République populaire de Chine

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République de Chine
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中華民國 (zh)
République de Chine (fr)
(Détails)
([[|Détails]])
Devise nationale : aucune
Langue officielle
Mandarin standard (de fait)
Capitale
Taipei [1]
25° 02’ 51.7’’ N, 121° 31’ 1.6’’ E
Plus grande ville
Taipei (2 627 253 hab. en
août 2007)
Forme de l’État
- Président
- Premier ministre
République
Chen Shui-bian
Chang Chun-hsiung
Superficie
- Totale
- Eau (%)
Classé 134e
36 188 km²
10,34%
Population
- Totale (2007)
- Densité
Classé 47e
22 920 250 hab.
633,365413 hab./km²
Indépendance
- Révolution Xinhai
Antiquité [2]
Déclarée le 10 octobre 1911
Reconnue le 1er janvier 1912
Gentilé
Taïwanais(e)
IDH (2004)
0.925 (élevé) 24e si l'on
compte
Monnaie
*Nouveau dollar taïwanais
(TWD)
Fuseau horaire
UTC +8
Hymne national
Hymne national de la
République de Chine
Domaine internet
.tw
Indicatif
téléphonique
+886
1.
↑ Nankin fut la capitale légitimée par la loi de 1936 qui fut
ensuite abandonnée en 1947 dès la mise en oœvre de la
Constitution. Lors de la reculade à Taïwan en 1949, le
La République de Chine est l'appellation du régime qui a
succédé à l'Empire Chinois (-221 - 1912) et notamment la
Dynastie Qing (1644 - 1912).
2.
président Tchang Kaï-chek déclara Taïpeh la « capitale
guerrière ». Depuis, aucune loi n'indiquant en fait, on la
considère Taïpeh comme l'habitude.
↑ La dernière dynastie chinoise fut révoluée et puis suivie
par la République de Chine.
Ce nouveau régime, également appelée Première
République chinoise, fut le gouvernement légitime de la
Chine continentale de 1912 à 1949 avec 600 millions d'habitants. Après 1945, le gouvernement en proie à la
guerre civile contre les communistes se replia en 1949 dans la province insulaire de Taïwan.
Sommaire






1 Forme internationale du nom
2 Histoire
3 Démographie
4 Géographie
5 Liens
6 Liens externes
Forme internationale du nom
Dans les organisations internationales, la République de Chine est présente sous l'appellation Chinese
Taipei (Chinois : 中華台北 ; pinyin : Zhōnghuá Táibĕi, français : « Taipei chinois »), en raison de la nonreconnaissance de cet État par la République populaire de Chine.
C'est par exemple sous ce nom que les fédérations sportives taïwanaises participent aux jeux Olympiques et
aux compétitions sportives internationales, avec un drapeau spécifique, différent du drapeau de la
République de Chine.
En chinois, ce nom est Zhōnghuá Táibĕi (中華台北), « la Taipei chinoise » ; mais la République populaire
utilise Zhōngguó Táibĕi (中国 台北), littéralement « Taipei, Chine », plaçant l'île au même niveau que les
Régions administratives spéciales de Hong Kong et de Macao dénommés en anglais, notamment sur les
timbres-poste, « Hong Kong, China » et « Macau, China ».
Histoire
Ce régime est le fils des mouvements réformateurs puis révolutiono-républicains chinois, et est rapidement
guidé par le parti nationaliste républicain du Kuomintang. Lors de la Guerre civile chinoise, et au vu de la
proche victoire des communistes du PCC de Mao Zedong, le régime de la République de Chine s'exile
alors « provisoirement » sur l'île de Taïwan, où un gouvernement pro-occidental survit encore jusqu'à nos
jours. De là, il continue de réclamer la pleine souveraineté sur l'ensemble du territoire chinois, mais ne
parvient pas à en retrouver le contrôle, s'ouvre à la démocratie, puis abandonne de plus en plus ses
prétentions (dans les faits, mais pas dans le discours officiel).
Drapeau olympique de Taïwan
Drapeau de la Fédération de Taïwan de football.
Démographie
En héritant officiellement de l'empire Qing, la République était en charge d'environ 600 millions d'hommes
dans la première décennie du 20e siècle. Mais les conflits internes (cf. « Seigneurs de la Guerre ») et
externes (Guerre sino-japonaise) limitent le contrôle réel du territoire, et déciment les populations (batailles,
famines dûes à la guerre).
Lorsque les Japonais capitulent, en 1945, la République alors contrôlée par le Guomingdang était encore
rongée par les divisions internes. Le gouvernement officiel est défait en 1949 par le Parti communiste
chinois et s'est exilé sur l'île de Taïwan. En 2005, l'île compte environ 23 millions d'habitants sous la
responsabilité de la République de Chine.
Géographie
En héritant officiellement de l'empire Qing dépecé par les pays étrangers (Royaume-Uni, France, États-Unis,
Japon, Russie), la Chine a abandonné de nombreux comptoirs, de nombreux « vassaux » (Corée, Mongolie,
Tibet, Viêt Nam) et les îles pacifiques telles Taiwan et les Pescadores. La République est donc purement
continentale, ou quasiment.
Les conflits internes contre les « seigneurs de la guerre », la création du Manzhouguo par le Japon en 1931,
puis les conquêtes japonaises de la Guerre sino-japonaise de 1937 à 1945 réduisent à chaque fois le territoire
républicain. En 1945, la défaite japonaise permet de recouvrer de nombreux territoires au Nord et sur le
littoral. La République libère Taiwan au nom de l'ONU, et y gagne finalement de nombreuses petites îles.
Mais les communistes ont créé de nombreuses zones autonomes, qui finalement refoulent le Kuomintang et
la République hors du continent. Les îles de Taïwan, de Hainan, et toute la série des îles pacifiques sont
bientôt le seul territoire sous contrôle de la République de Chine.
Lorsque Hainan tombe, abandonnée car indéfendable, seules restent sous la République :



l'île de Taiwan
les Pescadores
d'autres petites îles mineures
Aujourd'hui, la République de Chine défend ses dernières possessions face à la volonté de la République
populaire de Chine de réunir les deux États sous son régime.

Liste des subdivisions de Taïwan
République populaire de Chine
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中华人民共和国 (zh)
République populaire de Chine (fr)
(Détails)
(Détails)
Devise nationale : Compter sur ses propres forces
Langue officielle
mandarin¹
Capitale
Pékin
39° 55' N, 116° 23' E
Plus grande ville
Shanghai
Forme de l’État
- Président
- Premier ministre
République populaire (depuis 1949)
Hu Jintao
Wen Jiabao
Superficie
- Totale
- Eau (%)
Classé 3e
9 634 057 km²
2,8%
Population
- Totale (2007)
- Densité
Classé 1e
1 321 851 888 hab.
136 hab./km²
Indépendance
Antiquité [1]
- Guerre civile chinoise Déclarée le 1er octobre 1949
Pays limitrophes
Russie
Inde
Kazakhstan
Mongolie
Pakistan
Afghanistan
La République populaire de Chine (RPC ; hanyu
pinyin : Zhōnghuá Rénmín Gònghéguó ; sinogramme
traditionnel : 中華人民共和國 ; sinogramme
simplifié : 中华人民共和国), communément appelée
Chine, est un État d'Asie orientale. Proclamée en
1949, elle est dirigée depuis par le Parti communiste
chinois (PCC). C'est un régime autoritaire se
réclamant du marxisme-léninisme, bien que son
économie soit partiellement libéralisée. Les priorités
majeures du gouvernement sont de prévenir les
risques de famines qui ont eu lieu à plusieurs reprises
par le passé en Chine[2], de maintenir l'intégrité du
territoire de la nation contre une quelconque velléité
sécessionniste et d'assurer le développement du pays
en réduisant les disparités sociales[3],[4]. Elle est un
des cinq membres permanents du Conseil de sécurité
des Nations unies[5].
La Chine est héritière de plus de quatre mille ans
d'histoire. Elle a été première puissance mondiale
jusqu’au début du XIXe siècle[6],[7]. C'est le pays le
plus peuplé du monde, avec environ 1 321 851 888
habitants [8]. Un contrôle strict des naissances est
appliqué. Avec 9 596 960 km2, c'est également le
plus grand pays d'Asie orientale et le troisième plus
grand pays au monde, après la Russie et le Canada.
Actuellement, l'Empire du milieu est classé
deuxième puissance économique mondiale selon le
calcul du produit intérieur brut (PIB) en parité de
pouvoir d'achat (PPA) et quatrième selon le critère
monétaire traditionnel[9],[10]. Officiellement pays
communiste, la République populaire de Chine a
adopté une « économie socialiste de marché » où
libéralisme économique et contrôle politique se
côtoient en une formule spécifique.
Birmanie
Viêt Nam
Laos
Kirghizistan
Tadjikistan
Népal
Corée du Nord
Bhoutan
Gentilé
IDH (2004)
yuan Renminbi (CNY)
Fuseau horaire
UTC +8
Hymne national
La Marche des Volontaires
Domaine internet
.cn
Indicatif
téléphonique
+86
(1) le mandarin est la langue officielle, sauf à Hong Kong (cantonais et anglais)
et à Macao (cantonais et portugais). Dans certaines régions autonomes, le
mongol, l'ouïgour et le tibétain ont également un statut officiel.
[masquer]


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0,768 (moyen) 81e
Monnaie
Sommaire


Chinois(e)
1 Histoire
2 Géographie
o 2.1 Frontières
3 Environnement et réchauffement climatique
4 Démographie
o 4.1 Politique de l'enfant unique
o 4.2 Déséquilibre entre les sexes
o 4.3 Cinquante-six « nationalités »
 4.3.1 La nationalité « han »
 4.3.2 Les cinquante-cinq autres nationalités
5 Une « économie socialiste de marché »
o 5.1 Modernisation de l'économie
o 5.2 Rattraper le retard économique
o 5.3 Agriculture et industries
o
o
o
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5.4 Industrie du jouet
5.5 Contrôle de la qualité et de la sécurité des exportations
5.6 La monnaie chinoise
6 Politique
o 6.1 Affaires intérieures
 6.1.1 Censure
 6.1.2 Santé publique
 6.1.3 Défense
 6.1.4 Développements technologiques dont programme spatial
 6.1.5 Transports
o 6.2 Politique extérieure et Affaires étrangères
 6.2.1 Échanges avec la République de Chine à Taiwan
 6.2.2 Échanges avec le Japon
 6.2.3 Échanges avec l'Union Européenne
 6.2.3.1 avec la France
 6.2.3.2 avec l'Allemagne
 6.2.4 Échanges avec la Russie
 6.2.5 Échanges avec l'Inde
 6.2.6 Échanges avec l'Afrique
 6.2.6.1 avec le Soudan et la question du Darfour
 6.2.7 Échanges avec les États-Unis d'Amérique
 6.2.8 Territoires controversés
7 Organisation administrative
8 Éducation
9 Culture
o 9.1 État laïque, Nation multiconfessionnelle
o 9.2 Jours fériés et fêtes
o 9.3 Autres composantes culturelles
10 Monuments
11 Codes
12 Bibliographie
13 Notes et références
14 Articles connexes
15 Liens externes
Histoire [modifier]
Article détaillé : Histoire de la Chine.
