04.10.11
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Les psychoses délirantes aiguës
C’est une affection aiguë qui est décrite pour la 1ère fois en 1893 par Magnant. En France, on parle de
bouffée délirante aiguë (BDA). On parle d’abord de la phase aigue.
1. La clinique
- Survient généralement chez le sujet jeune
- Début brutal d’où le terme de « aigue »
- Parfois marqué par des prodromes
- Peut être précédé de signes annonciateurs :
Modification de l’humeur
Recrudescence anxieuse dans les semaines qui précèdent l’épisode aigu
Modification discrète du comportement
Les caractéristiques du délire :
- Est intensément vécu
- Le patient est bouleversé par une modification de ses repères personnels
- Délire polymorphe : constitué de thèmes multiples qui peuvent se succéder ou coexister
- Thèmes : persécution, influence, grandeur…
- Mécanismes peuvent aussi coexister ou se succéder rapidement :
Hallucinations qui peuvent toucher les différents sens
Interprétations
Processus imaginatifs
Le sujet se sent transformé dans son fonctionnement corporel, psychique. Il a perdu ses repères. Ce
bouleversement conduit à un sentiment de dépersonnalisation et à une déréalisation.
La perception des temps est modifiée :
- Peut s’accélérer
- Peut ralentir voire disparaître
Les variations de l’humeur sont pratiquement constantes :
- Soit le sujet est euphorique
- Soit l’humeur est dépressive, le sujet est abattu et peut conduire à des tentatives de suicide
La variabilité de l’humeur oscille au gré des idées délirantes
La conscience est toujours perturbée et conduit à des troubles de la communication avec autrui. Il y
a différentes gravités de troubles de la conscience : de l’obnubilation à la confusion mentale.
Comme l’humeur les troubles de la conscience varient au gré des idées délirantes.
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Le comportement est aussi perturbé et peut osciller entre les phases de prostration, d’agitation, de
mutisme, de logorrhée, des fugues, des tentatives de suicide, les actions médico-légales (agressivité
contre autrui)
Les conduites alimentaires sont perturbées soit dans le sens de la boulimie, soit dans le sens de
l’anorexie, du refus de manger.
L’insomnie est toujours présente.
L’état somatique peut être touché du fait de l’atteinte psychique (déshydratation, dénutrition…).
2. Diagnostic différentiel
- Etat confusionnel qui a une étiologie organique
- Trouble aigu de l’humeur particulièrement un état maniaque (symptôme délirant + trouble
de l’humeur)
- La poussée ou décompensation aigu d’une psychose chronique et plus particulièrement la
schizophrénie
3. Evolution
- La fin de l’épisode est en générale tout aussi rapide que la survenue (quelques jours voire
quelques semaines)
- Le pronostic est bon à court terme : disparaît sous traitement sans laisser de séquelles
psychiques.
- Le pronostic à long terme (1 à 2 ans) est partagé :
1/3 ne réapparaît pas
1/3 c’est le 1er épisode d’une schizophrénie
1/3 les épisodes aigus reviennent à des troubles bipolaires (ou psychose maniaco-
dépressive)
- Mes facteurs de « bon pronostic » sont :
L’absence d’un trouble prémorbide de la personnalité et surtout l’absence d’un trouble
schizoïde
Existence d’un facteur déclenchant ou précipitant
La présence importante de trouble de l’humeur et de trouble confusionnel
- Les facteurs de mauvais pronostic :
Présence d’un trouble de la personnalité
Un début sub aigu
Présence d’élément de trouble schizophrénique (trouble dissociatif)
4. Traitements
3 principes :
- L’hospitalisation (le plus souvent sous contrainte)
- Le traitement anti-psychotique, anxiolytique et hypnotique : Agit sur : l’agitation, l’anxiété,
les tbles du sommeil
- Prise en charge institutionnelle et psychothérapique
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