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09/03/2015
BOUAZIZ LISA
CR : BAUMIER Vincent
Système Cardiovasculaire
Mr FRANCES
16 pages
Souffles Cardiaques
Plan
A. Mécanisme
B. Analyse sémiologie d’un souffle : Caractère d’un souffle
a. Temporalité
b. Intensité
c. Foyers et irradiations
d. Timbre et tonalité
C. Description du cycle cardiaque
D. Classification des souffles
a. Souffle systolique
b. Souffle diastolique
E. Evaluation d’un souffle systolique
F. Etiologie des souffles systoliques
a. Anatomie cardiaque anormale
b. Anatomie cardiaque normale
G. Principaux souffles systoliques
a. Rétrécissement aortique
b. Insuffisance mitrale
c. Caractéristique d’un souffle systolique bénin ou fonctionnelle = souffle de l‘infundibulum
pulmonaire
d. Communication inter-ventriculaire
H. Principaux souffles diastoliques
a. Insuffisance aortique
b. Rétrécissement mitral
I. Souffle continu
J. Indication à l’échographie cardiaque chez les patients asymptomatiques porteurs d’un souffle
K. Indication à l’échographie cardiaque chez les patients symptomatiques porteurs d’un souffle
L. Souffle cardiaque de l’enfant
M. Frottement péricardique
N. Bruits cœurs anormaux
a. Anomalie d’intensité
b. Rythme à 3 temps
c. Bruits surajoutés
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A. Mécanismes
Normalement, dans les conditions physiologiques, l’écoulement du sang entre les cavités cardiaques est
silencieux. Quand on écoute les bruits du cœur pendant la systole entre B1 et B2 et pendant la diastole entre B2
et B1, il y a un petit silence pour la systole et un grand silence pour la diastole. A ce moment-là, le sang
s’écoule selon un flux laminaire.
S’il y a une pathologie, lorsque le flux devient turbulent, ce flux devient audible et ce sont ces turbulences à
travers un orifice vasculaire qui vont entraîner l’apparition du souffle. (Exemple cela se produit lorsqu’il y a un
appareil valvulaire).
Il peut devenir turbulent si :
l'appareil valvulaire aortique ou mitral est modifié avec une valve épaissie ( par exemple les cordages
mitraux sont rétractés dans le cas d’un rétrécissement mitral ).
différence de pression très important entre 2 cavités (par exemple, rétrécissement mitrale entre
oreillette gauche et ventricule gauche ).
incontinence valvulaire (par exemple, valve sigmoïde aortique ou l’appareil valvulaire mitrale par
exemple avec rupture d’un cordage mitrale à l’occasion d’un infarctus du myocarde)
B. Analyse sémiologie d’un souffle : caractère d’un souffle
Pour définir un souffle, on utilise les paramètres suivants :
Temporalité
Intensité
Foyer et irradiation
Timbre et tonalité
a. Temporalité
Savoir si le souffle est systolique ( entre B1 et B2 ) ou diastolique ( entre B2 et B1 ). En auscultant le patient, il
faut prendre le pouls radial qui est contemporain du B1.
b. Intensité
Elle peut aller de 1/6ème à 6/6ème .
0
Pas de souffle
1
Souffle d’intensité minimal quasiment inaudible, pour l’entendre il faut écouter
attentivement sans bruit autour
2
Souffle de faible intensité, ce que l’on entend le plus souvent
3
Souffle d’intensité moyenne
4
Intensité maximale de la quasi-totalité des souffles que l’on rencontrera
5
Souffle que l’on entend quand on décolle un des bords du stéthoscope sur une partie du
thorax
6
Souffle que l’on entend avec le stéthoscope complètement décollé du thorax (on entend
le souffle en rentrant dans la chambre -> traduit une cardiopathie valvulaire importante )
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Cette classification est critiquée mais il y a une tout de même une corrélation entre l’intensité du souffle et la
sévérité de l’atteinte valvulaire sous-jacente.
c. Foyer et irradiations
i. FOYER
Le foyer du souffle est l’endroit où vous entendez le souffle avec un maximum d’intensité.
*Origine aortique : maximum d’intensité au 3ème espace intercostale ( EIC) gauche ou 2ème EIC droit
*Origine mitrale, pulmonaire et tricuspidienne : le maximum d’intensité est à la pointe du cœur.
