PCSI - Lycée CARNOT Polarisation
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* D est un diaphragme d’environ 1 cm de diamètre.
* C est le collimateur, lentille de focale f
C
’ = 100 mm. On placera D exactement sur son foyer objet par une méthode appropriée
de façon à ce qu’elle produise un faisceau de rayons parallèles.
* P est le polariseur, polaroid destiné à produire la lumière polarisée rectilignement, et montée sur une bague identique à celles
des lentilles.
* A est l’analyseur. Comme son nom l’indique, cet élément permet la détection et l’analyse d’une lumière polarisée. Bien que
son rôle soit différent de celui du polariseur, il est de même nature car constitué du même matériau Polaroid. Il est cependant ici
fixé sur une monture différente munie d’un index jaune indiquant la direction du champ qu’il laisse passer.
* L est une lentille de focale f
L
’ = 200 mm qui focalise les rayons émergents sur la face d’entrée du luxmètre.
* Le luxmètre est un appareil qui mesure l’éclairement I reçu (en lux : lx). Ce dernier est proportionnel à E
2
.
Le polariseur polarise rectilignement la lumière issue de la source (qui ne l’est pas
naturellement). Il ne transmet que la composante du champ correspondant à sa direction de
polarisation. Notons E
0
le champ sortant du polariseur.
L'analyseur est lui aussi constitué d'un filtre polariseur. Il a pour effet de projeter le champ
E
0
qu’il reçoit sur son axe. On obtient donc à sa sortie E = E
0
cos α.
Ce qui donne en intensité I = I
0
cos
2
α. Ce résultat constitue la loi de Malus que l’on se
propose de vérifier.
On note α l’angle fait par le polariseur (on prendra α = 0 lorsque l’éclairement est minimal). Relever I(α) pour α allant de 0° à 90°
tous les 5°.
Pour tenir compte du fait que l’éclairement minimal n’est pas nul (polarisation incomplète et/ou obscurité incomplète), tracer
min
I
max
−I
min
en fonction de cos
2
α. Conclusion ?
III Applications
1) Lunettes stéréoscopiques
La vision stéréoscopique est basée sur la confrontation des images reçues par l'œil gauche et l'œil droit. Une image 3D sera
obtenue par un dispositif permettant à chaque œil de recevoir une image légèrement décalée de la même scène, enregistrée sous
un angle différent.
Il existe différents types de lunettes permettant la visualisation d’images en « 3D » : lunettes anaglyphiques munies de deux
filtres de couleurs différentes pour chacun des yeux, lunettes à occultations alternées munies de verres à cristaux liquides et
permettant de récupérer alternativement et sélectivement les images émises pour chacun des yeux de manière synchronisée avec
l’émetteur, et enfin les lunettes polarisantes étudiées ici.
Réaliser un dispositif de projection incluant un polariseur et un analyseur et permettant d’identifier la direction que laisse passer
chacun des deux verres en obtenant l’image de ceux-ci sur un écran.
En déduire le principe de fonctionnement de ces lunettes sachant que le projecteur diffuse simultanément deux images de
polarisations différentes et dont les prises de vues sont légèrement décalées latéralement.
A noter qu’un certain nombre d’écrans utilisés couramment (à cristaux liquides = LCD) produisent une lumière partiellement
polarisée (montre digitale, moniteur d’ordinateur ou d’oscilloscope, calculatrice, …). On pourra le vérifier à l’aide d’un filtre
polarisant.
2) Microscope à filtres polarisants
Il est utilisé par exemple pour l'observation et l'identification des minéraux dans les roches. L'échantillon de roche à observer est
préparé afin d'obtenir une lame mince, c'est-à-dire que la roche est coupée en un fin bloc collé sur une lame de verre, l'ensemble
étant aminci par polissage jusqu'à une épaisseur de 30 micromètres environ. On identifie les minéraux selon leur teinte de
polarisation et leur angle d’extinction propre à chaque minéral.
L’échantillon sera ici simulé par une lame de verre sur laquelle est collée du ruban adhésif avec différentes épaisseurs et
orientations. Son procédé de fabrication fait qu’il possède une propriété de biréfringence, comme les cristaux de roches.
E
E
0
(P)
(A)
α