n°10 Edition Spéciale «Troubles de l`Apprentissage»

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n°10
Carêment
Parents
Le journal de l’Association de Parents de l’Athénée Royal Maurice Carême
Edition Spéciale
«Troubles de
l’Apprentissage»
Edito
Edito
Enseigner aux élèves avec
troubles de l’apprentissage
Enseignants relais
Entretien avec une logopède
La petite histoire d’Elodie
Témoignage
Ressources
Agenda
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8
9
10-11
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Dans ce deuxième numéro à thème, vous
allez découvrir tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les troubles de
l'apprentissage sans jamais avoir osé le demander!
Trêve de plaisanterie, beaucoup d'entre nous sont confrontés à ces situations qui
mettent à mal les élèves, les enseignants et les parents. Si les difficultés d'apprentissage
en soi sont pénibles à vivre, quel soulagement lorsqu'elles peuvent déjà être identifiées,
reconnues et prises en compte dans notre système scolaire.
Dans ce numéro de Carêment Parents, vous trouverez des pistes intéressantes, elles ne
sont pas exhaustives! Certains font appel à la médication, d'autres à des stratégies
d'apprentissage, chacun doit pouvoir se sentir en accord avec ses principes, son mode de
vie et sa réalité économique. À vous de découvrir les définitions, les témoignages et
faites-vous votre opinion!
Carine Smit
Numéro 10 - Février 2012
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Notre résumé «ENSEIGNER AUX ÉLÈVES AVEC
TROUBLES D’APPRENTISSAGE»
Source: Brochure de l’administration générale de l’enseignement et de
la recherche scientifique.
Dans une classe, en moyenne 1 élève souffre de troubles de
l’apprentissage et un élève d’un trouble déficitaire de l’attention/
hyperactivité.
Pour ces enfants, il existe 2 types d’obstacles :
Le 1er obstacle réside dans la détection des troubles.
Idéalement, il faut détecter le plus tôt possible les élèves avec troubles car la prise en
charge rapide par un spécialiste est plus efficace.
Les troubles de l’apprentissage ne se repèrent pas lors d’une visite médicale, ils sont
cachés presque invisibles. Pourtant ces enfants présentent des difficultés
sensorielles. Leurs systèmes visuel et auditif ne fonctionnent pas tout à fait
normalement, un désordre neurologique les empêche de traiter comme tout le monde
les caractéristiques visuelles de la langue écrite et les caractéristiques auditives de la
langue orale, sans présenter de déficit d’intelligence.
Le 2ème obstacle est de pouvoir adapter le travail de l’enfant à son trouble. En
effet au même titre qu’un enfant myope reçoit des lunettes, un enfant ayant des
troubles de l’apprentissage doit recevoir une aide adaptée. Certes la mise en place
des activités scolaires est difficile, mais elle doit être réalisée sinon l’élève ne pourra
progresser.
La plupart des enseignants n’ont pas reçu de formation dans le traitement des
troubles d’apprentissage. Par contre, ils sont en 1ère ligne pour repérer les
problèmes. Ils doivent donc en faire part aux parents qui devront rapidement voir un
ou des spécialistes. Si un trouble de l’apprentissage est mis en évidence, une
collaboration parents/centre PMS/enseignants/spécialistes devra être mise en place
pour aider efficacement l’enfant.
Quels sont ces troubles ?
Dyslexie: difficultés spécifiques et persistantes lors de l’apprentissage de la lecture
(décodage) et souvent de l’orthographe (codage) qui ne s’expliquent ni par une
origine sociale défavorisée, ni par des troubles psychologiques, ni par
une déficience intellectuelle, ni par des déficits de la vision et de
l’audition. Les apprentissages scolaires dans les autres domaines se
font normalement.
Dyscalculie: Trouble spécifique en mathématiques dû à un dysfonctionnement dans
le domaine de la logique, de la construction des nombres et des
opérations sur les nombres. Là encore, les enfants ne présentent pas de
déficit intellectuel.
Dysorthographie: Trouble d’acquisition et de maîtrise de l’orthographe, caractérisé
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par des inversions de lettres ou de syllabes, par des confusions auditives ou
visuelles, par des omissions, par des erreurs de segmentation.
