Douleur chronique - projet de démonstration

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LE CONSORTIUM POUR LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE DU RUIS-UL
______________________________________________________________________________________
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS
DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
PROJET DE DÉMONSTRATION PHASE 1 :
« L’IMPORTANCE DE LA CONSOLIDATION DE LA PREMIÈRE LIGNE DU TERRITOIRE DU RUIS-UL »
RUIS de l’Université Laval et le Centre d’expertise en douleur chronique
du RUIS de l’Université Laval
Déposé au MSSS 1er mai 2012
DOCUMENT PRÉPARÉ PAR :
Mme France Boivin, chargée de projet du consortium pour le traitement de la douleur chronique du RUIS-UL
(jusqu’en décembre 2011)
Mme Gabrielle Mercier-Leblond, chargée de projet du consortium pour le traitement de la douleur chronique
du RUIS-UL (en fonction depuis janvier 2012)
Mme Louise Montreuil, coordonnatrice du RUIS-UL
Dr René Truchon, directeur médical du consortium pour le traitement de la douleur chronique du RUIS-UL
GROUPES CONSULTÉS ET AYANT APPUYÉS LE PROJET :
Comité de coordination du consortium du traitement de la douleur chronique du RUIS-UL
Comité interrégional en douleur chronique du RUIS-UL
Comité des DRAM du RUIS-UL
Comité directeur du RUIS-UL
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
2
TABLE DES MATIÈRES
MISE EN CONTEXTE…………………………………………………………………………………………………………………….4
PROJET DE DÉMONSTRATION - PHASE 1........…………………………………………………………………………….5
ÉVALUATION DU PROJET…………………………………………………….……………………………………………………..8
SOMMAIRE DU PROJET………………………………………………………………………………………………………………9
CONCLUSION…………………………………………………………………………………………………………………………..10
ANNEXE 1 - TABLEAU SYNTHÈSE DES PROJETS DE PREMIÈRE LIGNE POUR LA MISE EN PLACE
D'UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR
CHRONIQUE………………………………………………………………………………………………………………………………11
ANNEXE 2 - PROJET DE DÉMONSTRATION DES RÉGIONS………………………………………………………….13
01-BAS-SAINT-LAURENT……………………………………………………………………………………………………………14
02-SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN………………………………………………………………………………………………..20
03-CAPITALE-NATIONALE………………………………………………………………………………………………………….25
09-CÔTE-NORD…..……………………..………………………………………………………………………………………….….30
12-CHAUDIÈRE-APPALACHES…………………………………………………………………………………..………………..38
ANNEXE 3 - TRAJECTOIRE DE SERVICE POUR LA CLIENTÈLE RÉFÉRÉE AU CEDC……………………..…46
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN CONTEXTE
La désignation du consortium pour la création du Centre d’expertise en douleur chronique (CEDC) du
Réseau universitaire intégré de santé de l’Université Laval (RUIS-UL) a fait l’objet d’une décision du
ministère de la Santé et des Services sociaux le 22 septembre 2008. C’est le 19 février 2010 que le CEDC
du RUIS-UL recevait confirmation de son accréditation. Le RUIS de l’Université Laval travaille donc
maintenant depuis près de deux ans à définir et à mettre en place les conditions gagnantes à l’actualisation
du CEDC, lequel doit s’inscrire à l’intérieur d’un réel continuum de services à l’échelle du territoire du RUISUL. Ces deux années de travaux ont permis de créer la synergie nécessaire entre les établissements du
consortium pour développer une vision commune des services à offrir afin de répondre aux besoins de la
clientèle. De plus, par le biais de son comité interrégional et de ses différents comités cliniques, composés
de professionnels en provenance de toutes les régions de son territoire, le CEDC a mobilisé l’ensemble du
réseau du RUIS-UL dans ce projet.
Activement soutenu par le comité de direction du RUIS, les travaux du CEDC ont permis la mise en place
de tables de concertation régionales en douleur chronique dont certaines ont acquis une maturité et une
efficacité dignes de mention. Citons à titre d’exemples les travaux effectués dans la région du Bas-StLaurent et la formation de son consortium régional qui est à peaufiner le continuum de services régional,
ceux réalisés dans la région Côte-Nord qui a déposé officiellement au CEDC son continuum de services
régional après quelques mois de travaux intensifs, ceux en cours dans la région Saguenay-Lac-St-Jean qui
ont conduit à des investissements régionaux importants en vue de consolider le modèle régional
d’organisation de services.
Le présent projet vise à confirmer l’importance des réseaux régionaux pour le développement et le
fonctionnement du Centre d’expertise en douleur chronique du RUIS-UL, l’importance d’un réseau à
l’échelle d’un RUIS pour mobiliser, soutenir, concerter et coordonner efficacement l’utilisation de l’ensemble
des ressources associées au traitement de la douleur chronique et surtout, l’importance de l’implication
d’une première ligne forte et consolidée dans un modèle d’organisation et de prestation de soins et de
services dont elle constitue le premier maillon. Il vise également à valider, à l’échelle du RUIS-UL et en
situation réelle, les processus retenus pour assurer de la fluidité des références et les outils développés par
les comités cliniques.
Le Comité de direction du RUIS-UL est convaincu que ce projet favorisera une meilleure utilisation des
services et des ressources actuellement en place pour le traitement de la douleur chronique tout en
améliorant significativement l’accessibilité aux services. Le Comité de direction du RUIS UL sollicite donc
une contribution financière du MSSS afin de permettre au CEDC et à ses partenaires des régions de
réaliser ce projet en deux phases. La première est basée sur la consolidation des services de première
ligne; cette consolidation se réalisera par la mise en place d’équipes interdisciplinaires locales en première
ligne qui auront pour mandat premier le soutien aux médecins œuvrant en CSSS, en GMF, en cliniques ou
en cabinets privés. Sur le plan fonctionnel, la consolidation de ces équipes se fera à travers les équipes
dédiées aux maladies chroniques déjà en place, ce qui permettra une accessibilité 5 jours/semaine. La
consolidation des équipes interdisciplinaires du CEDC est un incontournable afin que le CEDC puisse
assumer son rôle de soin, d’enseignement, de recherche et d’évaluation des technologies et mode
d’intervention en santé auprès des centres secondaires et des services de première ligne en douleur
chronique. La deuxième phase consistera à implanter le modèle de consolidation de la première ligne
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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expérimenté en phase 1 à l’ensemble des réseaux intégrés de service pour la clientèle en douleur
chronique et la consolidation des équipes interdisciplinaire des centres secondaires désignés en traitement
de douleur chronique pour le RUIS-UL. Dans le présent document, nous traiterons seulement de la phase 1
du projet de démonstration soit «L’IMPORTANCE DE LA CONSOLIDATION DE LA PREMIÈRE LIGNE DU
TERRITOIRE DU RUIS-UL ».
PROJET DE DÉMONSTRATION – PHASE 1
BUT :
Démontrer, dans le cadre d’une expérimentation d’une durée de 1 an, que la consolidation des services de
1ière ligne en douleur chronique aura un impact direct sur la réduction du nombre d’usagers inscrits sur les
listes d’attente dans les services spécialisés et améliorera l’accès à ces services pour la clientèle présentant
des problématiques complexes.
OBJECTIFS :
Permettre aux établissements du consortium de développer une vision commune de la clientèle devant
être prise en charge par le CEDC;
Valider les outils de travail développés par les différents comités de travail du CEDC : algorithmes,
formulaire de références, trajectoires, critères relatifs aux priorités d’accès, procédure d’analyse de
dossiers;
Documenter les besoins de la clientèle à partir des références reçues au CEDC, valider et préciser
l’offre de service/niveau (1ière, 2e et 3e lignes) tel que proposée par les comités cliniques du CEDC et
entérinée par son comité de coordination;
Préciser les besoins en matière de consolidation de services en 1ière et 2e lignes et convenir, entre les
membres du consortium et avec le réseau de partenaires, de la trajectoire de services à mettre en
place;
Proposer aux médecins référant, s’il y a lieu, un soutien d’expertise ou une alternative à la prise en
charge par la 3e ligne;
Mettre en place des mécanismes d’information et de collaboration avec les partenaires de 1ière et 2e
lignes;
Évaluer les effets de la mise en place du guichet d’accès sur le continuum de services, les listes
d’attente dans les établissements du consortium et l’accessibilité aux services pour la clientèle référée.
