressive,
soit une perte d’intérêt ou de plaisir pour toutes ou presque toutes les activités, associée à
d’autres symptômes et persistant au moins 2 semaines. Les symptômes représentent un chan-
gement par rapport au fonctionnement antérieur et ils sont relativement persistants, c’est-à-
dire présents, pratiquement toute la journée, presque tous les jours, pendant une période d’au
moins 2 semaines. Les symptômes associés incluent un trouble de l’appétit, une modification
du poids, des troubles du sommeil, une agitation ou un ralentissement psychomoteur, une
diminution d’énergie, un sentiment d’indignité ou de culpabilité excessive ou inappropriée,
des difficultés de l’aptitude à penser ou à se concentrer et des pensées récurrentes de mort,
des idées ou des tentatives de suicide.
Une personne ayant une humeur dépressive se décrira habituellement comme déprimée, triste,
sans espoir, découragée « au bout du rouleau » ou utilisera d’autres termes équivalents.
La perte d’intérêt et de plaisir est probablement constante à un degré ou à un autre dans un
épisode dépressif majeur; elle est souvent décrite par la personne comme le sentiment de n’ê-
tre plus autant intéressée qu’auparavant par les activités usuelles, de n’avoir plus de goût à
rien ou, plus rarement, par une incapacité douloureuse à éprouver du plaisir. La personne
atteinte peut ne pas s’en plaindre, mais les membres de la famille remarquent qu’elle les dé-
laisse ainsi que ses amis et qu’elle se montre indifférente vis-à-vis les divertissements qui
étaient auparavant source de plaisir.
Le sommeil est habituellement perturbé; la plainte la plus fréquente est l’insomnie. Parfois, il
s’agit d’une hypersomnie. L’insomnie peut comprendre une difficulté d’endormissement, des
réveils nocturnes avec difficultés de réendormissement ou un réveil très matinal.
L’agitation psychomotrice revêt la forme d’une incapacité à rester assis, d’une marche inces-
sante, d’une agitation des mains. Le ralentissement psychomoteur peut revêtir la forme d’un
discours ralenti, de pauses de plus en plus prolongées avant de pouvoir répondre aux ques-
tions, d’un discours à voix faible ou monotone, de mouvements du corps ralentis, d’une dimi-
nution marquée de la quantité même du discours (pauvreté du discours) ou d’un mutisme.
Une diminution du niveau d’énergie est quasiment constante et ressentie comme une fatigue
permanente, même en l’absence d’efforts physiques. La moindre tâche peut sembler difficile,
voire impossible à accomplir.
L’impression d’indignité va d’un sentiment d’inadéquation à des évaluations péjoratives com-
plètement déréelles de sa propre valeur. Le sentiment d’indignité ou de culpabilité peut pren-
dre des proportions délirantes.
Les difficultés de concentration, le ralentissement de la pensée et l’indécision sont fréquents.
La personne peut se plaindre de troubles de la mémoire et apparaître facilement distraite.
Les idées de mort sont habituelles. Il peut exister des pensées suicidaires, avec ou sans plan
déterminé, ou des tentatives de suicide.
(source: DSM IV)