Dans les 2/3 des cas, la dysorthographie accompagne la
dyslexie.
Dysgraphie: Trouble affectant le geste graphique et l’aspect de l’écriture.
Il est fréquent que plusieurs de ces troubles soient associés chez un même enfant.
Dysphasie: Trouble structurel, primaire et durable de l’apprentissage et du
développement du langage oral. Elle peut se présenter sous différentes formes :
paroles indistinctes, troubles de la syntaxe, expressions par mots isolés…
Dyspraxie: Trouble d’ordre psychomoteur provoquant un manque de coordination et
d’adaptation des mouvements à l’acte voulu.
Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité: Trouble neurodéveloppemental qui se manifeste par des comportements intenses, fréquents et
persistants d’inattention, d’impulsivité et d’hyperactivité.
Tout ceci ne peut être diagnostiqué que par un spécialiste. Bien évidemment, il faut
faire la différence entre difficultés d’apprentissage qui vont s’estomper avec le
travail (remédiation, soutien scolaire) et troubles de l’apprentissage qui nécessitent
l’aide de thérapeutes et de leurs collaborations avec les enseignants et les
parents.
Centre PMS de l’Athénée
Chaussée de Louvain, 72 1300 Wavre - 010 22 30 90
Quels spécialistes ?
Le Centre PMS: Le Centre Psycho-Médico-Social est composé de psychologues
(conseillers et assistants psychopédagogiques), d'assistants sociaux (auxiliaires
sociaux) et d'infirmiers (auxiliaires paramédicaux) qui travaillent en équipe. C’est un
service public gratuit. Le psychologue fera une 1ère évaluation et pourra suggérer un
diagnostic plus spécifique et demandera l’aide d’autres spécialistes.
Le neuropédiatre: Pédiatre formé à la neurologie pédiatrique. Spécialiste du
développement psycho-moteur et des comportements de l’enfant, il proposera les
thérapeutiques et les prises en charge adaptées aux troubles.
Le logopède (ou orthophoniste (France/Canada)): Le logopède est le thérapeute qui
assume la responsabilité de la prévention, de l’évaluation, du traitement et de l’étude
des troubles de la communication humaine et des troubles associés. Dans ce
contexte, la communication englobe toutes les fonctions associées à la
compréhension et à l’expression du langage oral et écrit, ainsi qu’à toutes les formes
appropriées de la communication non-verbale.
Le logopède peut entreprendre un rééducation sur base de prescriptions médicales
et pour certaines pathologies les frais sont remboursés par la mutuelle sur la base du
remboursement INAMI.
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Le neuropsycholoque: Evalue le fonctionnement cognitif (la mémoire, l'attention, le
langage, les fonctions exécutives et les fonctions visuo-spatiales) à l’aide de tests et
ré-entrainera les fonctions déficitaires.
Et les centres de guidance et services de santé mentale.
En conclusion:
Attention, on ne guérit pas d’un trouble d’apprentissage, même après une
rééducation. Les troubles ne disparaissent pas. Par contre, l’enfant apprend des
stratégies pour compenser ses problèmes. Ces stratégies devront être utilisées
pendant toute la vie de la personne (école, formation, vie professionnelle). Un
myope qui porte ses lunettes voit correctement, s’il les enlève, il ne voit plus. De la
même manière, les effets négatifs des troubles peuvent donc avoir disparu, mais la
source des troubles est toujours là.
Les parents peuvent demander un aménagement spécifique du travail de leur
enfant en fonction de leurs troubles. En 2009, l’organisation du CEB a pu être
adaptée à ces élèves. L’équipe éducative ne sait pas toujours comment réagir face
à ces élèves, elle ne peut rien faire seule car elle doit également tenir compte des
élèves n’ayant pas ce genre de problème. Les parents, les spécialistes et les
enseignants doivent collaborer étroitement, si un chainon est défaillant, l’aide risque
de l’être également.
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Entretien avec monsieur Gégo, enseignant relais pour les
troubles de l’apprentissage.
Cette année, monsieur Gégo, instituteur pour les 5éme et 6ème
primaires à l'implantation Henri Lepage, suit une formation sur les
troubles de l’apprentissage, et plus particulièrement sur la dyslexie.
Cette formation est mise en place par le Ministère de l’enseignement.