LE PROJET
Le projet de démonstration du RUIS-UL et du CEDC repose sur l’actualisation de six (6) composantes
complémentaires et indissociables les unes des autres soit :
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
5
•
Donner accès à un programme d’autogestion de la douleur à la clientèle atteinte de douleur
chronique;
•
Consolider les services de 1ière ligne;
•
Consolider les services de 2e et de 3e lignes dans les établissements du consortium;
•
Améliorer l’accès aux services pour le traitement de la douleur chronique, particulièrement ceux
de 3e ligne;
•
Assurer une coordination efficace et efficiente du réseau de services en douleur chronique;
•
Assurer la formation requise aux intervenants.
Le comité directeurs du RUIS-UL souhaite réaliser ce projet dans l’ensemble des régions du RUIS-UL, dans
des sites physiques différents (GMF, CSSS ou clinique médicale) qui démontrent un intérêt particulier pour
le traitement de la douleur chronique. L’ensemble des régions du RUIS-UL ont défini leur continuum de
soins et services hiérarchisés en douleur chronique et ont déposés au CEDC leur projet de démonstration
pour la consolidation de leur première ligne. Vous retrouverez à l’annexe 1, le tableau synthèse des projets
et à l’annexe 2, les projets déposés pour consolider les services de première ligne y incluant les modalités
pour l’accès à un programme d’autogestion de la douleur.
Donner accès à un programme d’autogestion de la douleur à la clientèle atteinte de douleur
chronique
Les expériences en cours, notamment en France et en Nouvelle-Écosse, démontrent les bienfaits pour la
clientèle de participer à un programme d’autogestion de la douleur. Le même constat s’impose dans
l’évaluation réalisée par la clientèle du Centre antidouleur du CHAU-Hôtel-Dieu de Lévis qui a participé au
cours de la dernière année aux activités du programme PeCAD, programme d’intervention court terme à
l’intention des personnes atteintes de douleur chronique et de leurs proches, tel que le confirme les propos
d’un participant : « Si j’avais participé à un programme comme cela avant, je ne me serais probablement
jamais rendu ici ». Des intervenants de la Côte-Nord ont été formés pour offrir le programme Passage,
programme visant l’auto-prise en charge des patients atteints de lombalgie et/ou fibromyalgie. Des groupes
ont débuté en avril 2012.
Depuis la mi-octobre 2011, une cohorte de 44 usagers inscrits sur les listes d’attente du CHA-Hôpital de
l’Enfant-Jésus participe à un programme rendu disponible par l’Association québécoise de douleur
chronique (AQDC). Le contenu de ce programme est une traduction de « My tool box », programme élaboré
par une équipe de l’université Mc Gill et traduit grâce à la contribution financière de l’AQDC. En mai 2012,
l’AQDC offrira ce programme à la clientèle du CHUQ/CHUL afin de répondre aux besoins.
Dans le contexte du projet de démonstration, on souhaite rendre disponible ces programmes à une plus
grande proportion de la clientèle et définir leur positionnement dans le continuum de services.
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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Consolider les services de 1ière ligne
La consolidation des services de 1ière ligne constitue l’assise même de notre système de santé. Aussi, le
CEDC propose, dans le cadre de ce projet, de mettre à profit les équipes cliniques locales déjà constituées
pour le projet « maladies chroniques ». Compte tenu des impacts majeurs qu’entraîne la douleur chronique
sur la santé globale, la contribution des professionnels affectés à la prise en charge et au suivi des
personnes atteintes de maladies chroniques pourrait s’avérer intéressante et pertinente. Ces équipes
seraient consolidées par l’ajout de professionnels multidisciplinaires, dans le but de développer un travail
interdisciplinaire. En retour, elles devront assurer un accès à leurs services à la clientèle de douleur
chronique sur la base de cinq jours par semaine. Le choix du type de professionnel qui s’ajoutera aux
équipes locales est déterminé par les milieux participants en tenant compte des ressources déjà en place.
La clientèle y sera référée selon le modèle d’un réseau local de services intégrés en douleur chronique
(GMF, clinique médicale, CSSS, organismes communautaires et autres partenaires). Ce modèle a été
retenu par l’ensemble des agences de la santé et des services sociaux du RUIS-UL.
Consolider les services de 2e et de 3e lignes dans les établissements du consortium
L’ensemble des établissements du consortium ont défini la trajectoire des soins et services en douleur
chronique et offre à la fois des services de 2e et de 3e lignes. Vous retrouverez à l’annexe 3 la description
des trajectoires de référence au CEDC et ces priorités d’accès. Mis à part le CSSS Alphonse-Desjardins
(Hôtel-Dieu de Lévis) qui peut compter sur une équipe interdisciplinaire dédiée, un ajout de ressources
humaines est nécessaire afin d’offrir les services appropriés à la clientèle référée. Partout, les services de
professionnels multidisciplinaires sont à consolider; en CH afin de développer une offre de services
structurée à court terme et à l’IRDPQ afin d’accueillir un plus grand nombre d’usagers atteints de douleur
neuropathique et de mettre en place un programme spécifique, avec ressources dédiées, pour la douleur
chronique.
Améliorer l’accès aux services pour le traitement de la douleur chronique, en 3e ligne au CEDC
La mise en place d’un guichet d’accès, qui aura comme fonction principale l’évaluation des références en
provenance des médecins spécialistes ou des omnipraticiens désignés dans chacune des régions du RUISUL, devra être organisée autour d’une équipe interdisciplinaire formée de professionnels dédiés et ayant
des connaissances étendues dans le domaine du traitement de la douleur chronique. Cette équipe sera
complétée par la présence d’un médecin algologiste.
L’équipe interdisciplinaire procédera à une évaluation à caractère clinique et diagnostic de l’usager. Cette
évaluation tiendra compte du niveau de douleur présenté par l’usager, de son statut radiologique et de son
niveau fonctionnel (impact de la problématique sur ses habitudes de vie). L’équipe utilisera des outils
cliniques standardisés qui lui permettront de déterminer la nature des services requis par l’usager en vue
d’une orientation vers la ressource la plus appropriée permettant de répondre à son besoin. Elle proposera
au besoin des mesures temporaires de soutien (programmes d’appoint, documentations, orientations vers
les services communautaires ou de l’AQDC, recommandations au médecin traitant). Une pré-évaluation en
spécialité pourrait s’avérer nécessaire, pour certains usagers, afin de préciser la condition clinique. Ceci
conduira à la mise en place de corridors de services avec certaines spécialités (ex : neurologie, physiatrie,
orthopédie).
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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Ces intervenants agiront comme personnes « ressources » auprès des équipes de 1re et 2e lignes et
travailleront à l’harmonisation des outils cliniques. Ils seront impliqués dans le volet formation, recherche,
enseignement et assureront la coordination des services disponibles dans le continuum. Un ou certains
d’entre eux pourraient être appelés à jouer le rôle d’agent de liaison avec les centres secondaires désignés
et les centres de réadaptation régionaux ou les cliniques désignées en 1er ligne.
Assurer une coordination efficace et efficiente du réseau de services en douleur chronique
À l’équipe du CEDC doit s’ajouter un coordonnateur à temps complet dont la fonction principale sera le
suivi de l’implantation du modèle et son évaluation. Il aura aussi la responsabilité de l’arrimage avec les
régions et les autres RUIS, de plus il présidera l’ensemble des comités cliniques et administratifs du
consortium.
Formation
Le CEDC offrira une formation sur le traitement de la douleur chronique à l’ensemble des équipes
interdisciplinaires de première et de deuxième ligne et, éventuellement, rendra disponible une formation
continue, sur E-learning. Cette formation sera d’abord offerte aux intervenants impliqués dans les projets
régionaux de démonstration afin de développer une vision commune de la clientèle et de soutenir
l’implantation de modes d’intervention confirmés par des données probantes. Dans plusieurs plans de
formation présentés par les régions, on y mentionne «formation donnée par le CEDC».