En 1949, les communistes achèvent de prendre le contrôle de la Chine continentale (île de Hainan incluse),
mettant fin à une longue période de guerre civile et de morcellement politique. Le 1er octobre, Mao Zedong
déclare la fondation de la République populaire de Chine sur la place Tian'anmen, à Pékin. Les partisans du
Guomindang se replient dans l'île de Taiwan, et quelques îles du Fujian.
Le nouveau pouvoir veut mettre en place un nouvel ordre économique et social à la fois inspiré de l'exemple
soviétique et adapté aux réalités chinoises. Dans un premier temps, cherchant d'abord à reconstruire un pays
ravagé, il se contente de réformes relativement modérées, inspirées de celles déjà mises en place dans ses
anciens bastions du temps de la guerre civile. Le rythme des réformes s'accélère pourtant rapidement, et de
nombreuses personnes, soupçonnées de ne pas collaborer avec le régime, sont exécutées.
En 1957, prenant acte des insuffisances du régime, Mao lance la campagne des Cent Fleurs : il invite la
population à un débat critique. Les critiques formulées par les intellectuels sont parfois très violentes et
inquiètent le parti. Celui-ci réplique par une « campagne antidroitière » et lance en 1958 le Grand Bond en
avant, vaste mobilisation pour la modernisation économique qui se solde par une famine et fait entre vingt et
trente millions de morts[réf. nécessaire]. À partir de ce moment, Mao, très contesté par certains des responsables
les plus éminents du parti, perd de son autorité. De nouvelles politiques économiques sont mises en place.
En 1966, Mao lança la Révolution culturelle, qui lui permit de revenir au pouvoir en s'appuyant sur la
jeunesse du pays contre les élites du parti en poste alors. Une période de chaos s'ensuivit, peu à peu reprise
en main par Zhou Enlai. Peu après la mort de Mao, Deng Xiaoping, considéré comme le leader des
réformistes, parvint à se hisser au pouvoir. Suite à quoi, la veuve de Mao, Jiang Qing, et ses associés, la
Bande des Quatre, furent arrêtés et jugés. Depuis, le gouvernement a considérablement réduit le contrôle
gouvernemental de la vie privée des individus et opéré une transition de l'économie de type planifié à une
économie mixte.
Le leitmotiv des partisans de la réforme économique est l'ouverture progressive du marché chinois, pour
parvenir à la constitution d'une classe moyenne urbaine (15 % de la population actuelle) et à l'amélioration
du niveau de vie[réf. nécessaire] (qui s'est vérifié par une augmentation spectaculaire du revenu annuel, du niveau
de consommation, de l'espérance de vie, de l'alphabétisation).
Les critiques adressées à ces réformes économiques, émanant généralement des paysans les plus pauvres,
des observateurs étrangers et des dissidents politiques, notent que ces réformes ont créé de grandes disparités
au sein du pays, une importante pollution, une corruption rampante, un chômage croissant et une mauvaise
gestion des entreprises d'État. Cette situation est potentiellement menaçante pour la stabilité du régime.
Certains acteurs de la vie politique chinoise, journalistes et magistrats, critiquent également le manque de
réformes politiques vers plus de démocratie.[réf. nécessaire]
Le pays adopte progressivement une économie de marché et s'insère de plus en plus dans le système
économique libéral mondial. En 2001, il adhère à l'Organisation mondiale du commerce. Toutefois, le Parti
communiste chinois en conserve le contrôle politique exclusif et maintient sa politique répressive vis-à-vis
de groupes menaçant son hégémonie. Ces opposants sont majoritairement des personnes issues de certaines
minorités (notamment du Tibet et du Xinjiang), certains Hans issus de la classe urbaine[réf. nécessaire] ou des
dissidents vivant à l'étranger. La question des droits de l'homme reste un des sujets les plus sensibles
concernant la République populaire de Chine dans l'opinion occidentale.
Stigmatisant les violations des droits de l'homme, les événements de la place Tian'anmen, le 4 juin 1989, ont
entraîné un embargo sur les ventes d'armes à la Chine. L'Union européenne souhaitait en 2005 lever cet
embargo [11].
Géographie [modifier]
Carte géographique de la Chine
Article détaillé : Géographie de la Chine.
La Chine est le troisième pays du monde en superficie. Elle est composée de vingt-deux provinces. Elle
possède une grande variété de climats et de paysages. À l'est, le long des rives de la mer Jaune et de la mer
de Chine orientale se trouvent de vastes plaines alluviales très densément peuplées. Les rives de la mer de
Chine méridionale sont plus montagneuses et la Chine du Sud-Est dominée par des zones vallonnées et des
chaînes de montagnes de faible altitude. Dans le centre-est se trouvent les deltas des deux principaux fleuves
de Chine, le Huang He et le Chang Jiang. Parmi les autres rivières importantes, on compte le Xi Jiang, le
Mékong, le Brahmapoutre et l'Amour.
À l'ouest, se trouvent d'importantes chaînes montagneuses, notamment l'Himalaya, où se situe le point le
plus élevé de Chine (et du monde), le mont Everest, ainsi que de hauts plateaux supportant des paysages très
arides comme les déserts du Taklamakan et de Gobi. En raison d'une sècheresse prolongée, ainsi peut-être
que de mauvaises pratiques agricoles, des tempêtes de sable sont désormais communes durant le printemps
en Chine. Selon l'Agence chinoise de protection de l'environnement, le désert de Gobi s'est étendu et est une
source majeure des tempêtes de poussière qui affectent la Chine ainsi que d'autres parties du Nord-Est
asiatique, comme la Corée et le Japon[12].
Le littoral oriental de la Chine est soumis au passage des typhons, des tempêtes tropicales violentes. En
2004, le typhon Rananim a fait cent soixante-quatre morts et mille huit cents blessés. On a estimé les pertes
économiques à dix-huit milliards d'euros pour le pays.
Frontières [modifier]
La Chine connaît plusieurs problèmes quant à la délimitation de ses frontières. Le plus important concerne
sans doute l'île de Taiwan que les Taïwanais qualifient de République de Chine, se désignant comme
Chinois indépendamment de leurs divergences politiques. Bien qu'aucune modification n'ait été faite dans la
constitution, la République de Chine ne revendique plus la souveraineté sur le continent dans les faits et
reconnaît implicitement la République populaire de Chine[13]. L'île de Taiwan est un territoire indépendant
de facto non reconnu par la communauté internationale (Organisation des Nations unies entre autres) sur
lequel la République populaire de Chine revendique la souveraineté. La République populaire de Chine a
proposé à la République de Chine une réunification sous le principe « un pays, deux systèmes », idée émise
au départ par Deng Xiaoping en 1979[14], et mise en forme en 1981 par la déclaration en neuf points de Ye
Jiangying[15]. Cette proposition a toujours été rejetée par les gouvernements successifs de la République de
Chine [16],[17],[18].
Le contrôle de la mer de Chine méridionale est également un sujet conflictuel entre États riverains
(République populaire de Chine, Malaisie, Viêt Nam, Indonésie). La contestation porte sur une série d'îlots
stratégiques, dont les îles Spratley et Paracel. Le terme « Chine continentale » fait référence à la République
populaire de Chine sans Taiwan, Hong Kong et Macao. Ces deux derniers territoires sont des régions
administratives spéciales (régies selon le principe « un pays, deux systèmes »). Voir aussi l'article Zone
économique spéciale.
Environnement et réchauffement climatique [modifier]
La Chine a ratifié le protocole de Kyōto en 2002[19].
La Chine connaît des problèmes environnementaux majeurs. La forêt y avait déjà fortement régressé il y a
huit mille ans, ce qui a engendré des problèmes de désertification, d'érosion et dégradation des sols, ainsi
que d’inondations, qui ont empiré avec l’industrialisation et la croissance démographique notamment sur le
littoral et dans le bassin de la rivière des Perles. L'utilisation massive de pétrole et surtout de charbon est
source d'une pollution importante. L’explosion de la croissance économique s’est traduite par de nouvelles
pressions sur les ressources non renouvelables. De nombreuses villes sont en permanence couverte d’un
nuage de pollution. La Chine est un des dix-sept pays mégadivers, c'est-à-dire identifiés par le Centre de
surveillance de la conservation de la nature du programme des Nations unies pour l'environnement comme
l'un des plus riches de la planète en terme de biodiversité. Toutefois c'est aussi un des quatre pays pour
lesquels un nombre important d'espèces de mammifères sont menacés de disparition du fait de la destruction
de leur habitat. Le cas le plus emblématique est probablement le panda géant, qui a été choisi comme
symbole par le World Wide Fund for Nature.
La Chine a d’abord refusé le protocole de Kyōto mais en 2007, Wen Jiabao a annoncé vouloir en 2010
atteindre les objectifs du onzième plan quinquennal : réduire de 20 % la consommation d'énergie par unité
de produit intérieur brut et de 10 % l'émission de principaux polluants. Des programmes de reboisement, de
protection de la nature, la suppression des ampoules à filament, le développement des toilettes sèches, la
multiplication des panneaux solaires sur le plateau tibétain, un parc éolien important et un projet de ville
« haute qualité environnementale » témoignent des efforts faits. La flotte de pêche chinoise prend par contre
avec la France une part croissante en matière de surpêche.
Pourtant, malgré le discours officiel, la Chine devrait en 2007 ravir aux États-Unis le titre de premier
producteur de gaz à effet de serre. Dans vingt-cinq ans, la Chine pourrait en produire à elle seule deux fois
plus que la totalité des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques réunis. Ce
qui n'est pas si surprenant puisqu'elle a construit en 2006 cinq centrales à charbon par semaine[20].
