Les urgences ophtalmologiques : messages importants à l`attention

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Les urgences ophtalmologiques : messages importants à l’attention des médecins et
infirmiers de la salle d’urgence :
1. Les grands symptômes oculaires sont repris dans le document préparé par le Professeur
De Potter, qui peut être consulté dans la farde de procédures du service. Pour rappel, il
s’agit des entités suivantes :
a. L’œil rouge avec sécrétions
b. L’œil rouge sans sécrétions
c. L’œil qui brûle et qui pique
d. L’œil qui larmoie
e. L’œil qui fait mal
f. L’œil qui voit mal
g. L’œil qui gonfle
h. L’œil traumatique
i. Brûlures chimiques ou par radiation
ii. Erosion de cornée
iii. Corps étranger
iv. Contusion et plaie du globe oculaire
v. Traumatisme orbitaire
2. L’œil traumatique constitue l’entité la plus fréquemment rencontrée aux urgences. Les
urgences ophtalmiques sont donc vues dans le secteur traumatologique des urgences.
3. Situations survenant la nuit nécessitant une prise en charge par l’ophtalmologue de
garde :
a. Traumatisme par brûlure chimique : urgence ophtalmo absolue ; en attendant, il
faut instiller un collyre anesthésique (Unicaïne®), éverser la paupière supérieure et
laver abondamment au sérum physiologique (au travers d’une trousse à perfusion)
pendant 15 minutes.
b. Traumatisme oculaire (coup de poing…) avec ou sans contusion ou plaie du
globe : risque de lésions profondes
c. Œil douloureux et larmoyant avec à l’anamnèse une notion de possible corps
étranger à la surface oculaire
d. Œil qui voit mal (baisse de vision, éclairs lumineux ou mouches volantes)
e. Patient se plaignant d’une vision double
f. Gonflement palpébral
4. Situations qui peuvent être prises en charge par l’urgentiste sans appeler
l’ophtalmologue la nuit et pour lesquelles le patient sera revu le matin par
l’ophtalmologue dans le service d’ophtalmologie
= ROLE IMPORTANT DE L’AIA QUI DEVRA EVALUER LES PLAINTES DU
PATIENT
a. Œil douloureux et larmoyant avec à l’anamnèse une notion d’exposition au soleil
ou banc solaire
b. Œil douloureux et larmoyant avec à l’anamnèse une notion de coup d’arc
c. Œil douloureux et larmoyant avec à l’anamnèse une notion de doigt dans l’œil
d. Œil douloureux et larmoyant avec à l’anamnèse une notion de branche ou autre
objet qui aurait pu blesser la surface oculaire
Pour ces 4 situations :
A FAIRE
- Collyre mydriatique
- Pansement compressif oculaire
- Prescrire anti-douleur
- Faire revenir le patient le matin pour qu’il soit vu par
l’ophtalmologue
e. Œil douloureux et larmoyant avec à l’anamnèse un état grippal
5. Ne jamais administrer un collyre cortisoné sans l’avis de l’ophtalmologue (risque
d’aggravation d’une kératite herpétique).
6. Ne jamais administrer un collyre mydriatique si le patient se plaint d’une baisse de vision
( risque d’interférer avec l’examen oculaire)
7. Pour faire un pansement oculaire compressif:
a. collyre mydriatique
b. onguent antibiotique
c. une compresse pliée en deux
d. une compresse en oblique
e. pansements en oblique
8. Pour explorer la surface oculaire et exclure un corps étranger :
a. Collyre anesthésique
b. Eversion de la paupière supérieure (avec coton tige en faisant regarder vers le bas)
c. Languette avec Fluorescéine
d. Lampe à fente ou lumière bleue
9. Les collyres à votre disposition en salle d’urgence sont :
a. Collyre AINS :
ACULARE
b. Collyre antibiotique :
TOBREX
c. Collyre anesthésique : UNICAINE
d. Collyre antiallergique : OPATONAL ou LIVOSTIN
e. Collyre mydriatique :
TROPICOL – PHENYLEPHRINE
(uniquement dans contexte d’érosion cornéenne)
f. Onguent antibiotique : NEBACETINE - TOBREX
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