ÉVALUATION DU PROJET
Dans le contexte du projet de démonstration, le CEDC souhaite procéder à une évaluation sur
l’amélioration de l’accès aux services, sur la continuité dans la trajectoire de soins et services en douleur
chronique et pour valider les outils développés par le CEDC afin d’augmenter la qualité des soins et
services. À la lumière des indicateurs suggérés par les régions le CEDC recommande d’utiliser les 3
indicateurs suivants :
Accessibilité : 80% des patients référés pour un symptôme où une pathologie identifié comme un drapeau
rouge dans les algorithmes (spinale, neuropathie) sont vus à l’intérieur des délais prescrits.
Continuité : 75 % des outils développés par le CEDC seront utilisés par la première ligne pour la référence
en deuxième ligne.
Qualité : 80 % des équipes interdisciplinaires de première ligne auront eu une formation de base en douleur
chronique.
Le rapport de cette évaluation permettra aux établissements du consortium et aux Agences des régions du
RUIS-UL :
•
de développer une vision commune de la clientèle devant être prise en charge;
•
d’ajuster l’offre et la trajectoire de services afin d’assurer l’accès et la continuité à tous les niveaux;
•
d’appuyer une demande de financement récurrent pour rendre pérenne la consolidation de l’offre de
service, particulièrement en première ligne, dans l’ensemble des régions et du CEDC.
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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SOMMAIRE DU PROJET
Les coûts estimés tiennent compte d’un projet réalisé sur une période d’une année à compter d’avril 2012.
RESSOURCES/LIGNE DE SERVICES
INVESTISSEMENT
REQUIS
•
Services offerts dans la communauté
60 000 $
Services de soutien et d’entraide dispensés par un organisme communautaire ou
par un établissement de 1re ligne
• Consolidation de la 1re ligne
960 000$
Services disponibles dans l’ensemble des régions et dans des types de milieux
(GMF, CSSS, cliniques médicales) à raison de 2 jours par semaine pour 4
professionnels soient 1.6 poste de professionnel par région plus le soutien clérical
(160 000$ par région). Le modèle proposé, soit la consolidation des équipes
dédiées aux maladies chroniques, permettrait une accessibilité aux services à
raison de 5 jours/semaine.
• Consolidation des services de 2e et 3e lignes (établissements du consortium)
700 000 $
o
•
Accessibilité aux services de 3e ligne (guichet d’accès, soutien au réseau)
o
o
Ajout, à raison de 1.8 ETC de services professionnels spécialisés
dans chacun des établissements du consortium pour un total de 7.2
ETC afin de compléter les ressources actuelles et de mettre en place
des équipes dédiées. (infirmière clinicienne, physiothérapeute,
ergothérapeute, psychologue ….)
infirmière clinicienne spécialisée 1 ETP
conseiller en réadaptation
1 ETP
Coordination du réseau
o
o
200 000 $
150 000 S
coordonnateur clinique et administratif 1 ETP
agente administrative
0.4 ETP
Formation
60 000 $
Évaluation du projet
60 000 $
Coûts totaux estimés
2 190 000$
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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CONCLUSION
Pour bien desservir la clientèle en douleur chronique, il nous est nécessaire d’avoir une offre de service
hiérarchisée et bien organisée tout au long de la trajectoire des soins et services dédié à cette clientèle.
Suite à la désignation des centres secondaires en douleur chronique par le MSSS, nous déposerons la
phase 2 du projet.
Au Canada, le coût de la douleur chronique dépasserait celui de la maladie du coeur, du cancer et du
diabète pour atteindre 60 milliards de dollars1.
Nous faisons le pari que le modèle proposé dans ce document et déjà expérimenté en Nouvelle-Écosse,
aura des répercussions majeures sur l’accessibilité aux services et permettra, à moyen terme, de réduire
les coûts sans cesse croissants liés au traitement de la douleur chronique.
1
Releving Pain in America :A blueprint for transforming prevention, care, education and research 2011,
Washington DC, ,Institute of Medecine, National Academies Press.
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
10
MISE EN PLACE D'UN CONTINUUM DE SERVICE INTÉGRÉ DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
PROJET DE DÉMONSTRATION (PHASE 1)
CONSOLIDATION DE LA PREMIÈRE LIGNE
√
03-QUÉBEC
09-CÔTE-NORD
√
CSSS MariaChapdelaine
et CSSS de
Jonquière
CSSS MariaChapdelaine et
CSSS de
Jonquière
√
√
L'identification
et du CSSS
sera discuté à
la table DRMG
du 9 mai 2012
√
CSSS de SeptIles
Ce projet sera
présenté à la
table régionale
de maladie
chronique afin
de présenter les
modalités de
collaboration
pour y intégrer
la clientèle en
douleur
chronique
Lien à
développer
√
?
√
√
√
Consortium CSSS
Rivière-du-Loup CSSS de la Métis CSSS RimouskiNeigette
Développement d’un
consortium centre
secondaire – CSSS
Maria-Chapdelaine et
CSSS de Jonquière
√
√
0.5
Consortium en
douleur chroniqueCHUQ-CHA-IRDPQHDL
√
0.4
CSSS de Sept-îles
centre secondaire
√
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
11
0.4
0.4
0.4
0.6
0.4
0.5
√
0.4
0.4
0.4
AGENTE ADMINISTRATIVE
PHARMACIEN
0.4
0.5
0.4
KINÉSIOLOGUE
PSYCHOLOGUE
ERGOTHÉRAPEUTE
TECH. RÉADAP. PHYSIQUE
TRAV. SOCIAL OU ARH
PHYSIOTHÉRAPEUTE
INFIRMIÈRE CLINICIENNE
OMNIPRATICIEN
INFIRMIÈRE
SERVICE DE RESSOURCES HUMAINES
FORMATION
E
3 LIGNE EN PROJET DE DÉMONSTRATION 1IÈRE LIGNE
DOULEUR
CHRONIQUE
CEDC
ORG. COMMUNAUTAIRES
C.H.
CSSS
CLINIQUE PRIVÉE
CSSS de la
Matapédia
E
INDICATEURS BUDGET
D'ÉVALUATION
QUALITÉ DES SERVICES
02-SAGUENAYLAC-ST-JEAN
CLINIQUE MÉDICALE
CSSS de la
Matapédia
SERVICE DE 2
LIGNE EN
DOULEUR
CHRONIQUE
CONTINUITÉ
√
GROUPE
GESTION
DE LA
DOULEUR
CHRONIQUE
ACCESSIBILITÉ
01-BAS STLAURENT
U.M.F.
G.M.F.
RÉGIONS
DU RUIS-UL
PREMIÈRE LIGNE
ÉQUIPES
CSSS
CSSS MÉDICALES
ÉQUIPES
MALADIE
CHRONIQUE
0.2 Plan de formation 1IÈRE
et 2E ligne
√
√
√
0.5 Plan de formation pour
l’ensemble des
omnipraticiens et
infirmières, des G.M.F. et
clinique médicale de la
région 1ière et 2e ligne
Formation 2ième ligne
Outils RUIS - E-Learning
1.0 Plan de formation pour la
1ière ligne
√
√
√
√
√
√
√
0.4 0.6 Plan de formation 1ière et
2e ligne
COMMENTAIRES
Récurrent
160 000 $
Non
récurrent
10 000 $
Budget
récurrent
153 000 $
Budget non
récurrent
30 000 $
Budget de consolidation 1ière et
2e ligne 486 435 $ importance
de la récurrence du budget de
démonstration
√
Budget
récurrent
160 000 $
Non
récurrent
10 000 $
L'importance de la récurrence
du budget suite au projet de
démonstration. On a comme
objectif la consolidation de
l'offre de service de 1ière, 2e et
3e ligne en douleur chronique
√
Budget
récurrent
212 240 $
Non
récurrent
20 000 $
L’importance de la récurrence
du budget et de la
consolidation de l'offre de
service de 1ière et 2e ligne pour
la région
L’importance de la récurrence
du budget de démonstration
MISE EN PLACE D'UN CONTINUUM DE SERVICE INTÉGRÉ DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
PROJET DE DÉMONSTRATION (PHASE 1)
CONSOLIDATION DE LA PREMIÈRE LIGNE
PREMIÈRE LIGNE
CSSS de
Beauce
CSSS de Beauce
√
√
CSSS AlphonseDesjardins /CHAU /
Hôtel-Dieu de Lévis
√
LÉGENDE
√
à préciser
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
12
0.4
0.4
0.4
0.4
√
0.4 Plan de formation
1ière ligne
QUALITÉ DES SERVICES
√
COMMENTAIRES
CONTINUITÉ
√
INDICATEURS BUDGET
D'ÉVALUATION
ACCESSIBILITÉ
AGENTE ADMINISTRATIVE
PHARMACIEN
KINÉSIOLOGUE
PSYCHOLOGUE
ERGOTHÉRAPEUTE
T.R.P.
