Protocole pour les communications en français Mai 2014 Protocole pour les communications en français dans l’Eglise Unie du Canada Les lignes directrices proposées ici ne sont pas des politiques, mais servent de marche à suivre pour la mise en application des normes de bilinguisme dans l’Église Unie et de guide pour le repérage des documents destinés à la traduction. Buts Permettre aux francophones de participer pleinement à la vie et au travail de l’Église Unie du Canada (ÉUC) et de s’y sentir intégrés. Permettre aux allophones qui ont appris et utilisent le français comme langue seconde de comprendre et de s’impliquer dans l’ÉUC. Reconnaître et honorer le français comme l’une des deux langues officielles au Canada. 1. Le bilinguisme complet (traduction simultanée professionnelle, toutes les publications dans les deux langues) n’est pas le but visé, vu l’investissement en temps, personnel et ressources financières qu’il exigerait. Ce que ces normes de bilinguisme veulent apporter, c’est une cohésion de présence du français lors des évènements dits « bilingues » pour que les personnes unilingues s’y sentent à l’aise du début à la fin et que les francophones puissent aisément participer pleinement à la vie de l’ÉUC. 2. Les expériences passées ont démontré que, souvent, les efforts faits pour intégrer le français manquaient de cohérence et de consultation avec les responsables francophones. Exemples : publicité en français pour un atelier, mais quasi absence d’interprétation pendant l’atelier; traduction en français de documents non pertinents pour la composante francophone; refus de la part des organisateurs de désigner une table de discussion (sur quatre) qui s’exprimerait en français; une table d’accueil bilingue mais la journée qui suit se déroule uniquement en anglais; envoi de multiples exemplaires de dépliants en anglais aux paroisses francophones. Il est bien souvent tenu pour acquis que les délégués francophones comprennent sans difficulté les débats en anglais. 3. La conséquence de ces manques se voit d’une part dans le refus, ou à tout le moins dans la grande réticence des allophones francophonisés de participer aux rencontres des ministères ethniques, aux assemblées du synode et aux réunions des comités nationaux; d’autre part, parmi le nombre limité de membres francophones disponibles, il est extrêmement difficile de trouver des personnes suffisamment bilingues pour siéger aux comités synodaux et nationaux, quelque soit l’intérêt du travail à accomplir. PAGE – 1 Protocole pour les communications en français Mai 2014 Définitions Différentes possibilités d’aide à la compréhension à offrir aux personnes pour qui la langue utilisée est soit non compréhensible, soit une seconde langue Bilingue (écrit) = Anglais et traduction française côte à côte, ou l’un sous l’autre, dans le même document. Traduit (écrit) = Document facilement disponible en français aussi bien qu’en anglais. Traduction simultanée = Système complet de traduction orale avec écouteurs par des interprètes professionnels. Vu le coût, en limiter l’usage. Ne l’utiliser qu’après vérification avec les MIF. Interprétation simultanée = Système d’interprétation via écouteurs par un interprète local de bonne volonté. Exposés alternés = Éviter absolument la répétition exacte et complète dans les deux langues. Alterner les langues de façon à donner une bonne idée du contenu à chacun, sans redites fastidieuses. Aide à la compréhension = Accompagnement par une personne qui peut expliquer et compléter l’information directement dans l’oreille, sans nécessairement tout traduire. Domaines d’application des normes de bilinguisme dans l’ÉUC 1. Rencontres officielles (assemblées plénières synodes, Conseil général, Exécutif du CG) 2. Rencontres en groupes limités ( 30 personnes), moins formelles. 3. Évènements éducatifs ou rassembleurs (Face-à-Face/ Behold, Célébrons ensemble/ Worship matters, etc.), événements régionaux (groupes YaYa, etc.) 4. Courrier et information 5. Ressources : formulaires, déclarations, communiqués et documents éducatifs 6. Site Web Rencontres officielles : Publicité, table d’accueil : bilingues Directives importantes (horaires, orientation, cafétéria, etc.): bilingues Documentation principale : traduite Exposés magistraux : interprétation simultanée via écouteurs, si le nombre de participants le requiert. Favoriser dans la mesure du possible les exposés bilingues. Facilitation de rencontre/identification des francophones (cf. macarons du dernier CG) PAGE – 2 Protocole pour les communications en français Mai 2014 Tables/groupes de discussion et d’échanges en anglais ET bilingues et/ou francophones. (cf. assemblée générale du Synode M&O) Organiser et offrir une aide à la compréhension pour les personnes en ayant besoin. Rassembler les non-anglophones au