Le plateau de rééducation de Vauban complète l`offre de soins

Face à l’arythmie,
la cryothérapie
Pour le coup, voilà un traite-
ment unique dans la région : la
cryothérapie pour soigner
l’arythmie cardiaque.
Petite définition de cette patho-
logie : « Des courts-circuits
anormaux de l’oreillette gau-
che entraînent des irrégulari-
tés du rythme cardiaque, par
crises, entraînant une incapa-
cité majeure à l’effort, voire
une insuffisance cardiaque »,
explique le D
r
Rivat. La patholo-
gie est courante : 700 000 nou-
veaux cas sont recensés cha-
que année en France. Dans
50 % des cas, les médicaments
sont efficaces.
Depuis trois ans, à Vauban, le
D
r
Rivat propose la technique
d’ablation des foyers anor-
maux par courant électrique.
Mais pas seulement : depuis
quelques mois, il est possible
également de traiter les pa-
tients non plus par le chaud
mais par le froid. C’est la cryo-
thérapie. Une technique peu
pratiquée dans l’Hexagone
mais qui devrait se développer
dans les années à venir. « Près
de vingt patients ont été traités
depuis que nous la proposons,
en janvier dernier », complète
le D
r
Rivat.
SPÉCIALITÉ
La journée mondiale du cœur,
samedi, sera marquée par
l’inauguration (1) de l’unité de
réadaptation cardiaque de la
clinique Vauban. Si ce type de
prise en charge existait déjà au
centre hospitalier de
Valenciennes, la demande en
la matière est très forte. Visite.
PAR MARTINE KACZMAREK
Il est 14 h 30 : c’est l’heure du
sport. Pour Roger, 87 ans, et Ni-
cole, 62 ans, ce sera vélo. Janine,
72 ans, sera orientée vers des exer-
cices de gym douce. Tous ont souf-
fert de pathologies cardiaques, ont
subi une opération et/ou sont sui-
vis depuis parfois longtemps. «
Ce
qui est important, c’est de les aider
à retrouver une vie aussi normale
que possible,
explique le D
r
Degee-
ter, cardiologue qui travaille au
sein de l’unité de Vauban.
Pour ce
faire, c’est un travail d’équipe qui
doit être mené.
»
La clinique valenciennoise propose
la rééducation depuis plusieurs
mois et articule la prise en charge
en rencontrant le patient une jour-
née puis en lui proposant un pro-
gramme de vingt séances de trois
heures chacune, étalées sur huit
ou dix semaines, en hospitalisation
de jour.
Au programme : rééducation mus-
culaire (du sport, eh oui !), mais
aussi de la relaxation, une appro-
che diététique et la prise en charge
de facteurs à risques, de l’hyperten-
sion au tabagisme. «
Ce sont des
cardiologues attachés à l’établisse-
ment ou pas d’ailleurs, qui orien-
tent les patients vers nous
», ajoute
le D
r
Degeeter. «
Beaucoup de gens
ont été choqués après un accident
cardiaque, la réadaptation est un
sas. Il y a parfois un sentiment
d’isolement, rupture aussi, de la vie
professionnelle. Se sentir mieux per-
met de renouer avec la vie, en
confiance
», explique la psycholo-
gue. Roger, Janine et Nicole l’écou-
tent… en dégustant un gâteau.
«
Rien n’est interdit !
sourit la diété-
ticienne, Valérie Tréhout.
Beau-
coup arrivent avec l’idée qu’on va
les mettre au régime. C’est un mot
que l’on bannie. L’équilibre alimen-
taire doit être souple. L’idée c’est de
l’améliorer sur le long terme.
» Pro-
longer l’effet de la rééducation, en
sachant gérer le bon stress, en man-
geant bien et bon avec juste quel-
ques petits réglages, pour éviter
une récidive cardiaque, voilà le
principe de l’offre de soins désor-
mais proposée à Vauban, en plus
de ce qui existe au centre hospita-
lier. Reste qu’il faut parfois un peu
de patience pour intégrer le pro-
gramme : la demande, sur l’ensem-
ble du Hainaut, est forte...
(1) Sur invitation uniquement.
« Ce qui est important,
c’est de les aider à
retrouver une vie aussi
normale que possible. »
Reprendre une activité physique est l’une des pistes pour se sentir mieux, même pour un cardiaque.
« Trop de patients n’ont pas en-
core le réflexe d’appeler le 15 et
se présentent aux urgences alors
qu’ils sont victimes d’un accident
cardiaque
», explique le D
r
Brimont,
cardiologue à Vauban. Lui prati-
que des coronarographies et des an-
gioplasties. Des interventions infini-
ment précises mais tellement bien
maîtrisée que les patients n’ont pas
toujours conscience de ce qui leur
est arrivé.
Pour certains, il faudra passer au
bloc opératoire, pour la pose d’un
pacemaker, d’un stent ou d’un défi-
brillateur, selon que le cœur bat de
façon irrégulière, pas assez... Le pa-
tient n’est pas forcément endormi
complètement, mais une fois le ma-
tériel posé, il se sent déjà mieux.
À Valenciennes, en clinique
comme à l’hôpital, seules les chirur-
gies cardiaques lourdes ne sont pas
réalisées.
Le plateau de rééducation de Vauban
complète l’offre de soins cardiaques
Du « 15 » au bloc...
ON EN PARLE
Les interventions, comme, ici, la pose d’un défibrillateur, sont
réalisées le plus rapidement possible après l’arrivée du patient.
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VALENCIENNES
11
LA VOIX DU NORD
DIMANCHE 23 SEPTEMBRE 2012
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