Didier Gégo
APARMC: Quel est le but de cette formation?
M. Gégo: C'est de donner des clés aux enseignants pour détecter les troubles de la
dyslexie chez les enfants ; mais aussi de créer un vrai projet au sein de l’établissement
afin d’aider ces élèves en difficulté d’apprentissage.
APARMC: A qui s’adresse cette formation?
M. Gégo: Chaque établissement peut envoyer un enseignant par niveau. Je suis la
formation pour le niveau primaire, et c’est Laurent Dugauthier qui s’y implique pour la
section secondaire.
Cette formation se donne en 4 jours, dont 2 sur site avec formateurs et 2 jours via
internet. Cela demande une implication de l’enseignant car il y a des recherches à faire,
des travaux à réaliser, des discussions à lancer via internet avec les différents enseignants
suivant la formation et surtout un projet à construire et un rôle à définir.
APARMC: Et après la formation?
M. Gégo: L’enseignant qui a suivi la formation devient
« personne relais » au sein de l’établissement; il a pour
mission de sensibiliser ses collègues à la dyslexie, qui
représente quand même 85% des troubles de l’attention.
APARMC: Il y a plus de dyslexiques qu’avant?
M. Gégo: Non, mais avant ils n’étaient pas diagnostiqués, ils passaient pour des cancres
et étaient relégués au fond de la classe.
APARMC: Et concrètement, au sein de votre classe, que mettez-vous en place?
M. Gégo: Cette formation permet de prendre
conscience que des petites choses, facilement
réalisables, facilitent la vie scolaire des
dyslexiques : ne pas imprimer recto/verso, choisir
une police de caractère plus facile à lire (arial
plutôt que Times New Roman), donner une
consigne à la fois, écrire les consignes dans une
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police de caractère plus grande… Et ce sont parfois les élèves qui trouvent des solutions.
APARMC: Qui doit être impliqué pour permettre au soutien mis en place de réellement
porter ses fruits?
M. Gégo: L’enfant bien sûr est au centre du projet ; il doit savoir qu’on comprend son
problème et qu’on va l’aider, l'accompagner. Les parents doivent être impliqués aussi, car
l'aide et la compréhension doivent continuer à la maison et souvent il est nécessaire qu’un
suivi soit effectué par des spécialistes (logopèdes, …) qui doivent être sollicités par les
parents. L’école met un local à leur disposition afin de travailler avec l’enfant au sein de
l’établissement, mais il n’y a pas de spécialiste rattaché à l’école. Le PMS sera également
mis au courant de la situation et sollicité au besoin ainsi que les autres enseignants. Et,
également très importants pour la réussite du projet, les copains de la classe. Ils sont mis
au courant des difficultés de leurs camarades et des aides qui vont leur être apportées.
Cela évite ainsi les éventuelles stigmatisations et les sentiments d’injustice que les aides
données à certains élèves pourraient provoquer.
APARMC: Et si un enfant n’est pas diagnostiqué comme dyslexique, mais vous semble
l’être?
M. Gégo: En cas de doute, la formation suivie nous permet d’être attentif à des signes. Si
le doute persiste, nous prenons contact avec les parents pour les inciter à faire des tests
avec un spécialiste. C’est important de ne pas se
cacher derrière le problème, mais de trouver
ensemble des solutions pour faciliter la scolarité de
l’enfant. Cela s’applique également aux autres
troubles de l’attention.
APARMC: Un enfant dyslexique peut-il réussir le
CEB?
M. Gégo: Oui, bien sûr. La dyslexie n'a absolument
rien à voir avec l'intelligence. C’est d’ailleurs
souvent le cas, sans problème. Les parents peuvent
également faire la demande pour que leur enfant
passe un CEB « adapté ». Il s’agit du même examen
mais adapté à sa difficulté. On recrée alors pour
l’enfant les mêmes aides dont il a bénéficié
pendant l’année (police de caractère, taille
des caractères, temps adapté …), mais le
dossier doit être monté par les parents.
APARMC: Quelles sont les plus grandes difficultés
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rencontrées dans une classe?