début et à la fin des réunions (et entre-temps selon les besoins) pour briefing, rétroaction et échange dans leur langue Rencontres en groupes limités ( 30 personnes), moins formelles : Annonces de l’évènement, accueil : bilingues Directives importantes (horaires, orientation, cafétéria, etc.) : bilingues Privilégier : chacun s’exprime dans sa langue1, et svp que chacun parle lentement et distinctement Exposés alternés Tables/groupes de discussion et d’échange en anglais, bilingues et/ou francophones Ateliers : en anglais ET bilingues et/ou francophones Organiser et offrir une aide personnalisée à la compréhension pour les personnes en ayant besoin Évènements éducatifs ou rassembleurs : Il est important, en consultation avec les MIF, de prendre une décision préalable formelle quant à la participation - ou non - des francophones à l’évènement. Si la décision est oui, il faut les inviter et les faire participer vraiment : Publicité, table d’accueil : bilingues Directives importantes (horaires, orientation, cafétéria, etc.): bilingues Documentation principale : traduite Exposés magistraux : interprétation simultanée via écouteurs, si le nombre de participants le requiert. Favoriser dans la mesure du possible les exposés alternés Facilitation de rencontre/identification des francophones (cf. macarons du dernier CG) Tables/groupes de discussion et d’échanges en anglais ET bilingues et/ou francophones. Organiser et offrir une aide à la compréhension pour les personnes en ayant besoin. Rassembler les non-anglophones au début et à la fin de la réunion (et entre-temps selon les besoins) pour briefing, rétroaction et échange dans leur langue. Courrier et information Communiqués de presse : bilingues Lettres du modérateur, nouvelles : bilingues Pour les messages envoyés à toute l’Église : mettre en en tête : « La version française suivra bientôt. » N.B. Les messages du type « This message is sent blind copy to all.» sans un seul mot de français, sont des irritants réguliers pour les paroisses francophones. 1 Il est à remarquer que dans un contexte bilingue, un anglophone unilingue va presque toujours se signaler et demander une traduction, alors qu’un francophone ou un allophone restera silencieux, sans que son entourage sache si il/elle comprend suffisamment. Une sensibilisation à ce problème d’un océan à l’autre serait nécessaire. PAGE – 3 Protocole pour les communications en français Mai 2014 Les vidéos du modérateur devraient être sous-titrées en français. Après chaque réunion de l'Exécutif, les faits saillants devraient être traduits et diffusés. Ressources Formulaires : Par internet, traduits. Déclarations : traduites Documents éducatifs : Évaluation préalable avec l’équipe du personnel des Ministères en français de la pertinence du document pour l’ensemble des francophones. Voir avec l’équipe du personnel des Ministères en français si une adaptation ne serait pas plus appropriée qu’une traduction. S’assurer dès la conception/rédaction du document, que celui-ci sera traduisible en français2. Si possible, distribuer le document en français peu après la diffusion de celui en anglais3. Lorsqu’un rapport/document, etc. est disponible en français, il faut clairement signaler cette parution dans la version anglaise, par une note bien identifiable. Lorsqu’un rapport/document, etc. est en cours de traduction/adaptation en français, il faut clairement signaler cette prochaine parution dans la version anglaise, par un genre de ‘bandeau’ facilement identifiable (‘Bientôt disponible en français’) et l’annoncer visiblement dans la publicité, en particulier dans la publicité en anglais. Cette pratique servirait aussi de rappel aux gens du reste du Canada qu'il y a peut-être des francophones dans leurs milieux. Site Web : Le nouveau site Web en français est actuellement en cours de création. La navigation y sera nettement plus facile et les documents de référence seront plus faciles à trouver. Un grand atout est que ce site sera géré par Stéphane Gaudet, en consultation avec l’Unité des communications et l’équipe du personnel des Ministères en français. Le lancement est prévu pour cet automne. Recommandation Que ce rapport soit reçu à titre d’information et utilisé pour le discernement des documents à faire traduire. 2 Si le document fait référence à de nombreux textes culturellement bien connus en anglais, il devient impossible de traduire ces références ou de trouver un équivalent dans une autre langue. Par exemple, un document utilisant de nombreuses paroles de cantiques, des poètes anglais, etc. 3 La publicité et l’intérêt suscité par un bon document en anglais influence aussi l’investissement des francophones dans le dit document. Si la traduction n’est disponible que 12 ou 18 mois plus tard, il risque de passer presque inaperçu. PAGE – 4