TRAV. SOCIAL OU ARH
RESSOURCES HUMAINES
FORMATION
PROJET DE DÉMONSTRATION 1IÈRE LIGNE
√
11-GASPÉSIEILES DE LA
MADELEINE
12-CHAUDIÈREAPPALACHES
E
PHYSIOTHÉRAPEUTE
SERVICE DE 3
LIGNE EN
DOULEUR
CHRONIQUE
CEDC
INFIRMIÈRE CLINICIENNE
E
INFIRMIÈRE
SERVICE DE 2
LIGNE EN
DOULEUR
CHRONIQUE
OMNIPRATICIEN
CSSS
GROUPE
GESTION
DE LA
DOULEUR
CHRONIQUE
ORG. COMMUNAUTAIRES
CSSS ÉQUIPES
MALADIE
CHRONIQUE
C.H.
CSSS
CLINIQUE PRIVÉE
CLINIQUE MÉDICALE
U.M.F.
ÉQUIPES
MÉDICALES
G.M.F.
RÉGIONS
DU RUIS-UL
√
√
√
Budget
récurrent
160 000 $
Non
récurrent
10 000 $
Difficulté majeure de
recrutement du personnel
médical et professionnel en
douleur chronique risque de
rupture dans l'offre de service
actuel en douleur chronique
√
√
√
Budget
récurrent
180 000 $
Non
récurrent
10 000 $
L'importance de la récurrence
du budget et de la
consilidation de l'offre de
service de la 1ière et 2e ligne
pour la région
A N N E X E 1
PROJET DE DÉMONSTRATION DES RÉGIONS
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
13
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
14
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
15
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
16
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
17
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
26
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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PROJET DE DÉMONSTRATION : LA CONSOLIDATION DE LA
PREMIÈRE LIGNE DU TERRITOIRE DU RÉSEAU UNIVERSITAIRE
INTÉGRÉ DE SANTÉ DE L’UNIVERSITÉ LAVAL (RUIS-UL) POUR LA
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS
LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord
Site : Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Sept-Îles
Date : 9 mars 2012
Préparé par : Mme Cyndie Brisson-Breton, conseillère en soins infirmiers, Agence de la Côte-Nord
re
D Yveline Romain, médecin responsable de la clinique antidouleur, CSSS de Sept-Îles
Description sommaire du projet (les projets locaux devraient préférablement s’appuyer
sur les éléments suivants) : Présence d’un réseau fonctionnel s’intéressant à la
problématique de la douleur chronique dans la région; volonté de valider les trajectoires
de services en situation réelle; Application et validation des outils de travail développés
par les différents comités de travail du Centre d’expertise en douleur chronique (CEDC);
présence de médecins, omnipraticiens et spécialistes démontrant un intérêt particulier
pour intervenir en douleur chronique.
Ce projet de démonstration vise la consolidation des services de première ligne et qu’elle ait un
impact direct sur l’accès à des services spécialisés pour la clientèle présentant des problèmes
de douleur chronique, ce qui permettra par le fait même la réduction du nombre d’usagers
inscrits sur les listes d’attente dans les services spécialisés. Le projet soumis s’inscrit donc dans
cette perspective.
Contexte régional : La région de la Côte-Nord s’étend sur 1 250 kilomètres, soit de Tadoussac à
Blanc-Sablon, en passant par L’Île-d’Anticosti et les villes nordiques de Fermont et de
Schefferville. Certaines municipalités ne sont pas reliées au réseau routier. L’accessibilité
représente donc un défi de taille pour notre région (consulter la carte jointe en annexe).
Au CSSS de Sept-Îles, une clinique antidouleur est en place où des services de première et de
deuxième ligne sont offerts. L’équipe interdisciplinaire de la clinique est déjà bien implantée et
des rencontres ont lieu tous les quinze jours pour discuter des cas complexes et convenir d’un
re
plan de traitement individualisé. La D Yveline Romain, qui est en charge de la clinique, est très
impliquée et démontre un intérêt particulier pour la problématique de la douleur chronique.
Un comité de travail intrarégional, regroupant des intervenants de la majorité des CSSS de la
région, s’est réuni à quelques reprises afin de discuter de l’organisation régionale des services
en douleur chronique.
Le fait de consolider la première ligne en douleur chronique permettrait d’améliorer les services
« de base » offerts aux personnes souffrant de douleur chronique, tout en permettant une
meilleure accessibilité aux services de deuxième ligne.
Le projet vise à :
AMÉLIORER L’ACCÈS AUX SERVICES EN DOULEUR CHRONIQUE PAR :
-
La mise en place du programme PASSAGE (autogestion de la douleur pour la clientèle
atteinte de fibromyalgie et/ou lombalgie).
L’ajout de personnel afin d’améliorer le fonctionnement et la prise en charge des patients
à la clinique antidouleur et assurer l’accès à l’équipe interdisciplinaire. Comme c’est
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE – MAI 2012
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PROJET DE DÉMONSTRATION : LA CONSOLIDATION DE LA
PREMIÈRE LIGNE DU TERRITOIRE DU RÉSEAU UNIVERSITAIRE
INTÉGRÉ DE SANTÉ DE L’UNIVERSITÉ LAVAL (RUIS-UL) POUR LA
MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS
LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
-
-
-
-
l’infirmière de la clinique de la douleur qui est en charge de la réception des appels
téléphoniques et des références, l’ajout de ressources additionnelles est nécessaire pour
qu’elle puisse optimiser ses disponibilités (principalement l’ajout de deux ressources, soit
une infirmière et un employé de bureau).
La consolidation de l’équipe interdisciplinaire (par la mise en place de personnel dédié)
déjà en place à la clinique antidouleur afin qu’elle soit en mesure de soutenir les
intervenants de première ligne des GMF et des cabinets privés.
L’outil « Passe-partout en douleur chronique » disponible pour tous les intervenants de
première ligne de toute la région et s’assurer qu’ils comprennent bien l’utilisation. Cet outil,
élaboré et distribué par l’équipe antidouleur du CSSS de Sept-Îles, est en place depuis
plus de deux ans et est utilisé pour les références de première ligne vers la deuxième
ligne (Passe-partout numérisé joint en annexe).
La consolidation des liens avec le communautaire (entre autres avec l’Association des
fibromyalgiques, l’Association québécoise de la douleur chronique, les groupes de
soutien, les rencontres « Accord » et les divers bénévoles).
Établir et formaliser des liens avec le Centre de protection et de réadaptation de la CôteNord (CPRCN) concernant la prise en charge des patients correspondant à leurs critères.
AMÉLIORER LA FORMATION DES PROFESSIONNELS ET DES MÉDECINS
INTERVENANT AUPRÈS DE LA CLIENTÈLE SOUFFRANT DE DOULEUR CHRONIQUE
PAR :
-
-
-
L’accessibilité aux diverses formations de type E-Learning, qui seront éventuellement
offertes par le CEDC du RUIS-UL.
La formation des infirmières en GMF afin qu’elles puissent aider à la prise en charge des
patients, une tâche qui est presque totalement assumée par l’infirmière de la clinique
antidouleur. Comme cette dernière possède une excellente expertise dans le traitement
de la douleur chronique, elle pourrait être en charge de donner la formation aux infirmières
en GMF. Pour certains secteurs, comme la Basse-Côte-Nord et l’Hématite, ils n’ont pas de
GMF. Ce sont plutôt les infirmières et infirmiers de liaison, volet maladies chroniques qui
devront être formés.
