chronologie de la transmission de l’inscription et de votre
facturation ou encore la date indiquée sur l’inscription
par rapport à la date du service qui pourrait alors poser
des problèmes.
ERREUR DE DATES
Une première source possible d’erreur vient de la sépara-
tion du processus d’inscription de celui de la facturation
des services. Lorsque deux personnes différentes assurent
chaque fonction, il peut arriver que la date d’un service
soit correctement indiquée sur la demande de paiement,
mais que la personne qui procède à l’inscription inscrive
par erreur une date plus tardive (comme celle de la trans-
mission de l’inscription). Par conséquent, la facturation à
la date de l’examen en lien avec l’inscription du patient
sera refusée, car, pour la RAMQ, le patient n’est pas encore
inscrit auprès du médecin.
En plus de perdre l’éventuel supplément à l’examen du
patient vulnérable, le médecin pourrait ainsi se voir refuser
le supplément accordé par la lettre d’en-
tente no 245 pour la prise en charge d’un
pa tient orphelin ou le supplément pour
un enfant de 0 à 5 ans. À moins de corriger
l’erreur et de refacturer les suppléments,
il ne pourra pas réclamer le supplément
pour orphelin par la suite puisque le patient
est alors inscrit et n’est donc plus orphelin.
SÉQUENCE DE TRANSMISSION
ET PLAFONDS TRIMESTRIELS
Le médecin qui compte plus de 200 pa-
tients inscrits actifs au 31 décembre de
l’année précédente n’est pas sujet aux pla-
fonds trimestriels pendant une période
de douze mois commençant le 1er mars suivant. Plusieurs
médecins ne se soucient donc pas des plafonds. Ceux qui
commencent à effectuer de la prise en charge et du suivi
de clientèle peuvent ne pas bénéficier immédiatement de
cette exonération des plafonds. Leurs habitudes de factu-
ration et de transmission des inscriptions peuvent aggraver
leur situation.
L’Annexe IX qui fixe les plafonds prévoit que les services
rendus à un patient inscrit, tout comme les suppléments
associés à l’inscription d’un patient, ne sont pas sujets
aux plafonds. Le médecin qui entreprend une pratique de
prise en charge et qui inscrira un grand nombre de nou-
veaux patients ou de patients orphelins ne devrait donc
pas avoir de problème avec les plafonds. Cependant, c’est
sans compter sur des problèmes mécaniques lors du trai-
tement de la facturation par la RAMQ.
Afin de pouvoir appliquer correctement cette exclusion,
lorsque la RAMQ reçoit la facturation d’un médecin, elle
identifie les services comme étant associés à un patient
inscrit ou non dès la réception. Si le médecin ne trans-
met pas les inscriptions avant sa facturation, la RAMQ
ne « sait » pas qu’un nouveau patient est inscrit et ne peut
donc exclure ces services de la comptabilité du plafond
pour le trimestre en cause.
Un tel médecin pourrait donc faire l’objet d’une coupure
non justifiée relative au dépassement du plafond. Une fois
par année, la RAMQ révise après coup le calcul des pla-
fonds pour l’ensemble des médecins. Elle corrigera alors
des erreurs de traitement provoquées par la transmission
des inscriptions liée à l’acheminement de la facturation
pertinente. Il s’agit d’un processus rétroactif qui cause
attente et incertitude. C’est pourquoi il est plus simple
de gérer sainement les inscriptions et la facturation en
retenant pendant quelques jours la facturation afin de
s’assurer que les inscriptions ont effectivement été trans-
mises à la RAMQ et que cette information
sera prise en compte lors du traitement de
la facturation.
Lorsque le médecin n’est pas sujet aux
pla fonds, il n’a plus à prendre cette précau-
tion, mais il doit toujours transmettre les
informations sur ses inscriptions moins
de 45 jours après avoir rendu le service,
question d’éviter des refus du fait que la
RAMQ ne retrouve pas d’inscription dans
ses banques de validation lors du traite-
ment de la facturation.
conclusion
Le médecin doit donc s’assurer que la trans mission de ses
inscriptions à la RAMQ est faite correctement et que les
données de la RAMQ correspondent bien aux siennes. À
défaut de repérer les erreurs d’inscription et de les corri-
ger, tant le médecin que les autres membres de son groupe
risquent de subir des refus de certaines mesures tribu-
taires de l’inscription. Et il sera parfois difficile de trouver
la source des problèmes. À cet égard, la prévention des
erreurs constitue un investissement rentable.
Espérons que ces informations vous aideront à corriger
des problèmes de fonctionnement qui peuvent donner
lieu à des refus de votre facturation qui est tributaire de
l’inscription et qu’elles vous permettront de bénéficier
pleinement des sommes auxquelles vous avez droit. Le
mois prochain, nous parlerons des codes de complexité
applicables aux rapports d’évaluation médicale pour la
CSST. D’ici là, bonne facturation ! //
Le médecin qui
ne bénéficie pas
de l’exemption du
plafond trimestriel
doit informer
la RAMQ de ses
inscriptions avant
de transmettre sa
facturation afin
d’éviter les coupures
non justifiées.
78
Le Médecin du Québec, volume 49, numéro 7, juillet 2014