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Le problème du luxe dans l'Église [+BANTI CHAP.5]
Bernard de Clairvaux sermonne les évêques
« On voit aux têtes de vos mules des anneaux, des chaînettes, des sonnettes, des harnais piqués de clous d'or, toutes
sortes de choses aussi belles que riches; et vous n'avez pas
un
peu de linge pour vos frères dans le besoin.
A
cela s'ajoute
que toutes ces richesses, vous ne les avez pas acquises
ni
par le commerce,
ni
par le travail de vos mains,
ni
par le droit
d'héritage ...
»
Bernard de Clairvaux,
Sur les devoirs des évêques, 12e
siècle.
Question : Quels reproches B. de Clairvaux adresse-t-il à l’égard des évêques ?
« François, le petit pauvre »
Contre cette soif de richesse qui lui paraissait corrompre toute l'Eglise s'éleva saint François d'Assise. Un de
ses compagnons a tracé de lui ce portrait: « En véritable ami et imitateur du Christ, François méprisait tout
ce qui est du monde. Il exécrait par-dessus tout l'argent monnayé et il engageait ses frères à le fuir comme
le diable... François, le petit pauvre, père des pauvres, souffrait de voir un plus pauvre que lui. Bien qu'il se
contentât d'une tunique assez grossière et rugueuse, il désirait toujours la partager avec un misérable... S'il
rencontrait un pauvre chargé de bois ou d'autres fardeaux, il les lui prenait, pour le soulager, sur ses
épaules, bien qu'il fût très faible. » (D'après Lafenestre, Vie de saint François, Piazza.)
Question :
1) Comment François d’Assise rejette toute idée de richesse ? Faites une réponse articulée sur
plusieurs plans.
L'anathème
Dans l'église tendue de noir, au son des cloches, l'évêque entouré de son clergé, torches en main, et devant
le peuple assemblé prononçait la formule d'anathème (ce mot a à peu près le même sens que:
excommunication)« Qu'ils soient, disait-il, maudits toujours et partout; qu'ils soient maudits la nuit et le
jour et à toute heure; qu'ils soient maudits quand ils dorment et quand ils mangent et quand ils boivent;
qu'ils soient maudits quand ils se taisent et quand ils parlent; qu'ils soient maudits depuis le sommet de la
tête jusqu'à la plante des pieds. Que leurs yeux deviennent aveugles, que leurs oreilles deviennent sourdes,
que leur bouche devienne muette, que leur langue s'attache à leur palais, que leurs mains ne touchent
plus, que leurs pieds ne marchent plus. Que tous les membres de leur corps soient maudits; qu'ils soient
maudits quand ils se tiennent debout, quand ils sont couchés et quand ils sont assis; qu'ils soient enterrés
avec les chiens et les ânes; que les loups rapaces dévorent leurs cadavres... Et de même que s'éteignent
aujourd'hui ces torches par nos mains, que la lumière de leur vie soit éteinte pour l'éternité, à moins qu'ils
ne se repentent. » L'évêque et les prêtres, renversaient alors leurs torches contre terre et les éteignaient
sous leurs pieds.