Mr Gégo: C’est la multitude des difficultés rencontrées par les élèves ayant des troubles
de l’apprentissage et les autres enfants qui n’en ont pas. C’est une remise en question
perpétuelle des méthodes utilisées, des supports utilisés, de la manière d’évaluer les
élèves : privilégier l’évaluation des compétences ciblées plutôt que les compétences
sollicitées (le résultat plutôt que le chemin pour y arriver)
APARMC: Pour finir, comment concevez-vous votre fonction d’enseignant relais?
M. Gégo: Pour moi, la personne relais peut discuter, donner des pistes, supporter, aider
mais en aucun cas remédier à tous les problèmes. C’est une personne en mode veille :
toujours attentif à dépister un problème au détour d’une discussion, d’un comportement,
d’une observation … et à sensibiliser les autres (enseignants, parents, …) aux problèmes
de la dyslexie et surtout aux solutions qui peuvent être mises en place.
Offre d’emploi
La commission parascolaire recherche dès le mois d’avril 2012 et
Les
tout au long de l’année des parents ou grand-parents motivés
Ma
pour
- contacter les animateurs et gérer le programme des activités 2012-2013;
LIEU
- présenter le catalogue des activités aux parents lors des permanences
auxJOUR
inscriptions;
- assurer la logistique avec monsieur l’économe pour les locaux mis à
disposition par l’Athénée;
- faire le suivi et l’accompagnement des animateurs à la rentrée de septembre
afin d’assurer le bon déroulement des activités et encadrement des enfants.
Pour toute info, contactez [email protected] ou le 0497/28.37.42 ou retrouveznous à nos réunions mensuelles au local de l’A.P.
L’APARMC a besoin d’une équipe d’au moins 4 personnes pour pouvoir
poursuivre l’activité parascolaire à la rentrée 2012-2013.
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Entretien avec Noemie Pigeolet, logopède.
Si parents et enseignants sont en première ligne pour détecter au plus tôt les élèves avec
troubles d’apprentissage, une prise en charge précoce par un logopède, en collaboration
avec l’équipe pédagogique est très efficace. Nous avons rencontré Noémie Pigeolet,
logopède, pour parler de son point de vue au niveau professionnel.
APARMC: Depuis quelques années, nous entendons parler de plus en plus de troubles
de l'apprentissage, de troubles de l'attention, de dys dys dys!!! En quoi consiste
l'intervention d'un/une logopède dans de telles situations?
Noémie Pigeolet: L'intervention d'une logopède dans les troubles d'apprentissages
consiste à retourner à la base des difficultés. Nous apprenons aux enfants/adolescents à
utiliser leurs propres processus (chemins) mentaux. Ils peuvent alors avancer avec leurs
difficultés mais en utilisant leurs mécanismes pour y arriver... Les troubles dys ne
disparaissent pas complètement, les enfants peuvent compenser leurs difficultés par ce
qu'ils savent mieux faire.
APARMC: Quelle peut être son intervention auprès des enseignants et dans quel but?
Sont-ils, en général, collaborants?
Noémie Pigeolet: Il me semble important que le logopède collabore avec l'enseignant.
En effet, si l'enseignant est au courant des différentes choses mises en place chez le
logopède avec l'enfant, celui-ci peut inciter l'enfant à utiliser ce qu'il a appris pour passer
au-dessus de ses propres difficultés. L'enfant ne parvient pas toujours, seul, à penser à
utiliser les "chemins" qu'il a appris avec le logopède.
APARMC: En quoi consiste la gestion mentale?
Noémie Pigeolet: « la gestion mentale explore, décrit et étudie les processus mentaux
dans leur diversité. Cette psychologie de la conscience cognitive a été élaborée par A. de
la Garanderie à partir de l’analyse des habitudes mentales de très nombreux sujets. Le
sujet prend conscience par introspection de ses évocations et de ses itinéraires mentaux
lors de l’accomplissement d’une tâche. Le dialogue pédagogique est un moyen de
favoriser cette introspection.»
APARMC: En quoi peut elle améliorer les troubles de l'apprentissage?
Noémie Pigeolet: La gestion mentale peut améliorer les troubles de l’apprentissage étant
donné qu'on part du mode de fonctionnement de l'enfant qui lui est propre. Nous ne
donnons pas des "recettes toutes faites". On crée les "trucs" à utiliser en partant des
découvertes mentales du patient.