Pour commencer l’auscultation, il faut poser le stéthoscope sur le bord gauche du sternum au niveau du 4ème
EIC et après on se déplace pour savoir où le bruit/souffle est le maximum.
ii. IRRADIATION
Il faut aussi cherchez les foyers d’irradiation.
*Origine aortique : souffle systolique
Lorsque l’on entend un souffle systolique au niveau mésocardiaque si par exemple vous l’entendez avec une
intensité un peu plus augmentée au niveau du 2ème EIC droit, vraisemblablement il s’agit d’un souffle d’origine
aortique. Et quand un souffle systolique est en rapport avec une sténose aortique, il va irradier ver le haut donc
on va chercher une irradiation vers les artères carotides et sous clavières.
*Origine mitrale : irradiation dans le creux axillaire -> faire l’auscultation en décubitus latéral gauche .
Si on entend un souffle diastolique ( le plus fréquent c’est une insuffisance aortique ), il faut rechercher
l’irradiation de ce souffle non pas dans les carotides, puisque c’est un souffle de régurgitation, on recherche le
souffle d’irradiation dans la pointe du cœur.
d. Timbre et tonalité
On oppose des souffles rugueux, râpeux aux souffles doux. Ils n’ont pas la même origine ni signification
Le souffle râpeux rugueux traduit le passage du sang dans un orifice rétréci en partant d’une cavité à pression
élevée à une cavité à pression faible. ( Ex rétrécissement aortique ).
Le souffle doux traduit une fuite au niveau de l’appareil valvulaire.
C. Description du cycle cardiaque
Quand la systole commence, la fermeture de la valve mitral va donner le premier bruit du cœur ; La pression va
monter dans le ventricule gauche, l’appareil valvulaire aortique va s’ouvrir et la systole va se terminer quand la
valve aortique se ferme. Le souffle qui apparaîtra a ce moment-là sera en relation avec une pathologie de la
valve aortique (95% des cas). Possibilité de souffle de régurgitation aortique si la valvule mitrale qui est censée
être fermée, ne l’est pas.
L’appareil mitral va s’ouvrir de façon silencieuse, et puis ensuite va survenir la diastole pendant lequel les
souffles que l’on entend sont des souffles de remplissage au niveau du ventricule gauche. Si on entend un
souffle, il est en rapport avec un obstacle au niveau de la valve mitrale ou une anomalie de la valve aortique qui
est censée être fermée (souffle de régurgitation aortique si la valve aortique est abîmée).
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D. Classification des souffles
a. Souffle systolique (après le B1)
Souffle d’éjection (valve mitrale fermée, valve aortique ouverte)
o Souffle du rétrécissement Aortique : irradiation dans le cou vers les carotides.
o Souffle du rétrécissement pulmonaire très rare : irradiation vers l’épaule gauche, souffle peu
fréquent, il se voit beaucoup chez l’enfant ++
Souffle de régurgitation
o Souffle de l’insuffisance Mitrale : son maximum est à la pointe du cœur, il irradie dans le creux
axillaire.
o Souffle d’insuffisance tricuspidienne : il est entendu au niveau de l’apex xiphoïdien, foyer
tricuspidien xiphoïdien, il va un peu irradier sur le bord droit et gauche du sternum.
o Souffle de la communication Inter-Ventriculaire : irradiation en rayon de roue, vers la pointe du
cœur, vers le bord droit du sternum et vers le haut.
b. Souffle diastolique (après le B2)
Souffle de régurgitation :
o Souffle d’insuffisance Aortique : 3ème espace intercostale gauche, irradiation vers le bas, vers la
pointe du cœur.
Souffle de remplissage ventriculaire = roulement diastolique
o Souffle de rétrécissement Mitral : beaucoup moins fréquent dans sa variante post rhumatisme
articulaire (post streptococcique) mais que l’on voit chez le sujet âgé avec des rhumatismes
mitraux dégénératifs.
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On peut aussi classer les souffles cardiaques selon leur durée c’est-à-dire selon le temps qu’il occupe dans la
révolution cardiaque.
Proto
Systolique ou diastolique
Début
Méso
Systolique ou diastolique
Milieu (souffle crescendo,
decrescendo, avec un aspect
losangique)
Télé
Systolique ou diastolique
Fin
Holo
Systolique ou diastolique
Du début à la fin
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