
1. Introduction
Le but de cette expérience est de synthétiser l'acide anthranilique, aussi connu sous le
nom d’acide amino benzoïque, par dégradation de Hofmann de la phtalimide. La réaction
étudiée est illustrée ci-dessous:
L'acide anthranilique est couramment employé comme anti-corrosif pour métaux. Son
ester méthylique est largement utilisé en parfumerie (orange).
2. Résultats et discussion
Le mécanisme de cette réaction n'est guère évident à déterminer. Il est nécessaire
premièrement de déterminer s'il y a une hydrolyse menant à l'ouverture du cycle au début de
la réaction ou non. Toutefois, dans le cas d'une hydrolyse par catalyse basique, il faudrait
chauffer les réactifs à 300°C, ce qui écarte cette possibilité. Voici donc la suite des réactions
menant du substrat au produit final, l'acide anthranilique :
• Déprotonation de la phtalimide.
• Bromation du substrat.
• Addition d'un ion hydroxyle.
• Elimination du brome halogénure et formation d’un acylnitrène.
• Réarrangement et formation d’un isocyanate.
• Hydrolyse aboutissant à un acide carbamique.
• Décomposition de ce dernier et formation de l’acide anthranilique.
• Neutralisation du milieu afin de pouvoir récupérer le produit.
Toute la réaction commence par la déprotonation de l'azote suivie par son halogénation.
L'addition d'un nouveau ion d'hydroxyde entraîne l'élimination du brome. Une fois le brome
éliminé nous avons un ion nitrène (acylnitrène) qui est très instable car il contient un atome
neutre déficient en électrons ; il se stabilise par migration du groupe alkyle donnant ainsi un
isocyanate, analogue azoté du dioxyde de carbone. Le carbone de l’isocyanate hybridé en sp
est extrêmement électrophile et est donc attaqué par l’eau aboutissant à un acide carbamique.
Ce dernier étant instable, il se décompose en amine et dioxyde de carbone. La dernière étape
consiste à neutraliser le milieu, visant à reprotoner le groupement carboxylique, entraînant
ainsi sa précipitation.
NH
O
O
COOH
NH2
Phtalimide Acide anthranilique