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La situation favorable du site a joué un rôle primordial : limitrophe à la 
commune  indépendante  de  Merzhausen,  et  jouxtant  au  sud  les 
espaces  non  construits  de  Schönberg  et  Hexental,  il  s’agissait 
cependant d’une zone intra-urbaine située à moins de trois kilomètres 
du centre historique (soit seulement 12 à 15 minutes à bicyclette ou en 
tramway). Ces conditions, s’ajoutant au réseau de transport public en 
place avec les lignes de bus existant déjà à l’époque, et l’infrastructure 
de la commune de Merzhausen, constituaient un préalable important au 
développement du quartier. 
 
Si  l’on  voulait  essayer  de  loger  « en  rase  campagne »  les  5000 
habitants prévus pour le nouveau quartier, c’est-à-dire dans des zones 
urbaines  n’étant  pas  spécialement  connues  pour  avoir  une  densité 
urbaine  élevée,  comme  par  exemple  dans  les  zones  rurales  du 
Tuniberg,  il  faudrait  disposer  d’un  multiple  de  la  surface  du  Quartier 
Vauban,  en  raison  de  la  typologie  des  bâtiments  et  de  la  taille  des 
terrains  que  l’on  y  trouve.  Par  comparaison:  Opfingen,  le  plus  grand 
lieu-dit  du  Tuniberg  dispose  d’une  surface  habitée  d’environ  110  ha 
pour  4100  habitants.  L’ordre  de  grandeur  des  superficies  nouvelles 
octroyées  à  la  construction  de  logements  prévues  dans  le  plan 
d’urbanisme 2020 de la ville de Fribourg tourne aux alentours de 150 
ha environ. 
 
 
Principes urbanistiques 
 
Les consignes du concours d’urbanisme lancé pour recueillir des idées 
avaient  donné  lieu  à  l’élaboration  d’un  cahier  des  charges  qui  a 
finalement  été  repris  dans  le  plan  d’urbanisme  via  le  projet 
urbanistique.  Il  avait  été  complété  et  affiné  suite  à  une  vaste 
consultation de la population qui avait largement dépassé le cadre des 
dispositions légales prévues par le Code de la construction.  
 
Ce  projet  urbanistique  bien  ficelé,  élaboré  en  concertation  avec  la 
population,  avait  été  entériné  dans  le  plan  d’urbanisme  avec  des 
consignes  précises  relatives  à  l’alignement,  la  hauteur  maximale  des 
bâtiments, etc. Ce solide « socle de départ » avait pu évoluer au fur et 
à  mesure  de  l’avancée  du  projet  et  de  la  modification  du  cahier  des 
charges  sans  pour  autant  rompre  avec  le  concept  d’origine.  Des 
modifications ont pu être réalisées pendant la planification, permettant 
d’intégrer l’effet d’apprentissage. L’un des volets du projet consistait à 
créer  un  quartier  des  courtes  distances,  un  quartier  mixte  où 
cohabiteraient  logements  et locaux  professionnels,  l’aspect résidentiel 
restant prioritaire. 
 
Le concept urbanistique partit de la structure en blocs des quartiers de 
l’époque  du  Gründerzeit,  se  transformant  par  endroits  en  rangées  de 
maisons  (lotissements).  Les  « têtes »  de  ces  rangées  de  maisons 
frappées  d’alignement et flanquées d’arcades constituent  comme  une 
lisière  bordant  l’axe  principal,  l’allée  Vauban.  A  l’intérieur  des  rues 
d’habitation agencées le long de l’allée, des tronçons perpendiculaires