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Le Témoignage de Françoise
Guillaume est actuellement en 2ème secondaire, il a été diagnostiqué "TDA/H" en
2ème primaire. TDA/H signifie "Troubles Déficitaires de l'Attention avec ou sans
Hyperactivité". Dans son cas, il n'y a pas d'hyperactivité.
Nous avions remarqué que Guillaume
était très distrait, perdait ou oubliait
des choses, le moindre bruit le
distrayait, quand on lui parlait il
semblait parfois complètement
"déconnecté" et ses résultats scolaires
étaient médiocres. Un autre signe était
qu'il bougeait tout le temps sur sa
chaise, ne savait pas rester à table
longtemps, que ce soit à la maison ou
à l'école.
En fait il était déjà suivi par une
logopède depuis la dernière année
maternelle pour des problèmes de
prononciation et c'est elle qui nous a
conseillé de consulter un
neuropédiatre. En 2005, nous avons
donc rencontré un neuropédiatre au
centre neurologique William Lennox et
Guillaume a subi des tests
psychologiques qui ont mis en
évidence ces troubles de l'attention.
Le neuropédiatre a dès lors proposé un traitement à la Rilatine accompagné de séances
de logopédie axées sur la concentration. Les résultats ont été probants et depuis lors
Guillaume est toujours sous Rilatine. Il l'arrête toutefois pendant les week-ends et les
vacances scolaires, sans aucun problème d'accoutumance. La logopédie a été stoppée
en 6ème primaire.
Le sport l'a également beaucoup aidé, il fait du rugby et de la balle-pelote et le fait de
faire partie d'une équipe lui permet de bien s'intégrer dans un groupe car à l’école, il
était parfois montré du doigt comme étant toujours le "dernier" ce qui le faisait
beaucoup souffrir.
Ce traitement n'est pas miraculeux, et des problèmes subsistent. Nous devons être
attentifs à son travail quotidien, lui rappeler de faire telle ou telle chose, lui faire des
plannings pour ses études etc. Mais sans ce médicament, ça devient quasiment
ingérable. En classe, il est "absent", ne participe pas au cours etc. Le médicament et
une attention quotidienne permettent de le garder "en éveil".
Sinon, Guillaume est un enfant tout à fait équilibré et joyeux même s'il est conscient
des ses difficultés.
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La petite histoire d’Elodie
Me voilà, maman dévouée, attablée avec mes 3 bambins à la table du salon, pendant que
dehors, le soleil laisse gentiment la place à la nuit paisible.
Mais avant d’en arriver là, 1er p’tit gars, p’tite nana et 2ème p’tit gars, se doivent de finir
leurs devoirs pour demain. Cette tâche se déroule néanmoins sans encombre, comparée à il y
a quelques mois.
Les fenêtres entrouvertes font entrer dans la maisonnée une brise qui témoigne du
printemps. Ce même souffle m’emporte un peu en arrière, dans des souvenirs semblables à
cette fin de journée. Nous sommes à la saison dernière.
Je me souviens…. La nuit avait hâtivement emboité le pas sur le jour et la lumière. Ce manque
crucial d’énergie solaire nous rendait tous tellement plus ensommeillés et nerveux. 2ème p’tit
gars apprenait tout juste à lire l’heure: « Il est trois heures et demie moins quart »
proclamait-il. « Bon, il y a encore des efforts à faire » me disais-je. Mais le trouble semé
dans son esprit par l’horaire d’hiver nous menait à : « il est trois heures et demie moins
quart plus une heure ! ». Ce n’était pas tout à fait faux, mais les exercices de math de son
grand frère me semblaient moins confus.
Alors oui, parlons-en de ce grand frère ! Combien de soirées autour des devoirs ne nous ont
pas menés à des querelles interminables. Car nous, parents, mettions en doute le respect qui
émanait de notre fils. Car dans son exposé d’histoire nous lisions par exemple : « L’hirtoise
des UAS connuut pleins de révalutions ».
« Bien oui, sauf que si les USA lisent ça, la révolution aura lieu ici, chez nous ! » lui expliquaisje alors.
Se moquait- il de nous ? Les erreurs répétitives de ce
genre témoignaient que non. Et le mal- être qu’il nous
exprimait dans ce genre de situation nous le
confirmait.