La population, surtout les jeunes ayant fait des études supérieures, se sent concernée par les problèmes
environnementaux, non seulement à l'échelle du pays, mais aussi à l'échelle de la planète. Cette prise de
conscience relativement récente et encouragée officiellement entre en concurrence avec le besoin de
croissance et de développement industriel, immobilier, routier que connaît le pays.[réf. nécessaire] C'est avec la
surpopulation le grand défi de la Chine moderne.
Démographie [modifier]
Article détaillé : Démographie de la Chine.
En janvier 2005, la Chine a atteint un milliard trois cent millions d'habitants, ce qui en fait l'État le plus
peuplé de la planète devant l'Inde qui n'a pas de politique de contrôle des naissances (environ un milliard
d'habitants)[21]. On estime que cent trente millions de Chinois vivent avec moins d'un euro par jour[22].
Politique de l'enfant unique [modifier]
D'après les estimations officielles, environ quatre cents millions de naissances ont été évitées grâce à la
politique de contrôle des naissances[23]. Jusqu'au début des années 1970, la Chine connaissait une très forte
croissance démographique. Afin de limiter la croissance de sa population, elle a adopté une règlementation
limitant la taille des familles urbaines (à l'exception des membres des cinquante-cinq ethnies minoritaires) à
un enfant, à deux enfants pour les familles rurales ayant eu une fille comme premier enfant. Le taux de
natalité est ainsi tombé de 21 pour mille en 1990 à 12,4 pour mille en 2003. L'accroissement démographique
est quant à lui de 0,6 % en 2003 contre 1,44 % en 1990[24].
Le 28 mars 2006, Zhang Weiqing, responsable de la Commission d'État pour la population et le planning
familial, a indiqué dans une interview accordée au site internet du gouvernement chinois que la politique du
planning familial avait aidé la Chine à éviter la naissance de quatre cents millions de bébés au cours des trois
dernières décennies. Il a fait remarquer que la Chine avait mis environ trente ans pour réaliser l'objectif du
contrôle de la population, alors que cela en avait pris cent dans les pays développés. « L'objectif d'assurer au
peuple chinois une vie relativement confortable n'aurait pas pu être réalisé si nous avions quatre cents
millions de personnes supplémentaires », a souligné Zhang Weiqing. La Chine faisant actuellement face à
un nouveau pic de ses naissances, la politique de l'enfant unique ne sera pas changée dans un futur proche.
Cette politique n'est pourtant pas toujours appliquée rigoureusement, en particulier dans les campagnes
reculées où le contrôle administratif est moins présent. Certaines familles privilégiées préfèrent aussi payer
les amendes dont le montant n'a pas été réactualisé récemment. La violation de cette politique par des
personnes aisées, des célébrités et des membres du parti communiste chinois est cependant de plus en plus
fréquemment réprimée[25].
La Chine compte 320 millions d'enfants de moins de quatorze ans.
Déséquilibre entre les sexes [modifier]
Le ratio des naissances est de 123 garçons pour 100 filles, en 2005[26].
C'est en grande partie une conséquence de la limitation des naissances. Les garçons étant considérés comme
plus avantageux économiquement dans les zones rurales, le recours à l'avortement sélectif, en théorie
interdit, et aux abandons a engendré un surplus de garçons. Il existe de nombreux orphelinats pour les
enfants abandonnés, mais seuls 2 % d'entre eux ne trouvent pas de parents adoptifs, et restent à l'orphelinat
jusqu'à l'âge adulte[réf. nécessaire]. La République populaire de Chine a institué un programme permettant les
adoptions internationales, mais celui-ci n'a qu'une faible incidence sur le nombre d'adoptions actuellement.
De plus, il a été fortement limité en décembre 2006.[réf. nécessaire]
En 2000, la politique de contrôle des naissances a eu pour conséquence observable un ratio de 117 garçons
nés pour 100 filles, largement au-dessus de la moyenne naturelle (106 pour 100). Bien que culturellement
explicable par le sexisme, les origines de ce ratio ont récemment été partiellement corrélées avec les
conséquences de l'hépatite.[réf. nécessaire] Le gouvernement de la République populaire de Chine tente de
réduire le problème à travers des campagnes de sensibilisation via le planning familial, mettant en valeur le
rôle des filles, mais également en interdisant le diagnostic de sexe prénatal. Il existerait actuellement entre
trente et quarante millions de Chinois dans l'impossibilité de trouver une femme.[réf. nécessaire]
Cinquante-six « nationalités » [modifier]
Article détaillé : Ethnies de Chine.
La République populaire de Chine est un État-nation composé de cinquante-six « nationalités » (définissant
une identité ethnique et/ou culturelle, et non une nation au sens occidental du terme) dont l'ensemble forme
la « Nation chinoise » (中华民族 zhonghua minzu). L'égalité en devoirs et en droits de toutes ces
nationalités est inscrite dans le droit constitutionnel de la République populaire de Chine[27],[28].
La nationalité « han » [modifier]
La nationalité han, largement majoritaire (92 % de la population) est elle-même relativement hétérogène, et
peut être également appréhendée comme un vaste ensemble de coutumes partageant des caractéristiques
culturelles et linguistiques proches (en particulier la grammaire).
Les cinquante-cinq autres nationalités [modifier]
La République populaire de Chine reconnaît l'existence de cinquante-cinq nationalités en plus des Hans au
sein de la nation chinoise. Elles sont constituées de citoyens chinois ayant une langue maternelle ou une
culture non han[29].
D'après la constitution de la République populaire de Chine, les nationalités quelles qu'elles soient
bénéficient du droit « de développer leur propre langue parlée et écrite ainsi que de préserver ou réformer
leurs propres us et coutumes »[30], ainsi que d'une priorité de recrutement dans les entreprises ou dans les
établissements d'une région autonome[31]. En outre, la loi sur le contrôle des naissances autorise certaines
nationalités, notamment au Tibet et dans les régions peu peuplées de l'Ouest, à avoir plus d'un enfant par
couple, contrairement aux Hans qui n'ont droit qu'à un seul enfant[32].
Cependant, certaines minorités cohabitant avec les Hans se plaignent des différences qu'elles ressentent entre
ce que prévoit le droit chinois et la situation effective telle qu'elle peut être vécue sur le terrain. Le cas le
plus médiatisé est celui du Tibet. Les Tibétains en exil et des Occidentaux y dénoncent en effet ce qu'ils
présentent comme des mesures discriminatoires, notamment des atteintes à la liberté de culte, une
marginalisation culturelle entraînant une marginalisation économique, ou la loi autoritaire sur le contrôle des
naissances (malgré les aménagements spécifiques) [33],[34]. Bien que moins médiatisé, un sentiment
équivalent existe chez les populations musulmanes ouïghoures du Xinjiang, qui se considèrent victimes
d'une domination han[35], et tolèrent mal la loi sur le contrôle des naissances (malgré les aménagements
spécifiques) et la procédure d'avortement en cas d'infraction à la loi, des atteintes à la liberté religieuse et
culturelle, et la politique de peuplement vers l'Ouest qu'ils considèrent comme une colonisation han[36].
D'après le gouvernement de la République populaire de Chine, ce type d'affirmations est le fait de
mouvements qu'il qualifie de « séparatistes ». Il dénonce ainsi le gouvernement tibétain en exil dirigé par le
dalaï-lama[37], ainsi que les mouvements séparatistes ouïghours du Xinjiang (appelé « Turkestan oriental »
par ces derniers), certains d'entre eux étant même accusés d'avoir fait usage de moyens terroristes et
violents[38] et de fournir les Chinois qui s'entraînaient dans les camps d'Al-Qaida en Afghanistan entre autres
en vue de participer à un jihad.[réf. nécessaire]
Une « économie socialiste de marché » [modifier]
Articles détaillés : Économie de la Chine et Liste d'entreprises chinoises.
Modernisation de l'économie [modifier]
La société civile chinoise évolue à grande vitesse et adopte des mœurs nouvelles, compte tenu de la modernisation
effrénée du pays.
Le Parti communiste chinois définit l'économie de la Chine comme une « économie socialiste de marché »,
une « forme de socialisme aux caractéristiques chinoises ». De 1978 à 1989, le gouvernement chinois a
réformé en profondeur l'économie du pays, la faisant passer d'une économie planifiée de type soviétique à un
« socialisme de marché », conservant la structure rigide de contrôle par le Parti communiste chinois, ce qui
l'a fait appeler « l'atelier du monde ».
Dans ce but, la collectivisation de l'agriculture a laissé place à un système de responsabilisation individuelle
des terres. Les cadres locaux ont acquis plus de marge de manœuvre, des gérants ont été introduits dans les
secteurs industriels, permettant l'essor de nombreuses petites entreprises, alors nommées getihu (个体户).
Cette politique a permis d'attirer de nombreux commerçants et investisseurs étrangers. Le contrôle des prix a
été relâché, à l'exception notable de produits de première nécessité pour les paysans.
En 1992, l'appellation officielle du système devient « économie de marché socialiste » et le changement
d'adjectifs marque le début du changement de nature de classe de l'État. Le secteur public commence à se
noyer dans l'océan de l'économie marchande et passe de 73 % de la production industrielle en 1988 à 35 %
en 1992. Cela a permis le passage d'une économie planifiée à une économie mixte et la redécouverte des
fondements du libéralisme économique, tout en sauvegardant le communisme officiel du régime.
Dans ce nouveau système économique, les entreprises publiques ou danwei ont du mal à trouver leur place
et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de
yuans (12,75 milliards de dollars américains) en 2005, soit une augmentation de 56,7 % en base annuelle,
selon les chiffres du Bureau d'État des statistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des
entreprises publiques ou contrôlées par l'État atteignent déjà 26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de
dollars américain. L'augmentation des coûts de production, un système de fixation des prix inefficace, la
surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre technologique sont les principales causes de cette situation,
selon Jiang Yuan, statisticien au Bureau d'État des statistiques.
Le gouvernement a résolument mis entre parenthèses l'égalité des classes durant cette période, menée par le
mot d'ordre de Deng Xiaoping : « Enrichissez-vous ! » L'enrichissement personnel (individualisme) et la
consommation (soutenue par des politiques néo-keynésiennes dès 1997) sont devenus de nouveaux moteurs
économiques, accompagnés par une professionnalisation progressive des techniques de gestion, destinées à
améliorer la productivité (division du travail). Le gouvernement a également œuvré pour attirer des capitaux
étrangers, sources cruciales de développement économique : les zones économiques spéciales (ZES),
exemptes de taxes, ont été créées à cet effet, étendues peu à peu à tout le littoral. Grâce à l'introduction du
libre-échange, on observe qu'un quadruplement du produit intérieur brut (PIB) s'est produit depuis 1978.
