
 
PROPOSITION DE CORRECTION 
 
PRESENTATION DU DOCUMENT 
Ce texte est un extrait d’un journal de bord, comme l’atteste l’indication du lieu et de la 
date au début du document ainsi que le côté descriptif du texte. L’auteur de ce journal est 
Alexis  de  Tocqueville,  un  écrivain  et  économiste  français  qui  a  réalisé  de  nombreux 
voyages  au  milieu  du  XIXème  siècle,  en  Angleterre,  en  Irlande,  en  Algérie  et  aux  Etats-
Unis. Ses voyages étaient motivés par la volonté d’observer, de comprendre les sociétés 
qui  vivaient des  changements  importants.  Ce  texte  nous  montre qu’il  était  admiratif de 
l’Angleterre et du peuple anglais qu’il qualifie d’ « éclairé ». A l’issue de ses voyages, A. de 
Tocqueville  publia  ses  carnets  de  bord  auxquels  il  donne  le  titre  de  « Voyages  en 
Angleterre, Irlande, Suisse et Algérie ». Il était destiné à un public averti d’économistes, de 
journalistes  ou de  politiciens. Le  récit  lui-même date  de  1835,  tandis  que  l’Angleterre a 
déjà réalisé sa révolution industrielle depuis plus de quatre décennies. Au même moment, 
le reste du continent est encore peu industrialisé, ce qui explique la domination exercée 
par  le  Royaume-Uni  sur  le  système  économique  mondial  ainsi  que  l’enthousiasme  que 
suscite alors le Royaume-Uni chez de nombreux intellectuels du continent européen. 
Comment  ce  document  d’Alexis  de  Tocqueville  témoigne  t-il  de  cette  domination 
britannique et quelles sont ses limites ? 
 
RÉPONSE À LA CONSIGNE 
Nous allons maintenant analyser dans quelle mesure ce texte témoigne de la domination 
du Royaume-Uni sur l’économie mondiale au cours du XIXème siècle. 
L’auteur se réfère ici à de nombreux fondements de la puissance britannique, à savoir : 
Le RU domine les industries de la première industrialisation 
Durant ce siècle, la croissance et la mondialisation de l’économie connaissent des progrès 
notables.  Ce phénomène  est lié  à  la  première industrialisation  qui  débute  au  Royaume-
Uni, notamment dans le bassin de Londres. Ce pays abrite alors de nombreuses usines de 
production textile et métallurgique, les deux fleurons de l’industrie au début du XIXème 
siècle,  comme  l’indique  l’auteur  dès  la  première  phrase  du  document.  Tocqueville  se 
réfère  ici  à  la  région  de  Birmingham,  Manchester,  Liverpool,  triangle  industriel  du 
Royaume-Uni. 
Les machines-outils y fonctionnent grâce à la machine à vapeur, alimentée elle-même par 
le  charbon  des  mines  locales.  En  1870,  le  Royaume-Uni  réalise  en  effet  1/3  de  la 
production industrielle mondiale. 
 
La modernité des infrastructures fascine Alexis de Tocqueville car elle permet au RU de 
dominer le commerce mondial. 
En effet, la puissance de l’économie britannique rayonne sur le monde grâce à une marine 
marchande puissante et moderne, elle-même protégée par la puissante Royal-Navy. Elle 
est dotée en outre d’un port moderne qui permet de connecter le Royaume-Uni au reste 
du  monde  et  en  particulier  aux  Etats-Unis :  Liverpool.  Dans  un  contexte  d’essor  du 
commerce  international,  l’existence  en  Angleterre  d’un  grand  port  moderne  renforce 
l’avance  prise  par le  R.U.  sur  le  reste  du  monde,  puisqu’il  lui  permet  de  dominer  les