La formation des médecins de famille (en cliniques privées, en GMF et en UMF) sur la
douleur chronique ainsi que sur les divers services offerts régionalement à la clinique
antidouleur de Sept-Îles (critères de priorisation, mécanismes d’accès, outils utilisés, etc.).
re
Comme la D Yveline Romain est le médecin responsable de la clinique de la douleur et
qu’elle possède également une excellente expertise dans le traitement de la douleur
chronique, elle pourrait être responsable de donner la formation.
La possibilité de tenir un colloque régional en douleur chronique. Cette activité a été
discutée par le comité intrarégional, mais rien n’est arrimé pour le moment.
Comme plusieurs des cliniciens du centre antidouleur du CSSS de Sept-Îles ont une formation
de deuxième cycle en douleur chronique, il est essentiel que les intervenants de première ligne
des GMF, des cliniques privées et des CSSS de la région puissent en bénéficier.
De plus, toujours dans l’objectif d’améliorer les services de première ligne, mais également pour
assurer une prise en charge efficace et efficiente des patients à tous les niveaux du continuum
de soins, il est nécessaire que la trajectoire régionale soit bien définie. À cet égard, le comité
intrarégional travaille à mettre en place l’organisation des services et la trajectoire idéale d’un
patient nord-côtier souffrant de douleur chronique.
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PROJET DE DÉMONSTRATION : LA CONSOLIDATION DE LA
PREMIÈRE LIGNE DU TERRITOIRE DU RÉSEAU UNIVERSITAIRE
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MISE EN PLACE D’UN CONTINUUM DE SERVICES INTÉGRÉS DANS
LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
Également, dans le respect des six composantes essentielles au projet de démonstration, la
consolidation des services de deuxième et troisième ligne dans les établissements du
consortium demeure aussi un élément clé qui ne peut pas être négligé, puisque la disponibilité
des services en deuxième ligne a nécessairement un impact sur ceux offerts en première ligne.
Ainsi, le CSSS de Sept-Îles est activement engagé dans le processus de désignation d’un centre
secondaire régional afin d’être reconnu comme centre de deuxième ligne pour la région.
Trajectoire des services en douleur chronique : Définir la trajectoire de services en
douleur chronique
Un document de travail intitulé « Proposition de trajectoire d’un patient souffrant de douleur
chronique sur la Côte-Nord » est en élaboration par le comité intrarégional. Ce document, qui
demeure à bonifier, présente les services offerts dans les CSSS de notre région (participants au
comité de travail intrarégional) ainsi que l’organigramme de la trajectoire envisagée (consulter le
document en pièce jointe).
Ressources humaines
et financières nécessaire au fonctionnement du
projet : (Intégration des ressources ajoutées pour la prise en charge des patients atteints
de douleur chronique à celles des équipes en maladies chroniques)
Une équipe interdisciplinaire est déjà en place à la clinique antidouleur du CSSS de Sept-Îles.
Actuellement, plusieurs professionnels y participent, mais des ajouts seront à prévoir et le
personnel présentement en place devrait être dédié. L’équipe de la clinique antidouleur est
constituée du personnel suivant :
Ressource humaine
Infirmière pivot clinicienne
Médecin
Psychologue
Jours ou heures / semaine
5 jours
3 jours
2 heures et demie
Physiothérapeute
7 heures
Pharmacien
2 heures
Kinésiologue
Travailleur social
Neurologue
2 heures
2 heures et demie
Au besoin
L’ajout d’une ressource infirmière, à raison de trois jours par semaine à la clinique antidouleur du
CSSS de Sept-Îles, permettrait d’améliorer le service d’accueil actuellement assumé par
l’infirmière pivot de la clinique.
L’ajout d’un employé de bureau à la clinique antidouleur pour prendre en charge le volet
administratif et les tâches découlant de la gestion de la liste d’attente et des demandes
provenant de la première ligne permettrait à l’infirmière de donner davantage de temps à la prise
en charge de la clientèle.
Le volet pharmaceutique est un aspect important de la gestion de la douleur chronique. À cet
égard, il serait donc essentiel qu’un pharmacien soit accessible et dédié minimalement à une
journée par semaine.
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LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
Divers intervenants sont requis pour la prise en charge de patients souffrant de douleur
chronique, autant pour l’aspect psychosocial que physique. L’ajout de ressources en
réadaptation physique ainsi qu’au niveau du soutien psychosocial est donc nécessaire pour
assurer la disponibilité des services.
Ressource humaine
Fonction
Infirmière clinicienne
Jours /semaine
Financement requis*
3
72 111 $
Employé de bureau
Soutien administratif
3
41 587 $
Psychologue
Soutien pour le volet psychosocial
2
50 468 $
Réadaptation physique
Soutien pour le volet physique
2
48 074 $*
Pharmacien
Volet pharmaceutique
1
(Données non obtenues)
* À titre indicatif, le salaire a été calculé avec le titre de physiothérapeute.
Concernant les ressources additionnelles qui ont été inscrites dans le tableau, il est important de
mentionner qu’il serait pertinent que le médecin soit à la clinique, à raison de cinq jours par
semaine (plutôt que seulement trois jours). Également, considérant le fait que des démarches
sont actuellement en cours pour la reconnaissance du CSSS de Sept-Îles en tant que centre
secondaire régional, une ressource médicale additionnelle sera également nécessaire pour offrir
les services de deuxième ligne. De plus, idéalement, le psychologue additionnel pourrait être
présent trois jours par semaine (et pas uniquement deux jours comme mentionné dans le
tableau).
Budget non récurrent :
Formation des infirmières = 10 000 $
Formation des médecins = 10 000 $
Ressources matérielles = À valider
(il faudra valider si l’achat de matériel est requis pour les divers professionnels additionnels
par exemple, mobilier pour un employé de bureau, etc.).
Budget récurrent :
Ressources professionnelles = 212 240 $
Afin d’assurer le maintien du personnel dédié et de s’assurer que la consolidation des
services de première ligne puissent continuer dans l’avenir, il est essentiel que le budget
associé aux ressources professionnelles soit récurrent.
(Les frais ont été calculés considérant le site de travail et les primes associées (région éloignée),
er
l’échelon salarial maximum considéré au 1 avril 2012, les charges sociales et les bénéfices
marginaux ainsi que les coûts pour le remplacement du personnel). Également, certains frais
reliés aux ressources professionnelles ne sont pas inclus dans le total mentionné ci-dessus (par
exemple, le médecin et le pharmacien). Ces données pourront éventuellement être ajoutées.
Formation : (Décrivez votre plan de formation en douleur chronique nécessaire au projet.)
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PROJET DE DÉMONSTRATION : LA CONSOLIDATION DE LA
PREMIÈRE LIGNE DU TERRITOIRE DU RÉSEAU UNIVERSITAIRE
INTÉGRÉ DE SANTÉ DE L’UNIVERSITÉ LAVAL (RUIS-UL) POUR LA
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LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
Les professionnels de la clinique ont reçu la formation PASSAGE, programme visant l’auto-prise
en charge des patients atteints de lombalgie et/ou fibromyalgie, les 19 et 20 mars derniers.
Éventuellement, il leur sera possible d’être des formateurs afin que les intervenants de la région
puissent bénéficier de cette formation.
Budget non récurrent pour la formation des infirmières = 10 000 $
Formation des infirmières et des infirmiers en GMF et de ceux de liaison volet maladies
chroniques (pour les secteurs où il n’y a pas de GMF) afin qu’ils puissent aider à la prise
en charge des patients, une tâche qui est actuellement presque totalement assumée par
l’infirmière de la clinique antidouleur. Comme cette dernière possède une excellente
expertise dans le traitement de la douleur chronique, elle pourrait donner la formation
aux infirmières en GMF. Par contre, étant donné notre réalité régionale, des frais
importants seront associés aux déplacements de ces infirmières.
Budget non récurrent pour la formation des médecins = 10 000 $
Formation des médecins de famille (en cliniques privées, en GMF et en UMF) sur la
douleur chronique ainsi que sur les divers services offerts régionalement à la clinique
antidouleur de Sept-Îles (critères de priorisation, mécanismes d’accès, outils utilisés,
re
etc.). Comme la D Yveline Romain est le médecin responsable de la clinique de la
douleur et qu’elle possède également une excellente expertise dans le traitement de la
douleur chronique, elle pourrait être responsable de donner la formation. Par contre,
étant donné notre réalité régionale, des frais importants seront associés aux
déplacements du médecin.