Les incitations par taxes préférentielles sont également à l'origine d'incitations fiscales à produire en Chine,
que ce soit pour l'export ou pour le marché intérieur d'un milliard trois cent millions d'individus. La
République populaire de Chine tente d'harmoniser le système de taxes et règlements pratiqués sur les
entreprises, aussi bien chinoises qu'étrangères. Ainsi, les taxes préférentielles dont bénéficient les
exportateurs dans les zones économiques spéciales et les villes côtières sont l'objet d'une révision. Les
exportations chinoises vers les États-Unis représentaient 125 milliards de dollars américains en 2002, tandis
que les importations américaines atteignaient 19 milliards. Ce déséquilibre est attribué de façon récurrente
par les États-Unis à un taux de change jugé défavorable entre le yuan et le dollar américain. En revanche,
pour la Chine, une réévaluation du yuan telle que la souhaitent les États-Unis créerait une inflation très
importante, elle-même génératrice de tensions sociales internes. Le 21 juillet 2005, la Banque populaire de
Chine a annoncé qu'elle mettait en œuvre un système de fluctuation du yuan dans les limites de 0,3 % par
jour par rapport au dollar américain, contre 3 % maximum par rapport à un panier de devises étrangères,
dont le yen et l'euro (voir Régime de change chinois).
Rattraper le retard économique [modifier]
En 2005, la Chine est devenue la quatrième puissance économique du monde après dans l'ordre les ÉtatsUnis, le Japon et l'Allemagne. En 2006, la Chine enregistre un produit intérieur brut de 2 668 milliards de
dollars soit une croissance de 10,7 %. En 2007, la Chine devient la troisième puissance économique
mondiale devant l'Allemagne, avec un produit intérieur brut qui devrait dépasser les 3 100 milliards de
dollars américains[39]. Ce développement effréné des activités économiques est dû aux investissements et
aux exportations mais peu à la consommation intérieure[40]. Le développement économique actuel de la
Chine est l'un des plus rapides du monde, puisque l'on y enregistre une croissance dont la moyenne, depuis
dix ans, se situe entre sept et huit pour cent par an, frôlant parfois les dix pour cent, d'après les statistiques
chinoises.
La République populaire de Chine est depuis 2001 membre de l'Organisation mondiale du commerce
(OMC)[41].
La croissance de la Chine est essentiellement tirée par les exportations. Leur montant a plus que doublé en
quatre ans, pour atteindre 593 milliards en 2004. L’essentiel de ce commerce se fait avec la zone régionale
(Japon, Corée du Sud) mais il est à noter une forte augmentation des échanges avec les États-Unis et
l'Europe. Au cours de l'année 2004, les exportations et les importations chinoises ont augmenté de 36 %. La
balance commerciale dégage un excédent de trente-deux milliards de dollars américains. Les points forts des
exportations chinoises sont les tracteurs, les montres et les jouets (85 % du marché mondial), les appareils
photographiques et les ordinateurs portables (55 % du marché), les téléviseurs et les machines à laver
(30 %), 15 % pour l'acier[42].
Shanghai, une ville dynamique et moderne
La présence des entreprises étrangères sur le sol chinois est en grande partie à l'origine de la forte
accélération de la croissance des exportations. Elles ont attiré la main-d'œuvre qualifiée dans les zones
côtières où elles se sont implantées. Seulement 41 % des exportations chinoises proviennent d'entreprises
intégralement chinoises. Aujourd'hui, 39 % des exportations en provenance de Chine sont réalisées par des
entreprises dont le capital est à cent pour cent étranger et 20 % sont le fait de partenariat entre les sociétés
étrangères et les sociétés chinoises[43]. La Chine continentale entretient son attractivité pour les entreprises
avec une main-d'œuvre bon marché, non syndiquée et docile. Un ouvrier non qualifié en Chine coûte
environ un dollar américain par heure, ce qui est bien en dessous des minima des pays industrialisés. La nonorganisation des ouvriers chinois représente un bénéfice substantiel pour les employeurs, qui y trouvent une
flexibilité d'emploi impossible à mettre en œuvre dans les démocraties libérales.
La mainmise du Parti communiste chinois sur les dissidents ou agitateurs potentiels qui résulteraient de tels
syndicats explique en partie leur absence.
Un autre aspect de l'économie chinoise à relever : les bas prix d'éléments non issus de la force de travail.
Cela est dû en partie à l'existence du contrôle des prix et de la garantie des sources d'approvisionnement
hérités de la précédente économie de type soviétique : les entreprises d'État continuant à être démantelées et
leurs ouvriers renvoyés dans des secteurs de compétitivité accrus, l'effet déflationniste induit continue à
mettre la pression sur les prix pratiqués au sein de l'économie.
Les conséquences de cette croissance économique sont nombreuses. Le revenu moyen annuel d'un ouvrier
chinois est de mille trois cents dollars américains. Les salaires augmentent régulièrement sur le littoral
pacifique.
La Chine est devenue la troisième consommatrice d'énergie après les États-Unis et l'Union européenne, mais
elle en manque cruellement. Il faut couper l'électricité régulièrement dans le sud-est dynamique du pays.
Pourtant quarante-deux gigawatts (l'équivalent ce que produit le Royaume-Uni) ont été ajoutés au parc
électrique en 2004 et en 2005. Le charbon du sous-sol ne semble pas en quantité suffisante pour assurer le
long terme. La Chine cherche à sécuriser ses approvisionnements en pétrole : la Russie, certains pays
africains, les pays du Golfe et l'Iran sont ses fournisseurs.
Agriculture et industries [modifier]
Article détaillé : Agriculture de la Chine.
Selon les estimations de l'Organisation de coopération et de développement économiques, le secteur agricole
représente encore aujourd'hui 15 % du produit intérieur brut de la Chine et assure 40 % de l'ensemble des
emplois. Une part qui s'élevait à 71 % à la fin des années 1970[44]. Ce secteur constitue donc, malgré le
développement industriel récent, une part importante de l'économie chinoise. Plus de 800 millions de
personnes vivent dans les zones rurales. L’agriculture, qui occupe la majeure partie de la population active
(323 millions d’actifs ruraux), reste un secteur fondamental de l'économie chinoise. Les exploitations sont
détenues par les collectivités villageoises qui les louent à des agriculteurs, souvent avec des baux de trente
ans. Cette semi-privatisation s'est accompagnée d'un boom de la productivité et de la production.
Depuis 5000 ans, le riz, dont l'apparition demeure mystérieuse[réf. nécessaire], domine l'activité rurale de la
Chine et constitue l'aliment de base de la majorité de ses habitants. L'agriculture chinoise est pénalisée par le
peu de zones cultivables. En outre, elle dispose de seulement dix pour cent de la superficie cultivable
mondiale et doit nourrir 22% de la population mondiale. L'agriculture chinoise est également handicapée par
son morcellement, avec 200 millions de foyers exploitant chacun, en moyenne, une superficie de 65 ares. De
plus, du fait de l’urbanisation croissante, de la pollution et de la désertification, on estime que la surface
cultivable diminue d’environ 2 500 km² par an. Pourtant, entre 1990 et 2003, la production agricole a
augmenté de 90%.
Bien que le parti communiste, sous l'impulsion de Mao Zedong se soit appuyé sur les paysans pour prendre
le pouvoir, et qu’ils constituent donc la base de sa légitimité, ces derniers ont connu des fortunes diverses,
reflétant les différentes options idéologiques suivies ces dernières décennies. Le gouvernement chinois reste
néanmoins très attentif au sort des paysans, qui reste plus que jamais l'une de ses priorités. Pourtant, les
aides publiques ne représentent que 6% environ du revenu des agriculteurs, contre 20% aux États-Unis, 34%
dans l'Union européenne et 58% au Japon.
Les revenus des agriculteurs chinois ont cependant plus que triplé entre 1980 et 2000 ce qui a largement
contribué à la diminution de la pauvreté dans le pays. 400 millions de Chinois vivant dans les zones rurales
sont sortis de la pauvreté entre 1979 et 2002. Ceci n'empêche pas l'inégalité croissante entre ruraux et
citadins. De ce fait, la Chine est confrontée à un exode rural important. Face aux conditions de plus en plus
difficiles de leur vie, les paysans émigrent massivement vers les zones urbaines. On estime qu’environ 8
millions de paysans quittent la campagne chaque année pour rechercher un emploi, et que depuis 1979, entre
80 et 200 millions de paysans auraient émigré en ville.
Les terres proches des grandes agglomérations sont convoitées pour faire face au développement urbain.
Zhou Tianyong, un économiste influent, estime que, depuis le début des réformes jusqu'en 2003, environ
6 700 000 hectares ont été soustraits à l'agriculture. Les paysans n'ont été indemnisés qu'à hauteur de 10%
du prix du marché[45].
Le 14 mars 2006, lors d'une conférence de presse, tenue à Pékin peu après la clôture de la session annuelle
de la 10e Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois), le Premier ministre chinois Wen Jiabao
annonce que la Chine infligera une punition sévère à tout individu qui réquisitionnera illégalement des terres
de paysans.
Il faut souligner un paradoxe. Tandis que des terres agricoles sont menacées par l'étalement urbain, la
construction des voies de communication et le développement d'une industrie rurale (de sous-traitance) mais
aussi par des phénomènes de désertification, de lessivage des sols et d'érosion, la Chine a sur son territoire
des fronts pionniers. Ces fronts pionniers sont différents de ceux que l'on trouve au Brésil. Ils ressemblent
plutôt à des oasis : en effet ils sont installés dans des zones désertiques ou semi-désertiques de manière
ponctuelle. On les trouve en particulier dans la région autonome du Xinjiang, où ils sont gérés par le Corps
de construction et de production du Xinjiang.
Industrie du jouet [modifier]
Depuis les années 1990, la Chine est le premier fabricant mondial de jouet[46],[47] et est qualifiée d'« atelier
du Père Noël ».
Contrôle de la qualité et de la sécurité des exportations [modifier]
Au cours de l'été 2007, a lieu le scandale des fournisseurs de peintures et de pigments qui se sont avérés être
des falsifications de matières premières à l'insu des ateliers chinois.[4] (article Wikipédia en anglais) Voir
l'histoire de l'entrepreneur Zhang Shuhong[5] (article Wikipédia en anglais). S'inquiétant de la mise en cause
de la sécurité des jouets[48], la Chine a renforcé les contrôles qualité, sécurité et fiabilité afin de rassurer les
importateurs de jouets mondiaux.[49],[50],[51] et interdit l'utilisation de peinture au plomb dans la fabrication de
jouet[52]. Par ailleurs, ses produits sont soumis aux normes de sécurité des pays importateurs[53],[54].
