> CentraleSupélec et la Santé : mieux soigner demain 2 chercheurs s’engagent contre le cancer du sein et la maladie de Parkinson Ensemble développons les esprits qui développeront le futur >Améliorer les traitements du cancer du sein grâce aux mathématiques Sarah LEMLER, Maître de conférence rattachée au laboratoire MICS (Mathématiques et Informatique pour la Complexité et les Systèmes – Campus de Chatenay-Malabry) L’analyse de survie Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers chez les femmes. L’analyse de survie, branche des statistiques, permet de relier la durée de survie sans rechute au cancer du sein à des variables explicatives : des variables cliniques telles que l’âge, le sexe ou encore la taille de la tumeur, mais également des variables génétiques. Les travaux de Sarah Lemler Sarah Lemler travaille sur une cohorte d’environ 250 femmes opérées du cancer du sein : des patientes recevant un traitement au tamoxifène (traitement qui bloque l’action des œstrogènes et empêche le développement de la tumeur) et des patientes non traitées au tamoxifène. Pour chaque patiente, elle Cancer du sein 1 cancer féminin en termes de fréquence 1 femme sur 9 concernée au cours de sa vie 53 000 nouveaux cas chaque année er dispose de 6 variables cliniques (âge, stade de la maladie…) et d’un peu moins de 45 000 niveaux d’expression de gènes. La variable d’intérêt est la durée de survie sans rechute au cancer du sein. Plusieurs problématiques se posent alors. Y-a-t-il un effet du traitement sur la durée de survie sans rechute ? Quels sont les gènes pertinents qui permettent d’expliquer la durée de survie sans rechute ? Peut-on prédire la durée de survie sans rechute d’une patiente en fonction de ses caractéristiques génétiques propres ? > Son défi : mettre en œuvre et développer des procédures mathématiques adaptées à la grande dimension, c’est-àdire à un cadre dans lequel le nombre de variables explicatives est très supérieur à la taille de l’échantillon. Etre capable de répondre à ces problématiques pour le cancer du sein ou plus généralement pour toute maladie, permettrait d’améliorer les traitements en agissant plus spécifiquement sur les gènes qui influencent la durée de survie d’un patient. > Ses motivations : « L’application des mathématiques au domaine de la santé m’a convaincue de l’importance de la recherche théorique. Les nouvelles technologies de collecte des données (puces à ADN capables de séquencer le génome humain par exemple) et leur exploitation statistique offrent des perspectives prometteuses pour les progrès médicaux. » >Mieux soigner la maladie de Parkinson grâce à l’automatique Antoine CHAILLET, Professeur et chercheur au L2S (Laboratoires des Signaux et Systèmes – Campus de Gif-sur-Yvette) Travaux réalisés en collaboration avec l’Hôpital Henri-Mondor de Créteil La DBS (Deep Brain Stimulation ou Stimulation Cérébrale Profonde) Mise au point au début des années 90, la DBS permet de traiter les symptômes moteurs parkinsoniens en stimulant électriquement certaines zones cérébrales. Malgré un succès grandissant, cette technique souffre encore de limitations importantes. Notamment, elle fonctionne en « boucle ouverte » : aucune information cérébrale ni modèle des dynamiques impliquées ne sont généralement utilisés. Ceci conduit à une stimulation disproportionnée des zones cérébrales visées, ainsi qu’à la stimu- lation d’autres zones par diffusion électrique dans le tissu. Maladie de Parkinson 2 maladie neurodégénérative en France 1% des plus de 65 ans concernés 8 000 nouveaux cas chaque année e pour qu’elle s’adapte en temps réel à l’état du patient, à partir de mesures provenant d’électrodes implantées. Cette stimulation en « boucle fermée » permettrait d’adapter l’inten- sité et la forme du signal de stimulation et de rendre ainsi le traitement plus efficace et plus énergiquement économe. Les travaux d’Antoine Chaillet Certains symptômes parkinsoniens sont liés à des oscillations cérébrales intempestives dans des zones profondes du cerveau. Grâce aux principes de l’automatique, Antoine Chaillet propose d’atténuer ces oscillations pathologiques et d’affiner la stimulation > Son défi : améliorer les modèles mathématiques des structures cérébrales impliquées et développer des signaux de stimulation capables de s’adapter en temps réel à l’activité neuronale du patient. > Ses motivations : « La possibilité de m’engager sur un sujet plus applicatif, pouvant contribuer à une meilleure compréhension et un meilleur traitement de la maladie de Parkinson, m’enthousiasme. De nombreux acteurs en neuroscience ont une double culture, intégrant ingénierie et biologie-médecine, ce qui rend la collaboration plus aisée et plus productive. » Campagne des Diplômés 2016 Donner de l’avenir à notre santé > Les projets en Santé soutenus par la Fondation Supélec 3 THÈSES > Décontamination Soukayna LIMAM (2008-2009-2010 – département Energie, Campus de Gif) Sujet : décontamination de surface par plasma froid > Audition Salah Eddine KABBOUR (2015-2016-2017 – Equipe FAST, Campus de Rennes) Sujet : écoute binaurale : modélisation d’oreille et son 3D > Diabète Maxime Penet (2010-2011-2012 – Equipe Automatique des Systèmes Hybrides-IETR, Campus de Rennes) Sujet : régulation artificielle de la glycémie par voie sous cutanée chez les patients diabétiques de type 1 1 SÉJOUR SABBATIQUE De Maria MAKAROV à l’Université de Californie du Sud (2014) Sujet : contribution to Modeling and Robust Control of Flexible-Joint Robot Manipulators – Applications to Interactive Robotics 1 CONFÉRENCE En Electronique en Biomédicale pour la Mineure Systèmes Biomédicaux (département Système Electronique/Campus de Gif) : visite du chirurgien urologue Dr. Grima (2015) Chaque don est essentiel. Fondation Supélec Plateau de Moulon - 3 rue Joliot-Curie 91192 Gif-sur-Yvette Cedex - France Tél. 01 69 85 12 74 www.fondation-supelec.org