La première loi ou le principe d’inertie
C’est en fait l’œuvre de Galilée.
L’idée est tout d’abord de
conceptualiser une particule « libre ».
On va dire qu’une particule est libre si
elle n’est soumise à aucune
interaction de la part de ses voisines.
Les forces entre deux particules
décroissent toutes au moins comme
1/(distance)2, ce qui implique que si
ses voisines sont suffisamment
éloignées, une particule peut être
considérée comme libre.
Loi 1 :
« Une particule libre se déplace à vitesse1 constante (c'est-à-dire sans accélération). »
Ainsi d’après la partie 2, une particule libre se déplace sur une droite à vitesse constante ou
est au repos (si sa vitesse est nulle). Attention lorsque l’on parle de vitesse de la particule,
c’est toujours relativement à un autre corps (ou observateur) pris comme référence. On choisit
un référentiel qui est aussi une particule (ou système de particules) libre c'est-à-dire sans
interactions avec le reste du monde ; un tel référentiel est dit référentiel inertiel. Un
observateur fixe dans un référentiel inertiel est donc par définition sans accélération. Si on a
trouvé un référentiel inertiel, tous les corps en translation uniforme dans ce référentiel peuvent
être pris pour construire de nouveaux référentiels inertiels. Il suffit donc d’en avoir un mais
c’est très difficile en pratique ! D’après la première loi, les référentiels inertiels peuvent être
en mouvement les uns par rapport aux autres mais uniquement avec une vitesse relative
constante. Les observations entre deux référentiels inertiels peuvent donc être reliées par une
transformation galiléenne.
A ce moment là, on est amené à se poser la question si la vitesse absolue possède un sens
physique. On a déjà dit qu’il n’y a pas de corps de référence privilégié, et donc la position
absolue n’a pas de sens. Si on ne peut privilégier aucun référentiel inertiel, on voit bien que la
vitesse est une notion relative.
Ces réflexions sur la 1 ère loi ont conduit à énoncer l’hypothèse de l’invariance galiléenne :
« Les lois de la mécanique2 sont identiques dans les systèmes de référence qui se déplacent
les uns par rapport aux autres à vitesse uniforme (référentiel inertiel) ».
1 Lorsqu’on parle de vitesse ici, on parle du vecteur vitesse (l’anglais fait la différence entre « speed », le module
et « velocity » la vitesse vecteur).
2 Cette hypothèse sera élevée plus tard par Einstein comme un des deux postulats majeurs de la relativité en
l’étendant à toutes les lois de la Physique et non pas seulement à la Mécanique.