La monnaie chinoise [modifier]
Le yuan (sinogramme simplifié : 元 ; sinogramme traditionnel : 圓 ; pinyin : yuán) est la devise nationale de
la République populaire de Chine. Il est appelé également yuan renminbi (renminbi signifiant en chinois
« monnaie du peuple »), abrégé en RMB. Son symbole latinisé officiel est ¥, mais la double barre est
généralement remplacée par une seule dans l'usage courant.
Bien que son nom officiel soit renminbi, c'est le terme yuan qui est le plus couramment utilisé. Le yuan se
subdivise en 10 jiao (ou 10 mao), eux-mêmes subdivisés en 10 fen. On trouve des billets de 1, 2, 5, 10, 20,
50 et 100 yuans, des billets de 1, 2 et 5 jiaos, et des billets de 1, 2 et 5 fens (la production de ces trois
derniers a été arrêtée en 2007). Les pièces, peu utilisées, sont de 1 yuan, 5 jiaos et 1, 2 et 5 fens[55].
La Chine est souvent accusée de maintenir volontairement un taux de change bas pour faciliter ses
exportations. Cette accusation est cependant démentie par le Trésor américain qui, dans son rapport
semestriel du 19 décembre 2007, reconnait que Pékin ne manipule pas sa monnaie pour en tirer des
bénéfices commerciaux[56],[57],[58], même s'il considère toujours que le yuan est sous-évalué par rapport au
dollar[59].
Politique [modifier]
Affaires intérieures [modifier]
Article détaillé : Politique de la Chine.
La RPC a adopté sa constitution actuelle le 4 décembre 1982.
Cette section concerne la Chine continentale.
Dans la terminologie des sciences politiques, la RPC a été un État communiste durant la majeure partie du
XXe siècle, et est toujours considérée comme telle par beaucoup d'observateurs. Il est difficile de caractériser
la nature de la structure politique de la RPC. Le régime a été décrit comme autoritaire, communiste,
socialiste. Cependant, beaucoup préfèrent associer les termes « communiste » et « capitaliste » pour décrire
la RPC. Deng Xiao Ping avait proposé la locution « socialisme de marché » pour qualifier l'évolution de la
RPC.
Les communistes qui ont conservé l'idée qu'une société communiste doit être effectivement contrôlée par
ceux qui travaillent ont refusé à la Chine l'étiquette communiste, et ont parfois préféré parler de
« capitalisme d'État ».
Le gouvernement de la RPC est contrôlé par le Parti communiste chinois. Bien que des pas aient été faits
dans le sens d'une libéralisation politique, notamment à travers des élections contestées au niveau des
villages, le parti garde le contrôle effectif sur les décisions gouvernementales. Utilisant des méthodes
autoritaristes pour mater les contrevenants, l'État tente de réduire les dissidences en améliorant l'économie,
permettant dans une certaine mesure l'expression critique, et tolérant parfois des voix ouvertement critiques
quand elles ne sont pas considérées comme subversives, c'est-à-dire organisées.
Censure [modifier]
La censure est une routine assimilée dans toute l'infrastructure médiatique et le PCC réagit promptement à
toutes les organisations qu'il considère comme une menace pour le régime, comme ce fut le cas lors des
événements de Tian'anmen. Toutefois, la répression que le PCC emploie ou s'efforce d'opérer a ses limites.
Les médias ont aujourd'hui une liberté d'action qui, même sans objectif concerté, expose publiquement
nombre de problèmes issus de la corruption et de l'inefficacité de sous-cadres du Parti. Bien que les
protestations contre le Parti soient illégales, elles surviennent régulièrement au niveau local, sont parfois
tolérées, et c'est leur médiatisation qui est à son tour interdite. Il existe un ministère de la propagande qui
applique la censure sur les moyens d'expression, notamment sur internet. Le Bureau du film garde le
contrôle sur la diffusion des films : il a par exemple fait retirer des salles le film américain Da Vinci Code au
mois de juin 2006[60]. La télévision n'échappe pas à la censure puisque le gouvernement a décrété que les
dessins animés (en grande partie japonais et américain) seront interdits entre 17h et 20h à partir du 1er
septembre 2006[61]. Internet est également contrôlé (toutes les connexions sont filtrées), et beaucoup de sites
web sont donc inaccessibles, comme par exemple www.freetibet.org (libération du Tibet)
Le soutien que le PCC obtient de la part de la population est difficile à saisir, en l'absence d'élections
nationales ; les conversations et points de vue exposés parcellairement reflètent un éventail de vues
divergentes. Beaucoup semblent apprécier le rôle de stabilisateur social que joue le gouvernement, qui a
permis à l'économie de se développer sans interruption. Un problème politique majeur est l'augmentation des
disparités entre riches et pauvres et le mécontentement généralisé lié à la corruption répandue parmi les
cadres du Parti.
Il existe d'autres partis au sein de la RPC, bien qu'ils soient de facto considérés comme des sous-organes du
PCC. Le PCC s'entretient avec ces partis lors d'une conférence spéciale, appelée la Conférence consultative
politique du peuple chinois. L'influence de ces partis est très réduite, bien qu'ils puissent agir comme point
de vue extérieur, sans avoir de pouvoir réel.
Santé publique [modifier]
Voir les documents de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui dépend de l'ONU sur le système de
santé chinois.
Plusieurs problèmes de santé publique d'ampleur émergent en RPC : problèmes de santé liés à la mauvaise
qualité de l'air et à la pollution de l'eau, l'épidémie de sida et le tabagisme. L'épidémie de SIDA, en plus des
voies classiques de contamination, a été exacerbée par le manque d'hygiène et les collectes de sang en zone
rurale. Pour la mentalité des chinois, le VIH est un problème « étranger », ce préjugé est encore tenace et
bien relayé par les informations, ce qui pousse à rendre très compliqué les relations sexuelles entre chinoise
et étranger, même lorsque ces relations sexuelles sont protégées. Quant au tabac, le problème provient du
monopole exercé par l'état sur la distribution de cigarettes. Le gouvernement, dépendant des revenus de
l'industrie du tabac, hésite à prendre des mesures coercitives, préférant s'attacher à d'autres problèmes de
santé publique.
L'hépatite B est endémique en Chine continentale, touchant un large pourcentage de la population : environ
10%. Elle entraîne des dérèglements ou des cancers du foie, causes courantes de mort en Chine. Une
corrélation a été établie entre l'hépatite et la sous-natalité de filles à la naissance, qui expliquerait en partie la
disparité numérique hommes-femmes. Un programme mis en place en 2002 a pour but de vacciner tous les
nouveau-nés en Chine continentale.
En novembre 2002, la pneumonie atypique ou SRAS apparait dans la province du Guangdong. La nouvelle
étant tenue secrète, l'épidémie s'étend au territoire de Hong Kong, au Viêt Nam et par voie aérienne, dans
des pays plus éloignés. En Chine même, 5 327 cas sont rapportés, dont 348 morts confirmées. En mai 2004,
l'OMS annonce la fin de l'épidémie de SRAS en RPC.
La Chine est alors confrontée à une nouvelle épidémie, la grippe aviaire, qui touche diverses espèces
d'oiseaux (dont la volaille). Plusieurs cas, parfois mortels, de contamination oiseaux-hommes sont recensés,
laissant craindre une mutation de la transmissibilité d'animal-homme vers celle homme-homme.
Enfin, de récentes transmissions de streptocoques des porcs aux humains seraient à l'origine d'un nombre
anormalement élevé de morts dans la province du Sichuan.
L'eau du robinet n'est pas potable jusqu'à preuve du contraire, il est conseillé de boire de l'eau minérale
en bouteille.
Défense [modifier]
Le pays a développé sa bombe A en 1964. Il est membre du Traité de non-prolifération nucléaire.
« La Chine adopte une politique de défense nationale à caractère défensif. La Chine ne prétend aucunement
à l'hégémonie ; tel est l'engagement fait par le peuple chinois devant le monde. La Chine dispose d'une petite
quantité d'armes nucléaires, pour son autodéfense. Elle s'engage à ne pas être la première à utiliser l'arme
nucléaire, à ne pas l'utiliser, ou menacer de l'utiliser contre les pays qui ne détiennent pas d'armes
nucléaires. »
Article détaillé : Armée Populaire de Libération.
Militaires de l'armée chinoise à Shanghai
Créée dans la première moitié du siècle pour chasser l'alliance des huit nations de Chine, La RPC maintient
la plus grande armée du monde[62], ce qui lui vaut des critiques de nombreux observateurs [réf. nécessaire] ;
toutefois, étant donné la composition de cette armée, son efficacité potentielle en matière militaire est jugée
limitée. L'Armée de Libération du Peuple (ALP) comprend les forces navales et aériennes. Le budget
officiel de l'ALP en 2005 est de 30 milliards de dollars, non inclus les fonds destinés à l'achat d'armes
étrangères, à la recherche et au développement militaires, et aux structures paramilitaires. La RPC est
accusée par certains critiques [réf. nécessaire] de présenter délibérément un budget sous-estimé. Les dépenses
militaires réelles équivaudraient, selon certaines sources [réf. nécessaire], à 140% voire jusqu'à 170% du budget
officiel.
Le budget militaire de la Chine représente officiellement 1,35 % de son PIB en 2005[63]. Ce budget
correspond à 7,4 % des dépenses publiques en 2006. La Chine compte augmenter ses dépenses militaires
pour l'année 2007 : cette hausse devrait atteindre 17,8 % et s'établir à 351 milliards de yuans, soit environ
34,4 milliards d'euros[63]. D'après d'autres estimation, la Chine se placerait au second rang mondial, derrière
les États-Unis (au moins 400 milliards de dollars)[réf. nécessaire]. La RPC, malgré sa possession d'un arsenal
nucléaire et de son matériel de propulsion, est considéré comme ayant des capacités limitées dans le cas d'un
conflit en-dehors de ses frontières, ce qui l'empêcherait de prétendre au statut de « véritable »
superpuissance mondiale. Ce constat est notamment lié à ses effectifs navals et aériens (flottes limitées et
peu modernes).
Chengdu J-10, le premier chasseur de conception nationale.