Formations ponctuelles offertes par les centres de troisième ligne et/ou du CEDC seront
à prévoir.
Participation au moins d’un intervenant de la clinique antidouleur au Congrès annuel de
l’Association québécoise de la douleur chronique.
Autres formations pertinentes (dans le guide pour un centre d’expertise en douleur, des
formations sont déjà ciblées).
Évaluation : (Identifier 1 indicateur pour chacun des éléments suivants : l’accessibilité, la
continuité et la qualité des services.
Accessibilité : délai d’attente avant la prise en charge, diminuer les listes d’attente ?
Continuité : nombre d’ententes formelles entres les partenaires.
Qualité des services : nombre de plaintes.
Consulter le document en pièce jointe en ce qui concerne les indicateurs de rendement utilisés
pour permettre la vérification et le suivi de la qualité des soins, des services et des fonctions
organisationnelles ainsi que le relevé des écarts.
Informations complémentaires : la récurrence du budget est un élément clé afin d’assurer le
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PROJET DE DÉMONSTRATION : LA CONSOLIDATION DE LA
PREMIÈRE LIGNE DU TERRITOIRE DU RÉSEAU UNIVERSITAIRE
INTÉGRÉ DE SANTÉ DE L’UNIVERSITÉ LAVAL (RUIS-UL) POUR LA
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LE TRAITEMENT DE LA DOULEUR CHRONIQUE
succès et la pérennité de la consolidation des services de première ligne.
Échéance pour la présentation du projet : le 15 avril 2012
Faire parvenir votre projet à :
Gabrielle Mercier - Leblond
Chargée de projet
Consortium pour le traitement de la douleur chronique
du RUIS-UL
Courriel : [email protected]
Téléphone : 418-525-4444 Poste 48561
Cellulaire : 418-554-6096
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ANNEXE A
ORGANIGRAMME RÉGIONAL D’UNE TRAJECTOIRE « IDÉALE »
SUR LA CÔTE-NORD
1re ligne : Au niveau local
→ Cliniques
médicales, GMF et
(médecins de famille)
→ Service de réadaptation (CSSS)
Au besoin, le patient est transféré en 2e ligne.
La mise en place d’un guichet d’accès entre la
1re et la 2e ligne pourrait permettre d’évaluer la
pertinence des références.
UMF
Une demande de consultation est
parfois directement envoyée de la 1re
ligne à un spécialiste (orthopédiste,
neurologue, etc.).
2e ligne
→ CSSS de Manicouagan (pour patients
souffrant d’hernies discales)
→ CSSS de Sept-Îles
→ CPRCN (pour les patients souffrant
d’une déficience)
→ Médecins spécialistes
Le spécialiste peut, après avoir
suggéré un plan de traitement,
retourner le patient vers les
services de 1re ligne, le transférer
vers un centre de 2e ligne ou
Lorsque le besoin d’une équipe surspécialisée est identifié, le
patient peut être transféré vers les ressources disponibles en 3e
3e ligne
Centre d’expertise en douleur chronique du
RUIS-Laval, soit CHUQ, HDL, HEJ et IRDPQ pour
Lorsqu’un plan de traitement individualisé est établi et que l’équipe de 3e ligne le décide, le patient est retourné vers les
services de 2e ou de 1re ligne.
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ANNEXE B
DESCRIPTION DES CONCEPTS
Description des niveaux de 1re, 2e et 3e ligne2
La 1re ligne :
Il s’agit des services courants de santé physique, de réadaptation et de soutien à l’intégration disponibles
localement. Les professionnels de la 1re ligne sont responsables de la prise en charge des besoins
médicaux courants et du repérage des patients dont la douleur risque de se chroniciser. Ce sont eux qui
transfèrent les patients en 2e ligne afin d’obtenir une évaluation précise de la nature de la douleur et un
plan de traitement. Les professionnels de la 1re ligne assurent également le suivi des patients, à la suite
de l’investigation et du traitement offerts en 2e et/ou 3e ligne.
La 2e ligne :
Elle offre une gamme de services spécialisés en douleur qui ne sont pas disponibles localement. Ce sont
des services spécialisés et courants de santé physique, de réadaptation et de soutien à l’intégration
disponibles sur un territoire donné, qui permettent aux personnes qui les requièrent de les recevoir près
de leur lieu de résidence. Ces services doivent être offerts en continuité avec les autres ressources
impliquées dans le processus de soins.
La 3e ligne :
Il s’agit de services spécialisés et surspécialisés de santé physique et de réadaptation qui s’appuient sur
l’expertise de cliniciens et sur l’accessibilité à des plateaux techniques élaborés. Ces services sont offerts
en complémentarité avec ceux de la 1re et de la 2e ligne. De plus, les services de 3e ligne assument
également une mission de recherche et d’enseignement, en partenariat avec l’Université Laval et les
autres institutions concernées par la problématique de la douleur chronique.
Il est important de distinguer les concepts d’interdisciplinarité et de multidisciplinarité.
Interdisciplinarité3 :
Selon M. Maurice Payette, « l'interdisciplinarité est une modalité de l'organisation du travail qui vise
l'intégration entre différentes disciplines. Cette interaction a pour but de produire l'intégration des
connaissances, des expertises et des contributions propres à chaque discipline dans un processus de
résolution de problèmes complexes ».
Il ne faut pas confondre ce concept avec celui de multidisciplinarité, qui se définit plutôt de la façon
suivante.
Multidisciplinarité :
Toujours selon M. Payette, «s’inscrit dans une perspective multidisciplinaire l’intervenant qui, ayant
recours aux expertises de ses collègues, se laisse influencer dans les actes professionnels qu’il doit poser,
mais prend seul les différentes décisions concernant la planification et l’implantation d’une intervention
et en assume l’entière responsabilité, tout en se préoccupant de respecter les orientations et les priorités
établies par l’équipe dont il fait partie».
1.
2.
Source
:
Programme national d’évaluation, de traitement et de gestion de la douleur chronique,
Paramètres d’organisation, mars 2006.
PAYETTE
Interdisciplinarité
o
, Maurice. «
: clarification des concepts », Interactions, vol. 5, n 1, 2001, p. 17-33.
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Annexe 2
Trajectoire de service pour la clientèle référée au CEDC
45
TRAJECTOIRE DE SERVICES POUR LA CLIENTÈLE RÉFÉRÉE AU CEDC
_____________________________________________________
Programme d’autogestion de la
douleur (AQDC, PeCAD)
GMF-CRQ-UMF-Cliniques privées-Urgence
1
e
Médecins désignés en 1e ligne – médecins spécialistes (2 ligne)
2
Le client n’a pas de médecin de
famille : référence au guichet
d’accès du CSSS ou à l’infirmière de
liaison
Délai 2 sem.
Non admissible
Réception des références
au guichet unique du CEDC
3
Dossier incomplet: retour au
médecin traitant avec note
explicative
Délai 2 sem.
Accueil, évaluation, orientation et priorisation
par une équipe de liaison
4
INTERVENTION INTERDISCIPLINAIRE DU CEDC
5
Réadaptation
pour clientèle non DP
Besoins de réadaptation
surspécialisée
interdisciplinaire pour la
clientèle ne répondant aux
critères de la déficience
physique
Mesures d’appoint au
besoin
CHUL/CHAU-HDL/CHA-HEJ
Réadaptation à l’IRDPQ
Prise en charge
médicale
Besoins de réadaptation
surspécialisée interdisciplinaire
pour la clientèle répondant aux
critères de la déficience
physique
Réadaptation
précoce
Mesures d’appoint au
besoin
Mesures d’appoint au
besoin
FIN DE L’INTERVENTION SURSPÉCIALISÉE OU SUIVI PRÉVU À
L’OFFRE DE SERVICE POUR CERTAINES CLIENTÈLES
Notes :
6
Une rétroaction vers le médecin traitant doit être faite à tous les niveaux de l’offre de service.
