Démonstration. Soit p∈Net (x1, . . . , xp)une famille orthogonale de vecteurs
non-nuls. Soient (λ1, . . . , λp)une famille de réels tels que :
λ1x1+· · · +λpxp= 0.
Soit i∈ {1, . . . , p}. Faisons le produit scalaire de cette égalité avec xi.
0 = hxi, λ1x1+· · · +λpxpi
=
p
X
j=1
λjhxi, xjipar bilinéarité,
=λihxi, xiipar orthogonalité,
=λikxik2.
Or xiest non nul, donc λi= 0. Comme on peut le faire pour chaque i, tous les
λsont nuls, et la famille est libre.
On ne va pas le démontrer, sauf peut être un jour en DM, mais on a les
propriétés d’existence suivantes des bases orthogonales et orthonormales.
Théorème 2.6. — Toute famille orhtogonale (resp. orthonormale) de vec-
teurs non nuls de Rdpeut être complétée en une base orthogonale (resp. or-
thonormale). C’est à dire que si p∈Net si (x1, . . . , xp)est une famille or-
thogonale (resp. orthonormale) de vecteur non nuls, il existe (xp+1, . . . , xd)
des vecteurs de Rdtels que (x1, . . . , xd)soit une base orthogonale (resp.
orthonormale).
— Ce résultat est encore vrai dans les sous-espaces vectoriels : toute famille
orthogonale (resp. orthonormale) d’un sous-espace vectoriel Ede Rdpeut
être complétée en une base orthogonale (resp. orthonormale) de E.
— En particulier, tout sous-espace vectoriel de Rdadmet une base orthonor-
male.
Dans les bases orthonormales, beaucoup de calculs sont simplifiés parce qu’on
a les propositions suivantes.
Proposition 2.7. Si (e1, . . . , ed)est une base orthonormale de Rd, alors pour
tout x∈Rd:
x=
d
X
i=1
hei, xiei,
c’est à dire que les coordonnées de xdans cette base sont simplement données
par le produit scalaire de xavec les vecteurs de base.
En particulier, le vecteur colonne représentant les coordonnées de xdans
cette base est :
X=
he1, xi
.
.
.
hed, xi
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