La RPC s'équipe militairement en prévision d'un éventuel conflit autour de l'Île de Taiwan. Des chasseurs
tels que le Su-27 et le Su-30 ont été achetés à cet effet, parallèlement à une production locale. La défense
aérienne s'articule autour des missiles sol/air ultramodernes S-300, considérés comme le meilleur système
d'interception au monde. La RPC est également en train d'améliorer rapidement ses forces blindées en y
intégrant des fonctions de ciblage électroniques. La RPC est considérée comme leur seul véritable menace
conventionnelle par les États-Unis [réf. nécessaire], qui ne cachent pas leur mécontentement à ce sujet, voyant
leur anciennes chasses gardées menacées en Orient dans le monde devenu multipolaire.
L'image internationale de l'ALP a été sérieusement mise à mal lors des manifestations de la place
Tian'anmen, au cours desquelles des protestataires pacifiques ont été tués[64].
Développements technologiques dont programme spatial [modifier]
"Shenzhou5" Spacecraft Modèle
Article détaillé : Programme Shenzhou.
Après la scission sino-soviétique, la Chine a commencé à développer son propre programme nucléaire et de
systèmes de propulsion pour armes nucléaires. Le programme de lancements de satellites fut une
excroissance naturelle de ce projet. Cela résulta en 1970 par le lancement de Dong Fang Hong I, le premier
satellite chinois. La Chine devint alors le cinquième pays à avoir lancé indépendamment son satellite.
Un programme spatial habité était en projet depuis les années 1970, avec le Projet 714, qui devait assurer le
lancement de la navette Shuguang. Ce projet avorta cependant en raison d'une série de retournements
politiques et économiques.
En 1992, le Projet 921 connu actuellement fut autorisé. Le 19 novembre 1999, la navette inhabitée
Shenzhou 1 a été lancée, comme premier test du programme. Après trois autres tests, Shenzhou 5 a été lancé
le 15 octobre 2003, à l'aide d'une fusée Longue Marche 2F et du taïkonaute (du chinois 太空 taikong,
espace) Yang Liwei, faisant de la Chine le troisième pays ayant propulsé un véhicule habité dans l'espace par
ses propres moyens. La seconde mission, Shenzhou 6, a été inaugurée avec succès le 12 octobre 2005.
Des observateurs ont estimé que la fusée Longue Marche était calquée sur le modèle russe, Soyouz, ce qui
est contesté par les Chinois. Le programme émergent de la RPC a suscité de vives réactions aux États-Unis,
où un rapport du Congrès suite au lancement de 2003 observait, « si les motivations les plus immédiates
dans ce programme s'avèrent être le prestige politique, les efforts de la Chine vont presque certainement
contribuer à améliorer les systèmes spatiaux militaires entre 2010 et 2020 ». Des échos grinçants ont été
émis via la presse indienne, qui ironise sur le déballage d'une « technologie vieille de quarante ans ».
Parallèlement, le statut des frontières militaires spatiales est complexe et incertain.
Transports [modifier]
Article détaillé : Transport en Chine.
La G030 en direction du nord dans le Hebei. Avec plus de 50 000 km de voies rapides, la Chine posséde le second
réseau du monde par sa longueur après celui des États-Unis.
Les transports en Chine continentale ont fait l'objet d'améliorations considérables depuis la fin des années
1990, dans le cadre de l'effort du gouvernement pour créer un réseau national de voies rapides. La longueur
totale de ce réseau était de 53 600 km à la fin 2007, en faisant le deuxième du monde par sa longueur après
celui des États-Unis[65], alors qu'il n'était que d'un millier de kilomètres en 1988[66].
Bien que le taux d'accroissement du parc de véhicules privés soit de 15% par an, leur nombre reste encore
peu élevé, en raison du coût important de leur achat et de leur usage, causé notamment par l'importance des
taxes et les péages routiers[67].
Le transport aérien s'est accru également, mais reste inabordable pour la plupart des Chinois. Entre 1978 et
2005, le nombre de Chinois ayant emprunté un vol domestique est passé de 2,3 millions à 138 millions[66].
Le transport à longue distance reste toujours dominé par le transport ferroviaire et les autobus.
Les villes les plus importantes possèdent une ou plusieurs lignes de métro. La ville de Shanghai possède en
outre son Transrapid, première ligne à sustentation magnétique (maglev) à usage commercial du monde,
reliant le centre à l'aéroport international Pu Dong.
Article connexe : Transport ferroviaire en Chine.
Politique extérieure et Affaires étrangères [modifier]
Article détaillé : Relations internationales de la Chine.
La République populaire de Chine maintient des relations diplomatiques avec la plupart des pays du monde,
faisant de la reconnaissance de la Politique d'une seule Chine (Taiwan comme province de la RPC) une
condition préalable pour nouer des relations officielles avec la RPC. Elle interdit activement la venue en
Chine de cadres politiques taïwanais, à l'exception notable des entrevues ayant eu lieu en 2005 et 2006. Les
manifestations politiques du Guomindang, relayées par les télévisions ont pourtant eu lieu dans la ville de
Xiamen dans le Fujian, lors des élections municipales taïwanaises de Taipei. Tenzin Gyatso, le 14e dalaï
lama est également interdit de séjour en Chine. Li Hongzhi, fondateur du mouvement spirituel Falun gong
considéré par les autorités chinoises comme une secte est interdit de séjour.
En 1971, la RPC a remplacé la République de Chine comme seul représentant valable de la Chine aux
Nations unies, et comme un des 5 membres permanents du Conseil de sécurité. La RPC est aussi considérée
comme « membre fondateur » de l'ONU en tant qu'héritière de la Chine non communiste qui comprenait le
territoire continental et qui avait pris part à cette fondation.
La RPC a été membre leader du Mouvement des non-alignés, mais en est aujourd'hui un simple observateur.
Échanges avec la République de Chine à Taiwan [modifier]
Les relations entre RPC et RdC sont marquées par un statu quo : ni indépendance ni réunification forcée.
L'île de Taiwan est peuplé à 98% de Han et 2% d'aborigènes. Elle est considérée par la RPC comme la 23e
province de Chine, même si elle n'y exerce pas de souveraineté de facto, et constitue pour elle une affaire
intérieure. Historiquement, Taïwan en tant que République de Chine cherche la souveraineté sur la Chine
continentale. La République de Chine est un pays démocratique où les chinois (en majorité descendant de
Hans) sont partagés entre le désir de participer à une Grande Chine et celui d'une scission totale qui
résulterait d'une indépendance de l'île[68].
La RPC affirme en permanence son opposition aux velléités indépendantistes de certains partis politiques
(camp vert) de la République de Chine à Taiwan[69].
La RPC affirme que l'exécution d'une déclaration d'indépendance de l'île de Taïwan ainsi que le refus sine
die des négociations en vue de la réunification, sera traduit comme un casus belli[70].
Elections législatives de 2008 en République de Chine à Taïwan : large victoire du camp bleu (pro
rappochement avec l'Unification de Chine) 86 sièges sur 113.[6][7] [8]
Échanges avec le Japon [modifier]
Les relations sino-nippones sont par moment comparables à celles qui ont été entre la France et l'Angleterre
(un pays continental et une nation insulaire qui a essayé de coloniser la première: voir articles Histoire du
Japon et de la Chine). Elles ont été mises à mal ces dernières décennies, jusqu'en 2006, à cause du refus du
Japon de reconnaître ses crimes passés (voir Crimes de guerre japonais), notamment le massacre de Nankin
et par le fait que le Premier Ministre de l'époque M. Koizumi rendait hommage aux tombes de criminels de
guerre (reconnus pour crimes contre l'Humanité) au sanctuaire Yasukuni. Pendant la Seconde Guerre
Mondiale, le régime Impérial du Japon a déployé une unité militaire Unité 731 qui expérimentait des armes
biologiques sur des cobayes humains chinois. Le changement de Premier Ministre Japonais en 2006 met fin
à ces querelles, celui-ci reconnaissant les massacres, et ouvrant l'année de la Culture Chinoise au Japon.
Le père de l'actuel Premier Ministre Japonais Yasuo Fukada, qui fut lui aussi Premier Ministre, avait en
1978 initié un dégel des relations entre les 2 pays, grâce à la signature d'un Traité de Paix et d'Amitié.[71] Les
relations sino-nippones sont en voie de normalisation grâce aux relations d'interdépendance intimement liées
aux échanges commerciaux. [9]
Échanges avec l'Union Européenne [modifier]
Le peuple du Pays du Milieu garde en mémoire le souvenir des "Impérialistes européens du XIXe siècle et
du début du XXe siècle" (voir Traités inégaux, Guerre de l'opium, Révolte des Boxers, Alliance des huit
nations, David Sassoon[10]...) qui ont pillé et détruit plusieurs palais impériaux et ont été perçus comme des
"barbares" (traduction de l'anglais "Barbarian" et du mandarin 夷 yí) c'est-à-dire sans respecter les règles
qu'ils présentaient comme bases de la Civilisation (entre autres respect des autres et de leur Culture...).
C'est avec une certaine appréhension que le peuple du Pays du Milieu aborde les relations avec les
Européens sachant qu'il cherche le dialogue dans un respect mutuel.
Beaucoup de nations ont critiqué les violations des Droits de l'Homme perpétrées par la RPC, ce qui a eu
une incidence diplomatique notamment suite aux événements de la place Tian'anmen en 1989. Toutefois, cet
argument s'est fait moins pressant depuis le renforcement des liens économiques de la RPC avec l'UE et les
États-Unis d'Amérique. Dans Japan Focus, Michael T. Klare a cependant analysé la politique diplomatique
de l'administration Bush comme marquée par la volonté d'endiguer la montée en puissance de la Chine
(article traduit de l'anglais à l'adresse suivante [11]).
avec la France [modifier]
Concession française de Shanghai
Guangzhou Wan
Mouvement Travail-Études
avec l'Allemagne [modifier]
Coopération sino-germanique (1911-1941)
lien Wikipédia (en anglais) http://en.wikipedia.org/wiki/Sino-German_Relations#World_War_II_.2819411945.29
Échanges avec la Russie [modifier]
En 2004, la Russie a donné son accord pour transférer l'île Yinlong et la moitié de l'île Haixiazi à la Chine,
mettant fin à une longue dispute. Ces deux îles se trouvent au confluent de l'Amour et de l'Oussouri, et ont
été à l'origine d'un conflit menant à la dégradation des relations entre les deux pays dans les années 1960. Ce
geste a été mené dans une volonté de réconciliation et de renforcement des liens économiques, et a été
critiqué des deux côtés. Des manœuvres militaires sino-russes ont eu lieu en été 2005, ce qui témoigne en
surface du moins de l'efficacité de cette volonté. Les critiques ont émané des fermiers kazakhs qui ont perdu
leur territoire sur les îles, tandis que des Chinois et des communautés chinoises ont critiqué ce traité qui
équivaut selon eux à une légitimation du contrôle russe de la Mandchourie extérieure, cédée à la Russie
impériale par la dynastie Qing suite aux Traités inégaux, dont le traité d'Algun en 1858 et la Convention de
Pékin en 1860, en échange de l'utilisation exclusive du pétrole russe.