46
Pour la clientèle ayant reçu des services de neuromodulation, un suivi au CEDC est ou pourrait être indiqué à
long terme.
1
Tous les médecins omnipraticiens ont la responsabilité du suivi et de la prise en charge de la clientèle
souffrant de douleur chronique. À ce niveau du continuum de services, le médecin traitant
devra identifier et évaluer le type de douleur que le patient présente en tenant compte des éléments
suivants :
La douleur chronique est définie comme :
o Un syndrome multidimensionnel avec douleur persistante ou récidivante, évoluant
au-delà du délai habituel d’évolution de la pathologie diagnostiquée (au-delà de 3
mois)
L’existence d’un syndrome de douleur chronique se manifeste par :
o Une douleur résistant au traitement à priori bien conduit et suivi conformément
aux données probantes
o Une douleur accompagnée d’une interprétation et de croyances propres au patient,
différentes de celle du médecin concernant la cause, ses effets et son traitement
o Une douleur accompagnée d’un dysfonctionnement dans les habitudes de vie
L’évaluation de la douleur comprend un bilan étiologique (examen clinique, examens
complémentaires au besoin, résultats des traitements antérieurs) et la recherche
d’antécédents médicaux et chirurgicaux personnels et familiaux, l’utilisation d’outils validés
qui permettent d’objectiver l’évolution de la douleur (auto évaluation de l’intensité de la
douleur, impacts de la douleur sur les activités sociales, scolaires, professionnelles, recherche
de troubles anxieux, dépressifs ou de manifestations psychopathologiques)
Si aucun traitement n’est en cours, le médecin traitant devra
mettre en place le traitement approprié en se référant aux données probantes (protocoles
cliniques, guides de pratiques) et en assurer le suivi
selon l’évaluation des besoins de l’usager, l’orienter vers un programme d’auto prise en
charge de sa douleur (programme de l’AQDC, PeCAD)
Si un traitement est en cours, requérir, auprès d’un médecin omnipraticien spécialement formé en
matière de traitement de la douleur chronique,
un avis diagnostique ou thérapeutique
complémentaire.
e
La même procédure, soit une référence vers le médecin désigné en 1 ligne, devra, à moins de
situations très complexes nécessitant une intervention médicale immédiate, être utilisée par les
médecins des urgences. Cette façon de faire évitera que l’urgence serve de sauf-conduit pour un accès
privilégié aux services spécialisés en douleur chronique.
2
Compte tenu de la spécificité de la problématique, il est recommandé que chacune des régions identifie
des médecins démontrant un intérêt particulier à la problématique de la douleur chronique. C’est vers
eux que devra être acheminée la référence des médecins traitants afin d’obtenir un avis diagnostique
ou thérapeutique complémentaire. Ces médecins, spécialement formés en douleur, auront accès à des
ressources professionnelles sur place ou pourront orienter l’usager vers les services généraux offerts
dans un ou des CSSS (psychologues, travailleur social, physiothérapie ou ergothérapie) désignés ou vers
une clinique privée du territoire afin d’évaluer le besoin d’une prise en charge interdisciplinaire. Ils
auront également accès, au besoin, à un médecin répondant du CEDC et à des corridors de services
établis avec le CEDC.
Chaque région devra évaluer la pertinence de mettre en place, dans sa région, des corridors de services
entre les médecins omnipraticiens en douleur et les spécialistes afin de faciliter l’accès à un support
d’expertise au besoin et à des services spécialisés si requis par la clientèle souffrante. Ces médecins
spécialistes (orthopédistes, anesthésiologistes, neurologues, physiatres ou autres) auront eux aussi
accès aux services de réadaptation mis en place dans des CSSS désignés/région.
Exceptionnellement, le CEDC pourrait être appelé à jouer un rôle de suppléance pour les régions
e
n’offrant pas de services de 2 ligne. Les conditions d’accueil et de retour de la clientèle vers la région
d’origine feront partie d’une entente entre les établissements ou régions concernés.
47
Des algorithmes de prise en charge élaborés par le CEDC et un formulaire harmonisé de références
seront rendus disponibles à tous les médecins du territoire du RUIS UL par le biais des agences
régionales et des répondants régionaux.
Le CEDC recevra les références qui seront traitées dans un délai maximum de 2 semaines, afin d’établir
l’admissibilité des demandes. Les dossiers incomplets seront retournés aux médecins référants.
3
Les références seront reçues par une infirmière qui statuera sur l’admissibilité de la demande en
fonction des informations cliniques contenues au formulaire de référence et des priorités d’accès
établis. Au besoin, selon les protocoles établis, elle avisera le médecin traitant des examens requis par
le client avant d’être pris en charge par le CEDC. Elle acheminera à l’usager un auto-questionnaire
e
permettant d’anticiper, au mieux, l’évaluation clinique et la 1 consultation.
Le CEDC établira ses critères d’admissibilité selon les principes d’une offre de service hiérarchisée. Ils
seront élaborés en tenant compte des priorités d’accès du CEDC (outils standardisés). Ils seront
ensuite diffusés auprès de tous les médecins du territoire du RUIS UL et, au besoin,
accompagnés d’une formation afin d’en valider le contenu et d’en garantir la compréhension.
Les demandes jugées admissibles seront référées à l’ équipe interdisciplinaire du CEDC formée d’une
infirmière, d’un médecin, d’un intervenant de la réadaptation à laquelle se joindra, au besoin, un
psychologue et un algologiste (délai maximum de 2 semaines) qui procédera, à partir de l’évaluation
réalisée au stade antérieur, à l’élaboration d’un plan d’intervention qui sera proposé à l’usager. Au
besoin, des tests complémentaires à caractère clinique et diagnostic en fonction du niveau de douleur
présenté par l’usager, de son statut radiologique et de son niveau fonctionnel (impact de la
problématique sur ses habitudes de vie) pourraient être demandés afin de compléter l’évaluation. Une
pré évaluation en spécialité pourrait aussi s’avérer nécessaire pour certains usagers afin de préciser la
condition clinique.
Cette rencontre interdisciplinaire permettra de :
4
faire la synthèse des données antérieures transmises en s’assurant que les traitements en
cours ont pris en compte les recommandations actuelles et ont été suivis par le patient ;
compléter, le cas échéant, l’évaluation antérieure de la douleur notamment à partir
d’échelles, scores ou outils validés adaptés à la situation clinique du patient, pour en préciser
les mécanismes, les dimensions, les éventuelles résistances ou incohérences, les bénéfices
secondaires le cas échéant, les conséquences sur la qualité de vie et les activités quotidiennes
pouvant conduire à une demande de reconnaissance de situation de handicap, les éléments
susceptibles d’aider le patient à faire face ;
formuler des propositions : valider ou modifier la prise en charge en cours, expliciter la
stratégie thérapeutique proposée et si nécessaire un programme de prise en charge
multidisciplinaire, proposera au besoin des mesures temporaires de soutien (programmes
d’appoint, documentations, orientations vers les services communautaires ou de l’AQDC,
recommandations au médecin traitant).
Cette équipe utilisera des outils cliniques standardisés qui lui permettront de déterminer la nature des
services requis par l’usager en vue d’une orientation vers la ressource la plus appropriée pour répondre
à son besoin.
Les conclusions de cette évaluation sont adressées au médecin demandeur, ainsi qu’aux autres
professionnels intervenant auprès du patient, notamment au médecin traitant si ce dernier n’est pas le
demandeur, sous réserve de l’accord explicite du patient. Elles doivent :
répondre au motif de recours, et notamment donner un avis argumenté sur le traitement en
cours et les modifications à envisager, le cas échéant ;
préciser les conclusions de l’évaluation de la douleur et les propositions thérapeutiques sur
lesquelles il y a accord explicite de l’équipe de la structure spécialisée et de l’usager ;
proposer les critères sur lesquels les différents intervenants pourront évaluer l’atteinte de ces
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DE CETTE ÉVALUATION,
objectifs.SUE
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À L’ISSU DE CETTE ÉVALUATION, TROIS POSSIBILITÉS :
Réorienter le patient vers le médecin demandeur quand :
la prise en charge en cours est adéquate ;
la demande faite au CEDC était inappropriée, en informant le patient et le médecin
demandeur sur les options existantes adaptées ;
la prise en charge est possible en ambulatoire après simple vérification d’une hypothèse
diagnostique ou thérapeutique en externe ;
la prise en charge coordonnée médecin demandeur/structure est possible.
