Moreggia PCSI 2011/2012
Hypothèses du modèle des gaz parfait monoatomique à l’équilibre thermodynamique :
o On assimile les atomes à des points matériels
o Le gaz est suffisamment dilué pour pouvoir négliger les interactions à distance entre atomes (hypothèse
suggérée par l’universalité du comportement des gaz à basse pression)
o Chaos moléculaire : bien que le gaz soit macroscopiquement au repos, les atomes sont constamment en
mouvement désordonné (agitation thermique) (hypothèse suggérée par l’observation du mouvement
brownien en cours, lait entier dilué 1/30e observé au microscope)
o La densité volumique d’atomes est homogène dans tout le gaz. Elle est donc égale au nombre total
d’atomes divisé par le volume total du gaz (hypothèse qui sera jusitifée au chap.3 statique des fluides)
o La distribution statistique de la vitesse des atomes est homogène et isotrope. Elle est indépendante de la
position considérée dans le gaz, et aucune direction n’est privilégiée
Le gaz étant macroscopiquement au repos, la moyenne statistique du vecteur vitesse est nulle :
. Mais la
moyenne de la norme de la vitesse ne l’est pas. Pour caractériser le mouvement incessant des particules, au lieu de
considérer la moyenne statistique de la norme, on préfère considérer la vitesse quadratique moyenne :
C’est une moyenne « RMS » : on prend la racine carrée de la moyenne statistique de la norme au carré.
Exprimer la moyenne statistique de l’énergie cinétique
d’un atome en fonction de la vitesse
quadratique moyenne.
2. Interprétation microscopique de P et de T pour un GP monoatomique
Muni des hypothèses précédentes, on va élucider la signification microscopique de la pression et de la
température (absolue) d’un gaz parfait (GP).
2.1. Interprétation cinétique de la pression
Le calcul complet est difficile, et l’on adopte un modèle simplifié du mouvement des particules dans le gaz. On
admettra que l’isotropie de la distribution des vitesses revient à supposer que les particules ne peuvent se déplacer
que selon les trois axes (x,y,z) d’un repère cartésien : 1/3 selon x, 1/3 selon y, et 1/3 selon z. Pour chacune de ces
directions, la moitié des particules vont dans un sens, la moitié dans l’autre sens. On supposera aussi que la norme
de la vitesse des particules est égale à la vitesse quadratique moyenne, quelque soit la direction et le sens de leur
mouvement.
D’après notre modèle, les chocs sont la seule interaction envisageable entre les particules et la paroi de l’enceinte.
La pression du gaz sur la paroi est simplement la résultante macroscopique de ces chocs microscopiques. Le
principe du calcul est le suivant :
on considère un élément de surface dS de la paroi. Par définition
à chaque fois qu’une particule frappe la paroi, sa quantité de mouvement
varie suite à la force exercée
par la paroi sur la particule (cf. RFD). On note
cette variation.
pendant une durée élémentaire dt, un grand nombre dN de particules frappent la paroi
la force
exercée par la surface dS sur le gaz s’estime grâce à la somme – notée – des
variations de tous les atomes qui ont frappé la paroi pendant dt
la force
exercée par le gaz sur la surface est l’opposée de