Alors quelle en était la cause ? Un manque d’application
ou d’intérêt ? Ou voilà qu’on se rebelle contre ses
parents ? Non, alors il ne me murmurerait plus que je
suis la meilleure môôman du monde…
Une pré- adolescence qui bourgeonne ? Et bien oui, ça
pour bourgeonner…
L’amour en tête ? Mais oui, évidemment, la p’tite
blonde toute mignonne!
Ou était-ce encore autre chose qui nous échappait ?
Que pouvaient bien en penser ses profs ?
Heureusement, le corps enseignant se montrait
pédagogue et compréhensif dans cette situation
sensible !
Lors d’une réunion de parents d’élèves, son titulaire nous rassurait, son papa et moi- même :
L’étude en secondaire
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« Mais non Madame et Monsieur ;vous n’avez pas tout échoué dans l’éducation de votre fils !
Mais oui il vous aime toujours ! ... Euh, oui oui votre ‘bébé’ est amoureux de… sa 1ère copine ?
Vous êtes sûrs ? … Non, non, je veux dire : vous êtes sûrs que ce soit la 1ère ? »
Mais les surprises émotionnelles assimilées, nous tentions en tant que parents d’assimiler les
termes « difficultés d’apprentissage ». On nous convainc des maints efforts de notre fils.
Nous sommes ensuite redirigés vers le personnel du centre PMS de son établissement
scolaire. On nous y expose des solutions et des aides que nous acceptons les bras ouverts.
Les petits « ennuis » de notre fils sont passés inaperçus – si je puis dire- durant longtemps.
Mais désormais ses actes engendrent des conséquences réelles, et nous n’avons d’autres
options que de voir la vérité en face, et de retrousser nos manches pour aider notre fils à
avancer tout en allégeant le fardeau.
Ce que je trouve touchant dans cette expérience, ce n’est pas tant de faire face à la réalité,
ou encore de nous découvrir la capacité de dépasser nos idéaux que nous nous sommes
constitués en tant que parents, et de redevenir à une modeste raison. Mais c’est de percevoir
dans un monde pourtant si individualiste, un élan de sympathie et de soutien de la part du
corps enseignant qui a encore foi dans l’éducation, même parfois bravée de mauvaises notes.
Lorsque mon mari et moi avions récolté suffisamment de renseignements, nous rentrions
confiants à la maison de cette réunion de parents d’élèves.
Arrivés chez nous, mon mari m’ouvre la porte d’entrée. Mon 1er p’tit gars ne manque pas de
me demander ; « qu’est- ce qu’on mange ? »
Tiens, pour ça, c’est sûr, il ne fera jamais de faute ! J
Ressources utiles - liens disponibles sur notre blog www.aparmc.be
Association belge de parents d’enfants en difficulté d’apprentissage http://www.apeda.be/
Einstein était dyslexique - http://leligueur.citoyenparent.be/dossiersspeciaux/hors-serie-ligueur-dyslexie.pdf
Enseigner aux élèves avec troubles d'apprentissage
http://www.enseignement.be/index.php?page=24685
Film de 30 minutes utilisé dans la formation aux enseignants
«Comment tresser une structure d’accompagnement solide ?»
http://www.dyslexia-international.org/Tools.htm
Avec le soutien de
44, Chée de l’orangerie - 1300 Wavre – 0474/01.37.17
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www.javierescobedo.com
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Calendrier 2011 - 2012
Mardi 6 mars, 20h30: Assemblée Générale de l’Association de Parents de
l’ARMC, dans la classe de Monsieur Gégo, Implantation Lepage
Vendredi 23 mars : Réunion de parents, individuelle section primaire
Samedi 28 avril : Journée rencontre et découvertes
Dimanche 20 mai : Journée VTT
Et tous les mardis et jeudis à partir de 20h30, atelier d’art dans le local de l’AP,
aux Robinsons.
Commission Journal
Carine SMIT - Béatrice TOUAUX - Isabelle WALRAVE - Emmanuelle LAFARGUE
Numéro tiré en 900 exemplaires Numéro 10 - Février 2012
[email protected] - 0497/28.37.42
©APARMC – Février 2012
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