Échanges avec l'Inde [modifier]
Échanges avec l'Afrique [modifier]
avec le Soudan et la question du Darfour [modifier]
Guerre civile au Darfour#La Chine
Échanges avec les États-Unis d'Amérique [modifier]
Le Pays du Milieu a été allié des Etats-Unis d'Amérique pendant la Seconde Guerre Mondiale contre
l'Impérialisme japonais.
Au cours de la Guerre froide, à l'occasion de la Guerre de Corée, le Général d'Armée Douglas MacArthur
voulait attaquer la Chine puis la Corée du Nord avec des bombes atomiques avant de commencer des
négociations avec les Soviétiques. Il demanda à plusieurs reprises l'autorisation de procéder à des frappes en
guise de représailles sur les grandes villes chinoises et souhaitait utiliser entre 30 et 50 bombes atomiques
dans le cadre de l'opération. Il fut démis de ses fonctions par le Président des Etats-Unis d'Amérique Truman
pour ces positions trop agressives. Le Président Truman a évité aux Etats-Unis d'Amérique de devenir
l'Ennemi Héréditaire du Pays du Milieu.
En mai 1999, un bombardier américain B-2[réf. nécessaire] a lâché trois bombes guidées par satellites sur
l'Ambassade de Chine à Belgrade, pendant le conflit au Kosovo, tuant trois citoyens chinois. Les États-Unis
d'Amérique ont déclaré avoir agi par erreur en raison de cartes non à jour en provenance de l'Agence
Nationale pour l'Imagerie et la Cartographie (aujourd'hui Agence nationale d'Intelligence Géo-spatiale), qui
aurait confondu le bâtiment avec un local du gouvernement yougoslave. Le gouvernement chinois a réuni
d'urgence le conseil de securité,[72]
En avril 2001, un avion espion[73] américain EP-3e Aries II en reconnaissance près de l'espace aérien chinois,
près de l'île de Hainan (cf carte du territoire chinois), est entré en collision avec un avion de chasse chinois.
L'avion chinois s'est écrasé avec son pilote, l'avion-espion américain a fait un atterrissage d'urgence sur l'île
de Hainan. Les versions divergent : les États-Unis déclarent avoir opéré au-dessus des eaux internationales,
la RPC assure que c'était dans sa Zone économique exclusive (ZEE) (cf relevé de positions). De plus,
chaque pays accuse l'autre d'avoir provoqué la collision. Les 24 membres de l'équipage américain ont été
détenus 12 jours avant d'être relâchés, alors que la tension entre les deux pays s'était considérablement
accrue.
Un autre sujet de tension est le rapport Cox de 1999, qui déclare que l'espionnage de la RPC a compromis
les secrets nucléaires américains pendant plusieurs dizaines d'années. [réf. nécessaire]
Malgré ces petits événements qui ne se comptent plus, la RPC n'appartient pas à l'Axe du Mal défini par les
américains et les chinois ne sont pas à proprement parler ennemis des Etats-Unis d'Amérique, il s'agit plus
d'une question de fierté des deux nations qu'autre chose.
Lien vers un article intéressant http://www.lesechos.fr/info/analyses/4584149.htm
Territoires controversés [modifier]
En plus de Taiwan, la RPC est impliquée dans plusieurs différends territoriaux. La RPC prend l'irrédentisme
[réf. nécessaire]
comme argument dans ces différends, qui est contre-argumenté par l'intérêt que la RPC prendrait
pour les ressources naturelles ou l'intérêt stratégique des zones contestées.
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Aksai Chin, administré par la Chine, réclamé par l'Inde.
Arunachal Pradesh / Tibet du Sud, administré par l'Inde, réclamé par la Chine.
Dans les îles de la Mer de Chine :
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îles Paracel, administrées par la Chine, réclamées par le Viêt Nam et La République de Chine (Taiwan).
îles Spratley : réclamées par la RPC, la République de Chine (Taiwan) et le Viêt Nam ; une partie d'entre elles
étant réclamées la Malaisie, les Philippines et Brunei.
îles Senkaku / Diaoyu, administrées par le Japon, réclamées par la RPC et la République de Chine (Taiwan).
[réf. nécessaire]
Les nationalistes chinois réclament régulièrement la Mongolie, Tuva et la Mandchourie
extérieure, les îles Ryukyu, le Bhoutan, le Sikkim, le Ladakh, la vallée de Hukawng, le nord de la Birmanie.
Organisation administrative [modifier]
Carte administrative de la Chine
Article détaillé : Provinces de Chine.
la RPC comprend 22 provinces (省) (l'île de Taiwan constitue selon les dirigeants de Pékin une 23e province
"rebelle" ; voir l'article sur Taiwan pour plus d'information). En plus des provinces, il y a 5 régions
autonomes (自治区) où vivent un important pourcentage de plusieurs minorités nationales ; 4 municipalités
(直辖市) pour les plus grandes villes de Chine et 2 régions administratives spéciales (RAS) (特别行政区).
23 Provinces
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Anhui (安徽)
Fujian (福建)
Gansu (甘肃)
Guangdong (广东)
Guizhou (贵州)
Hainan (海南), l'« Île du Sud »
Hebei (河北)
Heilongjiang (黑龙江)
Henan (河南)
Hubei (湖北)
Hunan (湖南)
Jiangsu (江苏)
Jiangxi (江西)
Jilin (吉林)
Liaoning (辽宁)
Qinghai (青海)
Shaanxi (陕西)
Shandong (山东), « à l'est de la
Montagne »
Shanxi (山西), « à l'ouest de la
Montagne »
Sichuan (四川), les « Quatre Fleuves »
5 Régions Autonomes
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Guangxi (广西壮族自治区), pour la minorité Zhuang
Mongolie-Intérieure (内蒙古自治区)
Ningxia (宁夏回族自治区), pour la minorité Hui
Tibet (西藏自治区)
Xinjiang (新疆维吾尔自治区), ou Turkestan chinois, pour la
minorité ouïghour
4 Municipalités
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Beijing (北京市)
Chongqing (重庆市)
Shanghai (上海市)
Tianjin (天津市)
2 Régions administratives spéciales
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Hong Kong (香港特別行政區)
Macao (澳門特別行政區)
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Taiwan(Pas de gouvernance)
(台灣)(未实际管治)
Yunnan (云南), ou « au sud des
Nuages »
Zhejiang (浙江)
Éducation [modifier]
Article détaillé : Système éducatif de la République populaire de Chine.
Classe dans une école publique de la région autonome du Xinjiang, dans l'ouest de la Chine
En 1986, la Chine a défini comme objectif à long terme la mise en place d'un enseignement obligatoire sur
neuf ans pour tous les enfants. En 1997, la République populaire comptait 628 840 écoles primaires, 78 642
écoles secondaires et 1 020 établissements d'enseignement supérieur[74]. En février 2006, le gouvernement
révisa ses objectifs à la hausse en promettant de rendre entièrement gratuit l'enseignement obligatoire de
neuf ans, y compris les manuels scolaires et les frais de scolarité, dans les provinces pauvres de l'ouest de la
Chine[75]. En 2002, la proportion de Chinois sachant lire et écrire était de 90,9%, dont 95,1% d'hommes et
86,5% de femmes[76], celle des jeunes Chinois (de 15 à 24 ans ) étant respectivement de 98,9%, 99,2% et
98,5% en 2000[77]. En Mars 2007, la Chine annonça la décision de faire de l'éducation une « priorité
stratégique » nationale, avec un budget national triplé en deux ans et un financement additionnel de 223,5
milliards de yuans (environ 22 milliards d'euros) prévu sur cinq ans pour améliorer l'enseignement
obligatoire dans les zones rurales[78].
La qualité des universités chinoises varie considérablement à travers le pays. Les plus cotées de Chine
continentale sont l'Université de Pékin et l'Université Qinghua à Pékin; l'Université Fudan, l'Université Jiaotong de Shanghai et l'Université Normale de la Chine de l'Est à Shanghai; l'Université Jiaotong de Xi’an à
Xi'an; l'Université de Nankin à Nanjing; l'Université de Sciences et Technologie de Chine à Hefei;
l'Université du Zhejiang à Hangzhou; l'Université de Wuhan à Wuhan [79],[80].
De nombreux parents sont très impliqués dans l'éducation de leurs enfants, dans laquelle ils investissent une
grande partie de leurs revenus. Les cours privés et les activités récréatives, comme les langues étrangères et
la musique, sont très populaires auprès des familles de la classe moyenne qui en ont les moyens[81]. Par
ailleurs, l'éducation est très encadrée: caméra dans les classes, heures de récréation qui sont des
démonstrations patriotiques, des séances de massage des yeux pendant 25 minutes, sous musique
envoutante, avec une défense absolue de parler.
La plupart des parents chinois espèrent que leurs enfants partiront à l'étranger et cela malgré les tentatives du
gourvenement chinois à retenir les plus brilliant, en mettant l'accent sur le sens de la patrie.
Culture [modifier]
Langues parlées en Chine
Article détaillé : Culture chinoise.
Les valeurs traditionnelles chinoises sont en grande partie issues de la version orthodoxe du confucianisme,
qui a connu son apogée sous la dynastie Song, et est devenue une partie centrale des contenus éducatifs, et
des examens mandarinaux. Toutefois, le terme confucianiste est lui-même le résultat d'une série de
tendances divergentes, dont le légalisme, toutes sujettes à interprétation de la doxa originelle. Notamment, le
problème de la conscience éthique individuelle, de la critique des gouvernements a largement été muselé par
les penseurs « orthodoxes ». Certains néo-confucéens contemporains interprètent le confucianisme dans
cette potentialité critique, à l'opposé de l'interprétation commune du confucianisme, synonyme de
soumission et de stabilité politique.
