PROJET DE LOI DE FINANCES POUR L’ANNEE 2016
RAPPORT SUR LES RESSOURCES HUMAINES 2
I. RAPPEL DU CADRE JURIDIQUE
1. STATUT GENERAL DE LA FONCTION PUBLIQUE
Le Statut Général de la Fonction Publique (SGFP), promulgué par le Dahir n°1.58.008 du 4
Chaabane 1377 (24 février 1958), régit l’ensemble des fonctionnaires des administrations centrales de
l’Etat et des services extérieurs qui en dépendent et s’étend également aux fonctionnaires des
collectivités territoriales. Toutefois, il ne s’applique pas aux magistrats ni aux militaires des forces armées
royales ni aux corps des administrateurs du Ministère de l’Intérieur.
Le SGFP détermine les droits et les devoirs des fonctionnaires, les grands principes liés à
l’accès à la Fonction Publique et le déroulement de leur carrière en matière d’avancement, de notation,
d’évaluation et de rémunération.
Il a fait l’objet de nombreuses modifications entre 1958 et 2011. Les principales réformes ont
porté essentiellement sur les points suivants :
Accès aux emplois publics : la généralisation du concours comme mode principal d’accès
aux emplois publics statutaires, la simplification des procédures relatives à l’organisation des
concours et la possibilité de recours au recrutement par voie de contrats ;
Renforcement de la mobilité à travers le redéploiement et l’institutionnalisation de la mise
à disposition ;
Promotion: adoption de 2 modes de promotion: l’examen d’aptitude professionnelle et le choix ;
Interdiction de cumul des fonctions et des rémunérations.
2. STATUTS PARTICULIERS
Les statuts particuliers sont des décrets d’application du SGFP qui régissent un ensemble
d’agents formant un corps de fonctionnaires exerçant des tâches similaires. Ils définissent, généralement,
les structures de cadres et/ou de grades, les conditions de recrutement, de déroulement de carrière et de
rémunération.
Suite à la réforme introduite en 2010 portant sur l’harmonisation des statuts, le nombre de statuts
dans la Fonction Publique a été réduit à 36 statuts, et ce, à l’occasion du regroupement de 22 statuts
particuliers en 4 statuts interministériels. Ce regroupement a permis la mise en place d’un système
cohérent de statuts particuliers se basant sur une structure hiérarchique plus adaptée qui a permis la
réduction du nombre de grades et de cadres (245 grades au lieu de 400) et la simplification des
procédures dans la gestion de la carrière des fonctionnaires.