-5-
Sur
le
plan hydrographique, l'axe morphologique constitué
par
le
versant
nord du massif de
la
Ferté-Macé,
relayé
au
niveau de
la
Ferrière-aux-Étangs par
le
flanc nord du synclinal
de
Saint-Clair-de-Halouze, joue
un
rôle prépondérant.
Il
limite
le
bassin
de
la
Manche, «alimenté» par
les
affluents
de
l'Orne
(le
Noi-
reau,
la
Visan
ce,
la
Rouvre) tandis que vers
le
Sud-Ouest
de
la
carte,
la
Vée,
la
Varenne, l'Egrenne, affluents de
la
Mayenne
se
dirigent vers
le
«bassin
de
la
Loire
Il.
Remarquons enfin,
le
cas
particulier du haut cours de
la
Varenne, qui
draine
la
région d'Échalou et
de
Messei et franchit par antécédence
la
barre
de
Grès
armoricain au niveau
de
la
chapelle
des
Roches.
DESCRIPTION
DES
TERRAINS
ROCHES SÉDIMENTAIRES
Terrains
protérozoïques
Briovérien
b.
Schistes
et
grauwackes.
Le
territoire de
la
feuille Flers-de-l'Orne est
occupé à
peu
près à
40
%par
les
terrains sédimentaires briovériens métamor-
phisés ou non.
Ces
formations sont recoupées par
les
granodiorites cadomien-
nes
et recouvertes par
les
séries
sédimentaires
du
Paléozoïque et
du
Jurassique
àl'Est.
L'attribution d'un
âge
briovérien à
ces
terrains est suggérée par l'analyse
des
déformations cadomiennes et
les
intrusions tarditectoniques anté-cambriennes
de
la
Mancellia. Cet
âge
est confirmé par l'existence
de
Cambrien sur
les
feuil-
les
voisines (Alençon,
la
Ferté-Macé, Condé-sur-Noireau). discordant sur
des
séries flyschs
de
faciès analogue et localement sur
les
granodiorites cadomien-
nes.
La
3"
édition de
la
feuille Alençon à1/80
()()()
faisait état de Briovérien moyen
(x2)et indifférencié (x). Cette distinction était
basée
sur l'existence
des
faciès
schisteux noirs de Bellou-en-Houlme, assimilés aux phtanites. L'étroite dépen-
dance lithologique et structurale
des
différents faciès briovériens
ne
permet
pas,
dans l'état actuel
des
connaissances, une telle précision stratigraphique.
Les
caractères sédimentaires généraux du matériel autorisent aussi bien son attribu-
tion
au
Briovérien supérieur.
Sur
le
terrain trois faciès sédimentaires principaux sont reconnaissables:
-les siltites straticulées
se
rencontrent sur l'ensemble
de
la
feuille et
se
pré-
sentent comme une alternance millimétrique
de
lits silteux et argileux clairs et
sombres, ou
de
termes grauwackeux et silteux.
Ces
alternances rythmiques
s'organisent
en
séquences plus ou moins tronquées avec à
la
base
des
wackes
granoclassées, passant àune phase silteuse
où
sont fréquentes
les
figures sédi-
mentaires :stratifications obliques, structures
en
flamme, lits convolutés ou
structures
de
glissement plus nettes telles que microslumps, puis parfois à
des
argilites très fines généralement
peu
développées. Quelques surfaces inférieures
de séquences nettes montrent une discontinuité déformée par
des
load-cast et
des figures de courant (fIute castJ.
La
structure
de
ces
siltites straticulées
s'observe
en
général bien dans
les
cornéennes malgré
la
recristallisation qui
«inverse
Il
l'effet rendu par
la
granulométrie originelle. Dans certains bancs
de
siltites plus homogènes on peut observer
des
rouleaux pluridécimétriques,
asy-
métriques
(le
moulin
de
la
Nocherie, X=383,44; Y=1106,53), dessinés par
les
surfaces
de
stratification et noyés dans une matrice silteuse,
des
amandes