Depuis le mouvement du 4 mai 1919, la culture impériale chinoise et son confucianisme orthodoxe ont été
taxés de « féodaux » ; toutefois, malgré cette tabula rasa rhétorique, de nombreux aspects de la culture
chinoise traditionnelle ont survécu. Mao Zedong, instigateur de la Révolution Culturelle, a en un certain sens
imité le premier unificateur de la Chine, Qin Shi Huangdi, qui avait organisé un autodafé et massacré les
intellectuels à son époque. Mao, employé à la bibliothèque de Pékin, était un grand admirateur de la culture
chinoise classique. Certains observateurs ont remarqué que l'instauration de la République populaire de
Chine ne se distingue en rien de celle des dynasties impériales précédentes, suite au « mandat céleste »
obtenu suite aux années de lutte. Le culte voué à Mao Zedong a une dimension religieuse indéniable, celle
qui suggère justement une ambiguïté entre nation moderne et des traditions politiques ancestrales.
Durant la Révolution culturelle, de nombreux aspects de la culture traditionnelle chinoise, arts, littérature et
autres, ont été taxés de « vestiges féodaux », et détruits en grande partie. Cette tabula rasa, comme plusieurs
fois dans le passé, a constitué une étape de la réappropriation du patrimoine symbolique de la Chine, décliné
sous diverses formes : l'opéra révolutionnaire réunit ainsi une tradition millénaire à la propagande réalistesocialiste, de même que la calligraphie de Mao Zedong. Par la suite, suite à l'ouverture du pays dans les
années 1980, toutes les formes traditionnelles d'art ont ré-émergé, de plus en plus encouragées par le Bureau
culturel : les échanges culturels sont notamment un des types d'échanges privilégiés entre la RPC et Taiwan ;
ils sont un vecteur d'échanges diplomatiques, comme dans le cas des Années croisées entre la France et la
Chine. On peut aussi remarquer le soutien du Bureau culturel à la chorégraphe transsexuelle Jing Xing, qui
bénéficie, de par sa particularité sexuelle, d'un statut unique au monde.
D'autres exemples rappellent toutefois que la culture en RPC reste soumise à la censure du Bureau culturel,
connue notamment pour son filtrage du réseau internet. Des groupes de punk sont régulièrement interdits
quand leurs paroles se font trop politiques ; le rockeur Cui Jian, idole des événements de la place
Tian'anmen, est interdit d'apparitions dans des concerts de grande envergure. L'émergence de l'art
contemporain en Chine a permis une certaine forme de liberté d'expression, dont la valeur subversive est
largement modérée par la dimension cryptique de son langage.
État laïque, Nation multiconfessionnelle [modifier]
Article détaillé : Religions en Chine.
Tàijí 太极图
La RPC est un État laïque[82] qui n'accepte pas le prosélytisme, les activités menant à des guerres de
religion (Croisades, Jihad...), de conversions forcées, d'Inquisition, de chasse aux sorcières... les groupes de
religieux radicaux, les sectes et l'ingérence dans les affaires d'Etat de religions quelles qu'elles soient.
De nombreuses religions coexistent en Chine, où les activités religieuses sont réglementées par la loi. Le
gouvernement chinois estime qu'il y a environ 100 millions de croyants dans le pays, ce qui représenterait
7,7 % de la population. Ce chiffre doit toutefois être nuancé par l'encadrement strict de la pratique religieuse
dans le contexte d'une idéologie fondée sur l'athéisme d'État, et sur la notion de religion ou de croyance ellemême, sujette à controverse eu égard en particulier au taoïsme et au bouddhisme. En 2007, le magazine
Oriental Outlook, proche de l'agence de presse Chine nouvelle (Xinhua), annonce qu'un tiers des Chinois
sont croyants[83]. Ce taux est confirmé par une étude réalisée par deux enseignants d'une université de
Shanghai, le East China Normal University, en 2005[84],[85]. La religion est avec la politique le sujet le plus
délicat en République Populaire de Chine. Pékin mène une politique de répression contre les sectes et les
religions établies : le 29 juillet 2006, le temple protestant non officiel de Dashan a été détruit et plusieurs
fidèles et pasteurs ont été arrêtés[86].
Les principales religions pratiquées en Chine sont : le bouddhisme, l'islam, le catholicisme et le
protestantisme, auxquelles peuvent être ajoutées le taoïsme et la religion populaire (deux religions
spécifiques à la Chine), le chamanisme, l'Église orthodoxe et le Dongba, qui est une sorte de paganisme
lamaïsé, survivance d'une ancienne religion pratiquée par les Naxi, une des nombreuses minorités ethniques
de Chine, d'origine tibétaine, vivant dans le Yunnan.
Le bouddhisme fut introduit en Chine vers le Ier siècle de l'ère chrétienne. Il se répandit largement après le
IVe siècle et est devenu, progressivement, la religion qui exerce la plus grande influence en Chine. Il se
répartit entre deux écoles : le bouddhisme tibétain (ou lamaïsme), répandu surtout au Tibet et en MongolieIntérieure, et le bouddhisme du Petit Véhicule. On estime qu'il y a environ 13 000 temples bouddhistes en
Chine.
Lao Zi, Mythes et Légendes de Chine, 1922 par E. T. C. Werner 老子
Le taoïsme est apparu au IIe siècle, inspiré a posteriori par les écrits du philosophe Lǎo Zi (ou Lao-tseu)
(老子), dont le fameux Livre de la Voie et de la Vertu, (en chinois 道德经 Dàodé Jīng), est, avec le Livre
des Mutations (易经 Yì Jīng), aux sources de l'ésotérisme chinois. Il y aurait aujourd'hui plus de 1 500
temples taoïstes en Chine.
Jours fériés et fêtes [modifier]
Jours fériés
Date
Nom français
Nom local
元旦 yuán dàn
Remarques
1er janvier
Nouvel an
1er jour du 1er mois
lunaire
Festival de Printemps (Nouvel An
春节 Chūnjié
chinois)
1er mai
Fête du Travail
劳动节
Láodòngjié
4 mai
Fête de la jeunesse
青年节
Qīngniánjié
1er juin
Fête d'enfant
儿童节 Értóngjié
1er juillet
Fondation du Parti communiste
chinois
建党节
Jiàndǎngjié
Formation du 1er Congrès du parti le 1er
juillet 1921
1er août
Jour de l'armée
建军节
Jiànjūnjié
Soulèvement de Nanchang (南昌起义)
le 1er août 1927
1er octobre
Fête nationale
国庆节
Guóqìngjié
Fondation de la RPC le 1er octobre 1949
Fêtes (节日, Jiérì) traditionnelles
Férié
Basé sur le calendrier chinois
Commémoration du Mouvement du
Quatre Mai
Date
Nom français
15e jour du 1er mois
Fête des lanternes
lunaire
Nom local
元宵节
Yuánxiāojié
Remarques
D'après le calendrier chinois
D'après le calendrier chinois.
Début avril
Qīngmíng, Lumière Pure
清明节
Qīngmīngjié
5e jour du 5e mois
lunaire
Fête des bateaux dragons (Fête
du dragon)
端午节 Duānwǔjié D'après le calendrier chinois
15e jour du 7e mois
lunaire
Fête des fantômes affamés
中元节
Zhōngyuánjié
D'après le calendrier chinois
15e jour du 8e mois
lunaire
Fête de la mi-automne (Fête de
la lune)
中秋节
Zhōngqiūujié
D'après le calendrier chinois
9e jour du 9e mois
lunaire
Fête du double neuf
重阳节
Chóngyángjié
D'après le calendrier chinois
Autres composantes culturelles [modifier]
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Littérature chinoise
Musique chinoise
Peinture chinoise
Lianhuanhua (bandes dessinées chinoises)
Cinéma chinois
Opéra de Pékin
Sports
Art contemporain chinois
Musique chinoise moderne
Cuisine chinoise
Feng shui
Jeu chinois
Monuments [modifier]
Mausolée de l'empereur Qin
Grande Muraille
Cité Interdite ...
Codes [modifier]
La République Populaire de Chine a pour codes :
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B, selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
Environ 15 jours après l'Équinoxe de
printemps
Jour pour porter le respect aux morts
Officiellement férié depuis le 4 avril
2008
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CH, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2,
CHN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-3,
CHN, selon la liste des codes pays du CIO,
CHN, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3,
CN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays) en code alpha-2,
.cn, selon la liste des Internet TLD (Top level domain),
PRC, dans la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques
CN, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), la République Populaire de Chine a pour code alpha-2
XT (code plus usité), selon la liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs,
ZB, ZG, ZH, ZL, ZP, ZS, ZU, ZW et ZY, selon la liste des préfixes des codes OACI des aéroports,
Bibliographie [modifier]
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Barbier-Kontler, Christine, Sagesses et religions en Chine : de Confucius à Deng-Xiaoping, Paris, Bayard, 1996.
Catinot-Crost, Laurence, La Chine impériale : histoire des dynasties, Anglet, Atlantica, 2002.
Charbonnier, Jean, Histoire des chrétiens de Chine, Paris, Les Indes savantes, 2002.
Collectif, China in the twenty-first century : politics, economy and society, New York : United Nations
university press, 2003.
Collectif, Dictionnaire de la civilisation chinoise, Paris, A. Michel, Encyclopaedia universalis, 1998.
Farah, Paolo D, L’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce : les règles internationales et
les barrières culturelles internes, Lettre de l’Antenne franco-chinoise, Janvier 2006, pp. 1–12. Accessible en
ligne : http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=924757
Farah, Paolo D, Five Years of China’s WTO Membership. EU and US Perspectives about China’s Compliance
with Transparency Commitments and the Transitional Review Mechanism, Legal Issues of Economic
Integration, Kluwer Law International, Volume 33, Number 3, pp. 263-304, 2006. Accessible partiellement
en-ligne: http://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=916768
Fairbank, John King, China, a new history, Cambridge, London, the Belknap press of Harvard university press,
1994.
Gascoigne, Bamber, The dynasties of China: a history, New York, Carroll and Graf, 2003.
Goepper, Roger, La Chine ancienne : l'histoire et la culture de l'Empire du Milieu, Paris]: Bordas, 1988.
Roland Lew, L'intellectuel, l'État et la révolution. Essai sur le communisme chinois et le socialisme réel, 1997.
Lin, Yi-min, Between politics and markets : firms, competition, and institutional change in post-Mao China,
Cambridge, Cambridge university press, 2001.
Lorot, Pascal, Le Siécle de la Chine. Essai sur la nouvelle puissance chinoise, Paris, Choiseul, 2007.
Piques, Marie-Chantal, Les miroirs de la négociation en Chine : voyage dans l'univers mental et social chinois,
Arles, P. Picquier, 2001.
Seiwert, Hubert Michael, Popular religious movements and heterodox sects in Chinese history, Leyde, Brill,
2003.
Monde chinois, revue trimestrielle publiée par l'Institut Choiseul.
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