Assurer la prise en charge au sein du CEDC quand :
4
La situation clinique de l’usager l’exige :
diagnostic nécessitant des évaluations répétées ;
traitement difficile à équilibrer ;
syndrome douloureux chronique sévère et complexe, nécessitant un suivi spécialisé au sein
du CEDC ;
difficultés d’acceptation ou échec de mise en œuvre du projet thérapeutique ambulatoire
envisagé au préalable ;
retentissement scolaire ou conséquences socioprofessionnelles prévisibles nécessitant une
coordination au plus vite avec les médecins de santé au travail ou une prise en charge
médico-sociale, en accord avec le médecin traitant ;
au cas par cas, de manière exceptionnelle :
o demande expresse de l’usager ou refus d’un autre type de prise en charge
o motifs particuliers : éloignement géographique, isolement social, motifs
professionnels.
La structure spécialisée offre des possibilités spécifiques
traitements ou modes de prise en charge qui ne peuvent être assurés ailleurs ;
non-remboursement de certains actes indispensables au projet thérapeutique dans un
contexte autre que celui du CEDC ;
dossiers complexes nécessitant une discussion interdisciplinaire ;
souhait de l’usager de participer à un programme de recherche ayant reçu les autorisations
réglementaires.
Orienter l’usager vers une autre structure spécialisée quand :
l’intervention préconisée peut être assurée par un autre niveau de services disponible
acceptant de prendre en charge l’usager, en concertation avec le médecin traitant ou
e
demandeur et l’usager (par exemple : services de 2 ligne, équipe pluridisciplinaire de
réadaptation fonctionnelle, autres structures interdisciplinaires proposant une prise en
charge plus spécifique au vu de la situation clinique de l’usager).
Par la suite, l’usager sera orienté vers le dispensateur de services du CEDC le plus apte à répondre à ses
besoins en tenant compte des délais d’attente dans chacun des établissements du consortium. La
gestion de la liste d’attente du CEDC sera centralisée afin de tenir compte des priorités d’accès établies.
5
L’offre de service du CEDC doit être convenue et concertée entre les établissements du consortium
dans une optique d’optimisation des ressources en place (humaines, technologiques, accès aux
plateaux techniques). Les modalités d’intervention de chacun des établissements demeurent leur
responsabilité propre. Elles devront cependant être conformes aux données probantes connues.
Le CEDC met à la disposition de la clientèle du personnel soignant ayant acquis une expérience
4
Section inspirée des recommandations des Hautes autorités en santé, site web www.has-sante.fr, consulté en juin 2011
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considérable dans le traitement de la douleur chronique ce qui lui permet d’apporter à l’usager des
conseils adéquats tant pour l’utilisation de la médication que pour l’adoption de stratégies efficaces de
gestion de la douleur. En plus du suivi régulier de la médication, l’usager peut compter sur le soutien
d’un psychologue et de spécialistes de la réadaptation qui l’aideront à modifier progressivement ses
habitudes de vie et à reprendre ses activités normales. À cet effet, il assure la mise en place d'une
équipe dédiée et se dote des installations physiques et matérielles nécessaires. De plus, l’infirmière,
pourra, dans certains cas complexes, offrir un soutien intensif par le biais de consultation téléphonique.
Elle pourra ainsi mieux soutenir la personne dans la planification des services qui lui seront nécessaires
ainsi que dans la réalisation des démarches requises pour l'obtention de ces services, s’assurant ainsi
que la personne et ses proches soient partie prenante de l’équipe de soins.
5
Pour accomplir son mandat, le CEDC compte sur une équipe complète fonctionnant sur un mode
interdisciplinaire comprenant les disciplines médicales, de soins infirmiers, de réadaptation ainsi que
des autres disciplines de pointe requises au besoin. Les contextes d’intervention sont constitués de :
Services de niveau tertiaire ou quaternaire offerts par les centres d’expertise (centres
hospitaliers universitaires ou affiliés et établissement de réadaptation spécialisé) ;
Programmes multidisciplinaires: par exemple, dans certains cas de désintoxication
médicamenteuse nécessitant un suivi rapproché ou par types de problématique ou besoins
(Ex : arthrite et maux de dos graves) ou sur une base individuelle.
Consultation/soutien aux professionnels en première et deuxième ligne
Le CEDC assure aussi le leadership de la prise en charge des personnes qui lui sont référées et détient
des responsabilités en matière de planification, de suivi, de formation et de soutien aux étapes qui se
situent en amont (formation, prévention) et en aval de son intervention. Il assure un rôle capital dans
la mise en place progressive du continuum de services nécessaire aux clientèles visées tout en
contribuant au fonctionnement optimal de ses diverses composantes. Il assume la responsabilité
d'établir la concertation nécessaire à la consolidation et au développement des ressources requises par
les personnes visées le plus près possible de leur lieu de domicile. Il préconise l’instauration de critères
harmonisés applicables aux diverses étapes et lieux d’intervention afin d’assurer la fluidité des
interventions effectuées auprès de cette clientèle. À cette fin, il voit à la mise en place d'ententes
bidirectionnelles de services qui faciliteront le suivi de la personne dans son milieu de vie et il assure les
liens nécessaires avec les ressources locales. Il peut également recourir aux contributions apportées par
la médecine alternative et complémentaire.
6
À la fin de l’intervention surspécialisée, le client sera retourné au médecin référant accompagné d’un
plan de traitement. Cependant, certains cas pourraient requérir un suivi conjoint CEDC (volet médical
ou réadaptation) et MD référant pour une période à déterminer. D’autres suivis à long terme au CEDC
(volet médical ou réadaptation), pourraient également s’avérer nécessaires compte tenu de la nature
du traitement médical ou autres interventions spécialisées reçues par l’usager.
Note :
La ligne
marque les activités réalisées au CEDC
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5
ROLES OF STAFF MEMBERS AT MULTIDISCIPLINARY CLINICS
Staff Member
Medical
director/physician
Functions
Nurse/case coordinator
Psychologist
Physiotherapist
Occupational therapist
Medical disability case
manager
Pharmacist
Responsible for all medical issues associated with pain complaint, including
diagnoses and management of physiologic, anatomic and pathologic processes.
Comprehensive assessment of patient, focusing on careful neurological and
musculoskeletal examination, review of past interventions, and consideration
of potential medical, block and implantation interventions.
May be a psychiatrist, anesthesiologist, neurologist or other trained medical
professional.
Role in gathering patient histories, evaluating lifestyle issues that may impact
patients and their response to treatment, and monitoring medications.
Co-ordination of care (case management), education, and medical therapy.
Facilitates treatment planning through comprehensive assessments of the
patient’s psychosocial functioning, including personality, psychopathology,
social support, level of motivation, and coping resources.
Development of psychological interventions, including education on the use of
self management techniques and cognitive-behavioural therapy.
Comprehensive assessment, that includes evaluation of strength, flexibility,
and physical endurance, reflexes, sensation, neurologic indices, range of
motion, and gait and postural abnormalities.
Evaluation of the work site and home.
Provides education on active physical coping skills and management of physical
rehabilitation.
Provides pre- and post- treatment evaluations targeting the patient’s daily
activities. Including work and recreational activities, with regard to body
mechanics and energy conservation.
Oversees the progressive increase of functional activity to return the patient to
the maximum normal level of activity possible.
Works as a liaison between employers and injured workers to accommodate
the employee with needed job modifications
Monitors patient’s progress, adherence, performance and post-treatment
development.
Advocates for vocational and social reactivation throughout the program.
Provides occupational planning, sequencing, and identifies socio-economic
issues.
Comprehensive review of past and current pharmacological interventions
including the use of herbal and homeopathic substances.
Provides education on appropriate use of pharmacological interventions.
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Source: Multidisciplinary Pain Programs for Chronic Pain: Evidence from Systematic Reviews: Ospina, Maria; Harstall, Christa;
Alberta Heritage Foundation for Medical Research; January 2003
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